AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9784621002582
Le Livre qui parle (26/03/2018)
  Existe en édition audio
3.81/5   766 notes
Résumé :
[LIVRE AUDIO]

Sylvain Tesson parcourt le monde. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, escalade, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, construit des cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, il en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux.
Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis... >Voir plus
Que lire après Petit traité sur l'immensité du mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 766 notes
Sylvain tesson, dans ce très bel exposé emprunt de sincérité, nous livre la philosophie de sa vie. Par les innombrables voyages au cours desquels il se fait l'égal de la nature, refusant tout moyen de transport moderne, tolérant tout de même le vélo, il nous montre comment il lui devient possible d'agir sur le temps et d'entrer en communion avec la nature. Il justifie son besoin de voyager par cette énergie qui l'habite, qui le brûle, qui l'amène à partir. il explique clairement les conditions de vie du vagabond moderne.

Par cet écrit, il nous livre sa vision de la vie, ses choix, ses envies, il communique son besoin de solitude, son désir de terminer sa vie en solitaire, sa soif des grands espaces, son profond respect pour la nature, les expériences qui justifient ses choix, véritable démonstration accompagnée d'exemples et d'anecdotes qui aident à comprendre le personnage.

Si, certains passages tels que les mentions d'auteurs qui ont pu guider son écrit et quelques passages répétitifs, ou encore quelques lignes durant lesquelles Sylvain Tesson s'envole dans une prose philosophico littéraire difficile à assimiler parfois, d'autres chapitres sont passionnants : j'ai beaucoup aimé son exposé sur sa condition d'alpiniste incorrigible qui l'a amené à escalader églises et cathédrales, tours et bâtiments, j'ai parcouru avec grand intérêt le chapitre consacré aux bivouacs et aux activités auxquelles il se livre durant ses périples.

Je n'ai pu m'empêcher d'imaginer le vagabond qui pense en marchant, et je suis persuadée que ce livre, il était bien inscrit dans son esprit, bien avant d'être couché sur le papier.

Cet écrit court mais profond et édifiant qui permet de cerner le personnage, je ne l'oublierai pas. Il m'a vraiment donné envie de poursuivre la lecture des aventures d'un homme à la personnalité hors du commun.
Challenge multi défis
challenge solidaire
Challenge Riquiqui
Challenge ABC des titres
Commenter  J’apprécie          654
Toujours excellent Tesson, ses notes de voyages sont une mine tant pour le sédentaire que pour le voyageur. Son écriture est riche, transporte le lecteur dans ses vagabondages métaphysiques ou tout simplement dans des lieux dont l'esthétisme décrit par Tesson sublime tout.

Et dans ce petit traité, il emmène ses lecteurs vers les immensités qu'il a parcourues, celles où il a séjourné, désert, rivières, lacs, même les escaliers des tours de Notre-Dame de Paris, et, pour chaque moment vécu dans tous ces contextes différents, c'est l‘admiration du monde en premier, la tristesse lorsqu'il a été abîmé par l'homme, comme la mer d'Aral, et aussi la méditation de Sylvain qui enrichit ses lecteurs de ses connaisances et les mène sur les chemins de la réflexion.

J'aime beaucoup les contrastes de l'homme et de ses pensées, il se dit athée ou agnostique, mais il adresse des prières au ciel, il éprouve énormément de compassion pour ses semblables avec lesquels il réalise très aisément des contacts fructueux, enrichissants et il en fait profiter ses lecteurs.

