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3,96

sur 420 notes
Très joli roman.
Daniel Price a 18 ans, termine le lycée et se demande de quoi sera fait son avenir dans une petite bourgade américaine.
On va alors découvrir tout son été, ses joies, ses déceptions, ses premières fois...

Son père est mourant, sa mère s'en occupe, ses deux meilleurs amis sont très présents mais prennent des chemins différents, et il fait également la rencontre de Rachel, sa première petite copine. Se mélangent alors la tristesse et l'excitation. le passage à l'âge adulte et les questionnements qui arrivent sont ici très bien décrits et la fin est plutôt surprenante.
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1961, ville de East Chicago, dans l'Indiana, Daniel et ses amis passent leurs examens de Terminale, afin de terminer leur cursus scolaire. Car là où la raffinerie de pétrole Oil Sunrise domine, il est difficile d'échapper à la vie ouvrière de ses parents. le logo de l'entreprise, conceptualisé en l'honneur de la promotion de Daniel, sillonne sporadiquement le livre de Tesich, de son sourire de gnome ensoleillé, pensé pour séduire et convaincre ces jeunes de venir grossir l'équipe de leurs parents. C'est un véritable combat qui s'annonce pour chacun, dès le début de cette oeuvre.
Au cours de cet été, Daniel découvre le premier amour, et ses affres; son père tombe gravement malade, et son agonie. Comment gérer tout cela lorsque l'on a que 18 ans ? Daniel est rapidement plongé dans la vie d'adulte : la vie amoureuse de ses parents, ses trahisons... Ils découvrent ses parents, en tant qu'homme, femme, dans leurs fragilités, et leurs forces également. Sa résistance ? La place faite à l'imaginaire, pour réinventer la vie.

Tesich nous propose un premier roman, qui a nécessité 10 années de gestation. Différents styles d'écriture parsèment ce livre : poèmes, "journal intime", écriture épistolaire... C'est un bel hommage à l'adolescence. Et une très belle écriture. Une lecture que je recommande vivement !

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Karoo m'avait laissé un excellent souvenir de lecture. En comparaison, Price s'avère décevant. Timoré, pas vraiment drôle sans jamais être sérieux, conventionnel dans la marginalité, il n'aurait pas été étonnant de voir ce roman adapté en sitcom américaine pour teenagers.


On ne peut pas ressasser tout le temps les mêmes problématiques sur le même mode. Divertissant, ni plus ni moins.
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Dix ans pour écrire ce livre et quel résultat. Tesich ne se contente pas que de décrire avec brio le parcours initiatique d'un adolescent qui deviendra homme au cours d'un été. L'auteur nous entraine dans une réflexion sur l'amour, la vie et le destin avec une rare intelligence. Price est un livre ciselé par un orfèvre. La construction en est brillante et rien n'est laissé au hasard. La tension dramatique insufflée par Tesich dans son récit de la découverte de l'amour par Price nous tient en haleine tout au long des 500 pages de ce roman. le personnage de Rachel, jeune femme insaisissable en est la clé de voute. Price est le chef d'oeuvre de l'auteur du roman culte Karoo.
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"Jusqu'à quel âge on a encore toute sa vie devant soi" : Cette phrase résume bien le questionnement en filigrane de ce sublime roman.

Au coeur de ce livre, le quotidien et les dernières vacances d'été de Daniel Price, 17 ans au début des années 1960, fils unique de parents qui ne s'aiment plus, adolescent type, affublé de deux éternels copains, avec qui il écume les quartiers populaires de la banlieue industrielle d'East Chicago. Ses potes de lycée Billy Freud et Larry Misiora, dont il finira par s'éloigner, tiennent une grande place dans sa vie, tout autant qu'un premier amour qui le déconcerte autant qu'il l'obsède "Non seulement j'avais un destin, mais en plus je connaissais son nom, son adresse; il habitait Aberdeen Lane et se prénommait Rachel. Après les cours, je m'y rendais régulièrement", sans compter une famille étouffante, avec un père malade en phase terminale. L'amitié tient une grande place dans ses journées bien que comme le dit le narrateur "Et si nous nous serrions les coudes à vrai dire, c'était autant pour nous soutenir mutuellement que pour ne laisser à aucun d'entre nous une chance de prendre son envol". Car la question du démarrage dans la vie est bien aussi au centre du roman, de ce moment où il faut partir en quête d'un avenir si possible meilleur. Et laisser bien souvent derrière soi les inoubliables moments passés. Au terme de cet été que va-t-il subsister en effet de cette indéfectible amitié adolescente, de ce trio a priori inséparable, de son impossible amour pour Rachel, cette jeune fille pour le moins étrange, qui le fascine, l'obsède et lui échappe. Et des difficiles relations père-fils.

