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3,6

sur 920 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1415, Azincourt : alors que l'armée anglaise et son roi cherche à rentrer dans leur pays, l'armée française et son souverain, supérieurs en nombre, sont persuadés qu'ils mettront une raclée à leur adversaire très rapidement. Oui mais voilà, ça fait des jours qu'il pleut et les français n'avaient pas pensé que cela pourrait changer l'ordre des choses...

Fan de romans historiques et de Jean Teulé, je n'ai encore une fois pas été déçue par la plume de l'auteur. L'écriture est , comme à son habitude, fluide et percutante.

Jean Teulé arrive à nous raconter la situation burlesque de cette bataille avec beaucoup d'humour.
L'auteur sait mêler le côté historique de son récit à son côté humoristique et cocasse . Je ne connaissais absolument pas ce pan de l'histoire et après avoir lu ce court roman, je n'avais qu'une envie : en savoir plus.

Je ne peux donc que vous conseiller de lire ce roman si cette bataille vous est inconnue. Et si cela n'est pas le cas, lisez-le pour vivre ce combat avec humour grâce à l'écriture de ce regretté Jean Teulé.

À la fin de cette lecture, j'ai réalisé que je ne lirai plus jamais de nouveaux récits du grand Jean Teulé...et la tristesse m'a envahi.
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Quel plaisir, quelle délectation, cette bataille qui devait être la Bataille, ne sera en réalité que défaite et déconfiture. Trois jours d'un combat sous une pluie incessante, un spectacle de cavaliers embourbés qui se font massacrer.

Une fois de plus, j'ai été totalement conquise par l'écriture si singulière de Jean Teulé. On aime ou on aime pas et vous l'aurez compris, pour ma part, je suis totalement addict.
Le style décalé, les anachronismes, le vocabulaire, les anecdotes grivoises et j'en passe, sont un réel plaisir. Comme à son habitude, l'auteur évoque, avec un regard différent, des épisodes plus ou moins marquants de l'Histoire.
Cette fois, Jean Teulé nous emmène sur le champ de bataille D Azincourt, les français affrontant les anglais. Si certains personnages sont parfois caricaturés à l'extrême, il en ressort toutefois des détails et précisions historiques passionnantes, des costumes des chevaliers aux descriptions des moments clés de cette bataille.
Des aristocrates français, très sûrs d'eux, et qui considèrent la victoire pour acquise, s'aventurent avec panache et fierté sur champ de bataille pour se faire décimer. Un affrontement cruel et dantesque qui aurait pu être évité. La bêtise et le sentiment de supériorité humains étant plus forts que la raison, au prix de nombreuses vies.
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Ce court et dernier roman est jouissif!
Teulé se révèle encore excellent historien et merveilleux conteur. La bataille D Azincourt (la boucherie conviendrait mieux) est historiquement documenté et pédagogiquement exposé. Mais la verve incomparable de Teulé rend le carnage réjouissant. Il est capable dans la même phrase de mêler vieux français et argot contemporain et ça fonctionne. Il ne se départit jamais de son humour ravageur qui met à distance l'événement tant nous sommes imprégnés des éléments qui le compose : la pluie, la boue, le sang, le fer mais aussi la connerie, l'arrogance, la fatuité de l'aristocratie féodale. le seul personnage qui s'en sort honorablement est la seule femme du tableau, Fleur de Lys la prostituée.

Heureusement, il me reste quelques Teulé à lire.
Il nous manque déjà.
Il nous manquera longtemps.

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Une hécatombe, une catastrophe, une déculottée telle qu'on en voit peu ! Voilà ce qu'est la bataille D Azincourt pour la France et son roi Charles VI, absent du champ de bataille pour cause de maladie mentale. Et pourtant, ils y croyaient les Français à cette victoire facile. Pensez donc : plus de 10 000 hommes armés, cuirassés, frais et dispos contre moins de 8 000 affamés, déguenillés, malades. Oui mais voilà, la météo vous joue parfois de ces tours ! C'est que le déluge s'est abattu sur la région en ce 25 octobre 1415. Que les armures, c'est joli, ça protège mais c'est lourd aussi. Pour les hommes comme pour les chevaux. Et qu'à force de poireauter pour aller leur mettre la pâtée aux rosbifs, eh bien on s'est enfoncé dans la boue et on ne peut plus bouger un orteil. Et voilà nos français devenus des cibles parfaites pour les soldats d'Henri V qui ne feront qu'une bouchée de tous ces nobles si fiers de leurs bannières et de leurs couleurs.

