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3,63

sur 90 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est un des meilleurs que j'ai lu ces derniers temps....
Une véritable rencontre.
Pour l'écriture, ceci comprenant l'extraordinaire, rare sensibilité, intelligente et fine à la fois de cette écrivaine.

Et son sujet, qui croise incroyablement ma vie actuelle, c'est fou et moi je crois au hasard, je l'aime ce hasard, et c'est donc grâce à lui que j'ai commencé cette lecture....

Laurence Tardieu nous conte l'histoire douloureuse d'une artiste peintre, Hannah. À ce moment là de sa vie, sa souffrance est vive .. Sa fille unique aimée, Lorette est partie, a disparue, c'est l'absence,le silence depuis 7 longues années.

À ce moment du récit, j'ai été partagée entre une forme de saisissement et de soulagement : Quoi ? Quelqu'un écrivait sur une femme peintre qui est confrontée à l'absence silencieuse de sa fille chérie ? C'est là que parfois il est clair que l'on lit pour soi, car je suis peintre et confrontée au silence bruyant de ma fille chérie, depuis deux années. Sans comprendre, c'est bien le pire

Il aura fallu ce livre, pour l'écrire simplement.

Car cela soulage partiellement.

Certains passages concernant la façon d'Hannah de créer,de peindre m'ont bouleversé, tant je m'y retrouve...
Ces périodes fécondes puis ces moments de découragement !

Mais l'histoire du roman n'est pas que l'histoire d'Hannah. Il y a sa meilleure amie, Lydie, la lumineuse et loyale.
Ces deux femmes sont en couple et ces deux couples sont amis.

Nous suivrons des moments clefs de leurs vies communes notamment ou bien de l'amitié des deux femmes, particulièrement touchante.

Pour revenir au début du récit, Hannah, croît avoir aperçu sa fille un instant dans Paris...
Et cela la déchire...

Mais ouvre le récit.

J'aime profondément ce côté vrai, chercheur, introspectif plein de sensations qui nous est donné à travers ce drame.


Le roman est divisé en deux parties je crois, pendant la disparition de Lorette, avant, et puis avec la levée du secret dans la famille paternelle d'Hannah.

Il est suggéré que cela explique la disparition de Lorette, pour ma part, je ne sais pas et je trouve ça un peu facile, mais c'est sans importance, c'est ainsi et c'est la fin gorgée de désir de vivre, pleine de sève et de courage et d'un mélange de résilience entremêlée de larmes et rires, qui m'a enlevée, et me met les pieds par terre chaque matin, souriant à la vue vaste dans ma campagne paumée, à mon amour, à la confiance en ma fille et au plaisir dingue que j'ai à créer.

Mais merci, merci, merci Laurence Tardieu.

Mais vous qui lisez ceci, vraiment lisez ce très beau roman, sans nul besoin de vivre autant de choses en commun que moi avec Hannah, vous trouverez bien assez de sensations et de moments de vie dans ce roman foisonnant et très féminin dans le beau sens de ce terme.
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Laurence Tardieu a réussi ce petit miracle : me faire aimer un roman d'un genre que je n'apprécie guère : une étude psychologique des personnages, de la première à la dernière page. Mais elle le fait différemment, et l'écriture est remarquable.
Hannah est cette mère qui n'a pas aimé son bébé à la naissance, car il perturbait sa vie de peintre à succès. Mais petit à petit, les sourires de Lorette ont fait fondre la glace, sa fille est devenue sa raison d'exister, elle a rangé ses pinceaux. Un beau jour, sans prévenir, Lorette, grande adolescente, disparaît pour ne plus jamais revenir, sans donner le moindre signe de vie. le séisme est total pour Hannah.
L'autrice a découpé son récit en trois parties : la première se situe après le drame, Hannah est entourée par ses proches et ses amis qui tentent de la soutenir. Marche arrière pour la deuxième partie dans laquelle refluent tous les souvenirs qu'elle a de Lorette. le roman se termine par quelques pages dans lesquelles la noirceur de la vie fait subitement place au bonheur de vivre (un peu gros quand même)
du début à la fin donc, Laurence Tardieu nous fait entrer dans ses personnages, mais ses propos n'ont rien d'un froid discours de psy, comme c'est souvent le cas. Hannah nous est décrite par ses réactions aux souvenirs qu'elle évoque, par mille et un détails de la vie quotidienne, par ses réflexions sur la vie, la mort, l'amour, l'amitié. Tout cela dans un style fluide, vivant, qui ne lasse jamais, qui transforme le lecteur en spectateur attentif.
A part dans ses dernières pages, le roman est assez noir et m'a parfois plongé dans la mélancolie : à quoi bon vivre quand on sait que la mort est au bout du chemin.
Mais Laurence Tardieu, quel talent !
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Un très beau livre qui m'a touchée. Je me suis incarnée dans chacune de ces femmes, comprenant leur douleur, leur force.


