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3,28

sur 1552 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Arsenic et vieille dentelle de coiffe bretonne...
Oui, les serial killeuses, ça existe, même en Bretagne, même au XIXe siècle, Hélène Jegado en est la preuve.
Elle a sillonné le Morbihan, s'est aventurée plus au nord puis est revenue chez elle et a fini son parcours à Rennes. Employée comme cuisinière, elle préparait des soupes aux herbes et des petits gâteaux à l'arsenic, l'infortuné mangeur mourait empoisonné. Ce schéma s'est répété vingt, trente fois peut-être ? Soixante fois sous la plume de Jean Teulé qui nous ressert le plat jusqu'à plus faim, indigestion totale. Où est passée sa verve habituelle ? Que c'est long et monotone !
Teulé réveille de loin en loin le lecteur avec des onomatopées et des jurons, balance quelques scènes crues, et heureusement, émaille son récit d'anecdotes sur la Bretagne de ce milieu de XIXe siècle - Bretagne où les cultes païens côtoyaient les rituels chrétiens, où l'Ankou terrorisait petits et grands.

Cette lecture m'a barbée mais a éveillé ma curiosité sur cette empoisonneuse célèbre que je ne connaissais pas. J'ai appris en quelques clics comment/pourquoi Hélène Jegado a pu sévir si longtemps, seulement soupçonnée de porter malheur et non de tuer.
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Fleur de tonnerre... Un bien joli surnom, évocateur et empreint de poésie, pour une empoisonneuse ayant sévi en Bretagne au cours du XIXème siècle ; une lecture parfaite pour mes vacances dans cette magnifique région au caractère affirmé et aux multiples légendes. Enfin, c'est ce que j'espérais car cela n'a pas vraiment été le cas....

Si j'ai fortement apprécié l'humour de l'auteur ainsi que l'atmosphère dans laquelle il nous plonge ; on a vraiment l'impression de se retrouver dans cette lointaine Bretagne, isolée et superstitieuse ; je n'ai absolument pas accroché au schéma narratif extrêmement répétitif et sans surprise.
Hélène Jégado, tel est le véritable nom de notre meurtrière, cuisinière, excellente de surcroît, débarque, empoisonne sans distinction aucune tous ceux qui ont l'occasion de goûter aux mets qu'elle prépare, hommes, femmes, enfants, parents, connaissances ou inconnus puis s'en va sévir ailleurs. Et les décès, plus d'une soixantaine, s'enchaînent ainsi jusqu'à son arrestation. Plutôt lassant ! On sait ce qu'il va se passer et peu ou prou de quelle manière.
C'est seulement dans les dernières pages du roman, après le procès de Fleur de tonnerre, que Jean Teulé choisit de brosser le profil psychologique de la tueuse ; profil bien trop succinct à mon avis et qui aurait conféré de la force à l'intrigue s'il avait été développé au fil des assassinats. Pénétrer progressivement dans la folie de la Bretonne aurait, en effet, pu s'avérer captivant et aurait certainement rendu cette dernière un tant soit peu plus humaine à nos yeux.
L'écrivain, en outre, insère dans sa narration deux personnages récurrents, des perruquiers normands malchanceux, victimes d'un certain nombre de péripéties malencontreuses. Censé faire rire, ce duo, à mon sens, présent un peu comme un cheveu sur la soupe et par conséquent sans grand intérêt, m'a, au contraire, agacée au plus haut point.

Une lecture qui m'a ravie de par son sujet et son ambiance mais relativement déçue par les choix narratifs de l'auteur.
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Hélène Délago alias Fleur de Tonnerre empoisonneuse notoire dans la Bretagne bretonnante du 19 ème siècle parcourt la région de Lorient laissant derrière elle une cohorte de cadavres. Comment cette femme peu instruite a pu sévir pendant aussi longtemps sans que personne n'émette le moindre soupçon ? Les croyances, tenaces à cette époque, ne sont sans doute pas étrangères à la facilité dont a pu profiter Hélène Délago et qui fait d'elle la plus grande criminelle de l'histoire du crime.
Les faits historiques une fois établis, il me faut aborder le traitement de Jean Teulé. Hélas, on ne retrouve pas, dans cette histoire romancée, la patte et l'humour qui ont fait son succès. Une succession d'épisodes sans grande originalité qui se suivent comme on lit des faits divers. On pouvait espérer beaucoup mieux de Jean Teulé, un livre ennuyeux qui ne me laissera pas un grand souvenir.
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Ritournelle fatigante.