Son petit traité est donc un magnifique livre dans lequel on peut se replonger de temps à autre et y trouver toujours une mine de perceptions et de sentiments.
Commenter  J’apprécie          662
Un recueil dans lequel Sylvain Tesson reprend des impressions et des notes consignées dans divers cahiers écrits pendant ses voyages. Dans certains chapitres, il parle de se retirer dans une cabane isolée, ce qu'il fera et que l'on peut lire dans son roman Dans les forêts de Sibérie. Dans le chapitre Sur les vaisseaux de pierre consacré aux escaladeurs de cathédrales dont il a fait partie, il écrit :
“En cas de chute, le grimpeur aura tout juste le temps de se dire qu'«il n'a que ce qu'il mérite», comme le proclamait Philippe Petit quand on lui annonçait qu'un funambule – un de ses frères ! – s'était écrasé." . Quelques années après la parution du Petit traité sur l'immensité du monde, Sylvain Tesson a connu une chute dramatique !
Ce Petit traité sur l'immensité du monde, je l'ai picoré au gré de mes envies de lecture, c'est ainsi que je l'ai apprécié !

Challenge Petits plaisirs 2017 – 167 pages
Commenter  J’apprécie          673
Petit traité sur l'immensité du monde. Tout est énoncé dans le titre. Ou presque. le voyageur face à l'immensité des terres doit effectivement se sentir tout petit, une poussière. Je me sens d'ailleurs poussière, prêt à m'envoler dans ces lointaines contrées, à travers ces plaines désertiques, aux confins des steppes silencieuses là où seul le vent chante ses mélopées comme une ritournelle sans fin, ou comme un ivrogne un soir de pleine lune.

Perdu dans l'immensité du monde, l'esprit divague, des vagues de pensées qui submergent ton subconscient tel un tsunami dévastateur sur une terre vide. Il faut avoir un putain de courage pour affronter son esprit, seul dans une tempête de poussières ou de neige. Avec pour seuls compagnes, quelques bouteilles de vodka dans son barda, l'errance sans but, voilà de quoi réhabiliter le vagabond romantique. Surtout quand la bouteille est vide…

Qui est ce vagabond romantique, un Sylvain Tesson d'un autre temps ? le vagabond romantique est celui qui prend la route, sans but, sans idée précise ni préconçue. Il erre l'esprit bohème entre les forêts et les clairières ; donc originellement en Bavière. Il dort à la belle étoile ou dans une grange, la main dans la culotte de la fermière – oups mon esprit s'égare dans le vide sidéral de mon âme. Il a toujours un bouquin en poche, une barbe de plusieurs jours, et suit juste le soleil ou la lune, jusqu'au prochain ravitaillement de plaisirs. D'ailleurs le choix du bouquin est intéressant : ce sera « Knulp » de Hermann Hesse, pour Sylvain. Il ne me reste plus qu'à le lire, il est de ces livres aux pages jaunies et parfumées par le temps que la vigueur d'un dépoussiérage ne serait pas inconvenante, sous peine de distiller ces minuscules poussières dans mon verre de Paulaner.

Et où commence le voyage ? Sur une carte que des géographes ont façonnée depuis la nuit des temps, le temps d'un feu dans une grotte. Il a fallu qu'un type, cheveux hirsutes et torse poilu, décide de franchir le pas, celui des ténèbres, et décide de se confronter à ses peurs, à la profondeur abyssale de l'inconnu ou de Dieu pour laisser derrière lui sa femme et son tonneau, et découvrir une autre soif, celle de la découverte et du prochain bistrot ouvert. Ainsi naquit la géographie, avec ses courbes et ses dénivelés, qui tranche avec les courbes de cette jeune slave venu m'accueillir avec une outre de vodka maison dans cette grange que je croyais abandonnée. Outré, je ne le suis pas de ses avances aux confins si reculés.

Mais à force de philosopher, je me perds dans mon inculture, comme un poivrot se perdrait dans une ville fantôme où tous les bistrots seraient à l'abandon. D'ailleurs, autant boire à la belle étoile, hé toi si belle cette lune bleue que j'admire tant lorsque le silence de la nuit impose sa beauté. Demain sera un autre jour – non ce n'est pas le titre du prochain James Bond, quoique – et la marche bohème ou forcée qui m'entraînera sur d'autres sentiers de poussière trouvera ainsi une nouvelle voie, celle qui me mènera peut-être dans les profondeurs d'un puits où la vodka assommera le substitut d'âme qui me reste en éveil, traversée du Gobi ou de la Sibérie.
Commenter  J’apprécie          456
"Traquer la beauté partout où elle se cache", telle est la devise de Sylvain Tesson, et pour la chercher sous toutes ses formes et dans les moindres recoins, il ne cesse de sillonner le globe.
Chasseur de beauté. Quel merveilleux métier !
Goethe écrivit : « Voyageur, je rafle ce que je peux. » Pour notre plus grand bonheur, Sylvain Tesson rafle beaucoup et partage dans ce petit traité ses plus belles trouvailles.
Il nous ouvre sa boîte à trésors.

