Azincourt par temps de pluie

Mon avis : ChezVolodia

La bataille D Azincourt prend place en pleine guerre de cent ans et oppose les chevaliers du royaume de France sur lequel règne Charles VI (roi fou qui s'imaginait être en verre) et ceux du roi Henry V d'Angleterre.

Dans son livre Jean Teulé concentre son récit sur la préparation de cette bataille, la charge des deux camps texte à masquer
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Ou comment la sure assurance, le mépris et l'esprit de conquête très mal préparé décime toute la chevalerie française en l'espace d'une bataille face à des anglais qui ne souhaitaient que rentrer chez eux au plus vite, malades, affamés et en mode survie. jean Teulé avait cette plume acerbe capable de vous ramener au coeur de l'action dans une dimension temporelle oubliée, où les mots pourraient se substituer à une planche de BD tellement ils sont « imaginables ».

Bon livre qui se lit presque d'une traite sur l'histoire incroyable d'une défaite annoncée mais non prévue par les acteurs . La suffisance de la baronnie Française bien rendue par la verve de l'écrivain nous attriste certes mais Crécy ne leur avait pas suffit. Il faudra toute la force d'une jeune Pucelle et l'abrutissement de tout un Peuple sous les coups du Destin pour que le Pays enfin soit libéré de la revendication des léopards d'or . J'attends avec impatience la suite si Monsieur Teulé veut bien en sonner une....Merci .

Azincourt par Temps de Pluie...ou comment nous apprendre, ou faire relire L Histoire gaiement !
la verve de Jean Teulé et son humour joyeux tournent en partie de plaisir le récit de cette bataille mémorable.
En son temps il y eut Lenotre et sa "Petite Histoire", désormais un peu dépassée, mais qui était une belle façon de nous faire entrer dans L Histoire par la petite porte; maintenant Jean Teulé nous montre la réalité des faits en lui enlevant toute gravité, et c'est tant mieux.

Je me suis régalé, j'ai retrouvé le grand Teulé de "Éloïse" et "Le Montespan", que j'avais un peu perdu de vue.
Azincourt, c'est une des plus grosses déculottées de l'Histoire de France. Imaginez une armée entraînée et en parfaite santé, face à un ennemi cinq fois moins nombreux, affaibli par la une marche forcée, la malnutrition et une épidémie. C'est l'écrasante victoire assurée, n'est-ce pas ? Tellement assurée qu'il n'y a même pas de raison d'élaborer de stratégie particulière. Il suffit de foncer dans le tas et d'occire à tour de bras. La noblesse française ne faisait pas dans la modestie en ce temps-là.
Donc, accumulation d'erreurs dramatiques. Par exemple, laisser les cordes des arbalètes se distendre sous la pluie. Ou reléguer lesdits arbalétriers à l'arrière afin de laisser la place aux chevaliers désireux de se couvrir de gloire en trucidant à la main un maximum d'Anglais. Ou se laisser attirer dans un goulet d'étranglement où la cavalerie ne sert à rien. Ou rester des heures à piétiner dans la boue jusqu'à ne plus pouvoir avancer normalement. Résultat : Pas un n'en sortira vivant.
Mais l'ensemble vu par Jean Teulé et décrit avec sa gouaille, c'est tordant de rire !

Du Teulé pur jus !
Cette fois-ci il choisit la bataille D Azincourt qui a eu lieu le 25 octobre 1415.
J'avoue humblement avoir oublié ce moment de notre histoire de France.
Et Jean Teulé s'en donne à coeur joie sur la dérouillée que les anglais nous ont mis ce jour là. Il faut dire que les français se sont comportés comme des cons avec leur suffisance et leurs sentiments de supériorité, certes ils avaient le nombre, mais coté intelligence et maîtrise de la situation, là ils étaient nuls de chez nuls. En quelques heures des milliers d'hommes vont mourir; coupant quasiment la tête de la monarchie qui aura du mal à s'en remettre et signant la quasi fin de la chevalerie.
Face à face :
- les anglais avec une armée de 6000 hommes (dont 5000 archers) qui tentent de rentrer chez eux en rejoignant Calais qui leur appartient.
- les français avec une armée de plus ou moins 15000 hommes (les historiens sont divisés sur le nombre exact) et tout ce que la chevalerie compte de mieux et en plus sur équipée qui leur bouche le passage.
Il tombe des cordes sur Azincourt et la région depuis plusieurs jours, pour donner une idée de l'état du terrain.
Et malgré l'horreur du sujet, je me suis régalée à lire la verve de Jean Teulé pour raconter à sa façon cette terrible défaite.
En fil rouge, une ribaude appelée Fleur de Lys qui suit la troupe française pour satisfaire ces messieurs avant et pendant la bataille, j'aime à croire qu'elle a vraiment existé car par sa gouaille et son insolence elle annonce le désastre.