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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avoir attendu plus de dix années pour lire et savourer ce recueil de nouvelles d'un de mes auteurs préférés, c'est presque une faute impardonnable, immensément rachetée par le plaisir intense d'une telle lecture.

Je ne suis jamais déçu par Sylvain et n'engage plus de débat avec ses détracteurs. Dans ses textes, je trouve tout : le voyage, l'histoire, l'humain, la réflexion, la nature, la mer, la montagne, l'exaltation, tout ce qui fait de chacun de ses livres une pure merveille.

J'ai sans doute tardé à lire celui-ci en raison d'une attirance réduite par les nouvelles, peut-être en raison de leur consommation excessive il y a des années et, peut-être, par le fait que, sur une quinzaine, il y a obligatoirement du très bon et du moins bon. Même pas. Bien sûr, certaines émergent d'un océan si riche : l'asphalte, la statuette, le lac, la crique, mais toutes recèlent et transmettent la magie de l'écriture de Sylvain qui oblige à consulter quelquefois le dictionnaire pour préciser tel ou tel nom d'oiseau, mais la précision de son écriture ciselée est toujours au rendez-vous.

J'aime l'empreinte hellénistique de son style et ses références géographiques et historiques, la marque indélébile de son addiction à la Russie, à la solitude, au désert, à la littérature. Je n'ai jamais eu le sentiment qu'il étale sa culture, au contraire il peut enrichir celle de ses lecteurs.

Alors, ces quinze nouvelles, de très bons moments dont je remercie Sylvain en attendant tranquillement le plaisir de plonger dans un autre de ses livres.
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Je lis peu de recueil de nouvelles. Un item du challenge multidéfis, Sylvain Tesson dans le challenge solidaires, c'est l'occasion de réunir les deux objectifs et me voici dans "une vie à coucher dehors".
J'aime le style de Tesson. Dans ce recueil il m'a semblé plus mesuré que dans ses derniers récits. Après recherche, ce livre n'est pas récent (2009) ou alors c'est le phénomène nouvelles ? Donc moins de flamboyance, plus de mesure. Mais dans tous les cas, j'ai aimé !
Difficile de critiquer des nouvelles, par principe, distinctes. Mais là deux points communs les relient entre elles : l'humanité dans ce qu'elle a de plus triste et l'acidité des récits. L'antithèse du "feel-good" !!!
Certaines des nouvelles ont des chutes impressionnantes ! J'ai admiré le talent de l'auteur pour mettre en place un récit, des personnages le tout en quelques pages.

Et je l'avoue ce côté acide m'a vivement plu.... C'est cynique, grinçant.... En un mot j'adore ! Je devrais peut-être m'interroger sur moi-même.......
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Recueil de 15 nouvelles.

Première nouvelle, première claque. L'histoire m'a scotché, j'avais le souffle coupé !
Deuxième nouvelle, deuxième claque. le dégoût, la compassion, l'injustice, beaucoup d'émotions.
Et ça continue comme cela sur 200 pages. Bien sûr, certaines nouvelles ne sont pas au même niveau que les 2 premières qui m'ont particulièrement marqué, mais quand même quel recueil ! Sylvain nous fait voyager autour du globe, mais aussi à différentes époques. On retrouve notamment l'univers de sa chère Russie et aussi de la Grèce dans plusieurs nouvelles.

Ce recueil m'a fait aimer les nouvelles.
Coup de coeur de ce début d'année.
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Prix Goncourt de la nouvelle 2009, "Une vie à coucher dehors" rassemble 15 textes. Et le titre fait sens, car Sylvain Tesson ne fait pas de cadeaux à ses personnages !

Qu'ils soient pleins de bonne volonté ou chargés d'un lourd passé, ils vont passer un sale quart d'heure.
L'auteur épingle les dérives de notre société avec un humour diabolique dans de nombreuses nouvelles ("La fille", "Le naufrage", "L'île", "Le courrier").
Et il développe déjà les thématiques qui font l'essence de son oeuvre : dépaysement géographique et/ou culturel, amour des femmes ("La statuette", "Le bug") et de la nature ("Les porcs"), sans oublier la mer, l'alcool et les cigares, moins essentiels mais toujours présents.

J'ai apprécié l'ironie mordante (voire cruelle) dont fait preuve Sylvain Tesson. D'autant que sa plume ciselée est toujours aussi plaisante à lire.
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Ces nouvelles sont toutes admirablement bien construites, entrainant allègrement le lecteur dans des univers très différents pour finalement le surprendre par une chute brutale inoubliable.

Sylvain Tesson, écrivain-voyageur nous offre un pan de son expérience de voyageur en plantant le décor de ses nouvelles dans des régions diverses du monde : L'asphalte se passe en Géorgie dans un petit village, le personnage principal Edolfius se battant pour qu'une véritable route desserve son village, et non plus une simple piste de cailloux, Les porcs aborde le sujet de l'élevage intensif au pays de Galles, La statuette est celle trouvée près d'une mine par un démineur en Afghanistan…

Il nous permet ainsi non seulement de découvrir des paysages variés mais aussi de nous familiariser avec des modes de vie et de pensée autres. Par exemple dans le bug, il nous livre en quelques lignes plusieurs révoltes de femmes à travers le monde, femmes qui un jour se sont révoltées contre leur condition, au même moment « de Sao Paulo à Libreville et d'Anvers à Johannesburg, au même moment, sans prodromes, des milliards de femmes, dans un élan commun, s'avancèrent vers l'inconnu, affranchies. » (p. 78)

