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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel aurait été la vie de Beth Harmon si elle n'avait pas perdu sa mère dans un accident de voiture ? Elle n 'aurait pas été placée à l'orphelinat Methuen de Mount Sterling et n'aurait certainement pas rencontré monsieur Shaibel. Aurait-elle tout de même joué aux échecs ? Difficile à dire. En tout cas, la vie est déterminée par nos rencontres, et cette rencontre scelle le destin de Beth, car pour devenir joueuse de haut niveau, il faut bien que quelqu'un s'attarde sur vous et vous place sur le chemin.
L'auteur plante le décor dans le Kentucky en 1957 et concentre son histoire sur Beth et le monde des échecs. Il la pimente, comme on rajouterait à un plat une épice pour le faire twister, un élément qui fait de Beth un personnage attachant, intriguant, unique. Son héroïne est une enfant douée et indépendante et pour lui donner encore plus d'épaisseur, il la saupoudre d'une addiction, ce qui la rend fascinante. Ce contraste donne une nouvelle dimension au personnage de Beth et c'est très très réussi. Je ne vous en dirai pas plus car il faut savoir s'arrêter à temps pour vous laisser le plaisir de lecture.
Et pour le monde des échecs, c'est très réussi aussi car n'y connaissant rien, cela ne m'a pas noyée et frustrée dans l'histoire. L'auteur maîtrise l'art du rebondissement et renouvelle l'histoire de Beth tout au long du roman qui fait que l'ennui n'est pas venu. Pour moi, cela s'appelle du talent tout simplement. Chouette !

Gallmeister, mes yeux ont toujours hâte de découvrir vos auteurs et traducteurs. Vous faites grossir mon coeur.
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Le jeu de la dame
8,5/10
Une excellente surprise !

Pour tout ceux qui se poseraient la question : J'ai visionné la série AVANT de lire ce livre (d'ailleurs, je n'étais même pas au courant que l'histoire était tirée d'un livre). Je me suis donc dit : "Ayant adoré la série (comme un bon nombre de personne) pourquoi ne pas tester une approche plus directe avec l'histoire en passant par ce livre.

Je partais néanmoins avec quelques peurs avant ma lecture :
1 - Que le scénario n'ait pas beaucoup de rapport avec la série (car, même si, oui, c'est de là que provient la série, j'ai toujours du mal quand une histoire change en passant sur un autre format)
2 - Que les parties d'échecs (qui sont quand même sujet central de l'histoire) prennent trop de place et créés des longueurs (ce que je n'avais en tout cas, pas du tout ressenti dans la série).

Enfin bref ! Ces peurs ont vite été balayées lors de ma lecture du "Jeu de la dame". J'ai été agréablement surprise par la fluidité du texte, et SURTOUT son addictivité ! L'adaptation en série est PARFAITE, tout colle et j'ai trouvé que les quelques élements rajoutés à la série apportaient énormément à l'histoire. Et malgré la connaitre, je n'ai pas décroché une seconde, j'ai eu l'impression de tout re-découvrir d'un point de vue différent et c'est ce qui m'a le plus plu lors de cette lecture ! Et pour ce qui est des parties d'échecs, j'ai trouvé que l'auteur arrive à retranscrire des parties de façon à ce que n'importe qui pourrait être happé dans les tournois, sans pourtant être un pro des échecs. (Personnellement, mes connaissances des échecs s'arrêtent au rôle que chaque pion joue dans une partie)

Sinon, pour ce qui est de l'histoire en général, comme je l'ai dit au départ, j'ai adoré ! Surtout les personnages. le livre nous permet vraiment d'en apprendre plus sur eux. J'ai aimé être dans la tête de Beth, comprendre ce qu'elle voyait et ressentait lorsqu'elle jouait. Ce que j'aime énormément dans cette histoire, c'est que le personnage principal a, malgré son talent incroyable, pas mal de défauts, et le livre permet encore plus de s'en rendre compte.

