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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1983, l'auteur Walter Tevis sort le Jeu de la dame, il aura fallu attendre 2020, date de la série télévisée qui en a découlé, pour que je rencontre ce titre... ( Comme beaucoup de lecteurs me direz vous.) Et la première observation , c'est que la série est ultra fidèle, à part, je crois, une scène avec Jalène.
Mais sinon, tout y est. le plafond qui devient un plateau d'échecs, les couleurs de vêtements, de la décoration ... c'est hallucinant, j'ai vu ce roman autant que je le lisais... Et ça été un vrai bonheur.

Comment ne pas s'attacher à cet enfant perdant sa mère à huit ans, et qui rejoint un orphelinat avec ses méthodes d'éducation, d'un autre âge. C'est qu'on est en 1957, et tout ce que veut l'institution , c'est avoir la paix, aussi donne-t-on à ces pauvres gamins des petites pilules du bonheur , histoire de les rendre plus obéissants, plus calmes. Beth deviendra accro et mettra des années avant de décrocher. Mais, ce passage dans cet établissement lui apportera la révélation d'un don, celui des échecs. C'est que cette fillette est supérieurement intelligente. Et la petite Beth montera , montera, dans les tournois, jusqu'à rejoindre les meilleurs , les chaaaaampions du monde.

Et l'on suivra Beth de ses huit ans à ses vingt et un ans, âge de la majorité aux USA, mais elle, ça fait bien longtemps qu'elle a décidé sa vie. de sa découverte des échecs , à la découverte de la sexualité, en passant par la mode ou ses addictions, Beth pose un regard sur le monde , un regard solitaire, un regard d'une personne qui se fait toute seule.
Elle est touchante cette gamine, avec son opiniâtreté, son caractère particulier et sa volonté de jouer. Pas beaucoup de chance au niveau parental...
Et le lecteur se prend à suivre ses coups, la dame qui avance en 5 ou en 8 ( à moins que ce soit le 6!) Je ne connais rien aux échecs, mais j'ai tout compris.
J'ai compris qu'elle gagnait ( presque) tout le temps et SURTOUT, je me suis passionnée pour un truc qui dans la vraie vie me passe au dessus de la tête, ce qui est prodigieux de la part de cet auteur, qui n'en était pas à son coup d'essai avec ce bouquin, tout ce qu'il a écrit est devenu films... C'est dommage qu'il soit mort en 1984, qu'il n'ait pas vu cette adaptation.
Si vous aimez le livre, vous aimerez la série, et réciproquement , et ce qui est sûr, c'est que vous serez intrigué par Beth et son esprit fulgurant.
Un coup de coeur !
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Avec les échecs, je vous assure que ce n'est pas de l'échiquier mais j'ai la tête qui tournoi.
A 10 ans championne du Kentucky, à 18 ans championne des Etats-Unis.
Elisabeth, c'est un prodige, je vous le dis.
A ce jeu, ce sont les blancs qui commencent toujours ce qui leur donnent un léger avantage sur les noirs. D'un côté ça tombe bien, il n'y en a pas dans les challenges ni de femmes non plus d'ailleurs, la seule c'est Beth et voilà son parcours :
Orpheline à 8 ans elle est placée dans une institution ou elle découvre sa passion.
Pas la peine d'avoir Netflix, les parties d'échecs, elle les joue dans sa tête et les images de ses succès, elles sont dans la mienne grâce au texte précis et vitaminé, la dame au B6 et l'histoire en C prenant.
Pour faire tomber les tensions et conserver l'attention, Beth ne consomme pas la bière qu'en levure, quand de ses addictions vous ferez l'addition, vous comprendrez que pour maintenir le niveau, il lui faut de l'aide.
Depuis son enfance, bien qu'adoptée par une mère fantoche et un père absent, elle est seule, son unique soutient dès l'orphelinat sont les petites pilules vertes qui lui sont distillées pour effacer la pression et permettre l'ascension de ce petit génie au féminin qui dame le pion aux garçons au masculin. Personne ne lui prend la main.
Excepté peut-être ses amis Jolene et Benny qui l'épauleront un temps dans ses questionnements, c'est presque encore qu'une enfant. Walter Tevis creuse à bon escient la psychologie des intervenants de son roman ce qui permet d'approcher le ressenti de Beth et donner du gout et du relief à ses épreuves, à ses courtes joies et à ses longs tourments.
Ne pas savoir jouer aux échecs n'est pas une lacune, vous vivrez les parties sans lassitude aucune. Avec elle, vous serez même fier de gagner si peu que vous endossiez le costume.
Vous allez apprécier son côté buté, obstiné, sans concession, acharné, passionné, vous vous collerez ces manies comme des décalcomanies et vous brandirez ses obsessions comme des fanions.
Mauvaise perdante, Borgov le champion du monde est son unique écueil.
Va-t-elle débusquer les ruses des russes et mettre le brin au Kremlin ?
L'aiderez-vous à dénouer son ventre ? Pour ma part, j'ai vite fait un transfert et vécu son enfer quand elle s'envole dans le pays de Gogol.
Connaitra-t-elle la consécration ?
Elisabeth est tellement brillante que tous peuvent finir mats et un peu bêtes.

