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Une suite remarquable au premier tome Les meurtres de Molly Southbourne ! Il ne faut point trop en dire pour ceux n'ayant pas lu le précédent mais on fait connaissance avec une nouvelle Molly qui fait la connaissance de personnes qui pourraient expliquer certains points sur son origine... pourquoi ces visions ? Elle voudrait comprendre qui elle est. Encore beaucoup de questions mais la narration de Tade Thompson sous forme de chapitres courts et d'instants marquants est addictive. Très envie de connaître le troisième volet !
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Ce deuxième volet des aventures de la fabrique à clones en série m'aura moins emballée que le précédent.
Pour autant, cette lecture s'est révélée plutôt agréable.
On retrouve Molly juste après les événements du premier tome.
J'ai aimé la voir sombrer et se relever, mue par cet instinct de survie qui la caractérise bien.
L'auteur a eu une bonne idée d'inclure d'autres personnes comme elle. Au moins, cela donne une vision différente de ce qu'aurait pu être sa vie avec les autres Molly même si par moment, et selon mes souvenirs du premier tome, cela ne paraissait pas très cohérent.
En revanche l'action est bien présente. La paranoïa de l'héroïne est bien mise en avant et remarquablement mise en scène par un auteur dont le métier est psychiatre. Cela tient la route !
J'apprécie vraiment le style de l'auteur et je pense me laisser tenter par ses romans de Rose Water qui abordent un autre univers dans un futur proche.
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Sanglante surprise de l'année 2019, Les Meurtres de Molly Southbourne avait mit tout le monde d'accord quant au talent de l'écrivain britannique Tade Thompson. Depuis lauréat du Prix Julia Verlanger, l'histoire de Molly se poursuit avec une seconde novella dans la même collection Une Heure-Lumière et toujours traduit par l'excellent Jean-Daniel Brèque.
La Survie de Molly Southborne prolonge-t-elle l'expérience de façon satisfaisante ?

molly ou Molly ?
Dans Les Meurtres de Molly Southbourne, Tade Thompson nous présentait Molly, une jeune femme avec une particularité bien embarrassante : elle crée des doppelgängers (comprendre des doubles) hyper-agressifs à chaque fois qu'elle saigne. Dès lors, la vie de Molly devient un combat de tous les instants, éduqués par ses « parents » pour faire face à l'apparition répétée de ces mollys.
En transformant littéralement le sang en malédiction et en réfléchissant sur le passage à l'âge adulte par le prisme de la détestation de soi, Tade Thompson avait réussi un tour de force littéraire aussi palpitant qu'intelligent. À la fois exploration de fantasmes morbides et d'interdits anthropologiques, le premier volume ne laissait pas forcément entrevoir une suite…et pourtant !
La Survie de Molly Southbourne reprend la où c'était arrêté le précédent ouvrage et lâche Molly Prime (l'originelle) pour l'un de ses doubles : molly.
Changement de point de vue cette fois puisque molly n'a plus la faculté de faire apparaître des autres exemplaires d'elle-même en saignant.
Une libération ? Pas vraiment car molly reste hantée par les souvenirs de Molly Prime et qu'elle se retrouve face à une nouvelle curiosité : Tamara.
Tamara possède le même don mais…ses doubles ne tentent pas perpétuellement de la détruire. Ce qui change radicalement la donne et les rapports entre Tamara et les tamaras.
C'est aussi l'occasion pour molly d'en apprendre plus sur son passé et de décider ce qu'elle fera de son avenir…

