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A l'ère des mails et des portables, rue des Hêtres,
Bilodo est un jeune facteur pas comme les autres. A notre époque il n'a presque plus l'occasion de transmettre des lettres personnelles. de ce fait dès qu'il en trouve une il l'emmène chez lui l'ouvre et la lit avant de la céler et de la distribuer le lendemain. Ce petit vice va lui faire découvrir une correspondance ente Ségolène et G. Grandpré, cette correspondance particulière est faite que de haïkus (poèmes japonais). Bilodo va tomber amoureux de cette inconnue et la vie va lui offrir l'opportunité de lui écrire à son tour.
Cette petite histoire est toute mignonne, sans prise de tête. J'ai notamment apprécié de pouvoir lire les haïkus que les deux personnages vont s'écrire. On découvre pas mal de choses sur les haïkus, comment les écrire, la technique…
Un seul point négatif : la fin je n'ai accroché à la fin de l'histoire c'est dommage car c'est une très jolie histoire.
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Voilà un petit roman qui sort du lot. Tout en poésie et voyage, à partir de quelques mots; la magie opère et nous emmène dans une boucle intemporelle avec un soupçon d'éternité.
La poésie japonaise s'offre à nous. Les haïkus y sont décortiqués, sublimés, glorifiés.
On est transporté dans d'autres contrées, on chavire, on se cultive et l'on se plaît à se délecter de tant de douceurs.
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Petit livre que j'ai envie de qualifier de mignon et charmant. Pas un feel-book non.... Un livre mignon et charmant, j'insiste !
Une critique tentante de sabine59, tellement tentante que je commande ledit bouquin et je me retrouve avec un petit livre jaune orné d'un vélo, d'un facteur et de lettres qui s'envolent.... Notre héros est en effet facteur et a un vice : ouvrir les "vraies" lettres, les déclarations d'amour, les récits de vie, les insultes.... les lire et les refermer discrètement avant de les remettre à leur destinataire.... Ainsi il va découvrir un étrange échange postal : de courts poèmes de 3 vers, des haïkus.
Le livre nous fait alors découvrir les principes du haïku et c'est passionnant. Notre héros est alors embarqué dans une étrange histoire....
.
Un roman léger mais instructif, un personnage charmant, un livre court et dépaysant !
Un petit bémol : j'ai été un peu décontenancée par la toute fin.....
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Oh oh oh!🎶 Voilà un petit livre parfait à offrir à Noël! Surtout aux amoureux d'haikus, de contes surprenants, d'échanges épistolaires...

Notre facteur émotif est canadien, comme son auteur. Il a un petit vice: il ouvre à la vapeur les lettres lui semblant personnelles (qui se font rares), afin de vivre d'autres vies, à travers elles. Très solitaire, il trouve ainsi un peu de paillettes pour faire scintiller son quotidien morne. Et une étoile en particulier illumine son coeur: Ségolène, qui habite en Guadeloupe et envoie de curieux poèmes à un habitant du quartier.

Bilodo , le facteur, découvre qu'il s'agit d'haikus. Et un jour, c'est l'accident pour le destinataire de ces poèmes...Et peut-être l'occasion inespérée pour Bilodo de transformer son existence....

