Affaire classée

Voici un récit qui commence bien : on est dans la peau du livreur anonyme, celui qui apporte le paquet dans la boîte à lettre de l'héroïne, et l'observe à travers la fenêtre. Frisson garanti.

Hélas, la suite n'est pas aussi prenante. L'enquête est diluée dans la description de la vie personnelle de Marion, de ses états d'âme, de ses rapports avec ses collègues. Dommage, car cela fait perdre le rythme, et c'est accentué par le nombre important de personnages. Il faut s'accrocher. Pourtant le sujet était plein de potentiel.

Je n'ai pas vraiment compris le dénouement. Malgré une fin à la Hercule Poirot, où tout est normalement décortiqué et expliqué, je n'ai pas bien saisi la motivation des différents protagonistes.

Donc je suis restée sur ma faim et je n'ai pas eu le courage de revenir en arrière pour voir ce que j'avais manqué.
Un rendez-vous raté.

Que ce soit pour le fond ou pour la forme, je n'ai pas aimé cette lecture. La folie infanticide n'est pas mon sujet préféré, surtout quand ce sujet principal se trouve mélangé à plusieurs autres histoires secondaires mais très encombrantes. Ces autres histoires auraient pu faire contrepoids. Mais non, il n'en est rien. Tout le cheminement de l'enquête avec les problèmes personnels de l'héroïne est assez brouillon et parfois "tiré par les cheveux". Il faut s'accrocher aux branches pour ne pas sombrer au fond du puits. Excusez moi cette lourde métaphore. Elle me sert de transition pour évoquer le style. C'est le premier indice qui m'éclaire sur la qualité du roman. Et là, les lourdes métaphores pseudo poétiques sont déjà trop nombreuses. En fait, sans vouloir être péjoratif avec cette classe d'âge, mais au final, j'ai eu l'impression d'avoir lu un roman pour pré-adolescent(e)s. J'arrêterai là pour une auteure encore bien primée par des jurys "mystérieusement" coopératifs.