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Elizabeth Harmon a huit ans lorsqu'on lui annonce que sa mère vient de mourir dans un accident de voiture. Elle est placée dans le foyer Methuen, un orphelinat. C'est par hasard, en descendant dans une des caves de l'établissement qu'elle sera confrontée pour la première fois à un jeu d'échec. Elle fait la connaissance du factotum, M. Shaibel, qui va lui apprendre les règles de ce jeu. Ce sera une révélation. Les nuits d'insomnie vont désormais être remplie de parties imaginaires, de combinaisons de coups de maitre, de roque et de mat. Beth est une surdouée, elle a la clairvoyance des plus grands joueurs. S'en suit une ascension fulgurante. Mais il y a un ver dans le fruit : son addiction pour l'alcool et les calmants, petites pilules vertes qu'on leur distribuait à l'orphelinat.
« le jeu de la dame » est une histoire qui attrape le lecteur de la première à la dernière page sans le lâcher. On est saisi par cette réussite invraisemblable et programmée. Walter Tevis a parfaitement su rendre son récit compréhensible même pour qui n'a jamais joué aux échecs et ce, mal grès la technicité de certains passages détaillants les parties.
Ce qui surprend chez Beth c'est son étonnante maturité et son courage inconscient face aux revers que la vie lui impose. Elle semble totalement indifférente à la société qui l'entoure, dénuée de toute empathie avec son prochain, complétement immergée dans son jeu. Elle fait partie de ces héroïnes aux pouvoirs surnaturels qui fascinent. La froideur de certaines de ses attitudes n'est qu'une façade qui la protège de toute agression. Elle semble invulnérable. Elle s'impose naturellement au milieu d'un monde majoritairement masculin et machiste, où les rares femmes qui y évoluent sont à peine remarquées, poliment placées dans un coin de la salle. Walter Tevis nous l'a rendue humaine grâce à ses défauts. Elle doute, elle boit, elle se drogue, mais elle garde toujours le contrôle. Elle gère. Les échecs sont sa priorité, sa vie, son moyen d'exister, d'être reconnue. Beth est orpheline, ce qui aurait pu la détruire. Mais grâce à son tempérament, c'est ce qui va être sa force et lui faire acquérir rapidement son autonomie. Les soixante-quatre cases, moitié blanches, moitié noires, théâtre d'une guerre d'égos surdimensionnés aux génies inquantifiables seront l'Olympe de Beth où elle finira par imposer son jeu et sa condition de femme.
« le jeu de la dame » est un intense et délicieux moment de lecture, un roman qu'il faut absolument découvrir.
Traduction claire et efficace de Jacques Mailhos.
Editions Gallmeister, Totem, 433 pages.
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Avant de vous parler de ma lecture, je vais faire une petite mise au point.
- Je n'ai pas vu la moindre image de la série tirée de ce roman
- Je n'ai jamais joué aux échecs de ma vie et je n'ai jamais eu l'intention d'y jouer, étant nul dans tout ce qui comprend des calculs, des mathématiques ou une quelconque stratégie.
- ce n'est pas moi qui ai choisi cette lecture puisque ce livre m'a été offert, pour mon plus grand plaisir...
Voilà, toutes ces précisions faites, passons donc maintenant à ce qui fait l'essence de mes chroniques.
Je me suis régalé.
Je ne sais toujours pas jouer aux échecs, les règles continuent de m'échapper, je n'ai pas tout compris des différentes ouvertures (Sicilienne, Ruy Lopez ou autres Gambit de la dame) employées et pourtant j'ai pris un énorme plaisir à lire ce roman de Walter Tevis (écrit en 1983, quelques mois avant sa mort), réédité dans une nouvelle traduction par les éditions Gallmeister.
Le destin de Beth Harmon, cette petite orpheline qui va découvrir, par hasard et au fond d'une cave, le jeu qui va bientôt changer sa vie, est aussi incroyable que passionnant.
Ce roman se lit comme un polar, une fois qu'on est rentré dedans, on ne le lâche plus.
Et si je dis, plus haut, que je ne jouerais jamais aux échecs, j'avoue que je suis intrigué et que je me demande si je n'aimerais pas suivre quelques parties au cours desquelles s'affrontent les maîtres du jeu.
Au risque de vous choquer, je suis incapable de vous dire si ce livre est bien écrit.
Oui, je vous vois faire les gros yeux, mais ce que je retiens, je me répète, c'est le pied que j'ai pris à cette lecture.
Je me suis glissé dans la tête de Beth et j'ai souffert avec elle, j'ai tremblé à ses côtés quand je me suis retrouvé face à ces professionnels de l'échiquier, j'ai avalé les tranquillisants et me suis parfois enivré,  mais quel bonheur.
Je ne sais pas ce qu'en pensent les puristes et inconditionnels de ce sport cérébral, je ne vais même pas chercher à savoir si l'auteur est crédible et s'attache aux réalités des compétitions, je ne garde, au moment où je referme ce roman, que le souvenir d'un excellent moment de lecture.
Pour ma part, j'ai quand même appris quelques trucs et expressions et j'aurais (je l'espère) l'air un peu moins sot si j'assiste un jour à une partie, même entre deux amateurs.
Alors, je vous le redis, même si ce monde vous paraît éloigné de vous, s'il ne vous passionne pas, si vous le croyez réservé à une élite intellectuelle, je vous assure que Tevis vous fera oublier vos préjugés et passer un agréable moment.