Approche psychiatrique en mode fantastique
Si La Survie de Molly Southbourne semble nettement moins forte que son prédécesseur, c'est avant tout parce qu'il n'expose plus les idées géniales du premier volume mais les prolonge.
Pour autant, ne vous y trompez pas, Tade Thompson ne perd rien de son talent. Chose primordiale : Thompson est psychiatre avant d'être écrivain…et son approche fantastique en devient d'autant plus savoureuse.
Explications.
Loin d'être un roman horrifique ou fantastique ordinaire, La Survie de Molly Southbourne offre une occasion formidable à Tade Thompson d'explorer la maladie mentale (notamment le trouble dissociatif mais cela peut s'appliquer à bien d'autres pathologies psychiatriques comme le syndrome de stress post-traumatique dont fait l'expérience molly au fur et à mesure de l'histoire).
Là où Les Meurtres de Molly Southbourne métaphorisait la maladie mentale sur le plan somatique en montrant une jeune femme en lutte avec elle-même (comme un patient psychiatrique au risque auto-agressif très élevé, ce qui représente la grande majorité des cas de pathologies psychiatriques contrairement aux idées reçues), La Survie de Molly Southbourne devient une sorte de thérapie pour la partie survivante de la personnalité de Molly.
Cette image devient de plus en plus brillante avec la rencontre de Tamara, autre patiente qui vit sa pathologie d'une façon entièrement différente.
Au contraire de la combattre et de la refuser, elle l'accepte et reconstruit son monde pour être en harmonie. Dès lors, molly comprend (et elle avait déjà commencer à le faire dans le volume précédent) qu'il y a une autre voie pour traiter sa « maladie », celle du changement, de l'éducation et de l'entraide.
La Survie de Molly Southbourne ne focalise plus son action sur une réponse brutale à un phénomène brutal mais apprend à réfléchir sur les solutions possibles à une pathologie auto-destructive.
Une sorte de retour aux fondamentaux ouvrant la voie à une seconde renaissance.
Alors que la première histoire insistait sur l'aspect violent et profondément organique de la malédiction de Molly, cette seconde aventure choisit un chemin de traverse pour détricoter tout ce que l'on pensait savoir.
Continuant son approche psychiatrique et grâce à l'apport de Tamara, Tade Thompson montre que l'inné ne fait pas tout. Ce qui diffère grandement entre les deux personnages, c'est aussi l'environnement et l'éducation. L'intrication du tout mène ici à deux destins différents et, en un sens, complémentaire.
Cette suite apporte donc une plus-value fondamentale et transforme clairement l'inventivité de son auteur en une métaphore psychiatrique particulièrement brillante (et pas le moins du monde rébarbative !).

Certes le sentiment de nouveauté n'est plus là mais La Survie de Molly Southbourne prolonge de façon extrêmement intelligente une histoire brillante et passionnante où l'empathie et la compréhension de la maladie sont au centre des préoccupations de Tade Thompson.
Vivement la suite !
Lien : https://justaword.fr/la-surv..
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Copie.

Molly Southbourne n'est plus. Toutefois Molly est toujours là. Mais cette Molly est différente.

J'ai adoré le premier tome, mais je suis plus mitigée sur cette suite. L'intrigue se concentre sur un des doubles de Molly Southbourne à la suite des événements du premier tome. Cette dernière est obligée de fuir pour survivre.

L'intrigue est toujours aussi intéressante avec de nouveaux questionnements qui apparaissent. Les nouveaux personnages sont intrigants et enrichissent l'intrigue. Toutefois, j'ai trouvé que cette novella avait des longueurs.

En effet, l'auteur se concentre sur les troubles psychiatriques de l'héroïne. L'idée est très intéressante en soi, mais je trouve qu'elle prend trop de place au détriment de l'intrigue. de plus, je trouve que l'auteur se répète dans ses propos à ce sujet. La première novella exposait très bien les soucis de santé mentale de Molly Southbourne. Par ailleurs, l'alternance de point de vue avec un autre personnage m'a semblé accessoire.

En somme, cette novella est une bonne suite malgré des longueurs.


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Comment arriver à faire une suite à la novella "Les Meurtres de Molly Southbourne" sans se prendre les pieds dans le tapis ou écrire un récit insipide qui ne serait qu'un prolongement fade du premier opus ?

L'auteur a été intelligent ! S'il a repris les codes de sa première novella, il en a changé l'ingrédient principal, nous montrant une copie plus que réussie.

Non, pas une copie de son texte, mais une copie d'autre chose (no spolier).

