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3,11

sur 356 notes
Ce recueil de très courtes nouvelles, quarante au total, fût une bouffée d'air frais alors que les jours se réchauffe. Certaines m'ont plus plu que d'autre comme celle de Léandre qui aime être puni et qui m'a beaucoup fait sourire, d'autre m'ont moins plus mais dans l'ensemble j'ai adoré. Toutes les nouvelles se ressemblent et on comme point commun l'humour, parfois noir, qui s'en dégage, sans pour autant être similaire.
Facile et rapide à lire, le style de Jean Teulé oscille entre poésie et franc parler et j'adore. J'avais déjà aimé ce style d'écriture dans le magasin des suicides et indubitablement, je classe l'auteur dans les contemporains à lire au moins une fois.
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Comme une respiration ... Comme un soupir bienveillant.
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Connu autant pour sa plume poétique que sa langue gouailleuse, j'avoue avoir été ces quelques années fâchée avec Jean Teulé. Pourtant, notre histoire d'amour littéraire a démarré sur les chapeaux de roue ! Découvert avec "Le magasin des suicides" puis "Le Montespan", j'ai été envoûté par son humour noir, cette langue limite familière mais jamais grossière porté par un sens de la poésie fascinant. Il n'est pas exagéré de dire que j'attends ses romans avec impatience, me délectant d'avance de ses prochaines facéties. Jusqu'au jour où paru "Eloise, ouille !". Quelle déception, tromperie ! Mais j'ai décidé de récidiver. Pour ne pas rester sur un échec. Pour lui redonner une chance. Parce que l'auteur aime les petites anecdotes, ce qui donne souvent, de belles histoires. C'est parti pour quarante nouvelles légères, absurdes ou tendres, mais pas que.

De la nouvelle légère à celle plus profonde, Jean Teulé nous distrait avec de très courtes histoires (de une à trois pages seulement). Un sens du condensé extrême pour une lecture rapide mais non dénué d'intérêt. Celle de "Petite fleur" par exemple est d'une tendresse et mélancolie absolue, me laissant la gorge serrée, touchée par tant d'amour.

Alors que des musiciens de rue tentent de dérider les passants, une vieille dame et son cabas s'approche du quatuor pour se laisser bercer par la musique de "Petite Fleur" de Sidney Bechet. Entamant une danse toute personnel, ivre de nostalgie, elle explique à l'auteur avoir rencontré son mari sur cet air au café de Flore alors qu'elle n'était qu'une toute jeune femme en 1949. Alors, de ces propres paroles : "Quand je danse ce standard, c'est comme si je retrouvais mon époux."

Cette anecdote me rappelle un séjour à Paris il y a quelques années où, me baladant du côté de Saint-Germain des Prés, j'entends tout d'abord un groupe jouer un morceau de jazz sur le bord de l'asphalte. J'écoute, hypnotisé, quand j'aperçois un vieux monsieur pleurer à l'écoute de la mélodie. Quel souvenir lui revenait en mémoire ? Était-il nostalgique, heureux ou simplement triste ? Sa réaction m'a laissée coite, voleuse d'un intime instant que je retrouve grâce à Jean Teulé.

Alors que le romancier se balade dans les villes et les villages de France, il photographie une drôlerie : des panneaux de rues aux noms particuliers... Alors qu'il rentre dans la Rue de Coupe Gorge, il poursuit son chemin par la Rue Sauve qui peut pour enfin trouver Rue d'amour ! Original.

Autre nouvelle, nouvel humour, noir celui-ci ! Intitulé "Joyeux Noel", cette courte histoire met en scène un couple de seniors qui ne sait, mais alors pas du tout, ce qu'ils vont bien pouvoir s'offrir pour les fêtes de fin d'année. Ils décident donc de s'offrir...des urnes funéraires ! Biodégradables, bleus ou roses, elles semblent le cadeau idéal pour ce vieux couple à l'humour bien tranché. La scène aux pompes funèbre est hilarante et la suite encore plus. Drôle mais profond, comme un pied de nez à la mort.

Dernière nouvelle et non du moindre, "Sophiiie..." . Sensible et poétique, elle rappelle que les mauvais instants partagés peuvent s'avérer de bons souvenirs.

Sylvie et Sophie sont soeurs. Alors que cette dernière récupère la chambre de son frère parti s'engager dans l'armée, Sylvie n'arrive pas à s'habituer à dormir seule. Tous les soirs, la même litanie : "Sophiiie..., j'ai peur. Tu viens dormir avec moi ?". Ne supportant plus ces demandes nocturnes, Sophie décide d'entrer en internat. Désormais adultes, les enfants se sont éparpillés en France et y ont construit une vie. Mais Sylvie développe un cancer. Un soir, elle téléphone à sa soeur : "Sophiiie..., j'ai peur...". La cadette partie retrouver sa soeur enlace tendrement, peut-être pour la dernière fois, celle qui lui a gâché tant de nuits pour le faire, cette fois-ci, avec plaisir. 