Inutile d'en dire plus. Ce livre se déguste à son rythme, doucement, comme un calisson ou une truffe, le parcours de Bilodo est parsemé de magnifiques haikus et tankas, de plus en plus sensuels....et vous emmène vers une fin inattendue, et somme toute bien trouvée, en clin d'oeil.
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Bilodo est un facteur tout ce qu'il y a de plus banal. Enfin, pas tout à fait. Il a tout de même un petit vice caché : il aime les lettres, les vraies, celles que des correspondants écrivent sur du papier. Quoi de plus normal pour un facteur, me direz-vous . Sauf que notre Bilodo les ouvre à la vapeur, les lit, les photocopie, les archive avant de remettre les orignaux à leurs destinataires.
C'est ainsi qu'il découvre l'existence d'une jolie Guadeloupéenne.
Le courrier postal, moi, j'adore. Nous nous écrivons tout le temps, ma soeur et moi. Aussi ma journée commence-t-elle bien si une missive m'attend dans ma boîte. Il est donc évident que je recherche les livres (« Le porteur de destins ») ou les bandes dessinées (« Facteur pour femmes ») qui mettent à l'honneur ce moyen de communication.
Qui donc m'avait conseillé « Le facteur émotif » ? Je ne sais plus, mais je m'étais empressée de l'acheter et il patientait dans ma PAL. Mais là, j'ai rendez-vous. Je devrai peut-être attendre (brrr) ? Je n'ai plus rien à lire ? Quelle horreur ! Je tends la main vers le volume au sommet de mon Everest. Je le jette dans mon sac. Voilà. Je me plonge dans les premières pages. Eh bien, maintenant que je l'ai commencé, plus moyen d'arrêter.
Ce Bilodo, quel indiscret de glisser son nez dans des correspondances qui ne lui sont pas destinées ! Je serais bien fâchée si cela m'arrivait. Mais bon, tant pis. Puisqu'il a décacheté l'enveloppe, je me penche par-dessus son épaule. Et j'ai raison. Notre homme se laisse embarquer dans un échange très particulier. Gaston Grandpré et Ségolène vivent aux antipodes l'un de l'autre, lui au Canada, elle à Pointe-à-Pitre. Se sont-ils déjà rencontrés ? Non, sans doute pas. Mais ils s'écrivent des haïkus (NB pour ceux qui ne les connaissent pas, ce sont de courts poèmes japonais en trois vers et dix-sept syllabes). Justement, j'aime beaucoup ce genre de texte. Mais n'allez pas croire que ce livre soit un recueil de poésie. C'est bien un roman. Bilodo en est le centre. Et notre curieux a mis le doigt dans un dangereux engrenage. Il va vivre de nombreuses aventures. Et nous, lecteurs, en les parcourant, nous passerons du rire à l'attendrissement, de l'appréhension à l'angoisse, de la curiosité à l'effroi. Certains passages sont mystérieux, magiques, peut-être. D'autres, tragiques ou tout bonnement révoltants.
Le style est très imagé. Par exemple, une fabuleuse description de la Guadeloupe donne l'impression de contempler ce merveilleux paysage « avec ses champs de canne à sucre, ses jungles aux sentes escarpées plantées de fougères géantes et constellées d'orchidées, ses monts aux tempes vertes et aux fronts embrumés, aux joues moussues parcourues de chutes et de cascades. »
Les personnages ne sont pas banals. Robert me paraît détestable. Mieux vaudrait un ennemi qu'un ami comme lui. Son humour et d'un goût douteux. Il prétend absolument doter Bilodo (qu'il surnomme « Libido ») d'une maîtresse. Il l'inscrit contre son gré sur des sites de rencontres graveleux. Il se moque des ses calligraphies. Il l'espionne. Il fouille dans ses affaires. Je ne comprends pas comment on peut le supporter.
En revanche, j'aimais beaucoup Tania. J'aurais voulu que l'auteur lui offre un rôle plus important. Ce qui lui arrive (par la faute de l'affreux Robert) m'a serré le coeur.
Enfin, Denis Thériault a choisi un type de construction qui me plaît et la fin m'a surprise.
C'est une lecture que j'ai appréciée et que je recommanderais volontiers.
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Les amateurs de haïkus devraient se régaler en lisant ce petit livre.

L'histoire est celle d'un jeune facteur, Bilodo, célibataire, vivant une vie tranquille et aseptisée. Sauf que Bilodo ne recevant jamais de lettres décide de subtiliser les lettres qu'il doit poster, oh, à peine 24h, le temps d'une photocopie puis hop, il remet la lettre à son destinataire. Sa vie bascule quand il découvre les haïkus que s'adressent Ségolène, une guadeloupéenne et Gaston Grandpré, un écrivain en mal de notoriété.

Bilodo tombe fou d'amour pour Ségolène et décide de devenir poète à ses heures. S'en suit une progressive métamorphose où les haïkus viendront enflammer l'esprit de ce facteur émotif.

Un roman assez étrange, surtout par sa fin qui me laisse pantoise, un style contemporain avec comme une envie de le modeler à la sauce asiatique.
J'ai certes passé un bon moment avec ce livre qui nous donnerait bien envie d'échanger des haïkus à gauche à droite, de devenir poète pour charmer celui où celle que l'on convoite.
Juste un chouïa désarçonnée par cette confusion de style et par cette fin abrupte que je n'ai pas cernée, car un peu trop tirée par les cheveux ou sortie d'une formule perlimpinpin.
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Chère lectrice, Cher lecteur,

En ce temps de confinement, quoi de mieux que de plonger dans des romans se retrouvant dans nos bibliothèques. C'est ce que j'ai décidé de faire pour me divertir. Alors, j'ai sorti d'une étagère le facteur émotif de Denis Thériault.

Que raconte ce livre?

Il s'agit de l'histoire du facteur Bilodo, un homme de 27 ans aimant la routine. À tous les jours, il fait sa tournée et il mange au Madelinot. Il sait qu'il rend service aux gens de Saint-Janvier-des-âmes en parcourant le même trajet jour après jour pour leur livrer leur courrier. Cependant, Bilodo s'avère assez indiscret puisqu'il lit les missives destinées aux autres. Pour lui, c'est comme s'il se retrouvait devant un téléroman. Chaque correspondance l'entraîne sur des voies qu'il trouve divertissantes. Pour ce faire, il apporte les lettres chez lui et il les ouvre grâce à la vapeur. Ensuite, il les referme et il les dépose aux bons destinataires. Ce qu'il aime le plus, ce sont les lettres d'amour. Ainsi, en lisant un échange épistolaire basé sur des haïkus entre Gaston Grandpré et une belle Guadeloupéenne prénommée Ségolène pendant de nombreux mois, il finit par tomber amoureux de la dame. Un jour d'orage, Bilodo se retrouve devant un drame l'amenant à changer d'identité. Son destin bascule et il vivra par procuration et à distance son histoire d'amour avec la Guadeloupéenne. Il va également s'intéresser à la poésie japonaise. D'autres seront témoins de son changement dont Tania, la serveuse du Madelinot. Tania est amoureuse de Bilodo, mais elle en souffrira.