Evidemment, sous la plume de l'inimitable et tellement regretté Jean Teulé, cette bataille D Azincourt, à défaut d'être une page historique à la gloire de la France, devient un monument de drôlerie et de truculence.

On y est, les deux pieds dans la boue, et on les voit tomber les uns après les autres les glorieux chevaliers, orgueilleux et butés. de plus jeunes au plus vieux, du plus novice au plus expérimenté pas un ne peut échapper à la boucherie et à la vindicte de ces anglais qui ne voulaient finalement que rentrer chez eux.

Jean Teulé manie la langue avec maestria, mélangeant les genres, alternant les phrases aux doux accents de “vieux françois” et celles totalement actuelles, y allant de son commentaire percutant et plein d'ironie.

Un roman jubilatoire qui ne fait que renforcer l'idée que nous avons perdu un grand écrivain, capable d'une fantaisie inégalée et maîtrisant à la perfection l'art de la satire. Replongeons-nous dans les écrits de Jean Teulé sans plus tarder !
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N°1637 – Avril 2022

Azincourt par temps de pluieJean Teulé - Mialet-Barrault Éditeurs.

Je ne sais plus qui a dit que la guerre était une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires. C'est vrai qu'à l'époque, nous sommes en 1415, c'est à dire en plein Moyen-Age, elle est surtout pratiquée par les nobles qui trouvaient là un moyen de passer le temps, dans la plus pure tradition chevaleresque du courage, du combat et de la quête de la gloire, c'est à dire sans la moindre stratégie, sans réelle préparation ni même un solide commandement, faisant fi de l'indispensable discipline et considérant que leurs seuls titres prouvaient leur valeur et leur donnaient tous les droits.
Voilà donc les Anglais, ennemi héréditaire, renonçant à remonter la Seine et à envahir Paris qui ne veulent qu'une chose, retourner à tout prix dans leur île en rembarquant à Calais, sauf que, les Français ont décidé de les en empêcher et les attendent tout près du petit village D Azincourt, autant dire une simple formalité pour eux, d'autant qu'ils sont en surnombres et fringants face aux insulaires en sous-effectif et malades ! Sauf qu'il pleut averse, que la gadoue est partout et que l'impréparation française est flagrante. Heureusement l'auteur rétablit cette situation un peu surréaliste en créant le personnage de « Fleur de Lys » qui adopte le langage de la raison et peut-être pressent l'avenir immédiat, mais qui écoute une ribaude, une fille à soldats ? C'était une victoire française annoncée, mais c'était sans compter sur les archets anglais et leurs arc en bois d'If et l'arrogance des Français. Cela s'est transformé une monumentale boucherie entre l'hypocrisie des commandements de Dieu, l'usage d'un art de la guerre suranné et la pratique de la capture avec rançon. Les livres d'histoire ne retiennent qu'une défaire cuisante de la chevalerie française.
Le style est primesautier, drôle, impertinent, avec une foule de détails érudits...c'est un régal.

