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sur 508 notes
« L'amour n'est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C'est le sexe ».Telle est la première phrase accrocheuse de ce roman, qui pourtant n'est pas le reflet de son contenu. Depuis quinze ans, Fizz et son époux vivent un amour total. Une passion empreinte d'un désir ardent que les années n'ont pas émoussé. Il est toujours sous le choc éprouvé lors de leur première rencontre, ébloui à la fois par sa beauté et son esprit. Elle est toujours admirative de sa grande culture littéraire, et cet amour des livres contribue à cimenter leur relation.

Rien ne semble pouvoir porter atteinte à leur harmonie, leur bonheur d'être ensemble. Jusqu'au jour où ils achètent une grande maison perdue dans les montagnes.Cette maison, qu'ils ont immédiatement aimée et voulue, va tout faire basculer. Car elle recèle un secret ; celui d'une femme morte depuis longtemps et qui ne laissera plus le mari de Fizz en paix lorsqu'il l'aura découvert…

Remarquablement écrit, remarquablement construit, ce roman est jubilatoire.Le choix de Tarun J. Tejpal de ne pas narrer les faits dans l'ordre peut tout d'abord surprendre. Mais c'est certainement cette originalité qui en fait sa force. Cette construction permet au lecteur de bien mesurer la force de cette passion amoureuse, ainsi que la force du tourbillon qui entraîne irrémédiablement le héros vers le souvenir d'une autre femme.

L'écriture quant à elle est puissante, suggestive. Tout au long de ces sept cents pages, on se sent en Inde… on la sent. Tout comme on ressent le désir des protagonistes. Quelle brillante réussite pour un roman axé sur la sensualité !

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Un petit tour en Inde, un grand voyage plutôt puisqu'il s'agit d'un pavé de près de 700 pages.

Un roman en deux parties, presque deux histoires en une, un peu l'histoire dans l'histoire, puisqu'il est question d'un écrivain qui bien sûr cherche l'inspiration qui lui dictera son roman.

On commence par la fin, et au final on se retrouvera au début du livre : la boucle sera bouclée.

La première partie justement décrit les affres de l'écrivain en panne d'inspiration.

C'est touffu, foisonnant, exotique, mais on n'accroche guère (lire le billet de Babsid sur Critiques Libres).

Et personnellement on a trouvé que Tarun J Tejpal se regardait un peu trop le nombril (voire un peu en-dessous), tout comme (hasard ?) un autre indien qu'on a lu il y a peu : Hanif Kureishi.

Il faudra attendre la seconde partie, l'histoire dans l'histoire, pour vraiment décoller, lorsque l'écrivain tourmenté découvre les carnets intimes d'une anglaise de l'époque post-coloniale.

Cette seconde partie nous conte l'histoire d'une dame anglaise mariée à un prince indien (on est au pays des maharajas) mais qui, malheureuse en mariage comme l'on dit, découvrira les sommets du plaisir dans les bras d'un ou deux autres amants indiens.

Le charme sensuel de ces deux histoires tient à leur sujet commun : l'alchimie du désir (c'est le titre orgiinal en VO), la chimie des corps et du plaisir.

Ce gros pavé est une ode sensuelle entièrement consacrée à la femme et à son plaisir (et donc, en miroir, au désir de l'homme). Nulle pornographie, à peine quelques pages d'érotisme (un peu quand même sur 700 !), mais surtout un fleuve débordant de sensualité car on s'y frotte, caresse et baise sans fin. Qu'il s'agisse des ébats de l'auteur avec son épouse dans la première partie (si l'écrivain est en panne d'inspiration, il n'y a rien d'autre en panne chez lui !) ou qu'il s'agisse des amours tumultueuses de l'anglaise dans la seconde histoire. de l'exotisme et de l'érotisme !

Quelques pages superbes dans ce roman touffu qu'on aurait voulu plus économe, comme cette description d'un interminable embouteillage à un passage à niveau, lorsque le «serpent de voitures» attend le passage du train (voir citation).
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Etant donné que j'ai vécu à Chandigarh, en Inde, peu après la parution de ce livre, qui a de suite été un succès il est étonnant qu'il ait fallu attendre que j'arrive en Bolivie pour le lire. Mais ô surprise, ô joie, il était sur les étagères de Cécile, abandonné ici par un voyageur quelconque. Peut être fallait-il justement que je le lise loin de Chandigarh...