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Après de longues hésitations et ignorant du jeu des échecs, je n'ai pas compris les différentes ouvertures et autres combinaisons tactiques. Je l'ai lu en entrant dans la tête de Beth Harmon et j'ai aimé lire ce roman.
Intéressant de suivre son évolution dans l'univers féroce des échecs. Élisabeth est attachante, courageuse et tenace dans sa quête du jeu parfait et fragile dans sa vie.
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Je commence mon billet en précisant, comme d'autres babeliotes, que je ne sais pas jouer aux échecs et que je n'ai pas vu la série sur Netflix ;-)
Et malgré cela ce livre a été un vrai coup de coeur pour moi!
Dans son orphelinat, la petite Beth Harmon découvre, alors qu'elle n'a que 8 ans, quelqu'un qui joue avec de drôles de pions.
Rapidement elle mémorise les déplacements des pièces, les stratégies, et commence vite à dépasser le joueur ;
Celui-ci lui permet de rencontrer d'autres joueurs et de faire quelques tournois dans le club local ;
Mais le règlement de l'orphelinat est strict, et Beth a outrepassé certaines règles, donc le verdict tombe, elle n'a plus le droit de sortir ni de jouer.
Ce n'est qu'à l'adolescence qu'elle reprendra les échecs et elle va littéralement avaler tous les livres qu'elle va trouver, mémoriser les parties, les ouvertures, les stratégies... Jusqu'à commencer des tournois contre des adultes.
Il faut savoir que le monde des échecs est un monde très masculin, pour ne pas dire macho, et Beth sera accueillie très froidement par ces hommes qui sont furieux d'être battus par une enfant.
Car Beth est une surdouée des échecs, elle vit échecs, elle rêve échecs, sa vie n'est que mémorisation et réflexion de parties d 'échecs.
Son but : être championne des USA, puis aller jouer à l'étranger...