Enfin pour conclure, je ne me lasse pas de cette histoire ! Si comme moi, vous avez vu la série et l'avez adoré, alors foncez lire le livre, il vous replongera dans cette univers tout en vous en apprenant plus... Et si au contraire vous n'avez toujours pas découvert cette histoire, alors n'attendez plus !
Sur-ce, je vais me lancer dans un re-visionnage de la série donc, merci de m'avoir lue et bonne lecture !
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Un livre lu d'une traite, voilà longtemps que je ne m'étais pas autant régalée !
Walter Tevis est un grand maître de l'écriture, il nous tient en haleine, captivés et nous fait découvrir le monde des échecs et l'envers du décor de cet univers très masculin, nécessitant un travail d'arrache-pied pour parvenir au niveau des meilleurs.
Bien que certains passages décrivant le détail de certains coups s'apparentent à du chinois pour la néophyte que je suis et que j'avoue avoir sauté ces passages, j'ai complètement plongé dans ce livre, et dans l'univers mental si particulier de Beth Harmon, que nous allons accompagner de ses huit à dix-neuf ans.
Beth est un personnage extrêmement attachant, et nous la suivons dans ses dérives, ses désirs d'oublier ses douleurs, les humiliations subies, ses manques d'amour et d'amis, en les noyant dans l'alcool et les tranquillisants.
Un roman assez sombre, captivant, qui distille une tension continue, jusqu'à la dernière page, du grand art !
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Pour rappel, « le jeu de la dame » (The Queen's gambit ») est sorti en 1983. La première traduction française date de 1990. Avec le succès de la série TV, les éditions Gallmeisteir proposent donc cette année une nouvelle traduction avec une très belle couverture, comme toujours chez cet éditeur (heureusement, mon exemplaire n'avait pas le bandeau « série trucmuche… »).
On découvre donc dès le début la petite Elisabeth, dite Beth, Harmon, qui devient orpheline. Placée dans une institution, elle reçoit sa dose de calmants par jour : l'intrigue se situe dans les années 1950, et pour que les enfants placés à l'orphelinat restent calmes, on leur prescrit différents médicaments qui ne sont pas détaillés dans le roman. Très vite, Beth, comme ses camarades développe une addiction à ce que le personnel et les enfants appellent « les vitamines ». A huit ans, elle tombe par hasard sur l'homme à tout faire qui joue à un jeu étrange et fascinant. Peu à peu, il lui permet d'apprendre… Et tout s'enchaîne. Beth apprend les échecs et se prend d'une passion pour le jeu. Jeune prodige, elle ne vit que pour cela. Sauf que… A un moment, les pilules magiques cessent. (suite sur le blog)
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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J'ai regardé 2 épisodes de la série avant de savoir qu'elle était tirée d'un livre. le début m'avait beaucoup plu et j'ai donc décidé d'essayer le bouquin. Aucun regret !
Si la série est très fidèle au livre , j'ai trouvé toutefois que le rythme de celui-ci était moins lent. L'histoire est très prenante, le style fluide, on a très envie de savoir si Beth va devenir grand maître et surtout battre les célèbres joueurs russes. On en a encore plus envie si on est une femme :-)

Je ne connais des échecs que les règles de base du jeu mais ce n'est absolument pas gênant, les description des parties de jeu sont relativement vivantes et pas très longues puisque c'est surtout l'état d'esprit de Beth qui nous est décrit.

Par contre ce livre nous montre si l'on ne le sait pas déjà, la complexité de ce jeu et m'a du coup découragé de toute tentative de m'y mettre 😁.

Très bonne lecture pour moi!
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Comment rendre le jeu des échecs excitant ? En nous les montrant à travers les yeux de Beth Harmon ! Cette jeune femme indépendante trouve son monde dans les 64 cases de l'échiquier, un monde qu'elle peut calculer, visualiser et tenir à portée de main. Ne vous y trompez pas, les pilules ou l'alcool, ce sont des substances qui lui apportent un certain soulagement certes, mais c'est le goût de la victoire sa véritable obsession.
Tevis nous offre un récit palpitant et une passion contagieuse. Et oui, j'avoue je m'y suis mise aux échecs ; je n'ai rien d'une prodige, loin de là, mais Harmon m'a donné envie d'explorer à mon tour ce petit univers.
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Etats-Unis, 1957. A la mort de sa mère, Beth Hamon est placée dans un orphelinat. Elle découvre les échecs grâce au factotum de l'institut, qui l'initie et se rend compte qu'elle est extrêmement douée malgré son très jeune âge. Elle participe à des concours qui confirment son talent, mais rendue dépendante aux calmants qu'on distribue à tous les pensionnaires, on lui interdit de jouer. Elle est ensuite adoptée par un couple américain et parvient à s'inscrire à d'autres championnats qu'elle gagne. A 16 ans, elle devient l'étoile montante des échecs aux Etats-Unis et commence, chaperonnée par sa mère adoptive, à participer à des tournois internationaux…