La première partie est très mélancolique et ne donne pas très envie de vieillir, d'atteindre ces 60 ans qui ne sont aujourd'hui pas si vieux.
La fin de cette première partie est un baume pour le cœur.
La deuxième partie est sous formes de fragments de vie. La relation entre la mère et la fille. La difficulté de trouver une place à sa fille dans une vie angoissée où la peinture avait toute sa place. L'amour fusionnel que cette mère ressent pour cette enfant. La douleur de la sentir s'éloigner, la colère de l'adolescente qui souhaiterait une famille normale. La difficulté de la parole, des sentiments. Une partie sensible pleine d'émotions, où l'on s'identifie à chacune de ces femmes, qui fait réfléchir à sa propre famille.
La troisième partie est une sorte de résolution, de résurrection. La séparation incompréhensible trouve des pistes grâce à plusieurs parallèles. Il s'agit de saisir des secondes chances, quelles qu'en soient les formes, l'âge, les raisons, les probabilités de réussite.

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"Les mots sont finement ciselés pour trouver leur place dans une phrase très travaillée ; leur puissance évocatrice nous emporte au fil d'un texte bouleversant de bout en bout.
Ce livre émouvant et lumineux donne envie de lire tous les autres romans de Laurence Tardieu."
Francine Klajnberg
Lien : https://doublemarge.com/nous..
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J'ignore pourquoi, je n'avais encore rien lu de Laurence Tardieu : et cette lecture faite en moins de deux jours, jusqu'au milieu de la nuit, m'a touchée, émue, comme si parfois l'auteure avait pris dans ma tête et mon coeur certaines idées ou émotions, pour les transcrire avec ses mots, de beaux mots, dans le fil de ce roman. Roman introspectif qui fouille au quotidien la vie de tous les jours d'une mère, et de sa famille avec elle, de ses proches, après qu'elle a "perdu" sa fille unique, qui est partie un jour sans plus jamais donné de nouvelles. L'auteure dit le manque, la chagrin, la douleur, les questions sans fin, son histoire rebondit sur celle des autres et fait des ricochets dans sa propre vie, elle l'oblige à s'interroger, peu à peu, sur son enfance, sur ses morts, et sur la vie des siens, de ses parents. Elle cherche à comprendre, presque malgré elle, comment le passé s'immisce toujours dans le présent. Tous ces thèmes me sont chers et nourrissent aussi mes romans, mais il est rare que je retrouve autant de réflexions similaires dans les livres des autres. Et puis surtout, la fin est magnifique, je l'ai lu les larmes aux yeux, et je vais bien sûr me plonger dans les autres romans de L.Tardieu.
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Lorette est partie il y a sept ans. Sans explication, sans un mot, sans rien qui permette à sa mère de comprendre.Et celle-ci croit l'apercevoir : cette vision fugitive fait ressurgir tous les sentiments enfouis par cette maman depuis sept ans et les évènements de sa vie.

Encore une fois, j'ai été complètement séduite par l'écriture de Laurence Tardieu. Je retrouve dans ses mots mes propres sentiments que je ne saurais exprimer aussi clairement.
Ce livre décrit des situations douloureuses, et pourtant il me laisse le souvenir d'un livre lumineux, qui se termine sur une note d'espoir. Un vrai coup de coeur.
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Depuis que sa fille Lorette a quitté la maison il y a sept ans sans plus donner de nouvelles, Hannah erre dans sa vie, incapable de gérer cette absence aussi insupportable qu'inexpliquée. Son couple s'est désagrégé et elle n'est plus capable de s'adonner à sa passion, la peinture. Un jour, elle croit apercevoir sa fille dans la rue, cette vision provoque un afflux de souvenirs, son enfance, l'histoire tragique de sa famille, ses choix de vie. Cette introspection douloureuse qui semble l'enfoncer encore plus dans la dépression sera pourtant l'occasion pour elle de rebondir et de revivre. Porté par une écriture magnifique, ce roman interpelle et touche jusqu'aux questionnements les plus intimes.
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Telle une apparition, elle est là. Juste de l'autre côté du boulevard. Alors que les voitures roulent, imperturbables, Hannah regarde, ébahie, sa fille. Lorette. Sept ans ont passé depuis la dernière fois qu' elle a vu ce visage. D'un coup le temps se fige. Plus rien d'autre n'existe que cette silhouette si loin et si proche à la fois. Puis deux bus, imposants, interceptent l'instant. L'image ne reviendra pas. Mirage, rêve ou réalité… elle ne sait pas. Mais à partir de ce moment-là, sa vie ne sera plus pareille.