Walter Tevis a bâti cette fiction probablement en se documentant sur la vie des grands champions tels que Karpov ou Kasparov.
Néanmoins cela reste très romanesque, on se prend d'affection pour cette enfant, puis cette adolescente, dont la vie tourne pratiquement exclusivement autour du jeu d'échecs.
On est impressionné par la réflexion nécessaire à ce niveau-là de jeu, l'anticipation des coups prenant parfois une heure complète de réflexion avant de déplacer un pion, et par la mémorisation de la place des pions sur l 'échiquier.
Bref c'est un vrai thriller que nous propose l'auteur, et j'ai eu bien du mal à devoir m'arrêter de lire chaque soir...
Si vous avez lu « Le joueur d'échecs » de Zweig, vous pressentez l'ambiance de ce livre et vous comprenez l'addiction que peut être le jeu d'échecs.
J'ai vu que Nabokov avait également écrit un roman sur ce thème , à découvrir donc pour rester encore un peu dans le "jeu de la dame"....
Et tout le monde assure que la série adaptée du roman est, elle aussi, formidable, donc...
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Un livre lu d'une traite, voilà longtemps que je ne m'étais pas autant régalée !
Walter Tevis est un grand maître de l'écriture, il nous tient en haleine, captivés et nous fait découvrir le monde des échecs et l'envers du décor de cet univers très masculin, nécessitant un travail d'arrache-pied pour parvenir au niveau des meilleurs.
Bien que certains passages décrivant le détail de certains coups s'apparentent à du chinois pour la néophyte que je suis et que j'avoue avoir sauté ces passages, j'ai complètement plongé dans ce livre, et dans l'univers mental si particulier de Beth Harmon, que nous allons accompagner de ses huit à dix-neuf ans.
Beth est un personnage extrêmement attachant, et nous la suivons dans ses dérives, ses désirs d'oublier ses douleurs, les humiliations subies, ses manques d'amour et d'amis, en les noyant dans l'alcool et les tranquillisants.
Un roman assez sombre, captivant, qui distille une tension continue, jusqu'à la dernière page, du grand art !
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A huit ans, Beth Harmon déjà orpheline de père, perd sa mère et doit être placée dans le Foyer Methuen, une institution catholique dans le Kentucky. Sa rencontre avec Mr Shaibel, le gardien de l'institut, qui l'initie au jeu des échecs, va transformer sa vie. Très vite son mentor, dépassé, réalise les pouvoirs extraordinaires de réflexion tactique de la gamine. Elle commence alors à participer à quelques tournois, avant lesquels elle prend des cachets que la directrice distribue pour obtenir la paix avec les jeunes pensionnaires, des cachets qui semblent lui apporter calme et clairvoyance du jeu, lui permettant de visualiser les parties sans avoir besoin de voir l'échiquier. Beth gagne facilement les tournois locaux et, après son adoption par Mme Wheatley, une femme un peu à la dérive, qui s'adonne par désespoir à l'alcool, mère et fille organisent les périples pour multiplier les inscriptions aux tournois, prenant soin de sélectionner les plus rémunérateurs. Sa progression est fulgurante mais toujours liée à la prise de cachets et désormais à l'alcool.

