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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans une belle forêt aux couleurs d'automne, un petit écureuil affirme sa propriété. Ces pommes de pin, cet arbre auxquels il tient tant – ce sont les siens ! Ils sont à lui, et seulement à lui. Mais comment se prémunir des intrus qui n'auraient pas saisi qu'il s'agit de sa propriété privée ?

Voici un album plein d'humour et de sagesse qui évoque une problématique chère à tous les enfants : la difficulté à partager ce qui nous appartient. Les premières pages feront sans doute vibrer une fibre chez ceux qui savourent leur chez-soi et aiment affirmer leur propriété. Les enfants adorent voir des personnages de livre faire ce qu'eux-mêmes ne peuvent pas s'autoriser ! Mais très vite, il devient impossible de ne pas rire des excès de notre petit propriétaire, rongé par les craintes et la paranoïa. Les mesures outrancières qu'il prend l'entraînent vers une pente douteuse, avec une issue presque paradoxale. La forêt ne serait-elle pas précisément plus belle au-delà de la frontière âprement établie ?

L'ironie du texte et des illustrations est irrésistible – voyez plutôt notre propriétaire manier avec amour sa tondeuse à gazon sur la couverture ! Ils font de cet album une lecture à voix haute hilarante, donnant envie de mimer, pour le plus grand bonheur des enfants, les grimaces expressives du malheureux écureuil – tour à tour satisfait de s'être approprié un si bel arbre, inquiet, révolté, déterminé, puis repris par le doute…

Au-delà d'une préoccupation enfantine universelle, ce petit écureuil tourmenté par l'entretien minutieux et la défense de son pré carré fait écho à notre société où l'être et l'avoir tendent souvent à se confondre. Aux peurs irrationnelles et aux réponses tout aussi saugrenues qu'elles suscitent. Aux dérives engendrées par la manie aussi fâcheuse qu'absurde des hommes de vouloir s'approprier les biens communs. Avec mon grand de 10 ans, cette lecture a provoqué une discussion sur le mur d'un certain Donald T…

Un concentré de fantaisie et de sagesse à mettre entre toutes les petites mains !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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On le sait tous, il n'est pas facile de grandir et, surtout, d'apprendre à partager… Olivier Tallec nous livre ici un album plein d'humour et d'une grande sagesse, plein de messages, autant pour les petits que pour les grands !

Notre petit écureuil n'est pas partageur et se réjouit de sa propriété. Ce sentiment de propriété, on l'a tous eu à un moment donné dans notre vie… et chez certain(e)s, cela reste très fortement ancré. On aime bien avoir notre petit « chez nous » et c'est compliqué de le partager avec quiconque ! L'auteur illustre à la perfection ce sentiment d'égoïsme et ça ne peut que nous faire sourire.

Mais un autre sujet, tout aussi compliqué, est abordé dans cet album jeunesse : l'envie. Beaucoup d'entre nous regardent avec envie – voire avec une pointe, plus ou moins conséquente, de jalousie – ce qu'ont les voisins. Eh bien ici, c'est pareil ! On voit notre écureuil se décomposer quand il imagine ce que les autres écureuils pourraient avoir !

Je crois que c'est l'un des rares albums que j'ai pu lire pour le moment avec autant de messages cachés, autant de clés de lecture, qui s'adressent à tous les lecteurs, quel que soit leur âge. Ainsi, la construction de ce long et très haut mur, conçu pour se couper des voisins, renvoie forcément les adultes au mur de Berlin ! Cette référence historique, on comprend bien qu'elle n'est pas destinée aux enfants, mais à ceux qui leur liront cette histoire, ce qui est toujours agréable pour ces derniers. Bref, c'est bien joué de la part de l'auteur, qui rend la lecture intéressante même pour les grands !

Les couleurs rappellent l'automne, les dessins sont soignés et transpirent d'émotion. Et que dire ce cette couverture qui est obligée de vous décrocher un sourire en coin avec notre écureuil si fier de passer la tondeuse autour de son arbre !

