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Michael Lark (Illustrateur)
EAN : 9781563893964
64 pages
DC Comics (28/10/1998)
3/5   1 notes
Résumé :
An Elseworlds classic! In 1938 Superman battles an armada of invading Martians! It’s H.G. Wells meets Jerry Siegel and Joe Shuster in ways you couldn’t imagine! Must reporter Clark Kent’s mysterious alter ego—Superman—sacrifice his very life to protect his adopted planet?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre, mettant en scène une version alternative de Superman dans un autre monde (Elseworld). Il est initialement paru en 1999. Il est écrit par Roy Thomas, dessiné et encré par Michael Lark, et mis en couleurs par Noelle Giddings. Il s'agit d'une histoire de 46 pages en couleurs. Il a été réédité dans Elseworlds: Superman Vol. 1.

La planète Krypton explose et un petit vaisseau spatial s'en éloigne. Les terriens ne soupçonnent pas que leur planète était observée par les kryptoniens et encore moins qu'elle l'est aussi par les martiens. En ce tout début de vingtième siècle, ils ne disposent pas encore de la technologie et de la science nécessaires pour se rendre compte que les planètes plus vieilles que la Terre sont plus proches de la fin de leur vie que du début, ou que les habitants de ces planètes voient en la Terre une opportunité pour continuer à se développer. Selon toute vraisemblance, les kryptoniens devaient disposer d'une science très avancée pour pouvoir ainsi guider une petite navette spatiale avec autant de précision à travers une telle distance, et ils avaient dû estimer que les humains étaient très inférieurs à leur stade de développement. le bébé dans la capsule est recueilli par un couple de fermiers aimants, Martha et Jonathan Kent, qui lui prodiguent un amour inconditionnel et l'élèvent comme leur fils. Après leur décès, Clark Kent décide de mettre ses capacités extraordinaires au profit de l'humanité. Alors qu'il se recueille sur leur tombe et qu'il fait cette promesse solennelle, il jette un coup d'oeil aux étoiles et il aperçoit la rougeur de la planète Mars.

En cette nuit de 1939, un point brillant apparaît fugitivement à la surface de Mars. le même phénomène se reproduit pendant les 10 nuits suivantes. le lendemain, Clark Kent arrive à Metropolis. À la une du Daily Star, se trouve un article évoquant la condamnation par Franklin Delano Roosevelt, des bombardements lors de la guerre civile espagnole, ainsi que ceux entre le Japon et la Chine. En dessous, le professeur Ogilvy indique qu'il n'y a pas eu de point brillant sur Mars au cours de la onzième nuit. Clark Kent pénètre dans les locaux du Daily Star et s'adresse à la réceptionniste qui est en train de manipuler les fiches du standard téléphonique. Il explique qu'il vient pour rencontrer le directeur de publication, et elle lui répond sèchement, mais contre toute attente George Taylor accepte de le recevoir. Kent prend congé de la réceptionniste et demande où se trouve le bureau du chef à un jeune photographe prénommé Jimmy. La véritable réceptionniste vient reprendre son poste en remerciant Lois Lane de l'avoir remplacée temporairement. Contre toute attente, George Taylor et son adjoint acceptent d'embaucher Clark Kent. Lois Lane entre furax dans leur bureau soulignant qu'elle n'a pas eu droit à autant d'égards. Taylor les envoie tous les deux à Woking où une météorite s'est écrasée.

Il est possible que le lecteur parte avec un a priori négatif concernant cette variation sur le personnage de Superman, ou plutôt un a priori négatif sur la nature du projet. Roy Thomas (né en 1940) est un spécialiste des adaptations de romans en bande dessinée, à commencer par Conan de Robert Erwin Howard (1906-1936). À une époque, il donnait des pages extraites de romans en guise de script au dessinateur affecté à l'épisode, et il écrivait les dialogues ensuite, après recopié des paragraphes du roman dans les cellules de texte. Par ailleurs, le titre annonce clairement qu'il s'agit d'une adaptation (avec Superman dedans) de la Guerre des mondes (1898) de Herbert George Wells. Or s'il en a entendu parler même de loin, le lecteur sait déjà qu'il n'y a pas besoin de Superman pour défaire ces martiens à l'organisme sensible. À la rigueur, il peut éprouver de la curiosité pour le travail de Michael Lark ayant travaillé sur la série Daredevil avec Ed Brubaker, sur la série Gotham Central avec Brubaker & Greg Rucka, et sur la minisérie Terminal City écrite par Dean Motter. D'ailleurs la scène d'ouverture le conforte dans son appréhension : Thomas rédige des cellules de texte dans un anglais vieillot et il commence son histoire de la manière la moins originale qui soit, c'est-à-dire par l'explosion de Krypton. Puis il continue en intégrant les éléments attendus par le lecteur, qui se rapportent à Superman : les parents Kent et la vie à la ferme, Lois Lane, le Daily Planet, Jimmy Olsen, Lex Luthor. Les martiens d'HG Wells sont bien là : tentacules et tripodes.

