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3,6

sur 920 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Trois versions de la bataille D Azincourt seront désormais installées dans mes données perso.
La première étant ce que j'en ai appris durant mes études, ce qu'en dit la chanson de Cabrel représente la deuxième version,( écoutez la c'est magnifique... les papillons...) et la troisième sera l'oeuvre de Jean Teulé....pas la plus tendre! mais la plus drôle..si toutefois on peut rire de l'horreur.

25 octobre 1415, les anglais rentrent chez eux à Calais, oui à l'époque, Calais c'est chez eux.
Ils sont épuisés et malades(en même temps ils mangent n'importe quoi ces anglais!).
Voilà qui ne plaît guère aux Français, et quelques nobliaux décident de les en empêcher, juste pour se faire plaisir, faire un peu de sport, se défouler en quelque sorte.
Tout ce qu'il y a de plus prestigieux à ce moment de l'histoire, (on est dirigé par Charles VI, dit le fol, ce qui contextualise bien les choses ) les comtes, barons. ducs, princes et autres titres, comme Charles d'Orléans grand poète à ses heures, se précipitent dans cette campagne picarde, un passage entre deux forêts, proche du village D Azincourt.
Les français sont plus nombreux, 3 à 4 fois plus que les anglais, plus harnachés, plus en forme, ils fêtent la victoire avant la bataille, sûrs et imbus qu'ils sont deux mêmes...
mais il pleut, et ça ils ne l'avaient pas prévu !
Je me suis régalée, j'en ai eu honte parfois, mais la truculence de Teulé est d'une si belle qualité que je me pardonne de rire de ces horreurs horribles et horriblement si bien décrites!!
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Encore un très bon moment. Une description sale, catastrophique et sarcastique de la bataille D Azincourt. Des mesquineries de petits nobles, une prostituée presque poétique, des soldats anglais à bout, une nature peu clémente et beaucoup d'humour. Un épisode terrible de l'histoire de France qui prend toute son ampleur ici et on en viendrait tout à fait à apprécier la victoire anglaise. En tous cas une sympathie pour tous ces pauvres soldats victimes de l'ambition et la stupidité de nobles qui cherchent la gloire sans avoir à trop s'embêter !
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Quand j'ai appris la mort de Jean Teulé, il y a quelques semaines, je me suis dit qu'allais lui rendre un dernier hommage en achetant son dernier livre (initialement j'attendais sa sortie en poche). Azincourt, 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois, c'est l'heure de bouter ! Oui, de bouter les Anglais hors de France.

L'infâme (il faut toujours dire l'infâme quand on parle d'un roi anglais) Henri V et ses troupes se promènent depuis de trop longues semaines, prenant même la ville d'Harfleur après un siège d'un mois. Il est temps pour la puissante armée française de mettre un terme à tout ça et d'exterminer l'armée (enfin ce qu'il en reste) de la perfide Albion.

A ma gauche, championne incontestée de la Chevalerie, comptant pas moins de 15000 hommes dont les plus illustres seigneurs du Royaume, en armures rutilantes qui viennent de Nuremberg, Augsbourg ou Milan, avec ses arbalétriers et sa cavalerie lourde, j'ai nommé la France !
A ma droite, son challenger, qui compte 6000 hommes pour la plupart des archers, les longbowmen épuisés et décimés par la dyssentrie qui a tué des milliers d'hommes, j'ai nommé l'Angleterre ! Ah ils s'en rappelleront les rosbifs de ces moules pas fraîches...

Autant le souverain français dit le Fol est fragile autant son armée est surpuissante, autant chez son adversaire c'est le contraire. le souverain anglais a une forte personnalité qui fascine son armée pourtant très mal en point. Dans le camp anglais, pas un bruit, ils tentent de se reposer et de récupérer du courage pour le lendemain. Côté français, on bouffe, on piccole et on baise ; enfin pour les quelques seigneurs qui arrive à mettre la main sur Fleur de Lys. Mais où est donc ce foutu Jean V de Bretagne et son contingent de trois cent putains ??? Chez les froggies on est sûr de sa puissance et il ne fait aucun doute que demain ils vont écraser les Anglais surtout lors d'une bataille rangée tant leur supériorité en nombre et en armes est grande. Mais ce 25 octobre 1415 rentrera dans l'hsitoire, pas dans le bons sens du terme... Arrogance, soirée de débauche la veille d'une bataille, erreurs tactiques, égo des signeurs français qui jouent à qui à la plus grande lance, je vous laisse découvrir les détails de cette bataille avec le phrasé et les descriptions toujours imagées et implacables de l'ami Jean Teulé pour ce qui restera un des moments dans l'histoire de France que n'aurait pas reniée la FFL (Fédération Française de la Lose) ^^
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Pour lire Jean Teulé, il ne faut pas faire le délicat, ses romans vont au plus prêt de l'être humain sans fioriture: la chair, le sang, les odeurs, les besoins, les caractères...
Je n'ai pas été déçue, tout y est , nous sommes en immersion totale avant, pendant et aprés la bataille D Azincourt.
Avec son humour et le verbe cru, il raconte cet épisode de la grande histoire avec maestria et un rythme enlevé.
Merci pour ce dernier opus avant de tirer votre révérence, vous allez me manquer M. Teulé.
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Rappelons le contexte historique de ce fameux jour de la Saint-Crépin (voilà mon petit hommage à l'immense Shakespeare), ce 25 octobre 1415.