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Azincourt, par temps de pluie, n'est pas un titre farfelu du dernier Jean Teulé.
Il raconte la bataille du même nom, affirmant, comme bien des historiens avant lui, que la pluie a été un facteur déterminant à la raclée reçue par les Français.
Jean Teulé s'amuse à réécrire l'histoire et c'est jouissif. Hilarant à lire.
On ne peut lire ce livre sans penser à Kamelott, la série d'Alexandre Astier. le livre et la série ont le même ressort comique : le Moyen - Age et ses personnages célèbres utilisant un langage de notre époque.
Cette bataille était inutile puisque les Anglais avaient l'intention de rejoindre Calais rapidement pour retourner en Angleterre. Les Anglais étaient affamés, atteints de dysenterie (20 000 morts sans combat), dépités par deux mois de pluie incessante ( Incroyable pour des british).
Les armées françaises sont supérieures en nombre. La noblesse française arrive des quatre coins du royaume pour participer à la bataille, à la curée.
Dans le camp français, on fête même la victoire la veille du combat.
Thierry Roland aurait dit :" Il faut respecter l'adversaire !"
La bataille est une boucherie. Les Français sont figés dans leurs principes et dans la boue.
Jean Teulé pointe le carctère hautain, orgueilleux prétentieux de la noblesse. A l'inverse, le respect et le bon sens sont incarnés par le personnage de "Fleur de lys", catin, fille à soldat.
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Une petite armée anglaise écrase en octobre 1415 tout ce que la noblesse française compte de chevaliers, montés et carapaçonnés, étendards et banières brandis fièrement pour une victoire inéluctable. On chercherait en vain ce qui sortit de cette déroute, la guerre dite de cent ans n'en fut pas modifiée, aucune couronne ne changea de tête, aucun territoire ne fut gagné ou perdu. La bataille n'avait d'autre but que de fournir à la chevalerie française un justificatif de taille à sa raison d'être: faire la guerre. Elle livra donc bataille volontairement, déclina les offres de négociation, et s'enferma dans la certitude que le nombre, le poids des armes et des armures, la disposition des troupes, pouvaient leur donner la victoire comme il en était coutume depuis des siècles. Jean Teulé plonge le lecteur dans la boue D Azincourt en démontrant comment les certitudes d'un autre temps conduisirent à la déroute des milliers d'hommes cinglés dans leurs idées reçues. En donnant vie à quelques uns des acteurs du drame, il démontre l'absurde de la situation et l'inadaptation de la noblesse française à son époque. Un récit épique et réjouissant pour la raison.
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Azincourt, 25 octobre 1415. La chevalerie française, forte de sa supériorité numérique, de sa puissance de feu, de sa bonne condition physique... et de ses certitudes quant à la victoire, face à des Anglais peu nombreux, malades et mal équipés, se prépare sous une pluie battante à un massacre.
Et massacre il y a eu !
Une avalanche d'erreurs stratégiques, un déferlement de bêtise, une imbécile arrogance et une foi indéfectible en la force de l'honneur chevaleresque, auront raison de la presque totalité de la noblesse enlisée dans la boue... et la honte.
Un excellent livre d'Histoire qui, en mettant en avant une impensable défaite vieille de plusieurs siècles, nous parle aussi de la déroute annoncée de la vision archaïque d'un monde en plein changement climatique cette fois.
Les nobles et fiers chevaliers du capitalisme triomphant, en méprisant l'inexorable changement, pourraient bien disparaitre à jamais dans la boue de l'Histoire.




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Une lourde, non très très très lourde défaite Française face à une armée Anglaise décimée par le siège perdu d'Harfleur, de la dysenterie et la poursuite d'une Grande armée.
Sauf que voilà, le français restera toujours un français : arrogant, sur de lui, batailleur, indiscipliné et surtout des élites ( haute noblesse et basse noblesse) au firmament de l'incompétence.
Jean Teulé nous narre les 3 jours de la bataille D Azincourt à quelques kilomètres de Calais, bloquant Henry V et son armée. Il pleut, les Anglais sont sur les Hauteurs, les français largement plus nombreux se disputent qui sera en première ligne pour occire les mechants Grands Bretons sont en bas. Bref une organisation à la Française et personne ne commande.
Se fut un désastre et sous la plume de l'auteur un agréable moment de mort, de destruction.... Et d'histoire
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Je ne suis jamais déçue avec Jean Teulé. Même si le livre est court et se lit rapidement, c'est un vrai plaisir. Ce que j'apprécie avec cet auteur, c'est sa façon de nous mettre dans une ambiance pour laquelle on a certaines attentes et lui, par son style d'écriture, le vocabulaire qu'il utilise, casse tout ce qu'on imaginait. Par exemple, dans ce livre, on suit les chevaliers français, des nobles donc, dont le comportement est régi par un code, des valeurs. Donc on s'attend, à un certain comportement, une certaine façon de parler, etc. Et bien non, on se retrouve au milieu d'une bande de gars qui se comportent et parlent comme des charretiers. Mais le dosage de l'un et l'autre aspect est subtil ce qui fait tout le charme de l'écriture de Teulé et procure un immense plaisir à la lecture.
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