Malgré tout, le lecteur se laisse progressivement séduire par les dessins de Michael Lark. L'explosion de Krypton n'a rien de mémorable. le voyage de la capsule dans l'espace non plus. L'arrivée sur Terre et la page chez les Kent montrent que le dessinateur utilise un trait de contour légèrement épais, un peu irrégulier pour des formes un peu simplifiées et rendues palpables par des petits aplats de noir exagérant les ombres portées. Avec l'arrivée à Metropolis, le lecteur se rend compte que l'artiste s'investit dans les détails des décors : après les fauteuils confortables du salon des Kent, les immeubles de Metropolis, le tableau à fiches pour le standard, l'aménagement et les meubles de la salle des reporters, l'extérieur de la gare de Woking, le cratère créé par l'atterrissage du vaisseau martien, la voie ferroviaire, les gratte-ciels en fond de case dans un dessin en double page où les tripodes sèment la destruction à grand coup de rayons laser, le laboratoire biologique installé par les martiens. le reste du temps, le lecteur se rend tout autant compte que l'artiste sait représenter beaucoup moins de choses lors des affrontements, en particulier aux alentours quasi désertiques du cratère. Ce mode de dessin produit un effet vaguement rétro sans pour autant paraître daté.

Du coup, le lecteur se laisse entraîner par la narration visuelle, content de trouver les images qu'il attend. Michael Lark sait faire apparaître les émotions et les états d'esprit sur les visages, à commencer ceux de Clark et de Lois lors de son accueil froid et agacé au Daily Planet. le lecteur éprouve la sensation d'arpenter les trottoirs d'un vieux New York des années 1930 en regardant Clark Kent observer les immeubles autour de lui chemin faisant. La masse encore fumante du vaisseau martien dans son cratère est imposante, et son allure rétro-futuriste. Les martiens avancent tous tentacules dehors, sans pour autant ressembler à des pieuvres en caoutchouc. Leur premier tir de rayon laser carbonise les badauds avec une violence d'autant plus impressionnante que le dessinateur se tient à l'écart de tout effet gore. Les tripodes géants avancent avec une grâce certaine, et une froideur angoissante. Lorsque Superman se lance à leur assaut, le lecteur comprend que Michael Lark s'en tient aux pouvoirs dont il disposait lors de ses premières apparitions dans Action Comics. Effectivement Lark rend hommage à la couverture du numéro 1 de cette série, avec Superman soulevant une voiture pour la lancer contre un tripode. La connexion se fait alors dans la tête du lecteur : le scénariste a choisi l'année 1939 pour son récit pour montrer qu'il s'agit des tout débuts de Superman, Action Comics 1 étant paru en 1938.

Le fait qu'il s'agisse du Superman des débuts (juste un individu plus fort que la moyenne, pas encore capable de voler de manière automne et déjà très invulnérable) rend l'affrontement entre lui et les martiens plus incertain, moins gagné d'avance. Alors que les cellules de texte des premières pages laissaient présager une narration vieillotte et ampoulée, Roy Thomas l'abandonne au bout de quelques pages pour ne plus utiliser que des dialogues moins chargés. Elle ne fait juste un retour que pour les 2 dernières pages. Finalement la lecture s'avère plus agréable que prévu. du point de vue de l'intrigue, l'invasion martienne suit son cours comme dans le roman, avec la sensibilité physiologique attendue… mais la présence de Superman a changé un élément de la donne et plutôt en faveur des martiens. En outre, la tournure des événements met réellement Superman en danger, s'éloignant ainsi du schéma basique très vraisemblable de Superman rentre dans le lard des tripodes et leur met leur pâtée. Contrairement à ses craintes, le lecteur éprouve plusieurs surprises à la découverte du déroulement de l'intrique. D'un autre côté, le comportement des personnages reste basique, leur personnalité menée par un seul trait de caractère, et leur comportement monolithique. Lex Luthor se conduit comme une girouette peu crédible et peu intelligente. Il commence par s'allier aux martiens parce qu'ils sont les futurs vainqueurs de tout évidence, puis tourne sa veste au dernier moment. Clark Kent est le défenseur de la veuve et de l'orphelin sans arrière-pensée, et Lois Lane a vite fait de perdre de sa superbe.

Alors qu'il pouvait craindre un récit reprenant la trame du roman d'HG Wells et des pavés de texte directement recopiés du roman, le lecteur a la bonne surprise que Roy Thomas s'est donné un peu plus de mal : les pouvoirs de Superman sont encore embryonnaires et sa présence est à double tranchant. Michael Lark réalise des dessins qui savent capturer l'effroi provoqué par l'invasion martienne, dans le même ton que les comics de la fin des années 1930, en l'ayant débarrassé de son infantilisme. Malgré tout cette histoire est alourdie par une narration qui reste trop éloignée des personnages, avec une fin surprenante obérée par les dialogues et les textes plan-plan.
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