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3,91

sur 3326 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon humble avis : Les deux précédents romans de Donna Tartt (le petit copain et le maître des illusions) pourtant tous deux auréolés d'une flatteuse réputation m'ont laissé sur ma faim et j'eus à l'époque beaucoup de mal à comprendre la raison d'un tel succès . J'attaquais donc la lecture du Chardonneret avec pas mal de méfiance même si l'obtention du Pulitzer est en général gage de grande qualité. Bon autant être clair la lecture de ce roman n'est pas aisé, les 800 pages et l'écriture d'une précision extreme pourront en rebuter certain et pourtant si on passe ce cap on se retrouve devant une oeuvre rare, certes exigeante mais quel plaisir ! Les aventures de Théo ne sont pas sans rappeler celle des héros de Dickens, on plonge dans la plus grande noirceur dans un roman initiatique qui brasse des thèmes aussi différents que le syndrome post-traumatique, l'art, le destin et la beauté. Ce roman complexe et méticuleux ( trop pour certains? ), est à la fois un roman d'apprentissage, d'aventure, un sombre thriller et une réflexion philosophique. L'écriture de Tartt est millimétrée, dense et aucun détail ne nous est épargné pour la grande joie et l'admiration du lecteur que je suis. Bref une exception et un roman fascinant.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Ne vous laissez pas rebuter par les 1100 pages du livre, il s'agit d'une "brique" pas du tout indigeste. Il se lit aisément, l'histoire déroule sans temps mort, le vocabulaire est recherché sans être pédant et, cerise sur le gâteau, il lève un peu le voile sur le monde de l'art.
Donna Tartt rend ses personnages attachants en dévoilant leurs failles, leurs espoirs et leurs efforts pour garder la tête hors de l'eau.
On suit avec tendresse le parcours de Théo, on tremble pour le tableau et on se surprend à laisser le livre de côté quelques instants pour contempler ce Chardonneret qui fascine tant.
Un très bon moment de lecture qui donne envie de découvrir les autres titres de l'auteur. de jeter un regard sur les oeuvres d'art d'une manière différente, aussi.
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Je redoutais un peu cette lecture, il faut bien l'admettre… et ce, pour deux raisons : sa taille [ou plutôt son poids] et le fait qu'il y a quelques mois, j'avais tenté la lecture du Maître des illusions, auquel j'avais tellement peu accroché que j'avais fini par l'abandonner.

La première chose qui m'a frappée en commençant cette lecture, c'est la qualité de l'écriture de Donna Tartt : c'est dense et extrêmement fouillé. Il apparaît clairement que ce ne sera pas le genre de livre « détente » qui se dévore en un clin d'oeil. Mais soit, c'est loin d'être quelque chose qui me dérange et je trouve même que ça fait du bien de retrouver une lecture un peu plus ardue.

Heureusement, Donna Tartt parvient à nous immerger entièrement dans son univers. Il m'est arrivé plusieurs fois de ressortir un peu « groggy » de mes séances de lecture, en ayant du mal à revenir à la réalité.

Néanmoins, le gros défaut de ce roman, ce sont ses longueurs : il y a de nombreux épisodes de la vie de Théo [notamment ses délires narcotiques à Vegas] qui auraient mérité d'être largement raccourcis. C'est long, ennuyeux et on ne comprend pas vraiment où cela nous mène exactement. Cela a bien failli me faire décrocher 2 ou 3 fois.

Si on se penche du côté des personnages, je dois dire que j'ai beaucoup aimé Hobie qui conserve malheureusement une grande part de mystère malgré le rôle important qu'il joue dans la vie de Théo. J'aurais adoré que l'autrice lui accorde plus de place mais cela se tient puisque nous le découvrons selon le point de vue de Théo. Or Hobie est peu causant sur sa vie personnelle : il adore transmettre son art à Théo mais ne s'ouvre pas particulièrement à lui. J'aime beaucoup leur relation qui est très tendre et emprunte de respect mutuel. Hobie est à peu près la seule figure paternelle à laquelle Théo peut se raccrocher.

