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EAN : 9782259230193
448 pages
Plon (19/11/2015)
4.33/5   3 notes
Résumé :
De A comme Abonnés à Z comme Zauberflöte, en passant par F comme Fantôme de l'Opéra ou Franc-maçonnerie, N comme Noureev ou P comme Pavarotti, on saura tout sur le Palais Garnier, ce temple païen où est célébrée la plus œcuménique des religions, celle de la création, de l'opéra et du ballet.
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Encore un livre sur la musique en ce 21 juin avec un guide hors des sentiers battus sur une institution musicale nationale, l'Opéra de Paris qui nous dévoile tous les petits et grands secrets du fameux Palais Garnier

Quand un journaliste, Michel Sarazin, auteur d'un livre somme sur le Palais Garnier, organise une rencontre entre deux directeurs de l'Opéra de Paris qui ont exercé leur fonction à 25 ans de distance, tout ce beau monde raconte forcément des histoires sur l'Opéra de Paris, pardi!

Entre caprices de stars, revendications syndicales, relations souvent orageuses avec la politique, égos surdimensionnés des chorégraphes ou danseurs vedettes, problémes techniques graves mais jamais insurmontables, , Jean-Philippe Saint-Geours et Christophe Tardieu invitent le lecteur de ce dictionnaire pas comme les autres à un voyage dans la grande et petite histoire de l'Opéra de Paris.

L'oeil en coulisses et l'oreille derrière le rideau, leurs regards se complètent et se nourissent pour un portrait réaliste et émouvant de cet endroit à nulle autre pareil !

Ils nous conduisent au coeur de ce monument historique, lieu de vie et de passion : son architecture, son histoire, ses secrets, les femmes et les hommes qui y travaillent ou y passent, les passions qui l'habitent et les enjeux politiques qui l'entourent…
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'Opéra de Paris coulisses et secrets du Palais Garnier (2015) est un intéressant ouvrage, fruit d'une expérience commune. le livre a été écrit sous forme d'abécédaire, ce qui facilite la lecture et permet de la morceler en fonction du temps accordé.

Le Palais Garnier est l'un des fleurons de la France, visité et envié par le monde entier. Mais derrière cette féerie, se cache le nerf de la guerre : l'argent. Car le vaisseau coûte cher, très cher, les subventions de l'Etat se raréfient, et l'on comprend pourquoi: les tiroirs de l'Etat sont de plus en plus exsangues…

Le Palais Garnier s'est construit en 15 ans; c'est le troisième opéra de la ville de Paris. le premier. fut l'Académie royale de musique fondée en 1669 par Louis XIV dont une inscription figure au lambrequin du cadre de scène ; le deuxième, était situé rue le Peletier et fut incendié en octobre 1873. L'actuel, connu comme Palais Garnier a été inauguré en janvier 1875 après bien des déboires. Charles Garnier avait gagné le concours d'architectes en 1861. Aujourd'hui Paris possède un deuxième opéra avec celui de la Bastille.

Le livre est plein de renseignements intéressants et de beaucoup d'anecdotes, parfois croustillantes, parfois surprenantes. Je n'en relèverai que celles qui m'ont intéressé particulièrement.

Par exemple qu'un décret de 1859 interdisait aux monuments de la place de l'Opéra de dépasser 20 mètres, comme tous les immeubles situés à Paris sur les grands boulevards et avenues. Or le Grand Hôtel en face de l'Opéra et inauguré en 1867, dépassait en façade les 23 mètres ! Ainsi Charles Garnier a dû rehausser son monument sous peine que ce soit le Grand Hôtel que l'on admire comme monument…

Sous la scène de l'Opéra de Paris il y a 5 étages en profondeur qui servent à bouger les éléments du décor. le plan de la scène est incliné avec une pente de 5% afin de donner une meilleure perspective aux spectateurs : on dit que c'est une « scène à l'italienne ».

Garnier se serait inspiré du Grand Théâtre de Bordeaux de Victor Louis, mais en allant plus loin afin que le grand escalier devint un théâtre en lui même : Garnier a doté à chaque étage de petits balcons permettant d'observer les autres arrivées en leurs plus beaux atours.

La pierre d'achoppement du monument est son coût. Exorbitant, quoique inhérent au niveau de la performance. le principal poste des dépenses est le salariat : 1500 personnes y travaillent de façon permanente (chiffres de 2014), ce qui correspond à 55% du budget. Les spectacles coûtent environ 20% du budget (cachets des artistes, invités, construction des décors, fabrication des costumes…), plus 6% de dépenses « variables » (personnel intermittent, primes de dépassement des horaires (au delà de 4 heures), etc.

On a du mal à imaginer le nombre de métiers nécessaires au maintien d'une entreprise comme le Palais Garnier : machinistes, cintriers, éclairagistes, accessoiristes, service « video-son », habilleuses, coiffeuses, régisseurs de chant, de ballet, souffleurs (aujourd'hui supprimé), maquilleuses, etc. Pour les ateliers de l'Avenue Berthier (décors), il fallait en 2015, 6 peintres, 4 sculpteurs, 4 tapissiers, 11 menuisiers, 8 serruriers, 5 sculpteurs sur matériaux spéciaux + des surnuméraires extérieurs contractuels éventuels…

Pour les recettes, la subvention de l'Etat arrive en premier, suivie des recettes de la billetterie (mais en donnant au moins 350 spectacles /an et en faisant le plein à la Bastille); puis arrive le mécénat suivi de la recette des visites guidées du Palais Garnier. A la fin viennent les recettes des concessions, location de spaces, tournage de films et de la licence de marque (Opéra de Paris). le parfum COCO de Chanel y fut lancé en juillet 1984 par Karl Lagerfeld.

Le mythe comme quoi il existerait un lac sous l'Opéra est faux. Il existait une rivière, la Grange-Batelière, qui descendait de Ménilmontant par les rues des Petites-Ecuries, Richer et de Provence, passant sous les Galeries Lafayette et le Printemps du Boulevard Haussmann pour se jeter dans la Seine à la hauteur du Pont de l'Alma. La Grange-Batelière était l'un des deux approvisionnements en eau de la ville de Paris au Moyen Age avec la Bièvre. Quant au fameux lac, une nappe phréatique est apparu à 5 mètres des excavations en 1861; il a fallu organiser un pompage de 7 mois, jour et nuit, pour évacuer cette eau ainsi que construire 3 cuves, une principale et deux annexes, avec un total de 2 500 mètres carrés situées sous la scène et la salle avec 5 000 mètres cubes d'eau disponibles (utilisables en cas d'incendie). Aujourd'hui cette eau ne vient plus de la nappe phréatique, correctement canalisée, mais de la Seine.

On pourrait citer ainsi mille détails passionnants et intéressants pour comprendre la complexité de fonctionnement de ce Palais Garnier.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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