le roman commence par un tournoi de lutte où Daniel se laisse battre. Mais l'absence de médaille veut dire aussi être privé de bourse universitaire et par là même d'études, soit une condamnation à rester dans sa petite ville natale. Et il s'achève par les journaux intimes de ses proches, cette façon géniale qu'il a d'inventer les écrits de son entourage, ceux de Rachel notamment, qu'il s'amuse à écrire, imaginant ce qu'elle pourrait dire ou penser de lui, jusqu'au journal de James Donovan, double fictif de l'apprenti écrivain qu'est en train de devenir Daniel.

C'est la sobriété et la beauté de la première de couverture qui m'ont fait m'arrêter sur ce livre, et je ne l'ai pas regretté. Ce roman magistral fut pourtant un échec à sa sortie et ne connut un succès que posthume. Difficile à comprendre pourquoi tant l'écriture est magnifique tout au long de cette oeuvre fleuve et ambitieuse de presque 500 pages où il ne se passe pas grand chose si ce n'est le quotidien d'un adolescent en prise avec la maladie de son père, un amour contrarié, décrivant formidablement la "force dévastatrice d'un premier amour" comme le dit la 4ème de couverture, une vie de famille pour le moins dramatique, et un avenir qui s'annonce sombre : passer sa vie à l'usine. D'une impressionnante puissance romanesque, ce roman, construit habilement, m'a tenue en haleine et donné envie de découvrir l'autre publication de cet auteur "Karoo". de livres et de lecture, il est aussi question dans ce roman et il donne même la parole une bibliothécaire dans l'histoire, fort sympathique au demeurant!
"Cher Jimmy, Je me souviens très bien de vous. Si vous n'avez pas fini de lire les livres, je prolongerai volontiers la durée du prêt. Vous aviez l'air d'un si gentil garçon. Je vous en prie, rapportez les. Je m'inquiète à leur sujet. A bientôt. Bien à vous. Mademoiselle Day"

D'après ce que j'ai pu lire à droite et à gauche, ce jeune héros a beaucoup de l'adolescent que fut Tesich. Dommage que l'auteur n'ait pas eu la chance de connaître le succès de son vivant, mourant d'une crise cardiaque quelques jours après la fin de l'écriture de "Karoo" alors qu'il était âgé de 53 ans. Mais c'est grâce au succès de "Karoo" que "Price" eut une seconde chance, ce premier roman vient en effet enfin d'être traduit en français. Et c'est un grand grand livre!

"Aujourd'hui j'ai quitté l'endroit où j'ai grandi, convaincu que le destin n'est qu'un mirage. Pour autant que je sache, il n'y a que la vie et je me réjouis à l'idée de la vivre."

Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre ce livre et "L'attrape coeur" de Salinger, deux romans qui décrivent magnifiquement ce fragile passage de l'adolescence à l'âge adulte. Même si pour le reste ils sont très différents, mais tout aussi brillants.
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Un peu plus de deux ans après la publication française de Karoo, qui avait rencontré un succès unanime, sort enfin l'autre grand roman de Steve Tesich, le très attendu Price, publié aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.