C'est drôle, c'est criant de vérité et ça amuse énormément mais surtout ça pose les bases du partage avec les autres. Et, ça, autant commencer tôt à l'expliquer aux enfants…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Un coup de coeur pour cet album d'Olivier Tallec, qui devrait charmer tant les enfants que les adultes ! La couverture de C'est MON arbre nous présente un petit écureuil dont nous ne connaîtrons pas le nom. Son oeil rond, écarquillé, ses oreilles dressées, sa queue en panache fièrement arborée, son dos droit, la tondeuse à gazon qu'il pousse autour de SON arbre, tous ces éléments soulignent la satisfaction et l'orgueil du propriétaire… En effet, cet écureuil s'estime propriétaire de l'arbre, des pommes de pin et même de l'ombre qu'il dispense. Au fil de l'album, on verra grandir son inquiétude : quelqu'un pourrait décider que l'arbre, les pommes de pin et l'ombre sont à lui ! Comment s'assurer qu'ils restent à lui ? Comment protéger son arbre : un portail ? une palissade ? non, un mur, un gigantesque mur. Mais que peut-il bien y avoir derrière un si grand mur ? des arbres plus beaux que le sien ? Voilà un nouveau sujet d'angoisse…
***
Notre écureuil n'est pas partageur, soit, mais son appropriation de l'arbre, de ses fruits et de son ombre devient une source d'angoisse et d'isolement. À l'égoïsme succèdent l'envie et la jalousie… Les petits comprendront très bien ce niveau de lecture, mais les parents se régaleront normalement des évidentes allusions politiques, parce que ce mur, très long, qui ne s'arrêterait que quand il rencontrerait un autre mur, ça ne vous rappelle rien ? Olivier Tallec donne à son écureuil diverses expressions extrêmement parlantes en jouant avec les yeux de l'animal. Des formes blanches, plus ou moins rondes, plus ou moins ovales, sourcils froncés ou levés et, surtout, de minuscules pupilles, des petits points noirs qui changent de place selon le sentiment éprouvé, et c'est drôle et magique ! À mettre entre toutes les mains.
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Auprès de son arbre, l'écureuil vivait tellement heureux qu'il entendait bien se le garder pour lui tout seul, et pour ce faire, il est prêt à aller très, très, très loin... jusqu'à se demander si tout cela a un sens.
Un très bon livre pour les petits, à lire aux enfants dès la maternelle et à utiliser comme support de lecture pour les 6-7 ans, mais qui n'est pas désagréable non plus pour les plus grands et même pour les beaucoup plus grands, ce qui est généralement le signe d'un album de jeunesse réussi, d'autant que les dessins sont vraiment super sympas.
C'est l'occasion d'une bonne réflexion sur la différence entre avoir et être, sur l'intérêt de prêter et de partager, et sur l'isolement dans lequel plonge immanquablement celui qui veut tout privatiser.
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Oh comme les voilà chanceux, les petits d'environ 4 ans, Olivier Tallec se penche sur le désir de propriété chez les enfants ! Comme toujours avec lui, c'est du raisonnement poussé jusqu'à l'absurde – même si dans ce cas, l'absurde est déjà présent AVANT toute chose : ne pas vouloir partager, c'est stupide, de base. Tout est moins bien tout seul. Il nous présente donc un petit écureuil qui adore son arbre et ses pommes de pin. Pourquoi ce seraient les siens ? Parce qu'il les aime, tiens. À lui, donc, À lui TOUT SEUL. Hmm, comment faire pour que personne n'y touche, ne les regarde même car n'oublions pas, c'est SON arbre et SES pommes de pin. Il va imaginer des solutions mais rassurons-nous, il va aussi constater ce dont elles le priveraient, si jamais il les mettait en place… Un album coup de coeur très sympa à lire à haute voix, en exagérant bien tout façon Louis de Funès, avec un épilogue savoureux.
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Quel bonheur de pouvoir manger SES pommes de pin tranquillement à l'ombre de SON arbre! C'est ce que pense le héros de notre histoire, un écureuil au pelage roux quelque peu possessif.

Mais, pour ne pas prendre de risque et être sûr que personne ne s'invite sur sa propriété, notre rongeur est bien décidé à marquer les limites de son territoire.   

Son comportement excessif aura pour conséquence des situations absurdes et une chute vraiment réussie.

Ce nouvel album d'Olivier Tallec est encore une fois débordant d'humour et doté d'un écureuil absolument irrésistible. 

