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inconnu (29/03/1942)
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Etoiles Notabénistes : ******

Poor Girl
Traduction : François Dupuigrenet Desroussilles pout Rivages

ISBN : Inconnu pour l'ouvrage présenté ici mais 9782869306769 pour "Cher Edmund et Autres Nouvelles" chez Rivages Poche d'où est extraite cette nouvelle

ATTENTION ! QUELQUES SPOILERS QUOIQUE ... COMMENT VOULEZ-VOUS FAIRE UNE FICHE - SAUF POUR UN POLICER OU UN POLAR - SANS DEVOILER UN PEU CE QUI S'Y PASSE ?

Elizabeth Taylor, à ne pas confondre avec la célèbre comédienne, elle aussi britannique, qui portait le même nom, est, peut-être en raison de cette homonymie, un auteur à côté duquel on passe souvent lorsqu'on lit en diagonale sur le Net ou ailleurs les listes d'auteurs anglais modernes. Dans notre imaginaire, où l'image a pris tant de place, l'évocation d'un nom pareil débouche fatalement sur les plateaux de cinéma, les spots illuminés, les caprices de stars vivantes et les multiples mariages d'une comédienne à qui sa beauté remarquable valut trop souvent d'être sous-employée alors que, ainsi qu'elle le prouve dans quelques films dont le remarquable "Qui A Peur de Virginia Woolf ?" ou encore, bien plut tôt dans sa carrière, "Soudain L'Eté Dernier", de Mankiewicz, elle était capable d'infiniment mieux.

Mais revenons à l'écrivain Elizabeth Taylor, auteur de romans tous marqués au coin de l'analyse de caractères la plus fine, si fine parfois qu'elle en donnera des maux de tête à certains impatients. La critique sociale et les rapports entre les sexes sont ses thèmes favoris. Cependant, jusqu'ici, ni le temps, ni l'occasion ne nous ont permis de lire d'elle, en matière strictement romanesque, autre chose que le seul "Chez Mrs Lippincote" qui gagnerait, à notre sens, à une relecture.

En revanche, nous apprécions énormément ses nouvelles et, selon nous - notre opinion ne valant que ce qu'elle vaut - c'est dans ce genre qu'elle a donné le meilleur de son tempérament d'écrivain. Non point que ses romans soient des "pavés" mais la nature-même de la nouvelle, qui se veut concise, resserrée, parfois quasi lapidaire (comme chez le très regretté Fredric Brown par exemple), permet d'exploiter au plus près le non-dit et tout ce que peuvent dissimuler les filigranes, et sait réserver au lecteur une chute destinée à le déstabiliser, convient, on le sent bien, à merveille à l'art vraiment pointilliste de cet auteur. Chez Elizabeth Taylor, la nouvelle est, voyez-vous, comme une seconde peau.

"Pauvre Fille / Poor Girl", sorti en Angleterre dans le volume "The Blush" et que l'on peut se procurer en France dans le recueil "Cher Edmund" pour lequel nous avons déjà produit une fiche générale, compte parmi les meilleurs textes jamais écrits par l'auteur anglaise. Tout d'abord parce que, dans son entier, à l'exception des deux dernières pages environ, c'est avec un soin méticuleux et indéniablement réaliste, qu'elle dépeint l'existence d'une jeune gouvernante qui vient de débuter dans une famille de la petite bourgeoisie britannique. Fille de pasteur, Florence Chasty fait ici ses premiers pas dans cette charge difficile qu'est l'instruction d'un enfant - en l'espèce un garçonnet de moins de douze ans mais qui semble pour le moins précoce et qui porte le prénom d'Hilary. En dépit de son manque d'assurance intérieur, Miss Chasty - qui, nous l'apprendrons plus tard, est dotée d'un menton volontaire - ne s'en sort pas trop mal. Certes, les manières on ne peut plus polies de son élève, et plus encore sa manière d'user d'un langage réservé à des adolescents plus âgés, pour ne pas dire à des adultes, lui porte d'autant plus sur les nerfs qu'elle a parfaitement compris qu'il le fait exprès, cherchant ainsi malicieusement à la mettre mal à l'aise. Mais, lentement et sûrement, Florence s'entête à le rappeler à l'ordre et ne se laisse pas impressionner. On comprend tout de suite que, malgré sa timidité, elle a la tête sur les épaules ...

D'où la stupeur dans laquelle nous jettera la fin du récit.