Voilà le résumé de la jaquette:
L'Inde du Nord à la fin des années 90
Un journaliste et sa femme, FIzz, partagent depuis quinze ans,
une intense passion, très sensuelle, très charnelle. Jusqu'au jour où,
dans leur maison accrochée aux contrefort de l'Himalaya,
le narrateur découvre soixante-quatre épais carnet, le journal intime
et impudique d'une Américaine Catherine - ancienne propriétaire
des lieux-, dont la lecture va peu à peu détruire son couple...

C'est un roman passionné et passionnant très astucieusement construit et ficellé. J'ai beaucoup aimé l'histoire mais aussi l'organisation de la narration qui lui donne un cachet certain. Un auteur à suivre de près selon moi et un livre dans lequel on plonge dès les premières pages et qu'on ne quitte qu'à regret 700 pages plus loin, après avoir exploré plusieurs générations de la nouvelle Inde. On le referme avec une belle sensation d'achevé.
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Loin de Chandigard. Un roman envoutant, érotique, à libido intense. L'histoire d'amour passionné d'un couple, affecté par la découverte des écrits d'une américaine sur sa vie sentimentale et sexuelle. C'est souvent cru, très cru, pas vulgaire cependant. C'est le premier livre que j'ai lu de cet auteur, et j'ai continué avec La vallée des Masques que j'ai aussi beaucoup apprécié.
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Il paraît que ce livre est un best-seller mondial... Comme on dit : il en faut pour tous les goûts, et celui-ci n'était pas fait pour moi.

Je l'ai trouvé d'une longueur... Je n'aime pas ne pas aller jusqu'au bout d'une lecture et je dois dire que je me suis forcée à le finir. Pourtant, la 4ème de couverture était attirante. L'histoire en elle-même aurait pu être enivrante...

On en apprend beaucoup sur l'Inde, et c'est très intéressant. Mais les moindres lieux, personnages, événements, actions, etc... sont ultra détaillés. On rentre dans des descriptifs à n'en plus finir, ce qui gâche toute l'histoire. Et les chapitres sont aussi très longs, plombant davantage le rythme de lecture.

Et on attend que ce fameux journal fasse enfin son apparition, et le narrateur ne commence à en parler qu'à la page 380 et à le dévoiler qu'à la page 420 (pour un total de 693 pages) ; pour au final, s'apercevoir au fil de la lecture, que ce journal n'est porté essentiellement que sur un seul et toujours même sujet : le sexe et les passions érotiques. le narrateur lui-même, aux côtés de sa femme Fizz, est également très calé sur le sujet... Très ennuyeux.

Pourtant, la plume du narrateur est agréable. Les (nombreuses) scènes érotiques, les paysages et lieux, les événements sont joliment bien décrits, souvent d'une façon poétique, voire métaphorique, et c'est assez plaisant. Mais c'est tellement long qu'il n'y a rien de captivant ; j'y ai cru pourtant quand le dénouement commence à se profiler, c'est-à-dire aux 90 dernières pages..., quand le mystère concernant la mort de Catherine se dévoile (qui m'aura surprise, je ne m'y attendais pas) mais ça ne dure que quelques pages seulement...

Non décidément, j'ai eu beau m'accrocher, et ce jusqu'à la fin, je ne suis pas arrivée à apprécier ce roman...

[Lu en octobre 2019]
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Roman au long cours. Assez érotique, assez exotique.
C'est aussi agréable qu'une sieste qui s'éternise un jour de canicule.
Belle peinture très colorée de l'Inde, de ses coutumes, de ses beautés, de ses excès. Certains passages sont savoureux, comme le voyage de Chandigarh à Delhi à bord du camion qui roule par miracle. La maison posée entre deux vallées est si fascinante qu'on a envie de la voir, de la visiter et de s'y arrêter un jour si l'on passe du côté de Jeolikote.

Les deux héroïnes sont fascinantes, envoûtantes, déroutantes.
L'angle sous lequel leur vie est narrée est très sexuel, sensuel, mais sans jamais tomber dans le vulgaire.