C'est un observateur attentif. Toujours aux aguets, les sens et la pensée en éveil.
Il a non seulement l'oeil et le coeur pour voir, mais aussi l'intelligence et le talent pour traduire en mots ce qu'il a vu. Ces qualités combinées font de cet ouvrage un véritable petit bijou.

Dans le désert, dans la jungle, dans une cabane ou sur les tours de Notre-Dame de Paris, à pied ou à cheval, dans l'observation des êtres humains, des plantes, des animaux ou des paysages, j'ai adoré suivre les vagabondages de l'auteur.
Sylvain Tesson a la bougeotte, il éprouve un besoin irrépressible de mouvement quasi perpétuel.
Parfois, c'est en pensée qu'il bouge et le voyage se fait immobile : c'est fou tout ce qu'il peut imaginer rien qu'en regardant une carte ou en lisant des noms de lieux.
Je le rejoins sur ce terrain et me souviens qu'une partie non négligeable du bonheur que j'ai eu enfant à la lecture de Michel Strogoff venait des toponymes que je trouvais tellement magnifiques et propices aux rêves les plus fous. Ah, Irkoutsk ! Dans une ville dotée d'un tel nom il ne pouvait certainement rien survenir de banal, il ne pouvait qu'y advenir des choses incroyables.

Géographe, Sylvain Tesson sait connecter des faits et des informations dont les liens nous étaient invisibles ; en faisant cela, il élargit notre vision et augmente notre capacité de réflexion.
Son humour habituel est bien présent, ainsi la lecture nous réjouit-elle en plus de nous enrichir.
Dans l'oeuvre de l'auteur, ce petit traité est un excellent cru.

Le monde est immense, le talent de Sylvain Tesson aussi !
Commenter  J’apprécie          472

Citations et extraits (268) Voir plus Ajouter une citation
Pour retrouver nos racines, il faut remonter dans les branches.
Commenter  J’apprécie          30
L'enfer, ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux. Le mieux consiste donc à construire un donjon solitaire avec le ciment de son rêve suffisamment solide pour que le ressac du monde extérieur s'y fracasse.
Commenter  J’apprécie          1010
Les vagabonds romantiques allemands cultivaient à la fin du XIXe siècle une certaine manière de voyager. Ils traversaient l'Europe à pied avec l'insouciance d ceux qui ne savent pas le matin dans quelle grange ils dormiront le soir mais s'en contrefoutent. il leur suffisait de se sentir en mouvement, environnés de la beauté des campagnes, avec l'âme ouverte à tous les vents. J'aimerais réhabiliter cette façon de traverser l'existence, en liberté, avec une plume au chapeau, un brin d'herbe entre les dents et des poèmes aux lèvres.
Pour bien vagabonder, il faut peu de choses : un terrain propice et un état d'esprit juste, mélange d'humeur joyeuse et de détestation envers l'ordre établi. le terrain le plus se trouve dans une nature douce : les terroirs tempérés de la Mittle Europa conviennent entre tous, là où s'entremêlent bocages et forêts sombres. Ainsi le vagabond selon que son âme caracole sur le versant obscur ou lumineux de son être balancera de la clairière brumeuse aux chaumes tièdes. l'essentiel pour bien vagabonder est de ne pas le faire dans une nature hostile car la nécessité de survivre aux embûches convoquerait toute l'énergie et ne laisserait au vagabond aucune jouissance de son état de liberté.
Commenter  J’apprécie          130
La géographie a été inventée parce que des hommes à l'esprit curieux voulaient comprendre comment s'ordonnançaient les choses à la surface de la terre. Ils entreprirent donc d'en dessiner le portrait. Mais pour dessiner la terre, il faut l'arpenter, nécessité qui a fait des géographes les premiers voyageurs au long cours. Un jour, dans les âges du commencement, l'homme le plus téméraire de la tribu s'est sans doute mis debout devant le feu, a quitté le halo des flammes et disparu dans la nuit. Sa soif de savoir était plus forte que sa crainte de ne rien connaître. En se lançant dans les ténèbres, il faisait acte de géographe. Peut-être est-il revenu quelques mois plus tard pour raconter et alors, se saisissant d'un bâton, il a tracé les limites du monde qu'il avait vu : première leçon de géographie.
Commenter  J’apprécie          203
Les gens imaginent que l'errant va le nez au vent. Pourtant c'est avec rigueur qu'il trace sa route. Il faut de la discipline pour ne pas céder à l'envie d'une halte. Il faut de la méthode pour gagner le rythme nomade, cette cadence nécessaire à l'avancée et qui aide le marcheur à oublier sa lenteur. Lors de mes traversées transcontinentales, je m'efforçais (.. .) de disposer toujours de la même façon mes effets au bivouac, de réciter dans le même ordre ma cargaison de poèmes... Minuscules stratagèmes qui constituent la Règle monastique du voyageur. Voyager, ce n'est pas choisir les ordres, c'est faire entrer l'ordre en soi.
Commenter  J’apprécie          240