La manie du jeune Hilary n'impressionne pas non plus le lecteur mais on ne peut nier que la tentative résolue de l'enfant de renverser les rôles - il appelle par exemple sa gouvernante "Ma chère enfant" - ne lui cause une impression bizarre, un mélange d'irritation et d'irréalité. En adoptant un langage qu'il ne devrait pas utiliser (attention : cela ne signifie pas qu'il se montre grossier ou impoli, bien loin de là !), Hilary nous agace en un premier temps, avant de nous intriguer, de nous mettre en colère - puis carrément mal à l'aise, avant de nous inquiéter enfin et même de nous effrayer quelque peu. En résumé, on en arrive tout naturellement à penser qu'il n'est pas aussi normal qu'il le paraît.

Par le comportement de l'enfant, Elizabeth Taylor nous entraîne avec adresse - et rouerie - dans une direction qui, nous mettrons longtemps à nous en rendre compte, est double : d'un côté, la piste de l'enfant malveillant et même désaxé, qui cherche à torturer et humilier sans cesse sa gouvernante pour mieux la faire renvoyer et, qui sait, goûter, dans son intimité soigneusement inviolée, à des plaisirs sur lesquels nous ne nous attarderons pas ; de l'autre, un décalage dans le temps qui ira s'accentuant avant d'atteindre son zénith lors d'une certaine soirée dont la malheureuse Florence conservera un impérissable souvenir - et qui éveillera malheureusement, sur sa moralité, les soupçons de celle qui l'a engagée, la mère d'Hilary, Mrs Wilson.

Quand ils rentrent de leur promenade de l'après-midi, Florence et son élève ont coutume de prendre le thé dans la salle de classe, pièce où règnent l'ordre et le calme que l'on est en droit d'attendre en pareil lieu, consacré à l'apprentissage sacré du Savoir. Ce soir-là, comme tous les autres soirs, ils ne dérogent pas à la règle. Sauf, peut-être, que la jeune fille monte brièvement dans sa chambre afin de se rafraîchir un peu. Quand elle en descend et pénètre dans "sa" salle de classe, elle est assaillie par un parfum capiteux - l'un de ces parfums qui, en cette extrême fin du XIXème siècle à moins que nous ne soyons dans les toutes premières années du XXème, ne sont pas encore à la mode, en tout cas pas pour les femmes comme il faut. Et Florence Chastry, fille de pasteur, qui épousera probablement un pasteur, ne peut, bien entendu, faire partie que de cette catégorie de femmes. D'ailleurs, si elle n'en était pas membre, Mrs Wilson ne l'eût certes pas engagée. Tandis que la jeune servante qui vient disposer le thé, elle, ...

Cependant, si la domestique fait remarquer que ça sent effectivement bon, elle le fait en toute innocence et visiblement sans se sentir concernée. Interrogé dès qu'elle est sortie, Hilary nie de son côté être pour quoi que ce soit dans cette histoire de parfum que lui aussi trouve des plus agréables à respirer. Une remarque qu'il lui fait pousse d'ailleurs la pauvre Florence à s'interroger : cette odeur si ... si ... dévergondée ne provient-elle pas de ses vêtements ? Mais comment cela se pourrait-il ?

Pour mettre le comble à son désarroi, Mrs Wilson, qui a, précisons-le toutefois, l'habitude de passer faire un petit coucou à son fils bien-aimé à cette heure-là, fait son apparition à la fin du thé, suivie de Lady, son vieux carlin bien paisible. Mais, en cette soirée qui sort décidément de l'ordinaire, à peine a-t-il fait trois pas dans la pièce, qu'il relève la truffe et se met à aboyer. Or, la chienne n'a ce genre de comportement que si elle peur. Mais de quoi, de qui aurait-elle peur, ici et ce soir-là précisément, alors que sa maîtresse, Miss Chasty et Hilary sont tous les trois à leur place favorite et que la salle de classe n'a pas changé, elle non plus ? Pour calmer l'animal, Mrs Wilson passe à son fils un morceau de gâteau de Savoie qu'elle découpe dans l'assiette où on l'a déposé. Pour ce faire, elle doit se pencher légèrement et entrevoit - avec quelle horreur, on l'imagine ! - une trace de rouge à lèvres sur le rebord de la tasse de thé de Miss Chastry.