J'ai mis du temps à finir ce livre qui en effet ne se lit pas comme une flèche, mais s'apprécie avec une certaine langueur/lenteur.

Petit bémol traduction : le titre en français est nettement moins adapté que le titre original "The Alchemy of Desire".

Alors faut-il le lire ? Oui. Avec langueur et lenteur. Un vrai roman initiatique sur la place de la sensualité, de l'amour, du sexe dans la vie.
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Il s'agit du premier roman de Tarun Tejpal. Ayant lu auparavant "Histoires de mes assassins", j'ai été un peu déçu par "Loin de Chandigarh". La structure et le cheminement du roman est un peu brouillonne. On retrouve les différents thèmes et notamment l'histoire de l'Inde avec ses problèmes politiques, communautaires, religieux, culturels et bien sûr économiques qui font la force extraordinaire de "Histoire de mes assassins". Cependant, tout cela est noyé dans l'histoire du narrateur et de sa femme, vivant une intense histoire d'amour passionnelle, torride qui va petit à petit s'étioler, se vider de sa substance. on peut lire l'histoire de ce couple comme une faible métaphore de l'histoire de l'Inde depuis son indépendance qui s'éloigne petit à petit des principes et des valeurs qui ont été à l'origine du combat de Gandhi retombant dans les vieux démons de l'organisation en castes, du communautarisme, du retour des extrémistes religieux et du nationalisme. Cependant, Tejpal n'oublie pas de nous rappeler par bribe que dès les premiers pas de l'Inde indépendante, le mal était présent par la guerre inter-religieuses et les massacres qui ont ponctués de part et d'autres la création de l'Inde, du Pakistan et du Bangladesh. Par moment de très belles pages de description de la nature et des paysages du Nord de l'Inde, des villes indiennes bruyantes et agitées, mais également des effets de styles pas très utiles notamment par des effets de listes et d'énumération ou de répétitions des phrases. le roman pêche pour moi par un défaut de construction avec le sentiment que l'auteur se cherche tout comme le narrateur de l'histoire en panne d'écriture et d'insipiration. Finalement un roman agréable à lire, néanmoins pour une première découverte de Tarun Tejpal, je conseillerai de se précipiter sur "Histoire de mes assassins", un chef d'oeuvre.
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A la suite d'un conseil (enthousiaste) de lecture sur un blog.
J'avais des réticences (la couverture par exemple , l'éditeur).
Je suis venu , J'ai lu, mais je n'ai pas vaincu........L'ENNUI.
Pas pour moi tout simplement.
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Roman de l'Inde du vingtième siècle, porté par une écriture forte et incantatoire qui cherche sans cesse à démêler l'inextricable alchimie du désir et traversé par un érotisme puissant sans concession pour les nostalgies de l'orientalisme.
Il ne s'encombre ni d'analyse ni de théorie littéraire, c'est un point de vue sur le monde qui part des sens et de la chair, c'est une véritable prose jubilatoire.
« Je ne voulais surtout pas écrire un livre de plus, un livre comme un autre. Je voulais écrire quelque chose de plus ».
Premier roman exceptionnel, salué par le prix Nobel V.S Naipaul, Loin de Chandigarh fait de son auteur un digne successeur de Salman Rushdie.
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Autant le dire franchement, je n'ai pas été emballée par cette lecture.
Les trois premiers quarts sont plutôt inintéressants et très très longs et il faut bien se rendre à l'évidence: ce roman est un roman érotique! Je ne suis pas particulièrement prude mais au bout d'une énième description, certes poétique, de la façon dont le narrateur honore sa femme, je me suis lassée.
L'"action" débute réellement dans le dernier quart, quand le narrateur découvre les carnets secrets de Catherine, l'américaine qui a fait construire la maison qu'il vient de racheter. Sa vie loin des convenances de son époque donne lieu à quelques moments intéressants mais là encore le sexe est présent à chaque page avec des scènes de voyeurisme, de masturbation , d'homosexualité et autres joyeusetés. Tant et si bien que j'étais bien contente d'arriver au bout de cette histoire.
Seuls points positifs: l'histoire de l'Inde en toile de fond et l'évocation de la vie de la grand-mère du narrateur qui aurait d'ailleurs méritée d'être approfondie.
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