Théo, en lui-même, est difficile à appréhender : j'ai bien aimé son personnage « enfant » mais je n'ai vraiment pas apprécié son évolution, surtout lorsqu'il était en contact avec Boris. C'est un garçon touchant, intelligent, qui donne l'impression de gâcher ses capacités. La drogue n'est d'ailleurs pas étrangère à tout cela. Théo en est conscient, car il revient souvent sur ses addictions et se demande ce qu'aurait été sa vie si sa mère n'avait pas été happée par le terrorisme.

Dans ce roman, Donna Tartt aborde la question du deuil, du choc post-traumatique et la manière dont un pré-adolescent va devoir y faire face, en l'absence de tout repère. J'ai également l'impression que l'autrice tente de dénoncer l'absence de soutien dont bénéficient certains adolescents lorsque leur famille est peu, voire pas présente, et les nombreuses dérives que cela peut engendrer, comme la dépendance aux drogues et l'alcoolisme.

Le Chardonneret, c'était donc une belle lecture, un roman d'une grande qualité mais qui tombe parfois dans l'excès. Je vous les conseille si vous vous intéressez au monde de l'art et à ses travers. Mais surtout, si vous n'êtes pas rebuté par la taille de ce mastodonte !
Lien : https://www.maghily.be/2017/..
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Le début de ce livre m'a immédiatement happée, un attentat, ses conséquences, le parcours chaotique d'un enfant qui se retrouve seul, une relation mère/enfant décrite avec intensité et justesse.
Puis vient la période "Las Vegas" et là j'ai fini par décrocher. le retour de Théo à New York, sa relation avec Hobbie m'a fait reprendre pied, mais la partie à Amsterdam m'a de nouveau perdue.
Comme le personnage je crois.
Malgré tout, il me reste le sentiment d'un livre marquant, de personnages forts que je n'oublie pas. Et je pense encore à ce pauvre Chardonneret résigné à ne jamais connaître la liberté.
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Depuis un moment déjà, je désirais lire le chardonneret : un roman qui parle d'Art, et d'une oeuvre en particulier, celle de Fabritius. En réalité, on en apprend peu sur ce tableau, mais on suit avec intérêt comment celui-ci va entrer de façon brutale dans la vie du jeune Théo et avoir une influence non négligeable sur les événements de son histoire.
Le récit de Théo m'a tout d'abord intrigué, j'ai été conquise par les personnages avec qui il évolue et qu'il rencontre : sa mère, Pippa, Boris... Comment Théo grandit, toujours hanté par son tableau et ces personnages, toujours tiraillé entre la bonne ou mauvaise décision à prendre. Théo m'a emmené avec lui jusqu'aux deux tiers de son récit, cependant j'ai été peu convaincue par la fin de son histoire.
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Un roman de plus de de 1 000 pages, écrit tout petit, et très lourd dans mon sac: il a fallu toute la persuasion d'une amie pour que je me lance. Et bien, je ne le regrette pas, cette lecture m'a emportée et habitée pendant toute la semaine. Dès les premières pages, le noeud de l'intrigue est dévoilé: Théo, douze ans, vit seul avec sa mère, leur père les ayant abandonnés. Tous deux sont victimes d'un terrible attentat dans un grand musée de New York. Sa mère meurt, mais Théo ressort des décombres avec sous le bras, ce petit tableau de Carel Fabritius, "Le chardonneret". Ce vaste roman nous raconte ensuite la vie de ce petit garçon, la fin de son enfance, son adolescence et son lent et douloureux chemin vers l'âge adulte. Chemin fait de rencontres fortes, d'amitiés fondatrices, de solitude aussi, et d'une angoisse permanente. Car le vol de ce tableau est un poids terrible sur les épaules de Théo, marquant à jamais son destin.
Clin d'oeil du "destin": je dois me rendre à La Haye dans quelques jours, je ne manquerai pas d'aller contempler le tableau original au Mauristhuis.
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Oh mon dieu que c'est long !
