Dans ma série « Vas-y Francky, c'est bon... »
Quand vous suivez un auteur, peut-être pas depuis ses débuts, mais presque, et que vous avez tout lu de lui, dans l'ordre, que vous avez donc évolué en tant que lectrice en même temps que lui évoluait en tant qu'auteur, vous ne le lâchez pas si facilement. Surtout que là, vas-y Francky c'est deux fois plus bon, puisque c'est Franck
Sharko que l'on retrouve sous la plume de
Franck Thilliez.
Euh oui, mais comment dire ? Que tu aies décidé Franck (
Thilliez) de zapper les préliminaires, je peux l'entendre. Moi aussi mon temps est précieux et d'autres cinq à sept m'attendent (Vargas,
Lehane… et bien d'autres moins célèbres dont les noms ne me viennent pas là). Donc là, direct, tu t'attaques à un des personnages devenus phare de tes histoires : Nicolas. Et là aussi, même si je ne suis pas fan d'innovations, en ce domaine comme en toute chose, un peu de variété ne nuit pas à l'affaire. Or tu nous ressers la même recette. C'est que de Franck, Lucie, Nicolas, tu n'épargnes personne ; combien de morts à déplorer pour eux ?
Des erreurs de jeunesse, pourrait-on penser. Car l'écriture m'a semblé aussi « rajeunie » à plusieurs reprises, avec des formulations maladroites (je n'ai pas d'exemples sous la main). Ayant lu les livres de Franck (
Thilliez) dans l'ordre où il les a écrit, j'avais trouvé une nette amélioration de son style au cours des trois, quatre premiers romans ; au début, il y avait des figures de style un peu trop visibles, des comparaisons trop nombreuses ou trop grossières. Bon, si le style laisse à désirer ici, c'est nettement plus subtil qu'à ses débuts tout de même.
Ce que je viens d'écrire laisse penser que le style est bof et l'histoire est bof. Pas terrible donc. Mais pour l'histoire, c'est un peu comme constater que tes nouveaux sous-vêtements affriolants sont encore en dentelle. Ce n'est pas qu'ils ne soient pas jolis, mais ils sont encore en dentelle. Pour l'histoire à laquelle va être confronté Franck (
Sharko), on reste tout de même dans la qualité : le travail de recherche est toujours soigné, l'intrigue tient la route, il y a de la réflexion derrière tout ça, des thèmes qui ancrent l'histoire dans la société actuelle (et future).
Bon en résumé c'est bon, mais moins bon.
Restant couverte d'habits de tolérance et de bienveillance, je terminerai tout de même ainsi :
Au suivant, parce que « Vas-y Francky, c'est bon... »
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