relecture du premier tomede cette série de
Jiro Taniguchi, adaptée du roman de
Baku Yumemakura.
Le sommet des dieux est un récit de montagnes. Il y a peu à dire de l'intrigue, ce tome servant de mise en place. Il s'ouvre par la découverte d'un appareil photo qui pourrait avoir appartenu à George Mallory, alpiniste disparu lors d'une tentative d'ascension de l'Everest en 1924. Mais plus que l'appareil, c'est la personnalioté d'une persopnne liée à la réapparition de cet appareil qui interpelle: Habu Joji, alpiniste japonais d'exception qui a disparu sanslaisser de traces il y a plusieurs années.
le personnage de Fukamachi, alibi narratif de l'intrigue, commence à explorer le passé d"Habu.
Jiro Taniguchi fait figure d'anomalie dans le monde du manga. Il illustre étrangemment le précepte "nul n'est prophète en son pays". Au Japon, il est un mangaka parmi d'autres. Chez nous, il est l'un des premiers "auteurs" japonais qui ait été découvert et il possède un aura particulier. Avec cette série, il s'éloigne de l'atmosphère intimiste des tritres à travers lesquels on l'a découvert (
le journal de mon père,
l'homme qui marche...). Et force est de reconnaître qu'il arrive à donner du souffle à e récit de montagne, pourtant pas très séduisant sur le papier. Passé un premier acte au Népal, le reste de ce premier tome se divise entre scènes statiques de discussion entre Fukamachi et différents témoins et des scènes d'escalade. Il faut également accepter la psychologie assez simpliste de Habu conjuguée à une forme d'exaltation du combat entre l'alpiniste et la montagne. Taniguchi n'évite pas toujours la sidération qui traverse parfois les mangas, lorsque les réactions mélodramatiques des personnages coincent le lecteur dans un sentiment ambivalent entre l'amusement cynique et un mélange candide d'effroi et d'émerveillement.
Le sommet des dieux semble finalement être asseze anecdotique. Une série qui a du souffle, très bien réalisée mais au propos trop facile pour dépasser la simple série B.