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Citations sur Les dames de Marlow enquêtent, tome 1 : Mort compte tri.. (82)

Le lendemain matin, elle fut réveillée par le téléphone. Elle tendit le bras. D’un œil embrumé, elle nota qu’il était 10 heures.
– Allô ! grogna-t-elle.
– Bonjour ! répondit une voix de femme claire et
professionnelle. Ici l’inspecteur Tanika Malik, du
commissariat de Maidenhead. Je vous appelle à propos de l’incident que vous avez signalé hier soir chez Mr. Dunwoody.
– Ah, merci de me rappeler, dit Judith, encore un peu étourdie.
La détective expliqua qu’elle avait envoyé un agent vérifier la maison et le jardin de Mr. Dunwoody. Comme il n’avait rien trouvé de particulier, il n’y avait aucun souci à se faire.
– Mais j’ai bien entendu quelque chose ! observa Judith.
– Oui, j’ai lu le rapport, il est bien mentionné que vous avez entendu un coup de feu…
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Malheureusement, au bout de vingt minutes d’un examen que Judith qualifia de vérification sommaire, l’agent retourna à sa voiture et quitta les lieux.
C’est tout ? L’homme avait à peine exploré le jardin et n’était même pas entré dans la maison. Était-il parti chercher du renfort ? Elle continua de scruter la maison avec ses jumelles, encore et encore
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Une demi-heure plus tard, une voiture de police arriva chez Stefan et un agent en uniforme en descendit. Judith s’efforça de garder ses jumelles fixées sur lui pendant qu’il inspectait les lieux : d’abord un coup d’œil à travers les fenêtres, puis un petit tour du jardin. De l’autre rive, elle était à deux doigts de lui
crier de chercher un peu plus sérieusement, mais elle se mordit la langue. Il était censé savoir ce qu’il faisait et trouverait sans tarder des preuves tangibles.
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Judith observa à nouveau, de sa fenêtre, la maison de Stefan qui se tenait là, sous le soleil déclinant, avec toute l’apparence de l’innocence.
Si le passager d’un bateau passant là, à cet instant, avait levé les yeux vers la maison de Judith, il aurait vu une toute petite dame de plus de soixante-dix ans, assez dodue, les cheveux en bataille, debout toute nue devant sa baie vitrée, à moitié couverte d’une cape telle une super-héroïne. Ce qu’elle était, à maints égards.
Mais elle l’ignorait encore.
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– Je veux parler à la police ! dit-elle dès que l’on décrocha. On a tiré chez mon voisin ! Vite ! Il y a eu un coup de feu ! Quelqu’un est blessé !
L’adresse fut notée, les détails enregistrés, on informa Judith que les services d’intervention allaient se rendre sur place, puis on raccrocha, la laissant très désappointée. Il y avait sans doute autre chose à faire, quelqu’un d’autre à appeler ! Les gardes-côtes ? Après tout, la catastrophe s’était produite au bord de l’eau. Ou l’Institution royale des bateaux de sauvetage ?
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Elle se précipita sur le téléphone et composa le numéro d’urgence. En attendant la connexion, elle s’approcha de la fenêtre du bow-window pour surveiller la maison de son voisin.
– Je veux parler à la police ! dit-elle dès que l’on décrocha. On a tiré chez mon voisin ! Vite ! Il y a eu un coup de feu ! Quelqu’un est blessé !
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Elle remonta à la surface, reprit sa respiration et secoua la tête. Mauvaise idée, le canoë. Mais alors, que faire ?
Judith nagea jusqu’au milieu du fleuve, cherchant désespérément de l’aide. Où étaient les promeneurs de chiens, les amoureux qui se bécotaient, quand on avait besoin d’eux ? Personne en vue. Il ne restait plus qu’une
solution : retourner chez elle aussi vite que possible.
Lorsqu’elle atteignit son hangar à bateaux et reprit pied sur la terre ferme, sa respiration était courte et sifflante, mais il n’y avait pas une seconde à perdre.
Elle revêtit sa cape. Alors qu’elle traversait la pelouse, elle se retourna vers la maison de Stefan. Au bord du fleuve, un saule pleureur, qu’il ne taillait jamais, faisait écran. De là où elle se trouvait, elle ne distinguait que la moitié du jardin
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Judith nagea aussi vite qu’elle put vers l’autre rive, mais une fois arrivée, elle se trouva face à un obstacle.
Derrière les massettes, Stefan avait encerclé sa pelouse de tôle ondulée pour la protéger de l’érosion fluviale.
Si Judith traversait les massettes à la nage, elle serait lacérée, et même si elle y parvenait elle ne réussirait pas à se hisser jusqu’à la pelouse. Elle n’en aurait pas la force.
Devant elle se trouvait un canoë bleu amarré dans les roseaux. Peut-être pourrait-elle s’en servir pour sortir de l’eau ? Elle chercha à agripper la proue, mais elle n’avait pas de prise : le canoë tanguait comme un bouchon de liège. Elle n’arriverait jamais à monter sur l’embarcation. Elle essaya tout de même une dernière fois et parvint presque à se hisser sur la poupe.
À ce moment, le canoë se mit à rouler lentement sur lui-même et chavira. Elle dut lâcher prise et retomba lourdement dans l’eau avec un gros plouf.
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Judith écouta attentivement. Tout était calme. Cela devait être un animal. Un chien, peut-être un renard.
Soudain, un homme cria :
– NON !
Mais que se passe-t-il ?
– Stefan, c’est toi ? cria-t-elle.
Le bruit d’une détonation couvrit son appel.
– STEFAN ! cria-t-elle plus fort, prise de panique.
Stefan, tout va bien ?
Un lourd silence lui répondit. Judith avait compris.
On avait tiré un coup de feu. Et Stefan avait hurlé juste avant la détonation. Était-il blessé, se vidant de son sang, en danger de mort ?
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Au moment précis où Judith pensait : C’est la vie de château ! elle entendit un cri.
Un cri qui provenait de la maison de son voisin Stefan Dunwoody, sur l’autre rive. Au ras de l’eau, elle avait du mal à distinguer la scène. Seul le toit de
la maison de Stefan émergeait d’une épaisse touffe de massettes, ces roseaux envahissants qui bordaient le fleuve
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