Qui est Hélène Jégado ? Une femme d'une exceptionnelle bonté ou une effroyable tueuse ?

J'ai appris avec tristesse le décès de Jean Teulé voilà quelques mois. Si sa production littéraire demeure inégale à mes yeux, allant du sympathique (Je, François Villon) au passable (Le magasin des suicides), j'ai toujours trouvé qu'il avait un style à part entière.

On le retrouve ici, caustique et provocateur à souhait. L'épopée meurtrière d'Hélène Jégado permet à l'auteur de se lâcher: sexe et mort s'entremêlent. C'est également l'occasion de découvrir un peu les légendes bretonnes, tel que l'Ankou, incarnation de la mort, dont Hélène se considère comme l'héritière.

Toutefois, j'ai trouvée l'histoire répétitive. En effet, un chapitre correspond à un meurtre. Si au début je me suis demandée ce que Hélène allait faire, à la fin j'étais lassée. La conclusion rattrape un peu le reste du roman. Je trouve dommage que l'auteur n'ait pas écrit le reste de son récit de la même manière.

En bref, ce roman est un Teulé passable.
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J'ai été déçue par ce roman,moi qui suis une fan de Jean Teulé.Je n'ai retrouvé sa "patte" qu'à la fin,lors du procès qui est assez "jouissif"!
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Hélène Jégado surnommée Fleur de tonnerre dans ce livre, a terrifié la Bretagne au 19ème siècle. Bercée par les croyances celtiques de l'époque, elle avait de nombreuses angoisses et ses parents ne l'ont pas aidée : tous les soirs, ils se racontaient des histoires effrayantes et Fleur de Tonnerre les a pris au pied de la lettre.

Si bien que pour surmonter ses angoisses, elle devient l'Ankou : l'ouvrier de la mort, qui traînant sa charrette, répète 3 fois le nom de la personne qui va mourir. La charrette en roulant fait grincer l'essieu et produit le son « Wik… Wik » qui va résonner dans la tête de Fleur de tonnerre tout au long de ses meurtres. Pour donner la mort, elle empoisonne les personnes qui l'emploient et au final, c'est une soixantaine de victimes que l'on peut déplorer.

Ce qui est étonnant, c'est que personne n'ait fait le rapprochement à l'époque : le choléra faisait des ravages et les symptômes étaient similaires. Les médecins ont vite conclu que c'était dû à la maladie et non à un empoisonnement.

Ce livre était intéressant mais trop long. Jean Teulé ne nous raconte pas tous les meurtres mais en expliquent beaucoup. Si bien que ça en devient lourd. J'ai eu beaucoup de mal à finir le livre. Même quand il ne me restait plus que 10 pages, j'ai fermé le livre pour faire une pause. le style de l'auteur ne rend pas les choses aisées non plus. Ce qui me plaît en revanche, c'est que Jean Teulé nous raconte des histoires vraies. La plus marquante pour moi reste celle de « Mangez-le si vous voulez », d'autant plus que les évènements se sont déroulées près de ma région natale.

Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Déçue, peut être que j'attendais de trop de ce roman aux critiques pourtant élogieuses. On suit donc Hélène Jégado de son enfance à son passage à la guillotine pour une soixantaine de meurtres (au minimum). Cuisinière, elle a traversé la Bretagne de part en part, sur plusieurs décennies et a tué tous ceux qui croisèrent son chemin : des membres de sa famille, ses amoureux, des hommes, des femmes, des vieillards, et même des enfants. le roman retrace son parcours, ses différentes méthodes (plus ou moins inventée par l'auteur) jusqu'à son arrestation et son passage au tribunal.

