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Je me sers de ce livre, qui est le plus connu, pour saluer l'homme qui vient de disparaitre, TZVETAN TODOROV, un de ces émigrés qui ont enrichi notre littérature, nos idées, notre humanité. Son oeuvre est considérable et je me réjouis de pouvoir continuer à la découvrir. Originale et riche, sa contribution à la pensée contemporaine est dénuée de pédantisme mais nous entraine vers de nouvelles réflexions sur la langue et la culture.
Je l'en remercie sincèrement.
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Qu'est-ce que la littérature fantastique? Entre théorie et exemples, Todorov propose un portrait intéressant. le fantastique est une hésitation, une expérience de la limite, un entre-deux, entre le réel et le surnaturel, entre le merveilleux, où tout est possible sans que l'on ne s'en étonne, et l'étrange, où ce qui semblait surnaturel trouve une explication rationnelle. Il se passe quelque chose qui ébranle l'ordinaire et celui à qui cela arrive perd pied. Devient-il fou? Est-ce le monde qui le devient? Y a-t-il quelqu'un d'autre? Qu'est-ce que c'est? ça se transforme, la femme devient cadavre, la statue prend vie, les objets bougent. Souvent, le fantastique permet de dire des tabous, de les exposer tout en les condamnant. La sexualité exacerbée ou sortant de l'ordinaire éveille des diables et des sorcières. Aujourd'hui, le fantastique est-il mort? Todorov le pense. le fantastique est un genre du dix-neuvième siècle. L'absurde, qui lui succède, n'est plus hésitation. Il est regard habitué sur l'étrange, malaise face à un monde dont on sait qu'il peut être dément.
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Ce qui est remarquable dans cette oeuvre est la manière dont Todorov exprime sa pensée. Évidemment, certains passages sont obscures et complexes. Mais quelle oeuvre traitant de littérature ne comporte pas de tel passage? Todorov parvient cependant à exposer clairement sa thèse et son opinion, en proposant une nouvelle définition de certains genres littéraires (le fantastique ou le merveilleux par exemple). En plus d'avoir profondément marquée la théorie littéraire, il donne un second souffle à des genres bien trop souvent confondus où mal compris. Une grande oeuvre donc.
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Un petit livre très intéressant !

Avant de donner mon opinion, je dirais que bien que cet ouvrage soit une référence, celui-ci commence à dater. Je pense donc qu'il y a des informations à prendre avec des pincettes. Surtout que, comme dit au début, le fantastique n'a pas de bord précis, il est donc compliqué de donner des frontières à quelques choses d'évanescents.

Quand j'ai fini ce livre, je me suis dit : oh la vache, mais en fait, beaucoup de livres que, moi-même personnellement sans connaissance, je définissais comme fantastiques n'en sont pas. Bien sûr les choses ont pu évoluer depuis, mais j'ai trouvé très instructif de découvrir comment il était envisageable de définir ce genre littéraire.
L'ouvrage se lit relativement bien même si certains passages sont assez ardus.

Avec moult exemples et écrit de manière très adorable, nous découvrons donc les caractéristiques qui permettent (ou permettraient) de définir une oeuvre fantastique, en littérature.
J'ai trouvé cet ouvrage passionnant même si parfois je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Je vous rappelle que je ne suis pas du tout une littéraire à la base.

Une chose m'a pourtant un peu gêné dans la lecture : les nombreuses références à la psychanalyse et à Freud. Je n'ai pas de grande connaissance dans le domaine et j'avoue que je ne suis pas vraiment une « freud-fan ». Surtout que comme l'a dit quelqu'un (je ne sais plus qui) : passer son temps à se référer à Freud (et la psychanalyse), ce serait comme parler sans arrêt de Marie Curie pour la physique et la radioactivité. Bref, la psychanalyse évolue… Ceci dit, je ne sais pas si l'on pouvait vraiment parler ainsi au moment de l'écriture de cet ouvrage.

Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce livre qui permet d'obtenir une nouvelle vision sur le fantastique et qui pousse à la réflexion. Pour la jeune auteure que je suis, cela a été très instructif. Je compte bien plus me pencher sur ce sujet.