Si le premier récit était intimiste puisque nous suivions Molly dans sa vie, dans la gestion de sa malédiction, le second tome nous emporte dans la foule, dans la ville, dans le monde et notre Molly va devoir apprendre à gérer sa paranoïa et sa violence.

C'est une novella qui se lit d'une traite, elle est courte, mais elle est bonne, même si je lui préférerai le premier tome. Plus de personnages, plus d'action dehors, plus de psychologie et plus de rencontres qui permettront à Molly de faire un travail sur elle et d'en apprendre plus sur les origines de sa malédiction.

Il y a une évolution fulgurante du personnage de Molly avec la malédiction qui n'est plus et une sorte d'acceptation de son état et de ce qui en découle. Une belle rédemption de la part de Molly, un fameux travail sur elle-même !

Une novella que je conseille, surtout que vous pourrez lire les deux l'une à la suite de l'autre et ne pas rester sur le cliffhanger de la première.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une jeune femme fait face à une maison en feu, sa maison, ou presque.
Blessée et meurtrie, elle tient un téléphone à la main, venant tout juste de faire appel à une agence pour qu'on vienne la chercher et tout arranger...
Ces gens ont toujours pris soin de Molly, sauf qu'elle, malgré les apparences, elle n'est pas vraiment Molly.
Libérée de la malédiction qui régissait son quotidien, la voilà face à sa vie propre et il lui reste tout à construire.
Mais il était écrit que rien ne serait simple : remplir le vide créé par les bouleversements récents, se remettre du passé et de ses abominations, faire face aux conséquences des actes passés.
Si Molly rencontre quelques difficultés à affronter sa nouvelle réalité, elle se rend compte qu'elle n'est pas seule. Sa rencontre avec Tamara va lui apprendre d'une part que son histoire n'est pas unique, et d'autre part, qu'il y a un autre point de vue que celui qu'on lui a inculqué pour gérer la malédiction qu'elle et d'autres ont subi.
Son destin est à présent entre ses mains.

Ce deuxième opus, qui démarre dans la continuité immédiate du premier, se détache quelque peu de l'univers fantastique pour flirter avec le roman psychologique. Tade Thompson s'attache avec talent à nous décrire les affres psychologiques de la reconstruction identitaire de la « nouvelle » Molly, en quête d'elle-même, à la fois dans le rejet et la découverte.
Il réussit au-delà à déstructurer en quelque sorte dans l'esprit du lecteur la représentation de la situation de Molly en lui présentant un autre angle de vue, un nouvel éclairage, lui laissant ainsi anticiper un troisième opus enthousiasmant.
Et que je vais découvrir avec une impatience non dissimulée !
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Allez hop, c'est reparti pour le second round. Mais déjà, le ton a changé et l'ambiance aussi. Ici, on est davantage en mode survie en effet. On fuit et on laisse les choses se tasser. Forcément, c'est beaucoup moins rigolo et moins rythmé. La survenue d'un autre personnage m'a étonnée, mais pas captivée bien longtemps, pas très convaincue par son mode de fonctionnement et son apparente ressemblance avec Molly.

Je sens aussi que ça commence à tourner un peu en rond et à se répéter. Quelques révélations laissent penser qu'on en saura plus sur le "pourquoi" et plonger davantage dans l'aspect SF du bouquin, mais jamais très franchement. Bref, ce second volume selon moi comporte les faiblesses récurrentes d'un second tome : il n'a plus le côté original et frappant du premier tome, n'a pas encore l'aspect combattif du dernier tome où tout se règle, et constitue un entre-deux un peu mou mou. Alors certes, on y apprend la résilience qui est au coeur du récit, et là encore on peut constater la finesse de l'analyse psychologique des personnages effectuée par l'auteur (lui-même psychologue). Mais je préférais Molly/Obélix qui distribuait les baffes à tout bout de champ, c'est plus rigolo.