Après la prise d'Harfleur, les anglais, fatigués, affamés et même décimés par une infection alimentaire, tentent, tant bien que mal, de rentrer chez eux, via Calais qui leur appartient. L'ennemi de l'époque se retire du sol français. Laissons-les faire, pourrait-on se dire.

Nenni. La grande chevalerie française, fidèle à ses principes médiévaux va décider de les en empêcher. Si la bataille est inutile, ma foi, leur vient l'idée de combattre contre les anglais et pour l'honneur.
D'autant plus que les anglais sont tout juste 5 000 et les français six fois plus nombreux.

Une victoire acquise. N'est-il pas? Comme diraient les anglais.

Et c'est dans ce décor historique que Jean Teulé, dont l'humour n'est plus à prouver et la plume au sommet de son art, va nous conter cette fameuse bataille D Azincourt.
Un mélange de phrases truculentes, dans un style désuet mais si plaisant et qui cadre tant à l'époque.
On est pris dans les mots.
On se régale.
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Encore une fois, sortant de mes lectures habituelles, je me retrouve à lire mon premier Jean Teulé. Et c'est un grand oui pour moi. Dans un contexte historique particulièrement intéressant (une bonne grosse défaite en théorie improbable), Jean Teulé nous raconte l'histoire de cette fameuse bataille D Azincourt. Entre humour, anecdotes cocasses et situation irréaliste, plongez au coeur de cette déroute française en compagnie de Teulé qui ne pourra s'empêcher de vous faire sourire.
J'ai beaucoup aimé !
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Il est certain, et la chose étant déjà tellement arrivée, cette version D Azincourt va se faire etripée par les nombreux, peut-être trop, spécialistes de l'Histoire avec un grand H. Ça va être l'Azincourt de la littérature. Jean Teulé va être remisé aux côtés de Stéphane Bern auxquels il va être rappelé qu'ils doivent s'occuper de leurs oignons.
Mais moi, j'aime aussi que l'on me raconte l'histoire ainsi. Et pour le coup on y entre vraiment dans cette bataille qui s'inscrit dans la 'guerre de cent ans'.
Tout le monde a appris à l'école (plus ou moins bien) ce que fût Azincourt. Donc, ce livre history Roman est spolié avant même d'en commencer la lecture.
Les mots du récit sont simples et justes. Récit en language commun. Une pute, même du surnom de Fleur de lys, n'est pas ici appelée Dame de petite vertu.
Ici, on ne glorifie pas les nobles, on les noie dans la boue, dans la frange. On n'hésite pas à les ridiculiser.
Nous, heureux lecteurs, nous sommes installés aux aux places VIP de cette boucherie avec une vue imprenable sur les horreurs de cette bataille et des guerres en général.

Oui, j'ai beaucoup aimé ce livre d'histoire. Comme j'aurais aimé avoir M. Teulé comme prof.
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Azincourt, ouille ! le 25 octobre 1415 eut lieu la bataille la plus conne de l'Histoire. Où s'affrontèrent la prétention et l'arrogance des Français (déjà) et la brute efficacité des Anglais menés par le redoutable Riton V. Or doncques... après avoir été déboutés au siège d'Harfleur, les Anglais décident de ne pas insister dans leur conquête de la France et de rentrer chez eux bien gentiment en passant par Calais. La fine fleur de la noblesse française, moult pas d'accord, décide de riposter. Et c'est à Azincourt, sous une pluie battante et des champs réduits à l'état de boue, que va se dérouler une bataille des plus ahurissantes. Des Anglais malades de la dysenterie (moules pas fraîches) et à poil contre des nobles caparaçonnés d'armures à qui aura la plus belle et qui empêcheront donc ces vaillants soldats de bouger, d'où massacre. Et qui avait prédit que ça irait mal ? Fleur de Lys, la ribaude qui vend ses charmes sur tous les champs de bataille.
Une fois de plus, Jean Teulé nous narre un épisode de l'histoire de France avec le ton qu'on lui connaît, mêlé d'un vocabulaire châtié, de belle littérature (lire le passage où les soldats anglais attendent le combat en pensant à leurs proches... magnifique et émouvant) et de moments plus crus (la guerre des étendards par exemple). Jean Teulé peut-il être accusé de ne pas respecter la vérité historique ? Je crois que nenni. J'ai vu l'exposition Baudelaire à la BNF, et tout ce que raconte Teulé du poète y était et inversement. Donc, lisons son dernier opus avec confiance, mais surtout grand plaisir.
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En l'an de grâce 1415, le village de Azincourt est le lieu d'une bataille mémorable entre Anglais et Français. Ses hommes croyaient en leur destin : celui de la gloire et de la richesse.

