Une fois n'est pas coutume, j'ai vu la série avant de lire le livre et je l'ai tellement aimée que je n'ai pu me défaire des images des acteurs et des scènes d'autant plus que l'adaptation a suivi scrupuleusement le roman. Il y a quelques variations minimes mais qui n'apportent absolument rien de plus à l'histoire...
Beth voit son monde s'écrouler lorsque sa mère meurt dans un accident de voiture, elle se retrouve dans un orphelinat où elle va, au détour d'un couloir, apprendre à jouer aux échecs avec le vieux M. Shaibel mais aussi apprendre la dépendance aux divers cachets proposés aux élèves pour les rendre dociles.
L'auteur nous dresse un très beau portrait de l'enfant à la femme forte et battante mais d'une grande solitude, inapte à s'intégrer et pleine de fragilités.
Petit prodige qui mémorise, réfléchit, comprend de façon intuitive, Beth va construire toute son existence autour de ce don qui va l'aider à s'affirmer, à devenir indépendante mais qui va aussi l'empêcher de vivre une jeunesse insouciante.
Toute jeune femme au milieu d'un monde d'hommes, elle va devoir se battre pour être reconnue à sa juste valeur, mais aussi contre ses dépendances destructrices.
Autant le dire de suite, je ne connais rien aux échecs, c'est un jeu qui ne m'intéresse pas particulièrement et pourtant j'ai vibré à de nombreuses reprises parce que la tension et les enjeux deviennent plus importants que le jeu lui-même. L'auteur parvient à nous embarquer en construisant un vrai suspense autour de chaque partie et même au delà.
Un livre que l'on dévore sans même s'en rendre compte.
L'aurais-je autant aimé si je n'avais pas vu la série avant ? Je ne sais vraiment pas, le fascinant regard de l'actrice m'a accompagnée au fil des pages et les mêmes émotions ont été ravivées chapitre après chapitre.
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