Malgré tout, là encore, j'ai enchaîné directement sur la suite, car comme je l'ai dit, la novella tend des perches qui m'ont titillée. J'ai cru déceler des débuts de réponses, et je me suis dit que le dernier tome, s'il saisissait ces perches, promettait d'être fracassant et entrerait davantage dans une sphère SF qui m'a clairement manquée jusque-là.
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En conclusion, s'il est vrai que l'effet de surprise et le coup de coeur que j'avais pu ressentir à la lecture de la première novella ont complètement disparu, il n'en reste pas moins que cette suite reste de qualité. Elle comprend de nouveau un double niveau de lecture avec un récit de Science Fiction et d'horreur dans lequel Molly tente de survivre physiquement. Mais, l'auteur aborde aussi toute une partie psychologique durant laquelle la jeune femme en quête d'identité, tente de se reconstruire. Un récit vraiment poignant, haletant et bien construit à découvrir de toute urgence. Vivement le troisième tome!

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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« La survie de Molly Southbourne » fait suite aux « Meurtres de Molly Southbourne », ouvrage précédemment paru dans la même collection et primé par le Prix Julia Verlanger en 2019 et le Grand Prix de l'Imaginaire en 2020. Attention, deux éléments à prendre en considération avant de poursuivre votre lecture de cette chronique : d'abord, la compréhension de cette novella nécessite incontestablement d'avoir lu au préalable la précédente ; ensuite, si vous n'avez pas encore lu cette dernière, je vous conseille de passer directement au paragraphe suivant, les spoilers étant malheureusement inévitables. On retrouve donc Molly Southbourne pour de nouvelles aventures. Enfin, une « molly » qui est maintenant devenue LA Molly puisque Molly « Prime » s'est donnée la mort en lui faisant « cadeau » de son identité. On renoue facilement avec le fil du récit dans la mesure où les grands principes qui régissait le premier tome étaient assez marquants : Molly est une jeune femme dont le sang, lorsqu'il s'écoule d'elle, donne naissance à des clones, les molly, qui tentent inévitablement de la tuer. « Ne saigne pas ! ». « Si tu saignes, une compresse, le feu, du détergent ». « Si tu trouves un trou, va chercher tes parents ». « Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bats-toi ». Voilà les règles de base que l'héroïne et le lecteur ont intégré dans le texte précédent. Autant de règles essentielles à la survie de Molly… mais qui sont désormais complètement caducs, puisque notre nouvelle héroïne étant un clone, et non plus la Molly d'origine, son sang se révèle stérile. « Problème résolu ! », serait-on tenté de penser. Sauf que les choses sont beaucoup plus compliquées que cela. D'abord parce que molly ne cesse de revivre encore et encore les meurtres perpétrés par son originale sur tous ses doubles. Ensuite parce que, prendre la place et les souvenirs d'une femme qu'elle paraît être, mais sans l'être réellement, provoque chez elle un sentiment proche du syndrome de l'imposteur. Et puis il y a cette peur, lancinante, de voir débarquer un jour d'autres molly, déterminées à la tuer à son tour. Enfin, il y a ces hommes étranges qui débarquent dès qu'elle appelle le numéro tatoué sur son bras et dont elle ignore l'identité ni les objectifs.