J'ai l'impression de sortir d'un tunnel ! Pourtant, je n'ai pas un instant songé à laisser tomber. Et puis c'est court aussi, cela ne couvre qu'une dizaine d'années. Mais alors, intense. Et puis, je n'ai pas tout compris...les morceaux de bravoure sur le sens de la vie...Avis aux amateurs. Pourtant, pour une fois, j'ai relevé quelques citations ...
Le jeune Théodore Decker perd sa mère dans un attentat à New York, lors d'une exposition au MET sur les peintres flamands. Au milieu des décombres et des morts, il repère un vieil homme agonisant qu'il avait déjà remarqué lors de la visite, et qui était accompagné d'une adolescente rousse...Le vieil homme lui parle,le dialogue a lieu dans une émotion intense où, en quelque sorte, c'est ainsi que le ressent et le ressentira Théo, son âme passe a travers lui et l'impreigne. L'homme lui designe alors un chef d'oeuvre exposé dans la salle, tombé dans la poussière, "Le chardonneret", de Carel Fabritius, peintre de génie dont l'oeuvre est presque totalement perdue ...à cause d'une explosion dans son atelier au xvii ème siècle... Théo, dans un état second, embarque le tableau, minuscule, représentant un delicat oiseau sur un fond de petit mur jaune, finement mais inexorablement enchainé. La possession de ce tableau, la perte de sa mère, le stress post traumatique changent le cours de sa vie.
Et c'est parti pour 900 pages d'aventures et d'initiation. New York, la famille Barbour qui le recueille, Hobie, l'ami du vieillard agonisant, et Pippa, la jeune fille rousse, puis Las Vegas avec son père, la rencontre avec l'extraordinaire Boris, ami d'exception pour le meilleur et pour le pire, la drogue, l'alcool, la survie, le retour à New York etc...Et en arriere plan l'idée de posséder ce chef d'oeuvre rien qu'à soi, exaltante. Impossible de résumer l'ampleur du machin. Tout se mêle et s'entremêle, pour ...quoi, au juste, c'est cela qui n'est pas très clair. Mais ce n'est pas clair non plus dans la tête de Théo alors...
Un très bon roman en tout cas, original, qui occupera beaucoup de veillées, donc une acquisition rentable, et pour le sens,et bien, comme pour le Chardonneret, peut- être qu'il n'y en a pas, ou peut être que si, ça dépend de chacun.
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Attention, pavé en vue! le Chardonneret est un livre qui se déguste avec lenteur et nécessite des heures de lecture, au calme. C'est le roman parfait pour une semaine de vacances à la maison. Car il faut savoir lui laisser de l'espace, avoir le temps de s'y replonger chaque jour. L'univers du Chardonneret est unique et peu de comparaison me vienne à l'esprit. On est plongé dans une ambiance fascinante et qui pourtant sonne terriblement vrai. Théo, Boris, Pippa et les autres nous énervent puis nous fascinent. Quelle talent a Donna Tartt pour réussir à nous tenir en haleine aussi longtemps, avec un style à la fois dense et fluide.
Seul bémol : sans vouloir trahir son contenu, la fin du roman n'est pas à la hauteur de l'ensemble. Trop évidente, trop attendu. L'auteure s'est faite plaisir mais m'a déçu au passage.
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1100 pages exactement. Et pourtant. Les pages se déroulent sous vos yeux sans même que vous ne vous en soyez rendu compte. Tenus en haleine par la folle destinée de ce petit Théo, on plonge totalement. Mes voisins dans le métro me sortent de ma torpeur "Ah vous lisez le Chardonneret" tout excités.... "Vous verrez la fin". "..." Suspens!
Petit sourire poli, mais désolée, je n'ai pas le temps de discuter, il faut que j'y retourne.
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Dona Tartt nous fait suivre ici la descente aux enfers de Theo qui, dans un moment d'égarement, commet une erreur de jugement puis ne sait comment revenir en arrière. de choix hasardeux en mauvaise rencontre, il s'enfonce de plus en plus dans une sombre destinée. Ses émois et moments de confusion sont parfaitement décrits, avec une richesse et une précision des mots, nous permettant, à défaut de pouvoir nous identifier réellement à Theo, tout au moins de le comprendre.
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