Videos de Sylvain Tesson (131) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvain Tesson
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite — Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa — Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5 | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/ Au programme de C à vous la suite : Invitée : Judith Magre - Comédienne • Les confessions de la doyenne du théâtre • Judith Magre aime la paresse • L'éloge de la paresse selon Judith Magre • Judith Magre, l'éloge de la paresse • Judith Magre, reine de scène • Judith Magre, mûrir sur scène • Judith Magre défend Sylvain Tesson L'Oeil de Pierre Lescure : La Zone d'intérêt, le bruit et l'odeur Invité : Raphaël - Chanteur • L'Autre vie de Raphaël • le grand retour de Raphaël • Les lendemains qui chantent de Raphaël • Raphaël chante l'Espoir • Raphaël, cascadeur • La Caravane de Raphaël fête ses 20 ans • Raphaël, l'amoureux Le live - “L'espoir” Invités : Nikola et Luka Karabatic et Elohim Prandi - Handballeurs • Champions d'Europe, les handballeurs français dans C à vous • Handball : le miracle permanent • Les Bleus sur le toit de l'Europe • Les handballeurs bleus champions d'Europe • Les frères Karabatic à l'assaut du titre olympique • Affaire Kounkoud : la réaction des champions d'Europe • Nikola & Luka Karabatic : une fratrie en or • Nikola Karabatic au firmament du sport français • Elohim Prandi : à la force du poignet • Elohim Prandi : le « Buffle » sauveur des Bleus • Elohim Prandi le miraculé • Elohim Prandi, sauveur et miraculé • Elohim Prandi, arrière gauche pas gauche L'ABC - L'année de Bertrand Chameroy • Ce que vous ne verrez pas ce soir • L'annonce que personne n'attendait • Une pensée pour Laura, qui a la même vie depuis 48 h • Les ministres voulaient tous leur médaille du meilleur employé du mois • le XV de France est de retour… Sans Antoine Dupont, dure nouvelle • LA suite du voyage d'Emmanuel Macron qui a revêtu son costume d'OSS • Emmanuel Macron a poussé la chansonnette
+ Lire la suite
autres livres classés : récit de voyageVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (1958) Voir plus



Quiz Voir plus

Sylvain Tesson

Quelle formation a suivi Sylvain Tesson ?

histoire
géographie
russe
urbanisme

10 questions
324 lecteurs ont répondu
Thème : Sylvain TessonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..