Surprenantes et fraîches, ces pastilles sont d'une simplicité à toutes épreuves. Pourtant, il serait réducteur d'en faire de vulgaires anecdotes sans perspectives. Oui, certaines sont très (trop) simples, contrairement à d'autres beaucoup plus puissantes. Les chutes sont parfois inégales, mais en fait, on s'en fout un peu ! 

Pourquoi ? Parce que ces nouvelles sont innocentes, délicates et faussement anodines. En croquant ces destins ordinaires, l'auteur en fait, malgré eux des gens extraordinaires et c'est exactement ce qu'il me fallait. J'ai presque retrouvé mon Jean Teulé, ne me manque qu'un peu plus d'espièglerie et je serais comblé. Jean Teulé, si vous me lisez, je veux boire votre poésie et votre nonchalance jusqu'à plus soif ! 

Que boire et manger au son des pages tournées ? Une verrine à la mousse de fraises devrait ravir les papilles, tout comme un thé glacé au citron et à la menthe. Respirez, c'est l'été ! (Enfin pour ceux qui vivent à la Réunion...gnark, gnark, gnark !)


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Le nouveau livre de Jean Teulé sort des sentiers battus (les siens et ceux des autres en général).
Ici, point de récit sanglant, vicieux, écoeurant ou violent mais une enfilade de courtes histoires que je n'ai pas envie d'appeler non plus des nouvelles.
J'ai plutôt eu la sensation que l'auteur avait rassemblé des idées d'écriture, des anecdotes (autobiographiques ou non) dans un carnet à l'usage de ses lecteurs. On y retrouve sa « patte » grâce à l'humour et à l'ironie qu'il met dedans mais les récits sont plutôt optimistes, moqueurs et amusants.
Je peux pas dire que j'ai réellement aimé ce recueil; Je dirais plus que mon avis est mitigé selon les textes. Certains n'ont pas retenu mon attention parce que le propos étant (à mon sens) sans grand intérêt ou que la chute était inexistante – une nouvelle sans chute laisse carrément sur sa faim….
D'autres histoires, par contre, m'ont beaucoup plus plu et même émue. A l'image de « Salle de réveil », assez malicieuse, « Le fils de Philippe Bertrand » qui est un bel hommage a un homme disparu et aussi « Lui » ou encore « Sophiiie » dont la tendresse ne peut pas vous échapper.
Si vous ne connaissez pas Jean Teulé, ce livre vous fera découvrir une de ces facettes les plus douces…. c'est bien pour commencer!
Si vous connaissez déjà Jean Teulé, oubliez tout, ce recueil n'a vraiment rien à voir !
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Jean Teulé est un conteur de talent, j'aime beaucoup sa verve, sa gouille, sa plume enlevée. Jusqu'ici, je ne connaissais que le Jean Teulé romancier, je n'ai donc pas boudé mon plaisir à l'idée de découvrir le Jean Teulé nouvelliste et je dois dire que j'ai bien fait car il excelle dans ce format court, je dois bien le reconnaître.

Dans ce recueil, l'auteur nous propose quarante historiettes qui vont d'une à cinq pages, parfois agrémentées de photos ou de dessins.

Des nouvelles tantôt drôles, tantôt loufoques, tendres, nostalgiques, sentimentales, poétiques voire émouvantes.

Des histoires inventées ou vraies qui nous font voyager aux quatre coins du pays : de la Bretagne à Paris et même en-dehors de l'hexagone avec la Mauritanie ou l'Algérie.

Certaines m'ont infiniment plu comme Lui, Cui-Cui, La mitaine de Yann, Un matin en Mauritanie, Vive la mariée ! ou Une enveloppe mais d'autres m'ont laissé de marbre ou pas plu du tout.

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"(...) la fantaisie malicieuse et cruelle de Jean TEULE qui dit l'extraordinaire des destins ordinaires" dit la 4eme de couverture.

Belle formule non ? Fantaisiste et Malicieux, assurément. quand on lit "Le magasin des suicides", on est confronté a cette fantaisie et a cette malice, combinée a un certain humour que certains n'apprécieront peut-être pas. C'est peut-être la ce qui m'a fait me poser la question de relire du Jean TEULE.