Le talent seul ne suffit pas. Beth a découvert le plaisir des stratégies, mais surtout celui de gagner – les compétitions, et de l'argent. le plaisir de gravir les échelons du classement international et de rencontrer les plus grands maîtres. Mais pour y parvenir, il faut travailler. Rejouer les mêmes parties, apprendre par coeur de longues combinaisons, s'entraîner sans relâche, des heures durant. Certes, Beth est appliquée et douée, mais son génie inclut aussi une part obscure : elle souffre d'une dépendance aux calmants et d'alcoolisme ; elle est aussi terriblement seule. C'est cette contradiction qui caractérise ce personnage, capable du meilleur comme du pire, de battre les plus grands champions dans une activité réservée aux hommes où règne une compétition permanente, comme de se livrer à tous les excès. Une sorte de génie maudit doté d'une volonté de fer et d'une grande fragilité. Ce roman, qui ne craint pas de détailler les parties d'échecs d'une façon qui pourra sembler absconse pour les non-initiés, est avant tout un beau portrait de femme. A noter que l'adaptation en série diffusée sur Netflix est très fidèle au roman.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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  Il est fort probable que personne ne se soit risqué à la lecture de ce roman sans la série télévisée : son esthétique superbe, sa mise en scène léchée et son interprétation magistrale ont constitué des appâts non négligeables. Reconnaissons en effet que le monde des échecs n'est pas assez séduisant pour convaincre le premier lecteur venu de se lancer dans "Le jeu de la dame", le résumé pouvant laisser croire qu'il est réservé aux seuls initiés des damiers et des plateaux bicolores. Or il n'en est rien : si les échecs ont effectivement une place importante, si l'auteur était bel et bien joueur lui-même et s'il est évident qu'il a fait de minutieuses recherches pour donner vie aux parties avec le plus de crédibilité possible, il en va ici des échecs comme il aurait pu en être de n'importe quelle activité qui aurait galvanisé l'héroïne.

  Car c'est Beth qui reste le réel sujet de l'histoire. L'univers des échecs n'a de sens que parce qu'il illustre avec une analogie quasi symbolique la structuration de la pensée de cette jeune fille, extraordinaire par son intelligence atypique. Dans un monde en perpétuel mouvement, au fil d'un parcours semé de ruptures, le jeu d'échecs devient finalement le seul repère stable auquel peut s'accrocher cette héroïne solitaire. de tournoi en tournoi, jouer, déjouer les attaques de l'adversaire et gagner deviennent les seules motivations de Beth, le seul intérêt de chaque nouvelle journée. Il n'est nul besoin de connaître les règles pour comprendre ce qui se joue à chaque partie : la prose limpide de l'auteur suffit, dans la description du plateau et des coups successifs, pour cerner la tension dramatique de chaque scène et la vivre aussi intensément que Beth elle-même.

  Walter Tevis, qui s'est inspiré de son propre rapport à l'alcool pour raconter les addictions de Beth, a imaginé une héroïne tellement humaine au-delà de son intelligence unique qu'on a tous cru à un moment ou à un autre que "Le jeu de la dame" était adapté d'une histoire vraie. Mais non, Beth est une pure fiction. Elle n'en demeure pas moins fascinante et inspirante, dans ses faiblesses autant que dans ses forces. A travers sa consommation démesurée de drogue et d'alcool, la jeune fille puis jeune femme appréhende son corps comme un vaste terrain d'expériences dont elle cherche à avoir la maîtrise en frôlant dangereusement ses limites. En quête tantôt de paix, tantôt d'une stimulation égale à celle que lui procure un plateau d'échecs, Beth cherche par tous les moyens possibles à se rappeler qu'elle est bien vivante malgré les deuils et pertes qui jalonnent son chemin. le fidèle lecteur l'accompagne sur cette voie dangereuse, entre génie et folie, en quête de résilience.