Le jeu de la dame est un thriller, avec pour contexte les jeux d'échecs, mais c'est surtout la trajectoire fulgurante d'une enfant prodige qui rencontre très jeune les pouvoirs de réflexion et d'épanouissement que lui offre le jeu. Mais, comme tout enfant prodige, après l'admiration, elle doit faire face à ses rivaux plus âgés et surtout à un manque de construction de sa personnalité, au vide affectif et aux angoisses qu'elle annihile à coup de cachets et d'alcool. Une descente aux enfers qu'elle va tenter d'inverser avec les rencontres d'autres joueurs exceptionnels, et surtout sa volonté farouche de devenir Maître des échecs et rivaliser avec les Maîtres Russes, les seuls à dominer mondialement les échecs. Une entrée dans l'arène d'un tout autre niveau...
Le roman de Walter Tevis est un véritable thriller, dans lequel on suit les états d'âme, et les rebondissements de Beth, et, même si le détail des déplacements des pièces selon des parties véridiques est quelque fois difficile à suivre, le récit du destin de la jeune joueuse est passionnant.
Un roman puissant.
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A Methuen, l'orphelinat du Kentucky où Beth Harmon a atterri après la mort de sa mère, la fillette de 8 ans s'ennuie.
Seules les petites pilules vertes qu'on donne aux enfants pour les calmer semblent lui procurer un certain réconfort.
Alors quand elle surprend, à la cave, le factotum penché sur un étrange damier, elle ne pense plus qu'à une chose : Apprendre à jouer à ce jeu qui la fascine.
Quelques années plus tard, celle qui rejouait dans sa tête les parties de grands maîtres pour s'endormir le soir, commence à faire parler d'elle. L'esprit acéré, prête à en découdre, elle gagne tournoi après tournoi avec une facilité déconcertante.
Pourtant, son stock de pilules ne l'a jamais quitté, remplacé à l'occasion par l'alcool ou l'herbe, et malgré le succès, Beth reste fragile. L'addiction menace, elle sombre peu à peu...
De ce combat intérieur aussi intense que dévastateur, sortira-t-elle vainqueur ?

Tevis décrit avec brio les mécanismes à l'oeuvre dans le jeu, des prémices hasardeux au dépassement de soi final en faisant de la vie de Beth une partie d'Echecs. Dis comme ça on peut penser que la métaphore est un peu «premier degré », voire scolaire. C'est au contraire plutôt subtil et j'avoue ne pas avoir vu le coup venir tout de suite. Et pourtant rien ne m'agace plus que de voir les « ficelles » d'une construction, mais Walter Tevis n'est pas un joueur amateur et à l'instar de son héroïne, il déroule son intrigue avec un talent certain, ménageant le suspense et maîtrisant brillamment l'art du bluff.
J'ai particulièrement aimé les passages de réflexion, lors des tournois, où Beth cherche une issue, étudie divers stratégies, élabore une attaque. Sans connaître moi même le roi des jeux, auquel je ne joue pas, j'ai pu imaginer sans peine les pièces sur l'échiquier et visualiser la partie. La complexité du jeu est bien rendu, la tension palpable.
Et si dans le roman Elisabeth déteste les fins de partie, ce n'est visiblement pas le cas de Walter Tevis qui sort le grand jeu et s'amuse avec son lecteur jusqu'à la dernière page, le poussant dans ses retranchements, puis le defiant d'y croire, jusqu'au coup de maître final, jubilatoire.
Une fin en apothéose pour un roman prenant, que j'ai adoré, avec une héroïne hors normes qui a déjà rejoint mon petit Panthéon personnel des heroines fortes, talentueuses et résilientes, mes préférées !
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Tout d'abord je tiens à dire que je n'y connais strictement rien aux échecs mais ça ne m'a pas empêché d'adorer ce livre !

Nous suivons Beth tout d'abord enfant qui vit dans un orphelinat à la suite de la mort de ses parents. Là-bas elle apprendra à jouer aux échecs à une vitesse folle et deviendra très vite extrêmement douée et obsédée par se jeu. Nous la retrouvons adolescente , après avoir été adoptée ,elle va enchaîner les tournois dans différents pays. Malheureusement depuis son passage à l'orphelinat elle est dépendante aux médicaments et devient également dépendante à l'alcool. Est-ce vraiment la solution pour gérer son stress dû aux tournois ?

Beth nous embarque avec elle dans des parties d'échecs face à de grands maîtres. A chaque partie nous sommes aussi stressés qu'elle et attendons avec impatience la fin pour connaître le gagnant.
C'est un personnage torturé, passionné et attachant. Nous suivons son évolution au fil de l'histoire en tant que championne mais aussi en tant que jeune femme solitaire et dépendante.

Va t-elle devenir LE grand maître des échecs et va t-elle se sortir de ses dépendances ?

Un livre très bien écrit , avec un thème qui change de se que je peux lire habituellement et une tension permanente. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et le conseil sans hésiter !

Je tiens à dire que après la lecture de se roman je n'y comprends toujours rien aux échecs ;D mais pas d'inquiétude, les nombreuses parties qui y sont décrites n'enlève en rien le charme du roman , au contraire !

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