Ne soyez pas effrayés par le titre de ce joli conte poétique.
Le jeune lettré Weng-Jou-Tchoung est passionné de musique. Un jour il découvre dans un couvent un très beau kin accroché sur un mur parmi d'autres objets du culte. le kin est un instrument en bois à cinq cordes. le prêtre prétend qu'il est un humble amateur toujours en train d'apprendre mais il sourit quand le jeune lui fait sa démonstration. Alors le prêtre commence à pincer les cordes et Weng sent comme un doux zéphir caresser le feuillage. Il lui semble entendre les oiseaux gazouiller dans la ramure. Weng émerveillé prie le prêtre de jouer plusieurs fois cet air si doux puis il essaye de le jouer à son tour. le prêtre lui assure alors que désormais il n'aura plus de rivaux ici-bas...
Un conte très original avec des rebondissements, de l'amour, de la musique mais aussi de la poésie, un esprit musicien à moins qu'il ne s'agisse d'un fantôme. Je crois que je lirai d'autre contes chinois écrits en français par Chen jitong (1851-1907)
Le conte est disponible en audio avec un lien vers gallica.
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« Un soir, au moment de se mettre au lit, Weng entendit des sons s’échapper de son « kin ». Il ne vit rien et crut que c’était un domestique qui avait touché l’instrument. Mais le même phénomène se reproduisit trop souvent ; il entendit jusqu’à un air complet de son répertoire et, lorsqu’il entra avec une lampe, personne ne se trouvait là. Il se dit alors que c’était quelque esprit, qui désirait apprendre la musique. Aussi, tous les soirs, il jouait comme s’il donnait une leçon : puis, il laissait l’instrument et entendait parfaitement la répétition, exécutée par son élève invisible.