Une belle manière d'aborder la notion de partage avec les enfants tout en faisant écho au monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Un régal!
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Le petit écureuil du nouveau très bel album d'Olivier Tallec, n'a pas de prénom. Il pourrait s'appeler Donald ou Viktor. Ce petit animal vit près de son arbre, un pin qui lui fournit de belles pommes. Il est heureux de posséder un tel garde à manger. Mais, si quelqu'un avait envie de venir manger quelques unes de ses pommes de pins ?!!! Pas possible ! Ce serait une catastrophe de mettre en commun ses trésors !!! ( surtout si on se prénomme Donald ou Emmanuel). Alors, il faut que tout le monde sache que cet arbre lui appartient, rien qu'à lui et surtout le protéger de tous ces autres hypothétiques qui seraient capables de venir s'y installer sous sa ramure. Les solutions existent, mais un grand portail, ce n'est pas suffisant, une palissade, bien trop fragile... L'idée, ce serait un mur, bien haut, pour que personne ne puisse le franchir....et très très long pour qu'aucun étranger ne puisse le contourner ....
La symbolique, évidente, du protectionnisme outrancier et imbécile, fonctionne ici à merveille pour se terminer par une planche sans texte qui ouvrira une autoroute de réflexions pour les jeunes lecteurs ( à partir de 4 ans mais jusqu'à 100 ans...on vit vieux de nos jours et l'on a tendance à tomber dans des clichés nauséabonds). Ce petit écureuil, à l'aspect tout mignon, merveilleusement mis en mouvement par Olivier Tallec, malgré ses idées protectionnistes, ne parvient pas à être détestable, juste ridicule. Et c'est là, où réside la réussite de cet album. Sans jamais alourdir son propos, en restant au niveau de l'enfant, l'auteur s'empare d'un sujet ô combien d'actualité et le traite avec subtilité, humour et malice. Si l'adulte perçoit le clin d'oeil, l'enfant lui pourra être amené à réfléchir sur la possession, sujet qu'il connaît bien , mais surtout sur quelques conséquences qu'elle peut engendrer.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Un petit écureuil possessif qui s'approprie un arbre. Voilà le scénario de départ de cet excellent album d'Olivier Tallec, qui derrière de jolis dessins nous interpelle sur notre égoïsme. A s'arroger arbitrairement certaines ressources, on prive les autres, on s'enferme sur soi-même, et on se prive aussi de belles rencontres.

Comme toujours avec l'auteur, c'est finement amené, avec beaucoup d'humour. Notre petit écureuil commence par s'interroger, veut construire une haie, un mur… - allusion aux nombreux murs construits par l'être humain pour se « protéger » et qui en font que diviser.

L'exagération, les excès de notre protagoniste font sourire, et les dessins expressifs complètent le tout à merveille.

Un très bon titre, riche en sous-entendus - pour aborder les difficultés à partager.
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Un excellent album qui sous forme de petite histoire sympathique dénonce l'aliénation qu'entraîne le sentiment de possession, les dérives de la propriété et l'appropriation des biens. Les limites de la propriété privée et son incompatibilité avec la nature. Les dessins sont superbes, comme toujours avec Olivier Tallec, et servent admirablement le propos tant on imagine la voix de ce héros dont les yeux trahissent l'évolution de l'état d'esprit.
Une pépite qui peut faire réfléchir les plus grands....
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Attention: PEPITE! On suit cet irrésistible écureuil au dessin sympathique: il aime les pommes de pin et fait sien un arbre, puis la pomme pin qui en est issue, puis les pommes de pin... en vient à parler de SES arbres à lui tout seul...

La propriété, l'égoïsme mais aussi la solitude qui en découle. le tout traité de manière très drôle par le dessin, mais aussi la chute. Comme cet album est plaisant à découvrir.

Simple et accessible pour les plus jeunes, ce qui justifiera sa présence chez Pastel, cet album est de plus doté de plusieurs degrés de lecture. Comme cet album est plaisant à lire.

Il interrogera après 8 ans: "elle est bizarre la fin". "Elle ne dit pas tout". "On peut penser ce qu'on veut". Et donc, si on le souhaite' engagera un échange fructueux. Comme cet album est agréable à partager.

Et les adultes ne sont pas en reste! le mur érigé par ce lapin pour protéger sa propriété évoque d'autres murs... Comme j'ai aimé le regard silencieux et complice d'un adulte qui écoutait.

Je le redis: une pépite.
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