Dès lors, Mrs Wilson, en sa double qualité de mère qui sait ce qu'elle doit à sa progéniture et de femme qui a également beaucoup donné en ce qui concerne la tendance à prendre des maîtresses dans le personnel (et ailleurs) dont est affligé Oliver, son digne époux, n'a plus qu'une idée : renvoyer Miss Chastry. de son côté, celle-ci en viendrait parfois à le souhaiter car elle ne se reconnaît plus. Les effluves de l'infâme parfum vont et viennent autour d'elle, ses pensées les plus secrètes se tournent de plus en plus souvent vers l'"impur" et, ce qui est encore pis, en plein entretien (il est vrai tardif et toujours dans cette maudite salle de classe) avec Mr Wilson, elle répond à ses avances et succomberait volontiers si un collier de perles vertes, dont elle ignorait non seulement qu'elle le possédait mais aussi qu'elle le portait ce soir-là, ne venait à se rompre, au moment même où, à la porte, se profile une Mrs Wilson soupçonneuse.

A ce stade-là du récit, le lecteur, qui a abandonné la piste d'un Hilary apprenti psychopathe, est pratiquement convaincu, comme l'est aussi, semble-t-il, la pauvre Florence, qu'elle souffre d'une forme de somnambulisme ou de quelque chose d'approchant - pourquoi pas un dédoublement de la personnalité, la Folie dans toute son horrible grandeur en somme ? Après tout, ce sont là choses qui se produisent dans les meilleures familles, surtout en cette époque victorienne prompte à faire croire à la Femme que, à défaut du Péché mais toujours prête à l'y faire basculer, la Maladie - la terrible Hystérie - est tapie au plus profond de son corps.

Mais Elizabeth Taylor nous a concocté une chute bien à elle et qui rompt de façon fracassante avec l'ensemble, si réaliste, de la nouvelle. Une fin qui, malgré les nombreux indices semés çà et là par l'auteur, laisse encore planer quelques ombres sur la nature exacte des événements dont la résidence Wilson a été le théâtre, mais dont nous espérons que vous goûterez autant de plaisir que nous à la lire ... ;o)
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[...] ... - "Oliver, je suis désolée de vous interrompre dans votre travail mais j'ai besoin de vous parler."

Il reposa le Strand Magazine avec joie car il savait qu'elle n'était pas femme à se moquer.

Oliver et son fils se ressemblaient énormément.

"Du jour où Hilary se laissera pousser la moustache, on ne pourra plus les distinguer," disait souvent Mrs Wilson, et son mari aimait cette petite plaisanterie grâce à laquelle il se sentait rajeunir. Ce qu'il ignorait, c'était qu'elle le faisait suivre d'une prière muette : "Mon Dieu, faites qu'il ne lui ressemble pas !"

- "Qu'est-ce donc qui vous trouble, Louise ?"

La voix était grave, pleine d'autorité. Il aimait à résoudre ses petites difficultés domestiques, et prêtait une oreille indulgente au récit des mauvais procédés de quelque fournisseur, ou des paresses d'un domestique.

- "C'est Miss Chasty qui me trouble.

- Cette Sainte-Nitouche ? Je dois avouer que j'étais fort troublé moi-même. J'ai remarqué deux fautes d'orthographe dans un essai de Hilary sur la botanique, qu'elle prétendait avoir corrigé. Je n'ai rien dit devant l'enfant, mais je ne manquerai pas d'en dire deux mots à Miss Chasty dès que l'occasion s'en présentera.

- Allez-vous souvent dans la salle-de-classe ?

- De temps en temps. J'aime à m'assurer que nous avons fait le bon choix.

- Ce n'était pas le bon choix. Nous avons manqué de jugement et de réflexion.

- Il n'est que trop vrai qu'aujourd'hui les jeunes gens font preuve d'une coupable négligence.

- Ce n'est pas seulement de négligence qu'il s'agit. Je considère qu'elle doit s'en aller. C'est une effrontée. Oui, je sais, il y a une heure encore, j'en aurais ri moi-même, mais je sors tout juste de la salle-de-classe et je viens de m'apercevoir que, maintenant qu'elle se sent acceptée et plus sûre d'elle - la preuve, vous lui passez ses erreurs les plus grossières -, elle profite de façon éhontée de votre mansuétude et commence à montrer son vrai visage. J'ai senti dans cette pièce une atmosphère délétère, et j'en suis encore bouleversée. J'étais allée écouter Hilary faire la lecture. Ils venaient de finir de prendre le thé et la pièce était remplie d'un parfum capiteux, son parfum. C'était répugnant.

- Désagréable ?

- Non, pas du tout. Mais affreux.

- Dérangeant ?"