Le texte se révèle assez surprenant car, s'il comporte évidemment beaucoup de similitudes par rapport à la première novella, l'ambiance n'est cependant pas tout à fait la même. Parmi les aspects qui persistent, on retrouve ce sentiment de malaise éprouvé lorsqu'il est question du corps et des dégâts qui lui sont infligés. Tad Thompson est médecin, et cela se ressent, non seulement lors de l'utilisation de termes médicaux spécifiques (personnellement je ne savais pas ce qu'était une splénectomie...), mais aussi lorsqu'il est question de descriptions corporelles qui mettent inexplicablement mal à l'aise. Celles-ci ne sont pourtant pas particulièrement gores, ni même très descriptives, mais ce que Molly inflige à ces molly retourne malgré tout l'estomac, de même que les expériences menées sur son propre corps par un autre personnage. Autre similitude : la tension permanente, savamment entretenue par l'auteur. On sursaute au moindre élément suspect, on se méfie de tout le monde, on redoute sans arrêt une attaque, bref, l'auteur parvient à nous maintenir sur nos gardes de la première à la dernière ligne. Pour cette raison, la lecture se fait aussi frénétique que pour la première novella (heureusement que le texte est bref, sinon je ne vous dis pas l'insomnie !). En dépit de ces ressemblances, les deux tomes restent malgré tout très différents. Là où on avait affaire à un récit assez intimiste dans le premier volume (tout tournait autour de Molly, de son parcours de vie, de ses perceptions et expérimentations), on a davantage l'impression d'avoir affaire ici à un thriller de science-fiction. Filatures, courses-poursuites, espionnage, récupération de documents confidentiels : tous les éléments sont réunis et cela participe à rendre le texte captivant, même si le registre est différent. Les rencontres et découvertes de l'héroïne permettent d'ailleurs de répondre à quelques questions concernant l'origine de la « maladie » de Molly ou du parcours de sa mère, mais énormément de mystères persistent. Enfin, cette seconde novella se démarque de la première par une (légère) touche d'optimiste qui laisse espérer la possibilité d'une vie plus apaisée pour l'héroïne, quand le premier texte ne faisait que nous plonger toujours un peu plus dans l'horreur.

« La survie de Molly Southbourne » se révèle être une suite parfaitement à la hauteur. On y retrouve la plupart des éléments qui avaient fait le charme de la première novella : une tension permanente, une héroïne attachante bien que déstabilisante par sa violence, et surtout un rythme effréné qui incite le lecteur à dévorer le récit. Ce second tome se démarque toutefois du précédent par un certain nombre d'aspects qui apportent un peu d'espoir tout en nous livrant quelques unes des réponses que l'on attendait tant. La suite dans le(s) prochain(s) tome(s) ?
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Très attendue après l'accueil accordé aux Meurtres de Molly Southbourne, la novella La Survie de Molly Southbourne, de Tade Thompson, est parue en France en mai 2020 chez les éditions le Bélial'.

Après Les Meurtres, les conséquences
Cette novella reprend exactement où Les Meurtres de Molly Southbourne nous avait laissés : elle a échappé aux événements qui ont tragiquement clos la novella précédente, que l'auteur nous rappelle rapidement, et elle doit maintenant assurer sa survie, vaille que vaille. En effet, elle est poursuivie par des personnes qui s'intéressent à elle, soit pour l'aider, soit pour l'étudier, et puis elle est tourmentée par des chimères. Ses propres chimères, en l'occurrence, car elle n'a pas oublié, loin de là, les meurtres perpétrés dans la novella précédente. Désormais, Molly se pose des questions constamment : qui est-elle ? qu'est-elle au juste ? une version améliorée de l'humanité ? L'apparition de doubles de son propre corps et de son esprit est largement modifiée dans cette histoire-ci, par contre elle est confrontée à d'autres formes de symptômes et à d'autres versions de sa « condition ».

Plus psychologique, moins immersif
Le lecteur a pu être étonné du moindre usage de la spécialité médicale de l'auteur vu le sujet de la première novella à propos de Molly Southbourne ; or, avec celle-ci, c'est tout autre chose. En effet, la dimension psychologique est bien plus marquée : Molly est sujette à des pertes de conscience et ce qui ressemble à des hallucinations ou, en tout cas, à des perceptions différenciées de la réalité. L'auteur travaille l'étrangeté des situations en faisant dériver le personnage de Molly dans des incertitudes que n'avait pas rencontré le lecteur dans la première novella. D'ailleurs, même si elle creuse plus intensément les réactions de la protagoniste, celle-ci peut être davantage considérée comme une novella de transition : elle dépend énormément de ce qu'on a apprécié des Meurtres de Molly Southbourne et, à lire les dernières phrases, le lecteur ne peut qu'attendre une suite. Et vite, car les questions restées en suspens après Les Meurtres sont toujours là !

La Survie de Molly Southbourne peut laisser un petit goût d'inachevé par rapport aux attentes générées par la novella précédente, mais l'intrigue tient toujours la route et le personnage est tout de même suffisamment particulier pour qu'on ne l'oublie pas de sitôt.

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