Lorette a fui en 2010. Elle est partie sans un mot, sans un geste. À vingt ans. Hanna et Philippe, ses parents, n'ont pas compris cette désertion. Cet abandon. le choc a été violent, le chagrin intense, l'incompréhension totale. S'enchaînèrent pour Hannah un sentiment de faute, une errance, un repli sur soi, le rejet de l'autre – Philippe – et l'arrêt de son métier – la peinture -. Impossible désormais pour elle de créer. Trop de confusion, de peine. L'imagination, la force créative se sont asséchées. Vidées. Philippe son mari, Simon son frère, Lydie sa meilleure amie, Paul Le compagnon de cette dernière l'entourent la soutiennent, mais eux-mêmes ont été touché profondément par la disparition de Lorette. Cette absence est demeurée pour tous une béance dans leur existence. Et aujourd'hui, comme Hannah, chacun se remet en question. Prend conscience de ce temps qui passe et ne reviendra pas, de ce temps qui file, insaisissable, de ce temps futur, ignoré, qui angoisse. Peut-on pourtant agir sur lui, faire pencher la balance, trouver l'équilibre?

Cette vision de Lorette, réelle ou imaginaire, génère chez Hanna un déferlement d'émotions. Une déflagration dans sa vie. Quelques secondes parviennent à faire basculer Hannah dans des réminescences de son enfance, de ses parents, de sa passion pour la peinture, de sa rencontre avec Philippe, de la naissance de sa fille… Défilent les saisons, les senteurs, les mots des uns, les secrets des autres, les liens qu'on lie ceux qui se délient, la mélancolie… Un passé qui progressivement s'éclaire, et livre des résonances émouvantes.

La grande Histoire s'enroulent dans des histoires ordinaires et les fait plier… La lumière revient, et avec elle l'instinct vital. le bonheur d'être en vie. L'ivresse d'être vivant.

Ce roman est majestueux.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Inconditionnelle des romans de Laurence TARDIEU, je reste sous le coup de l'émotion après la dernière page de son roman "Nous aurons été vivants". Magnifique et lumineuse écriture pour décrire la perte, l'absence, la peur, l'amour, la résilience. Elle transcrit avec une telle exactitude ces sentiments qui traversent nos vies , que j'ai l'impression qu'elle me connait personnellement , et qu'elle est là pour panser mes plaies. Merci Mme TARDIEU
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7 avril 2017 : Hannah croit reconnaître sa fille, Lorette, de l'autre côté de la rue. Une vision furtive, entre deux bus. La jeune fille a déjà disparu. Mais était-ce vraiment Lorette ?

Cela fait sept ans que sa fille a disparu. Sans un mot, sans un signe avant-coureur, Lorette a quitté le domicile familial. Cette disparition a été un cataclysme dans la vie d'Hannah. Ce départ soulève son lot de questions, de culpabilité. Qu'a fait Hannah pour provoquer la fuite de sa fille ?

Sept ans qu'Hannah vit ou plutôt survit avec ce traumatisme. Presque pire qu'un deuil, puisque sa fille continue de vivre, ailleurs, loin d'elle, sans donner de signes de vie. Cette absence est obsédante, elle empêche Hannah de vivre. La douleur, l'enferme, l'isole. Ses relations avec son entourage s'en ressentent. Elle ne veut pas parler de Lorette, et en sa présence, il. ne faut pas évoquer le sujet.

Pour lire la suite de ma chronique, cliquez sur le lien ci-dessous.
Lien : https://leslecturesduhibou.b..
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