Sollicciano

Marco a été condamné pour meurtre et purge sa peine à Sollicciano, une prison près de Florence. Norma Jean lui rend visite chaque semaine et se laisse moquer, presque insulter par cet homme pourtant cultivé.

Je n'ai pas réussi à terminer ce roman, dont j'ai trouvé le style pas très agréable à lire, un peu lourd, et l'histoire un peu tirée par les cheveux, et surtout plombante. le lecteur en sait peu sur les protagonistes, et cela m'a gênée pour entrer dans l'histoire. Certes, l'ambiance est assez mystérieuse, mais ne m'a pourtant pas donné envie d'en savoir plus sur Norma Jean, son mari et le fameux Marco, sur leurs relations et le secret ou les actes qui les lient. A lire les avis de ceux qui ont terminé le roman, tout s'explique à la fin, s'imbrique et on comprend les actes de chacun. A vous de voir… car ce roman faisant partie de la sélection Biblioblog, il est certainement bon, et c'est donc moi qui ne suis pas arrivée à entrer dedans.
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La critique va être très rapide. Je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteure. Je n'ai pas dû comprendre l'histoire. J'ai du passer à côté de ce roman. Il y a quelques passages intéressant mais après sur le sens de cette histoire, je lui cherche encore un intérêt.

Sollicciano est le nom de l'établissement pénitentiaire près de Florence où est détenu Marco, condamné pour meurtre. Comment en est-il arrivé là, lui si cultivé et raffiné? Pourquoi Norma Jean, dont le prénom préfigure un destin tragique, lui voue-t-elle une obsession malsaine à lui rendre visite chaque semaine en ne récoltant que ses railleries? Qu'est devenu Jean, le mari de Norma Jean? Autant de questions que le lecteur se pose dès l'entame de ce livre. le rythme est soutenu grâce à des chapitres courts, aux narrateurs et aux points de vue différents à travers lesquels l'histoire se construit comme un puzzle. Passées les premières pages dont le style est un peu pompeux, l'écriture devient limpide, fluide et agréable à lire. L'histoire, aussi bien que les thèmes abordés (le crime passionnel, la folie de Norma Jean, l'époux délaissé) et que les personnages, auraient mérités d'être plus approfondis. On reste sur sa faim, sur une ébauche ou une trame de roman qui aurait pu être plus long, plus développé, pour éviter que le lecteur reste avec toutes ses questions du début.

Nous plongeant directement dans l'histoire, ce roman contemporain est pourtant très contemplatif du début à la fin. J'ai osé espérer un élément d'action à un moment ou à un autre et finalement rien de cela …
On suit donc Norma Jean, une femme blessée qui ne s'en est jamais rendue compte et dont on va avoir accès à toute l'intimité. Intimité dans ses ressentis, ses habitudes, son comportement …. L'histoire repose sur le mystère qui entoure les visites de Norma Jean à son ex-élève dans la prison de Solliciano. Mystère qui s'étendra finalement plus sur les personnages que sur ces visites puisqu'on n'en comprend jamais vraiment l'objet.
Le style est un peu froid mais tente cependant la figure de style. Sophistiqué est le terme juste. La construction est, par contre, originale. Elle sera même dérangeante pour certains lecteurs. le début de lecture m'a laissé décontenancée. On lit des paragraphes cousus ensemble par la force des choses, sans repère de narrateur ou de contexte et dans le parfait chaos chronologique. Finalement, j'ai adhéré mais il m'a manqué un élément fort pour vraiment y trouver un sens. Je m'attendais à y trouver une finalité, quelque chose venant expliquer le pourquoi qui a lié les personnages, quelque chose de surprenant.
Trop d'attentes donc peut être pour ce roman qui se lit pourtant facilement et dont certains passages sont très beaux. J'ai beaucoup aimé des descriptions de foules. Je n'ai pas retrouvé le suspense psychologique annoncé dans le résumé. Il vient un peu dans la recherche d'explications des comportements des personnages mais il m'a manqué de tension pour être vraiment aspirée par le roman. de même, on parle d'une incandescente quinquagénaire pour décrire le personnage principal qu'on lie presque de force à Marilyn Monroe … Je n'ai pas forcément retrouvé çà ici, plutôt le portrait d'une femme aux prises avec la folie.
C'est donc globalement un roman qui ne m'a pas surprise. Agréable à lire dans son style sophistiqué mais où je n'ai pas forcément retrouvé l'image donnée par le résumé.

Mon résumé : impossible de résumer. le roman s'ouvre sur deux personnages, Marco et Norma-Jean et une foule nous est décrite, puis des mains et des épaules, puis un poignet... et pendant des pages on se demande où l'on est. On a la "solution" à la fin du chapitre. En prison ! Dans le parloir d'une prison. Ensuite l'auteur nous démolit pièce par pièce l'image mentale qu'on s'était déjà fait de Norma-Jean, car ce n'est pas du tout Marylin. Chaque Jeudi elle se rend par le train pour Sollicciano où elle va visiter Marco, en prison pour meurtre. On ne comprend pas du tout quels sont leurs rapport, tant le texte ne fait que décrire longuement le moindre petit mouvement des doigts de Norma-Jean et ce, durant deux pages (j'exagère à peine). Il y a Jean, son mari. Il y a Karl, un ami de vingt ans, marié à une autre. Quel puzzle. Quel pensum ! Ce livre m'est tombé des mains à la page 144 (il fait 190 pages). Impossible de rentrer dans ce bouquin, impossible même de s'attacher aux premiers personnages, tant la description est inexistante (un mouvement du poignet, des cheveux dont la couleur a foncé....), les descriptions sont à peine effleurées qu'elles s'arrêtent, le langage est ampoulé, bourré d'adjectifs, et parfois j'ai dû revenir quelques pages en arrière pour retrouver selon il est question.

Mon avis : Fuyez ! Ou lisez-le pour vous endormir, à la limite pour vous auto-hypnotiser. Et ce qui m'étonne, c'est qu'Ingrid Thobois a publié pour cette rentrée littéraire 2018 un "Miss Sarajevo" qui a été remarqué. Je ne sais pas si je lirai un deuxième de cette auteure.