L'idée de ce recueil de 40 courtes nouvelles est simple : L'auteur, ne mâchant jamais ses mots dans sa littérature comme visiblement dans la vie de tous les jours, revendique un certain ras-le-bol généralisé des événements que connait la France et notre monde actuellement. A la suite d'une suggestion de son éditeur, il a été a la rencontre de gens ordinaires et leur a demandé de leur raconter quelque chose d'extraordinaire qui a pu se passer dans leur vie. Par quelque chose d'extraordinaire, l'auteur entend quelque chose de vécu qui part d'une situation négative, ou déstabilisante, pour arriver a "une respiration", une sorte d'issue, toujours positive pour la personne qui l'a vécue et l'a raconté a Jean TEULE qui relate ces histoires.
Toutes ces histoires courtes, vraies sont rassemblées ici, sous forme de nouvelles n'excédant jamais 3 pages de texte, et sont assez revigorantes.
Le style parfois très tranché et abrupt de l'auteur peut rebuter, chacun de ces petits texte a sa singularité, chaque texte ne peut pas plaire a tout le monde. Dans sa majorité j'ai aimé ce livre justement parce qu'il y'en a pour tout les goûts. Je n'ai pas aimé la totalité des histoires, certes, mais au travers de ces récits, j'ai réussi a trouver dans le patchwork d'histoires que recèle cet ouvrage de 160 pages, ma propre respiration. ou en tout cas, celle qui a permis, quand j'ai eu des petits moments de faiblesse ou de fatigue journalière, de retrouver le sourire.
Cela peut être une respiration nostalgique, musicale, humoristique, photographique.... imaginaire, il y'a de tout ça dans ce petit recueil de nouvelles. Comme une respiration, comme une certaine idée du bonheur !
Il y'a quelques exercices d'écritures également qui sont du plus bel effet... comment faire naître une histoire a partir de simple photos de noms de rue, comment une musique peut-elle rappeler des souvenirs, comment un arbre séculaire encore en vie peut-il donner du fruit, comment un enfant que l'on n'a pas appelé en classe, et qui ne connait pas son prénom, va l'apprendre et revivre. Il y'a également un exercice d'écriture auquel les invités du plateau de la grande librairie se sont prêtés lors de la présentation du livre. car il faut le rappeler, Jean TEULE est avant tout déssinateur de BD.
On y trouvera quelques parcelles autobiographiques et au final une certaine vision d'un Monsieur tout le monde, belle et appréciable qui nous rappelle en tout cas que bien que le monde soit cruel et "tourne mal" pour paraphraser le titre d'une chanson, ce livre nous rappelle il y'a encore des gens qui arrivent a nous prouver que le monde qui nous entoure n'est pas toujours celui que l'on croit.
J'ai bien apprécié ma lecture dans son ensemble, je sais que ce ne sera pas forcément le cas de tout le monde. C'est ce Jean TEULE là que j'aime et j'en redemande !!!

Comme une Respiration par Jean Teulé
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Plutôt agréablement surprise par ce livre, et ce pour deux raisons : la première c'est que je ne lis quasiment jamais de nouvelles et la deuxième c'est que je n'avais pas vraiment apprécié le dernier livre de Jean Teulé que j'avais lu ( entrez dans la danse).
Ces petites nouvelles se lisent bien et certaines sont franchement bien.
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J'étais à 2 doigts d'appeler Jacques Pradel pour relancer "un perdu de vue" ou un "perdu de recherche" pour ceux qui ont plus les Inconnus comme référence. Mais Où est passé le Jean Teule qui m'a fait aimer la littérature? Il sest perdu dans ces minis histoires. Allé Jean, reviens stp
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Étonnée positivement par des nouvelles avec des images, dessins ou extrait de texte.

- On peut y voir le débat de la tête et du corps. La tête dit qu'il faut aller à un rendez-vous professionnel mais le corps ne suit pas. Alors viens l'intervention du kiné que le corps apprécie particulièrement et soumet à la tête d'accueillir une fragrance de désir.

- On rencontre le petit "lui" qui ne connait même pas son prénom à force d'avoir balader de foyer en foyer d'accueil. Puis viens un jour où il apprend à connaitre son prénom. Révélation...

- incompréhension à l'hôpital en entendant une discussion dans un couloir. Croire que ce médecin parle de notre propre cas et imaginer le pire.

Tout le long de ce livre voici pleins de petites histoires du quotidien mais... respirez à fond, ça va aller !
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Un livre digne de Jean Teulé, décalé, étrange et intéressant. Un recueil de nouvelles très brèves, souvent déjantées, des bribes d'histoires ultra courtes, une quarantaine au total. Des instants de vie.
On aime ou on aime pas, c'est du pur Teulé.
Si vous n'avez que peu de temps pour lire, c'est vraiment à tester.
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