Le point positif est le style hilarant de Jean Teulé : beaucoup d'humour et il en fallait face à ce massacre. Cet auteur nous fait partager de plus une connaissance quasiment scientifique des moeurs et coutumes de la Bretagne au XIXème siècle : j'ai beaucoup appris sur la place des superstitions fort nombreuses et ayant des conséquences innombrables sur la vie quotidienne.
Mais, je n'ai pas accroché à la litanie sans fin des meurtres, qui donne un aspect haché, décousu au récit. Je n'ai pas accroché à la personnalité du personnage principal du roman, évoquée bien trop superficiellement tout au long du roman. On découvre la source peut être de son déséquilibre qu'à la toute fin du roman. C'est dommage cela aurait peut être amené plus de vraisemblance à son parcours. Enfin, les personnages récurrents des perruquiers m'ont carrément irrité : totalement hors contexte selon moi.
Donc, beaucoup d'éléments qui auraient pu construire un excellent roman mais la mayonnaise ne prend pas.
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Inconditionnelle de Jean Teulé, j'ai décidé d'acheter "Fleur de Tonnerre" dès que je l'ai vu sur les étagères de ma librairie.
Mais là, catastrophe, je n'ai pas vraiment aimé le livre. L'intrigue en elle-même était forte intéressante, mais j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs et c'est tellement répétitif : "j'arrive dans une ville, je trouve du travail, je m'ennuie, je tue tout le monde, je pars". Cela donne une seconde partie du livre beaucoup moins intéressante sauf peut être et enfin, l'arrivée du policier qui est à sa recherche.
J'ai moins retrouvé l'humour grinçant de Jean Teulé dans ce livre qui est beaucoup plus noir et j'ai plus eu l'impression d'être dans un logigramme plutôt que dans un récit romancer.
Lien : http://exulire.blogspot.fr
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Hélène Jégado, surnommée Fleur de tonnerre, est depuis toute petite nourrie de légendes bretonnes avec leur cortège de personnages, dont l'Ankou, qui personnifie la mort. Traumatisée, elle va prendre les devants : la mort lui fait peur ? Elle va l'incarner.
Débute alors une longue série de meurtres, précisément d'empoisonnements.
Si j'ai aimé la découverte des légendes bretonnes que je ne connaissais pas du tout, j'ai trouvé la succession des récits des meurtres ennuyeuse à la longue. Les premières histoires passent bien, le reste est assez répétitif, les actions devenant vite prévisibles.
Le récit truculent du procès finit le livre sur une meilleure impression.
Ce livre est le premier titre de Jean Teulé que je lis, je reste partagée et ne sais pas si j'en lirai d'autres.
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Jean Teulé nous narre l'histoire d'une "sérial killeuse" avant l'heure, la bretonne Hélène Jegado qui jusqu'à sa mort en 1852 a probablement envoyé au trépas plus de 80 victimes.
Cuisinière elle assaisonnait ses soupes aux herbes et ses gateaux à l'angélique d'arsenic fatal à ceux qui croisaient malheureusement sa route. Seul un jeune veuf (dont elle avait occis l'épouse) trouva gràce à ses yeux, troubla son coeur et son corps.
Personnage éminemment antipathique, Hélène Jegado, dite Fleur de Tonnerre, se prend quelque part pour l'Ankou, se croit investie d'une mission et jamais ne regrette.
L'auteur dépeint et l'époque et les moeurs, les superstitions, les croyances.
Une explication à ce comportement meurtrier nous est donné à la fin du livre par les derniers mots d'Hélène.
Et sa main meurtrière trouve encore le moyen de s'abattre après sa mort sur Emilie, son "amie" d'enfance, parachevant son oeuvre maléfique.
Jean Teulé excelle à nous faire ressentir combien l'époque était propice à ne pas soupçonner Hélène (spectre du choléra), combien ceux qu'elle approchait n'étaient guère méfiants et combien il lui était facile de multplier sans remords ses victimes. Cette absence de sentiments, de remords, d'interrogations, glace le lecteur et vous fait presque rejeter le livre...
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