En 2012, nous avons découvert le génie littéraire du scénariste Steve Tesich (1942-1996) avec son deuxième et dernier roman, Karoo. Véritable succès, bien au-delà des espérances de son éditeur français, le roman a largement participé à la reconnaissance de cette petite maison d'édition bordelaise. Public et journalistes émerveillés par cette découverte – le roman a été publié aux États-Unis en 1998 mais jamais publié en France avant que Dominique Bordes ne le publie en 2012 – ont reçu avec joie l'annonce de la publication de l'autre roman de Steve Tesich. Depuis l'envoi des épreuves aux journalistes, et encore plus depuis la sortie de Price, c'est une véritable effervescence, les articles submergent littéralement le bureau de Monsieur Toussaint Louverture. Si le roman lui-même est encensé, c'est aussi la stratégie éditoriale de cette jeune maison qui est justement récompensée....
Lien : http://jetenculture.wordpres..
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Le passage à l'âge adulte reste une épreuve et nul besoin d'en rajouter. Ici, tout se conjugue pour rendre ce moment impossible à oublier, inoubliable au sens littéral du terme. Les illusions de l'adolescence s'envolent le jour même de la remise du diplôme, censé vous ouvrir les portes de la"vraie" vie, celle où la réalité, celle des adultes, vous absorbe et vous dissous par son implacable présence. L'amour n'est pas aussi doux qu'il semblait l'être et le destin d'un travail sécurisant devient tout à coup très pesant. La simultanéité de ces évènements perturbe. La mort du père, sa longue agonie vous fait découvrir une identité que vous ignoriez: la vôtre. Je ne suis plus le fils de, je suis MOI.
Mais qui suis-je ?
Débute alors une longue quête, mais c'est une autre histoire.
Toutes ces questions sont ici très fortement soulignées et les rites de passage peuvent paraître très signifiants. Ils sont tout le mérite de ce livre.
Beaucoup d'interrogations sans réponse. Il n'y a pas de vérité, à chacun de se la forger.
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Dans les années 60, Daniel Price finit le lycée. Il a perdu le championnat de lutte et ses deux meilleurs potes, Larry le teigneux et Freud l'endeuillé, sont encore plus paumés que lui. C'est à ce moment qu'il LA voit, Rachel, son premier coup de foudre, son premier flirt, son premier amour, son premier chagrin. Il fait alors tout pour que la belle l'accepte alors même qu'il fuit son père mourant du cancer dans leur foyer que sa mère, yougoslave orthodoxe, essaye de maintenir dans un ordre relatif.

Ce premier roman de Steve Tesich (mais paru en second lieu dans l'excellentissime catalogue des éditons Monsieur Toussaint Louverture) est un bijou. Ou plutôt une bougie. Un texte long mais lumineux, fort et dur mais qui s'avère malléable. Un texte qui joue sur nos sens: de chaleur il passe à brûlure, d'éclairant, il jette de nombreuses zones d'ombres
Ce roman qui retrace la fin d'une adolescence tourmentée mais aussi les espoirs déçus des parents ne peut laisser indifférent tant la solitude et la force des personnages ne peuvent que trouver écho dans nos souvenirs. Mais contrairement au cynique Karoo, la flamme qui anime Daniel n'est pas totalement destructrice et ouvre (peut-être) de nouveaux horizons. Un texte coup de poing, un texte coup de coeur, une bougie pour la mort des espoirs, une bougie pour les survivants.
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Price est un roman que je voulais lire depuis longtemps et me voilà bien embêté aujourd'hui. C'est un roman qui avait tout pour me plaire, que j'avais vraiment envie d'aimer. Mais la magie n'a jamais opéré. Je dois bien reconnaître que l'auteur a du talent pour nous faire entrer dans la peau de ce jeune homme de 17 ans, Daniel Price. On peut facilement se reconnaître en lui. Mais pour le reste, tout m'a semblé plat. Les autres personnages sont peu attachants, certains sont même très agaçants.
Le texte est fait de phrases courtes, dans un style peu agréable. Mais le plus gros problème reste pour moi l'intrigue. Celle-ci tient en quelques lignes et on devine très vite les secrets de chacun. Les chapitres se suivent et se ressemblent et c'est l'ennui qui m'a finalement gagné.
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Un roman d'amour comme un incendie, à la fois magnétique, solaire, hypnotique et destructeur. Un roman initiatique comme une route mal tracée faite de chaos et de grandes échappées. Il est difficile de définir ce bijou de littérature et sa galerie de personnages attachants, révoltés, tristes, curieux et effrontés, le contexte si justement saisi des années 60, le quotidien qui enferme tout en rassurant, les extravagances les plus folles et les plus sincères, les choix par raison, nécessité ou contrainte. Un beau roman qui parle autant de la rue que du foyer, comme un chant de blues enlevé.
Lisez-le et vous verrez!
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