Mais malheur à celui qui crie victoire trop vite, car comme une punition divine la pluie s'abattra sur le champ de bataille. La bataille de Azincourt donnera raison à ceux qui se sont préparés à mourir. Les Anglais sortiront couverts de gloire de cette bataille qui sera une catastrophe pour les Français. Les Français prévenus à plusieurs reprises, seront aveuglés par leur orgueil.

Je vous invite donc à lire ce livre, qui rappelle a chacun d'entre nous que dans la vie tout peut arriver.
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S'il fallait que je décrive ce roman avec un seul mot, ce serait : jubilatoire ! Fractionné en trois parties inégales, le jeudi 24 octobre 1415, la veille de la bataille, le vendredi 25, jour de la cuisante défaite des Français et le lendemain, le samedi 26, où il ne reste pas grand-chose à dire, faute de survivants.

Avec sa verve humoristique, si factuelle, Jean Teulé a su retourner un tragique massacre en un combat si ridicule qu'il en devient hilarant, malgré la compassion que l'on peut porter aux individus qui se sont fait trucider. La bataille D Azincourt, pendant la guerre de Cent Ans, est un summum dans l'absurdité stratégique.
Aidé de cartes géographiques détaillées, insérées dans le texte, montrant les mouvements de troupes, il ne faut pas être expert pour visualiser la succession d'erreurs qui ont conduit au désastre français. Comment 6 000 sujets du roi Henry V, mal armés, affamés, épuisés par la dysenterie, les combats et la marche forcée, pouvaient sortir vainqueurs face aux 30 000 hommes des troupes de Charles VI, composées de fantassins bien nourris, de cavaliers émérites, tous équipés de belles armures rutilantes, incrustées de joyaux précieux ?
La première partie du livre expose la différence d'état d'esprit dans les deux camps avec l'alternance des paragraphes. Rapidement, il est évident que les Anglais partent à la boucherie, augurant leur extermination, alors que les Français, forts de leur supériorité numérique et leurs équipements, s'engagent dans une formalité guerrière.

Jean Teulé donne une foule de détails permettant une immersion réaliste aux côtés des soldats de tous bords, n'hésitant pas à utiliser une verdeur de langage, certainement moins choquante que celle utilisée sans vergogne au XVème siècle. Parmi tous les personnages, il confie judicieusement le soin à Fleur de Lys, fille à soldats, méprisée pour son statut, mais non dénuée d'intelligence, d'adresser des remarques pertinentes pendant les ripailles avant le combat et lors de l'affrontement. Ils ne provoquent, évidemment, aucune réaction. Comment une femme, une fille de rien de surcroît, pourrait avoir une quelconque connaissance de l'art de la guerre si bien maîtrisée par les ducs, barons, comtes et autres grandes fortunes de haut lignage ?
La bataille D Azincourt est l'une des plus absurdes de l'Histoire de France, si tant est qu'il y en soit d'intelligentes. En effet, les causes déclenchant les guerres sont, la plupart du temps, le fruit de rêves de conquêtes pour agrandir son territoire ou, au contraire, pour le défendre contre l'envahisseur, rarement pour empêcher un ennemi de s'échapper afin de regagner son pays ! Et pourtant, c'est l'enjeu D Azincourt ! Consternant, non ?

La position des troupes est rocambolesque. le terrain en pente, gorgé par la pluie incessante de plusieurs jours, est devenu instable et glissant. Dans ces conditions, il est totalement aberrant de se positionner en bas du versant, avec le soleil de face, éblouissant les combattants. Après une nuit de bombance, pour célébrer la victoire déjà acquise sur le papier, la fierté de vouloir être au premier rang pour afficher son degré d'importance hiérarchique, et la lourdeur de leur équipement, les soldats ont fait preuve d'un orgueil démesuré. le résultat ne s'est pas fait attendre.
Depuis mon enfance, j'aime L Histoire et grâce à la plume experte de l'auteur, je me suis régalée à suivre les déconvenues des outrecuidants Français, dans ce que l'on peut appeler, la Bataille de l'Arrogance accompagnée d'un festival de bêtises, doublée d'une criante inutilité militaire. Comme pour toutes les défaites, les livres d'Histoire ne s'attardent pas sur ce désastre. Par contre, naturellement et avec raison, les Anglais sont fiers de leur victoire qui n'était pas évidente au regard de la disproportion des forces en présence. Je me suis laissé dire que leur prochain sous-marin devrait s'appeler "Azincourt". Après plus de six siècles, il y a prescription, mais l'humour flegmatique so british est toujours bien présent !
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