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sur 284 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
UN AMOUR MATERNEL A MARÉE BASSE.
«Ma mère est une enfant à part.
Une enfant estivante, définitivement décrochée de toute perspective de retour.»
Des souvenirs d'enfance centrés sur l'histoire d'une mère sténodactylo femme de médecin, qui se sent sans doute seule dans son couple et nage, nage et nage pour ne pas déprimer. L'enfant observe sa mère et la décrit de façon neutre et objective telle qu'elle est, sans animosité ni acrimonie, sans paraître affectée par son détachement affectif. Arcachon, ville d'eau du second empire, oxygénothérapie des gazés de 14-18, puis station balnéaire à la mode. Animée en saison, lugubre l'hiver. La plage, le bassin, la dune du Pilat, tout est décrit dans un style simple mais somptueux, qui court d'un court chapitre à l'autre avec grâce et délicatesse. Un livre à déguster sans modération.
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Quand on aime les bords de mer comme moi c'est un vrai régal. Tout en nuances et finesse nous cheminons dans l'enfance de Chantal Thomas
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Chantal Thomas se dévoile un peu plus, en nous livrant un peu de son histoire familiale, qui l'a construite et tout particulièrement de sa mère et ses souffrances. le tout avec sincérité et pudeur. L'écriture comme à son habitude est belle et maîtrisée.


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Très beau livre. Ce n'est pas vraiment une biographie de la mère de l'auteur mais cela y ressemble beaucoup. Tout y est vu à la lumière de la mer et de la nage qu'exerce passionnément Jackie, la maman. On voyage à Biarritz, d'un quartier à l'autre, celui où les gens sont en hiver et les autres. Souvenirs de poupée aussi, de rencontres sur la plage, avec Lucille qui complète à merveille la petite Chantal qui tient la dragée haute aux petits estivants mais qui se laisse séduire et embarquer par la "conteuse", souvenirs des grands-parents, des cartes postales. Tout ce qui fait l'enfance en dehors de la mère.
Et la plage, qui habite chaque page de ce très beau livre écrit avec sensibilité et délicatesse.
Lien : https://laffairekoutiepov.wo..
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Chantal Thomas nous raconte sa mère et leur relation. Sa mère, Jackie née en 1919, avait la particularité de vouer une dévotion fanatique à la nage. Elle pratiquait un crawl élégant, seule dans l'immensité bleue de l'océan près du Bassin d'Arcachon, à une époque où seuls les hommes nageaient alors que les femmes bien élevées restaient sur le rivage "empaquetées de jupons, de robes et de châles, protégées du vent et du soleil."
C'était aussi une femme qui, jeune fille aux allures de garçon, avait eu l'audace de plonger dans le Grand Canal à Versailles pour y nager tranquillement sous les yeux ébahis des gardiens.
Jackie était obsédée par le sport mais ne pratiquait la compétition que contre elle-même, nageant avec frénésie, coachée par son père, tous deux chercheurs de l'excellence. Mais elle dépensait toute son énergie dans la nage et ne savait pas comment s'occuper en dehors de ces moments, elle n'était pas faite pour une vie de femme au foyer, rebutée par les devoirs de ménagère et vivait sa maison comme une prison.

"Ma mère a deux visages : son visage de maison, obscur, et son visage de natation, lumineux."

Chantal Thomas évoque à demi mots la dépression de sa mère sujette à des sautes d'humeur et des angoisses, elle la décrit comme une femme lunatique qui vivait dans " la bulle de son présent " et évoque son père enfermé dans son silence. Une mère indifférente à toute notion de transmission qui ne pouvait imaginer vivre ailleurs que près de ses propres parents dans le bassin d'Arcachon, lieu symbole de vacances "pour se réfugier dans une sorte de vide ou de vacuité" et qui, devenue jeune veuve, éprouvera le besoin d'autres rivages et s'installera à Cap Ferrat sur la côte d'Azur. Chantal Thomas résume bien sa mère en nous donnant sa devise : "sport, vacances, joie, soleil."

Je trouve que les mots qui définissent le mieux ce roman constitué de courts chapitres, de souvenirs non datés, sont délicatesse et élégance.
Délicatesse et élégance pour raconter les vacances, les maisons de famille, l'amour de la mer et des rivages commun à Chantal Thomas et à sa mère toutes deux reliées par un lien magique aux éléments. "Les personnes, au fond, ont un rôle secondaire. Ce sont les éléments qui nous dictent nos conduites. le soleil ou la pluie, le vent, le sable, les marées." Délicatesse et élégance de la plume de Chantal Thomas dotée d'une certaine grâce pour nous relater ses souvenirs d'enfance et brosser un portrait de femme libre et fantaisiste.
Il ne faut s'attendre à trouver aucun règlement de comptes de l'auteure envers sa mère pourtant très défaillante voire franchement antipathique, elle fait preuve d'une discrétion totale sur ses difficultés à se construire dans ce contexte. Ce récit a été une belle occasion pour moi de découvrir cette auteure que je n'avais encore jamais lue.

Ce titre fait partie de la sélection du Prix Essai France-Télévisions 2018.

Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Délicat, léger et profond. Tout Chantal Thomas qui reste comme un souvenir vécu.
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L'amour de la mer, de la natation : souvenirs de cette auteure dont l'écriture est un enchantement.
C.Meaudre
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L'auteure évoque sa mère à travers son engouement pour la natation en mer. Elle dresse un portrait fin et subtil de cette mère un peu fantasque, coincée dans sa vie d'épouse à Arcachon avant de retrouver une certaine liberté, veuve, sur les bords de la Méditerranée.
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C'est quelque chose que j'aurais aimé faire : raconter la vie de mes parents, grands-parents. Les questionner, recueillir des anecdotes, témoigner pour eux de ce temps qui aujourd'hui disparaît dans l'oubli. La narratrice de ce roman, quant à elle, s'intéresse surtout à sa mère, Jackie, femme libre, refusant de « s'intégrer à quoi que ce soit », vivant « dans la bulle de son présent », dans une spontanéité ignorant les traditions. Une « enfant estivante » nullement apte à la maternité, et qui s'y trouvera malheureuse, durant les années passées à la station balnéaire d'Arcachon, jusqu'à la mort de son mari. Souvenirs de la marée basse consacre une vingtaine de ses quarante-cinq courts chapitres à l'enfance de la narratrice, Chantal, à Arcachon. Pourquoi « marée basse » ?

La suite ici :
Lien : https://lachambredecoute.blo..
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Très joli roman Plein de délicatesse ...belle écriture
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