Ce que j'ai pensé de cette lecture

Tout d'abord, je voulais découvrir la plume de Denis Thériault depuis un bon bout de temps. Ce dernier a gagné, entre autres, les prix suivants pour L'iguane :
Prix France-Québec
Prix Anne-Hébert
Prix Odyssée
Lauréat au combat des livres 2007 de Radio-Canada

Pour le facteur émotif, il a remporté le Prix littéraire Canada-Japon 2006.

J'estime que Denis Thériault possède un talent de conteur remarquable. Je trouve son histoire amusante, divertissante, folle, absurde, mais aussi triste. Elle fait réfléchir sur la solitude moderne, sur les relations de quartier, sur le pouvoir des mots. Ce n'est pas un grand roman dont on ne peut oublier la trame et les personnages principaux. C'est un livre pour passer un agréable moment, un livre pour oublier la folie qui nous emprisonne en ce moment, un livre pour avoir un sourire accroché en lisant. En ce sens, ce bouquin m'a fait du bien et j'ai été très surprise par la fin. Je ne suis pas déçue de cette lecture. Au contraire, c'est un conte moderne faisant du bien à l'âme grâce à la plume de Thériault qui voltige avec les mots. C'est doux pour les yeux et c'est un baume pour le coeur. Une fiction où l'amour et la poésie animent le texte.

Je n'étais qu'hiver
vos mots furent mon printemps
votre amour l'été
Que nous prépare l'automne
avec ses roux et ses ocres ? (p. 116)

De plus, j'ai beaucoup aimé les haïkus se retrouvant au fil des pages du roman. Je ne connaissais rien de cette forme d'art. Ces derniers s'adressent aux sens, ce que je ne savais pas. À cet égard, c'est une petite intrusion pour moi dans la culture japonaise.

https://madamelit.ca/2020/04/22/madame-lit-le-facteur-emotif/
Lien : https://madamelit.ca/2020/04..
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un douceur, un caillou qui roule, un serpent qui se mort la queue.... Sublime

la retenir ou la laisser partir ? Qu'aurait-il mieux valu ? Une femme ? non une lettre ! Un Haiku ou un Tanka. Entre les deux le facteur hésite. Et moi je sombre ou je m'envole ! Ce livre est un bijou, une pépite. tant de poésie avec des mots si simples. Merci monsieur Denis Thériault pour ces 173 pages de bonheur.
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À 27 ans, Bilodo est facteur. Employé assidu, il sait accomplir l'ensemble de ses tâches avec diligence et non sans un certain sentiment d'être utile aux gens du quartier. Depuis 5 ans il parcourt le même circuit, dans Saint-Janvier-des-âmes. Il déjeune tous les midis au Madelinot, sort très peu, sauf lorsque son meilleur ami, Robert, assiste pour qu'il l'accompagne, et s'adonne à la calligraphie, une pratique que ses collègues ne comprennent guère. Sa vie routinière lui plait ainsi. Facteur indiscret, Bilodo s'amuse à lire parfois le courrier de ses clients. Il décolle l'enveloppe le soir chez lui, lit la lettre qu'il dépose ni vu ni connu dans la boite aux lettres le lendemain. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Ségolène. Celle-ci envoie régulièrement, de Pointe-à-Pitre, du courrier à l'un de ses clients, un certain Gaston Grandpré. Un courrier ne contenant qu'un haïku et rien d'autre. Au fil de ses lectures, le facteur est tombé amoureux de Ségolène. Un événement aussi incroyable qu'improbable va alors changer le cours de sa vie...

Voilà un conte tout à fait contemporain qui nous plonge malgré tout dans une ambiance d'un autre temps... Bilodo, facteur de profession, va voir sa vie, jusqu'ici tranquille, bouleversée par l'arrivée de Ségolène. S'immisçant dans les échanges entre elle et Gaston Grandpré, il va se passionner pour la poésie japonaise, la calligraphie et se métamorphoser jusqu'à devenir un autre. Subtil, poétique, ce court roman surprend (notamment de par sa fin inattendue) tout autant qu'il émeut et nous plonge dans une atmosphère ouateuse, pleine de fraîcheur et de sensibilité. Délicieux, ce conte est servi par une plume délicate et aérienne.
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Un roman facile à lire, mais plein de surprises. J'ai bien aimé les oppositions entre l'ambiance ordinaire québécoise, la passion du facteur pour la poésie Japonaise, ses fantasmes de voyages...
On vibre avec le jeune facteur (va-t-il être démasqué, que va-t-il faire de ce qu'il découvre) comment ça va finir ? on se prend au jeu et on avale le livre jusqu'au bout !
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