En bref : Un roman brillant qui méritait d'être redécouvert. Malgré l'aura trop cérébrale qu'il laisse imaginer de par la thématique des échecs, "Le jeu de la dame" est en fait un puissant roman initiatique doublé d'un thriller psychologique intense ; son héroïne, Beth, solitaire, instinctive et prodigieusement intelligente, parvient à conquérir le lecteur malgré sa personnalité atypique. Avec elle, on chute et on se relève plusieurs fois sur ce vaste plateau d'échecs qu'est la vie, jusqu'à remporter l'ultime partie.
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En 1983, l'auteur Walter Tevis sort le Jeu de la dame, il aura fallu attendre 2020, date de la série télévisée qui en a découlé, pour que je rencontre ce titre... ( Comme beaucoup de lecteurs me direz vous.) Et la première observation , c'est que la série est ultra fidèle, à part, je crois, une scène avec Jalène.
Mais sinon, tout y est. le plafond qui devient un plateau d'échecs, les couleurs de vêtements, de la décoration ... c'est hallucinant, j'ai vu ce roman autant que je le lisais... Et ça été un vrai bonheur.

Comment ne pas s'attacher à cet enfant perdant sa mère à huit ans, et qui rejoint un orphelinat avec ses méthodes d'éducation, d'un autre âge. C'est qu'on est en 1957, et tout ce que veut l'institution , c'est avoir la paix, aussi donne-t-on à ces pauvres gamins des petites pilules du bonheur , histoire de les rendre plus obéissants, plus calmes. Beth deviendra accro et mettra des années avant de décrocher. Mais, ce passage dans cet établissement lui apportera la révélation d'un don, celui des échecs. C'est que cette fillette est supérieurement intelligente. Et la petite Beth montera , montera, dans les tournois, jusqu'à rejoindre les meilleurs , les chaaaaampions du monde.

Et l'on suivra Beth de ses huit ans à ses vingt et un ans, âge de la majorité aux USA, mais elle, ça fait bien longtemps qu'elle a décidé sa vie. de sa découverte des échecs , à la découverte de la sexualité, en passant par la mode ou ses addictions, Beth pose un regard sur le monde , un regard solitaire, un regard d'une personne qui se fait toute seule.
Elle est touchante cette gamine, avec son opiniâtreté, son caractère particulier et sa volonté de jouer. Pas beaucoup de chance au niveau parental...
Et le lecteur se prend à suivre ses coups, la dame qui avance en 5 ou en 8 ( à moins que ce soit le 6!) Je ne connais rien aux échecs, mais j'ai tout compris.
J'ai compris qu'elle gagnait ( presque) tout le temps et SURTOUT, je me suis passionnée pour un truc qui dans la vraie vie me passe au dessus de la tête, ce qui est prodigieux de la part de cet auteur, qui n'en était pas à son coup d'essai avec ce bouquin, tout ce qu'il a écrit est devenu films... C'est dommage qu'il soit mort en 1984, qu'il n'ait pas vu cette adaptation.
Si vous aimez le livre, vous aimerez la série, et réciproquement , et ce qui est sûr, c'est que vous serez intrigué par Beth et son esprit fulgurant.
Un coup de coeur !
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Toute l'intrigue repose sur les épaules de Beth, orpheline surdouée des échecs que nous suivons à partir de ses huit ans. Et cela fonctionne parfaitement bien car Beth est loin d'être lisse, elle est compliquée, multiple, distante, intelligente et idiote, forte et fragile, elle a du répondant sur l'échiquier comme dans la vie (surtout en pensée lorsqu'elle est plus jeune). le second "personnage" est l'échiquier, comment l'auteur a-t-il réussi à rendre le déroulement d'autant de parties d'échecs passionnant uniquement à la lecture ? Mystère de l'écriture ! Car je n'ai éprouvé aucun ennui, je n'ai sauté aucune ligne et pourtant je n'ai aucune passion pour ce jeu (ce que j'en connais se résume aux différentes pièces et à leurs déplacements respectifs).
C'est l'adaptation en série qui m'a fait découvrir cet ouvrage qui a une trentaine d'années et je ne le regrette pas.
Merci
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