Je le recommande pour tous les amateurs de littérature de l'Imaginaire, pour les jeunes ou primo auteur.e.s, ainsi qu'à n'importe qui qui souhaiterait en savoir plus.
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L'ouvrage fait 184 pages et contient une bibliographie contenant toutes les oeuvres mentionnées.
Le texte ne présente aucune difficulté de compréhension. Todorov se fait plutôt pédagogue, n'utilise pas de jargon insupportable. Surtout, le raisonnement suit un cheminement bourré de cailloux partout : dans les chapeaux des chapitres, puis dans le corps du texte ensuite, en résumé enfin, à la fin de chaque grand point étudié. Il propose également une étude pointue des oeuvres qu'il mentionne, n'hésitant pas à les résumer, à citer des passages entiers, puis à les interpréter pour inclure ces exemples dans sa démonstration.
Car c'est de ça qu'il s'agit : une démonstration, déroulée avec une rigueur scientifique. Hypothèses, observations, étude des différents paramètres et risques, correction si nécessaire, puis établissement d'une théorie.

D'abord, à titre personnel, je n'ai pas lu les autres ouvrages de théorisation sur le sujet (Todorov cite Caillois, Ostrowski, Scarborough…). Si cet ouvrage fait toujours référence, il est cependant daté dans son propos, subtilement lié à son époque et ses courants de pensée. Mais je n'ai pas lu d'ouvrages postérieurs qui auraient proposé quelque chose de nouveau sur le sujet. Difficile pour moi donc de remettre cette Introduction en perspective avec d'autres ouvrages, d'en dresser une critique éclairée.

Cependant, plusieurs questions me sont venues :
- le champ d'étude : 99% XIXémiste, français et anglais. Deux problèmes à cela :
Todorov fait naître le fantastique avec le diable amoureux de Cazotte fin XVIIIè, et indique que le XIXè est l'âge d'or du genre. C'est selon moi un biais de l'époque, considérant toujours le XIXè comme LA référence.
Argument peut-être entendable mais pas suffisant pour justifier le corpus d'étude. de ce fait, je pense que l'étude mériterait une mise à jour pour vérifier si le postulat de Todorov tient toujours la route avec d'autres oeuvres, antérieures et étrangères.
- Une lecture très psychanalytique. Ca se ressent particulièrement dans les thématiques du « je » et du « tu » : rien que les titres de ces deux réseaux thématiques en disent long. J'avoue avoir été assez perplexe à la lecture du blabla sur le désir sexuel comme franchissement des limites et contournement par les auteurs de la censure morale, leur permettant d'exprimer tous les penchants sous couvert du Diable.
- La question des genres. D'accord avec Todorov pour dire qu'une oeuvre n'est pas un électron libre, et qu'on ne peut pas faire fi des inspirations, similitudes et rapprochements avec d'autres oeuvres, une époque, un contexte, des idées. Malgré tout, la poésie et l'allégorie comme genres, j'avoue que ça me laisse perplexe.


En somme, un bon rafraîchissement de la thèse de Todorov sur la littérature fantastique, mais à remettre en perspective avec d'autres textes théoriques antérieurs et surtout postérieurs, puis à confronter à un corpus d'étude plus étendu et surtout récent. Il serait intéressant de voir comment les oeuvres postérieures ont peut-être étendu le genre et fait bouger ses frontières.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/t..
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Ceci n'est pas un guide de lecture. La conception du fantastique de l'auteur si elle a fait date dans l'histoire de la critique littéraire semble aujourd'hui, à l'heure de la bit-lit et de l'urban fantasy, dépassée. Pour Todorov, le fantastique est toujours aux frontières de la réalité et du merveilleux, personnages et lecteurs finissant par douter de leur santé d'esprit. Ne doutons pas de la nôtre, et lisons ce livre pour pouvoir contre-argumenter face aux Todoroviens encore nombreux.
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Pourquoi lire une oeuvre critique ? Après tout, c'est comme si on vous demandait de lire un traité sur les insectes mortels en Australie alors que vous n'aviez même pas pensé au sujet avant qu'on vous tende le livre. Mais vous avez pensé au sujet de cette oeuvre-là. Vous avez déjà pensé à la littérature fantastique. Sauf si votre humble narratrice se trompe, si vous lisez ceci, vous avez déjà pensé à la littérature. Vous vous êtes déjà demandé : pourquoi ? comment ?

Critique complète à lire sur le webzine.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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