Les thèmes abordés le sont toujours intelligemment et subtilement, servant un dessein plus large que la simple mission de raconter une histoire. Une morale se dessine souvent en filigrane derrière ces nouvelles, morales qui font la part belle au destin et aux forces de la nature auxquelles sont soumis les hommes…

La particule est peut-être la plus originale de ces nouvelles au charme bigarré : on y suit les pérégrinations d'une particule :

« Je roulai jusqu'au Gange dans un flot indistinct d'alluvions et d'ordures. A peine dans les eaux du fleuve, je fus filtrée par les ouïes d'une perche. (…) Je m'infiltrai dans les granules de sable et les cristaux d'argile. La radicelle d'un arbuste m'aspira et me propulsa dans la tige. La succion de la sève m'injecta dans la nervure d'une feuille. (…) Je coulai dans la trachée d'un jeune anglais et m'épanouis dans sa viande. (…) Et moi, misérable particule, cellule anonyme, pauvre poussière d'atome, je vous supplie, ô dieux du ciel, de me donner le repos, de me délivrer du cycle et de me laisser gagner le néant… » (p. 151)



Des nouvelles qui sont comme de petites pépites glaciales… A découvrir absolument...

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Quinze adorables petites nouvelles, par l'auteur de "Dans les forêts de Sibérie" et maintes autres invitations au voyage lointain. Pas drôles, mais pas drôles du tout, à éviter si vous recherchez un livre "qui fait du bien" mais que vous adorerez si vous aimez l'émotion, la surprise et le dépaysement. Chacune d'entre elles est un petit bijou, non seulement d'écriture mais également de pensée, une pensée humaniste malgré le désenchantement, qui ne surprendra pas les lecteurs habituels de Sylvain Tesson. Pour ma part j'ai préféré parmi toutes, pourtant d'égale qualité, "L'île", pour sa perception aigüe de l'absurdité du comportement humain, lorsque bêtise et intolérance se conjuguent…
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On voyage avec Sylvain Tesson! de la mer Égée au lac Baïkal, en passant par le port chilien Valparaiso, la Géorgie, L'Afghanistan...
Cet écrivain aventurier des temps modernes n'est pas en reste de petites histoires glanées ci et là à l'image de ces vieux loups de mer qui en portent toute une cargaison dans leur besace et les sèment au gré de leurs rencontres.
Tesson écrit formidablement bien, à la façon des conteurs que l'on aime écouter au coin du feu. Ses petites nouvelles se regroupent sous le thème de l'ironie du sort, de destins mal engagés, bref, des vies à coucher dehors.
Et je l'avoue ça n'a pas été sans me déplaire!
Lien : http://ratdebiblio.overblog...
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C'est un très beau recueil de nouvelles que nous livre ici Sylvain Tesson. Il nous amène au quatre coins du monde pour nous faire partager des morceaux de vie aussi forts les uns que les autres. La rudesse mêlée de délicatesse qui s'en dégage n'est pas sans rappeler l'écriture de Jack London, autre infatigable arpenteur des grands espaces.
Lien : http://madimado.com/category..
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Qu'est-ce qui réunit un gardien de phare d'Extême Orient russe en visite dans le Finistère, un groupe de naufragés, un vieux géorgien exaspéré de ne pas voir le goudron arriver jusqu'à son village, un fugitif russe réfugié depuis 40 ans dans la forêt sibérienne, une mannequin naufragée au large de la Grèce ; un juge vertueux et intransigeant d'Ecosse ? Réponse : le talent de conteur de Sylvain Tesson… et la démonstration que le destin est cruel, avec une pointe d'ironie si possible. Comme le dit la quatrième de couverture « Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal.»

Est-ce du pessimisme ? ou plutôt la conviction de l'absurdité du monde que Sylvain Tesson a exploré sous toutes ces coutures au fil des ans. Les chutes de ces nouvelles sont impitoyables et laissent le lecteur pantois. Quelques unes entrent curieusement dans l'univers du fantastique et en perdent de la force, il me semble. le réalisme permet bien plus de cruauté.

Le plus heureux, le moins tragique est encore ce gardien de phare russe, celui de la dernière nouvelle, qui célèbre Noël dans un phare en pleine tempête en compagnie d'un gardien de phare breton plutôt taiseux .. la paix dans la solitude, lorsque la nature se déchaîne tout autour. La toile se déchire et l'homme peut rester présent, entier, apaisé au coeur de la nature dont il célèbre l'éternel retour..
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De sa vie de voyageur, Sylvain Tesson, nous rapporte ce recueil de nouvelles. Ces courts récits nous font voyager aux quatre coins du monde, de la Sibérie à l'Afghanistan en passant par la Géorgie, l'Angleterre et la France. D'une écriture fluide et empreints d'une certaine dose d'humour et d'ironie, ces histoires ont en commun de nous rappeler au travers de leurs personnages, hommes ou femmes que la vie ne tient pas à grand chose et qu'entre fatalité et coups du sort l'homme n'a bien souvent que peu de prise sur son destin.
Il se dégage de chacune de ces nouvelles une moralité qui ne laisse pas indifférent et nous invite à réfléchir notamment sur les thèmes très présents du statut de la femme dans certains pays, des progrès de l'urbanisation, le développement d'une société de consommation et ses conséquences, le tout porté par une réflexion sur l'être humain, ses comportements parfois absurdes, parfois égoïstes, et bien souvent dictés par la cupidité.
Bref, un agréable voyage littéraire dans l'univers cosmopolite de Sylvain Tesson.
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