Elle préférait ne pas le regarder, ne pas lui répondre car dans sa voix, elle ne sentait plus ni mansuétude, ni condescendance, mais un intérêt qui s'avivait à chacune de ses phrases. ... [...]
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[...] ... Un soir qu'elle rentrait d'une promenade avec Hilary, ils avaient trouvé les lampes déjà allumées. Elle était montée dans sa chambre pour se rafraîchir avant de descendre prendre le thé. Lorsqu'elle était descendue, Hilary était déjà installé près de la fenêtre et contemplait le parc, exactement comme le faisait son père. La pièce était chaude et brillamment éclairée. Une bonne avait installé un napperon blanc sur la nappe de feutrine et avait commencé à mettre la table.

L'air était saturé d'un parfum capiteux, âcre et musqué. Rien à voir avec l'eau de Cologne dont, parfois, Florence mouillait son mouchoir lorsqu'elle avait la migraine. Cela lui déplut tellement qu'elle rendit froidement son salut à la bonne et pria Hilary d'ouvrir la fenêtre.

- "Ouvrir la fenêtre, ma chère enfant ? Mais nous attraperons la mort.

- Faites ce que je vous dis, et à l'avenir veillez à vous adresser à moi comme il faut."

Elle était furieuse contre la bonne - qui lui paraissait une créature des plus immorales - furieuse aussi d'être humiliée en sa présence.

- "Pourquoi ?" demanda Hilary.

- "Je ne suis pas d'accord pour qu'on transforme ma salle de classe en boudoir."

Elle tournait le dos à la pièce et tremblait des pieds à la tête. Jamais encore elle n'avait eu à réprimander une domestique.

- "Moi, je suis tout-à-fait d'accord," dit Hilary en reniflant l'air autour de lui.

- "Je trouve que ça sent bien bon," dit la bonne. "Je l'ai remarqué dès que j'ai ouvert la porte.

- Est-ce que c'est l'un de vos tours, Hilary ?" demanda Florence lorsque la jeune fille fut partie.

- "Non, quoi ?

- Ce parfum dans la pièce.

- Pas du tout. De toute façon, c'est vous qui êtes pleine de parfum."

Il enfouit son nez dans la manche de Florence, et se remit à renifler.

Florence eut l'impression que ses vêtements étaient effectivement imprégnés de parfum. Elle se prit le visage à deux mains, puis se précipita à la fenêtre et se pencha le plus loin qu'elle put.

- "Dois-je vous verser votre thé, ma chère enfant ?

- Oui, merci."

Quand elle prit place à table, elle avait la tête ailleurs. Tout en buvant son thé, elle parcourait la pièce du regard et fronçait les sourcils. Quand la mère de Hilary passa la tête par la porte, comme elle le faisait souvent vers cette heure-là, Florence se leva aussitôt, l'air craintif.

- "Bonsoir, Mrs Wilson. Hilary, donnez une chaise à votre maman.

- Je ne veux pas vous déranger."

Mrs Wilson se laissa tomber sur un rocking-chair près du feu, et commença à se balancer doucement.

- "As-tu fini ton thé, mon petit garçon ?" demanda-t-elle. "Tu vas me lire une histoire dans ton livre ? Oh, mais c'est Lady qui gratte à la porte ! Fais-la rentrer pour ta maman."

Hilary ouvrit la porte et un vieux carlin tout chauve, aux yeux injectés de sang, fit gauchement son entrée.

- "Lady, viens ici ! Ma toute belle, viens voir ta maîtresse ! Qu'est-ce qui ne va pas, mon petit agneau ?"

La chienne avait fait trois pas dans la pièce, puis avait levé la tête et s'était mise à aboyer.

- "Quelque chose lui fait peur, mais quoi ? Viens, ma beauté ! Donne-lui donc du gâteau de Savoie, Hilary. Cela la calmera."

En se penchant par-dessus la table pour prendre l'assiette de gâteaux, elle remarqua, sur le bord de la tasse vide de Florence, une trace rouge vif, comme l'empreinte d'une lèvre. Elle donna un morceau de gâteau de Savoie à Hilary qui entreprit de calmer la chienne, et se carra dans sa chaise pour examiner Florence, comme elle l'avait déjà fait quelques semaines plus tôt lorsqu'elle l'avait engagée. La jeune fille paraissait bien avoir l'allure qui convenait à une fille de pasteur, et à une gouvernante, avec son menton volontaire, ses innocents yeux verts, sa mise modeste et son manque d'élégance. Pourtant, Mrs Wilson sentait maintenant en elle une sorte d'inquiétude fiévreuse qu'elle n'avait pas soupçonnée. Elle se demanda si Florence ne lui avait pas joué la comédie de l'innocence, si sa modestie n'était pas feinte. ... [...]
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