Mais pourquoi faut il que chacun reprenne le résumé du livre dans la critique ? C'est long et fastidieux à lire ....20 fois
Pour ma part ,je dirais que c'est un livre qui "marque" indubitablement . Il décrit avec force et encore..... force , les pensées que nous pouvons éprouver tout au long de notre vie, surtout si elle est douloureuse dans son parcours , à propos de nos enfants, de nos parents , de nos amis.....
Je m'y suis souvent reconnue.....
Une écriture sincère ...
A lire absolument, mais pas en vacances....
Commenter  J’apprécie         00
Encore fébrile de cette lecture puissante, vais-je trouver les mots pour laisser passer ce flot d'émotions qui m'assaillent...
C'est l'histoire d'une mère, Hannah, esseulée, perdue, souffrante car sa fille Lorette, dix-neuf ans est partie pour ne plus revenir. Sept ans que Hannah traîne sa douleur, elle erre dans les couloirs de la souffrance. Lorette... « si présente et si inconcevablement absente depuis des années. Plus elle ressent sa présence, plus elle ressent son absence, c'est ça, au fond, qui la tue lentement, jour après jour, nuit après nuit. »
Découpé en trois parties, on suit le présent de cette mère abandonnée, on retrouve ensuite sa vie auprès de Lorette et de son mari. On découvre les failles d'une famille, ses secrets, ses faiblesses, ses ombres. On retrouve enfin le présent précurseur de réponses, d'un peu de lumière.
C'est l'histoire d'un voyage dans les abysses de la Mélancolie.
Le temps qui passe et ne reviendra plus,
Le train qui ne passe qu'une fois,
La violence de la société, les lumières éteintes si ce n'est des bombes terroristes qui s'abattent au quatre coins de l'Europe,
L'amour qui ne suffit parfois plus,
Un plongeon en eaux troubles d'une famille piégée...
La mélancolie grince sa mélopée plaintive, les lumières dehors ferment les paupières, l'absence et le silence jouent sur des airs douloureux.
Un roman qui sonne juste malgré sa noirceur, comme un roman miroir sur les plaies. Étouffant, splendide, asphyxiant mais troublant et percutant.
Il pourrait sembler pessimiste mais est-ce pessimiste d'exprimer les choses telles qu'elles sont sans édulcorant. Parfois, c'est vrai, les lumières sont éteintes et tout s'habille de noir. C'est le propre de la souffrance. le soleil, lui, continuera sa danse jaune quoi qu'on en pense...
#Merci a NetGalley France pour l'envoi gracieux de ce très beau roman#
Commenter  J’apprécie         10010
Le 7 avril 2017, Hannah aperçoit sa fille Lorette sur le trottoir de l'autre côté de la rue. Sept ans plus tôt, Lorette a quitté la maison sans un mot d'explication et n'a plus donné signe de vie depuis, la jeune fille avait alors dix-neuf ans.
Depuis ce départ volontaire de sa fille, Hannah réussit à tenir debout et à continuer en vivre en ne parlant jamais de Lorette. Hannah vit un chagrin sans limite depuis sept ans, accablée de voir son enfant la fuir, coupable de ne pas savoir pourquoi elle est partie et angoissée de ne pas savoir ce qu'elle est devenue. Lorette est un fantôme qui poursuit sa mère mais aussi son entourage. Simon, le frère d'Hannah et Paul et Lydie ses amis ne peuvent pas non plus échapper au sentiment de culpabilité "Nous sommes tous, depuis sa fuite, dans une forme d'errance à laquelle nous ne pouvons pas mettre un terme."
Pour Hannah cette apparition fait resurgir son passé qu'elle a tant cherché à enfouir, un passé où elle était une peintre passionnée et reconnue. Hannah revoit son enfance de petite fille minée par une angoisse de mort qui la submergeait, accablée par le silence qui a toujours entouré l'histoire familiale de son père. Elle revit la naissance de Lorette peu après la chute du mur de Berlin, la difficulté qu'elle a eue à devenir mère, envahie de doutes face à son bébé qui hurlait toute la journée. Elle repense à cette fonction maternelle qui rentrait en rivalité avec son travail d'artiste et à la difficile émergence de son amour maternel "Est-ce que l'amour s'apprend?" jusqu'à ce que l'amour grandisse peu à peu et que s'établisse entre elle et la fille une relation fusionnelle.
Laurence Tardieu explore ici le thème de la disparition volontaire, plus difficile à vivre pour l'entourage qu'une disparition par décès. Elle nous livre une réflexion profonde sur le temps qui passe, le temps devant soi qui se réduit, sur les cycles et ruptures qui jalonnent une vie, sur les secondes chances qui surgissent quand on ne s'y attend pas. J'ai adoré l'écriture faite parfois de phrases très longues, parfaitement rythmées. J'ai apprécié l'habilité de la construction du roman avec un récit centré sur la journée du 7 avril 2017 qui occupe la première et dernière partie du roman encadrant la résurgence du passé de Hannah au travers de quelques dates clés. L'ensemble est sensible, délicat, lumineux, profond en terme de réflexion sur la vie et optimiste contrairement à ce que le thème pourrait laisser imaginer.
Ma rencontre avec cette auteure généralement très appréciée ne s'était pas faite avec son précédent roman dont certains aspects m'avaient déplu et je suis ravie de lui avoir donné une nouvelle chance car j'ai trouvé ce roman très très beau. Voilà un roman qui devrait compter dans la rentrée littéraire d'hiver.
Commenter  J’apprécie         60
Quelle puissance, cette histoire racontant l'histoire d'une mère, Hannah, qui un matin pense voir entre deux bus, sa fille Lorette, partie du foyer familial il y a 7 ans alors qu'elle avait tout juste 19 ans. Est-ce vraiment elle ? Cette mère est complètement anéantie. Cette vision, dit-elle, est comme un brasier qui rapporte avec lui le passé, tout son passé. Tout lui revient en force, la naissance de cette enfant, la mort de sa maman, les aveux de son père. IL faudra cette vision, une rencontre sur un banc public et la détresse de sa meilleure amie pour oser retrouver les siens morts ou disparus, retrouver son unité, pour redonner place à sa création car une nouvelle lumière enfin éclaire tout son être.
C'est tout simplement magnifique, d'une beauté à fleur de mot. J'ai hâte de lire d'autres romans de cette auteure que je ne connaissais pas encore !!!! Très belle découverte.
#NousAuronsétévivants #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie         101