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Jorge Luis Borges disait souvent que le plus important dans la lecture était la relecture. Cette phrase prit tout son sens avec ce livre que je lis, relis et lis encore.
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Dans ce roman, Camille de Toledo à souhaité se mettre "dans la peau" du livre afin de faire face à notre monde contemporain et chaotique où la littérature s'est éteinte, passant d'une civilisation du livre objet à une civilisation du texte numérisé.
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Le héros du roman est le Livre lui même, il est un personnage, mais aussi une idée, un combat et un objet matériel voué à disparaître. Il est aussi le personnage de roman le plus fascinant qu'il m'a été donné de lire.
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Le Livre est obsédé par le désir de sortir de lui-même, de prendre vie, prendre corps. Alors le Livre délégue l'écriture de ce roman à son fidèle dactylographe, la Pieuvre, et ne cesse d'ouvrir des parenthèses, de raconter des histoires dans l'espoir que celles-ci l'aideront à quitter le monde clos de ses pages. En quête d'existence, le Livre et la Pieuvre arpentent le monde afin de trouver des réponses à leurs questions, sur la véracité des Origines, le destin de la littérature, la peur de disparaître, de mourir... Il faut réécrire toutes les histoires que l'on nous a toujours conté et qui ne nous préparent pas à ce monde dément dans lequel nous vivons.
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Le Livre a faim, le livre à soif, de plus de vie, de plus d'histoires. À travers son héros fait de papier, Camille de Toledo nous prouve que le livre n'est pas mort, qu'il est encore pleins d'aventures et donc que la littérature contemporaine est plus vivante que jamais.
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On commence ce livre de façon hésitante, un peu à tâtons, ne sachant où il va nous mener, dans quelles contrées étranges de l'esprit le lecteur se va se laisser emporter. Les scènes absurdes s'enchaînent, aux décors toujours plus surprenants, invitant le lecteur à la rencontre de personnages singuliers, prodigieux, certains familiers, d'autres entourés de mystère. A l'histoire contemporaine se mêlent la fable, le conte fantastique, le mythe, la parabole philosophique, tout en adresse et subtilité. On pense avoir affaire à de l'écriture intuitive, à un vertige de mots désorganisés, avant de se rendre compte que tout est absolument et parfaitement maîtrisé. Camille de Toledo à travers ses mots puissants, ses réflexions, ses métaphores, sa poésie, nous offre ici un enchevêtrement de sensations au travers d'une aventure littéraire inédite.
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L'idée de départ est intéressante. le héros est le livre lui-même. Il est accompagné par son scribe, surnommé la pieuvre. Ce héros se déplace géographiquement et littérairement. le lecteur découvre les contours d'un monde dont les limites l'empêchent de se libérer de sa condition d'objet. le livre et son acolyte, la pieuvre-Mahomet Panza, traversent la littérature mondiale et les Livres des religions Du Livre à la recherche d'une faille dans les mots, où s'engouffrer pour opérer sa métamorphose. Est-ce qu'un livre peut échapper à la mort ? A la désintégration de sa matière ? A l'histoire ? La littérature construit des royaumes, parmi des langues qui enferment.
J'ai vraiment eu du mal à entrer dans ce roman innovant et inclassable. Je suis restée à la surface et c'est dommage car le texte vaut vraiment la peine. Je réessayai une autre fois mais auparavant, je lirai un autre texte de cet auteur.
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Oeuvre originale car c'est le livre qui est le personnage principal. Il raconte son histoire à travers les siècles et ses auteurs. Il parle de son devenir à l'ère du numérique, quand personne n'aura plus rien à dire. C'est une belle occasion pour l'auteur de nous offrir une réflexion sur l'écriture et la place, le rôle du livre dans notre société, dans nos vies. le livre, c'est notre mémoire, notre passerelle vers notre inconscient, une histoire toujours différente, un pan de notre humanité qui est raconté avec plus ou moins de fidélité. C'est plus qu'un objet mais un être vivant qui a besoin d'être nourri de notre sagesse, notre imagination et notre maîtrise de la langue.
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Il est assez rare que le livre lui-même soit le personnage central du roman pour ne pas remarquer cette originalité. Un roman inclassable, situé entre le conte, le roman picaresque, le rêve et la réalité au titre tellement intriguant et prometteur. le livre se veut le maître et le dactylographe, son esclave chargé de noter ses flots de pensées incessants pour nous interroger sur le monde.
Le livre pressent l'Apocalypse, alimentée par toutes les haines passées et inscrites dans l'Histoire. Selon lui, les mythes nous poursuivent, nous ne sommes pas libres et nous retrouvons ancrés dans le passé, dans un monde ancien qui ne parvient pas à se transformer en avenir. Son point de vue n'est d'ailleurs pas dénué de sens. Il se dit impuissant et maudit face au savoir qu'il aimerait oublier, définitivement, et réécrire les mythes. Il voudrait pouvoir écrire l'histoire et non la subir.
Pour explorer le monde, le livre nous emmène dans son périple entre le banquet des origines, les hommes troncs dans le Gange en Inde, la Neva à Saint Pétersbourg, les mangas au Japon, les pins canadiens, le ski à Dubaï, la Reine et le Qatar, Moïse et la mer qui s'ouvre en deux, un meurtrier des westerns… Il est évident qu'il a hautement réussi le pari de nous faire voyager au sens large du terme et à nous emporter loin. Trop loin peut-être. En ce qui me concerne, je suis arrivée à destination à bout de souffle et parfois déboussolée : l'auteur effectue des connexions infinies pas toujours faciles à suivre, des récits suspendus que l'on retrouve néanmoins dans la suite de l'histoire, des histoires devrais-je dire, si tant est que l'on parvienne à faire le lien. On assiste à l'impuissance du livre et à son désarroi face au monde. Difficile de ressortir de ce maelström totalement clairvoyant ; moi qui d'ordinaire affectionne les histoires imaginaires farfelues me suis trouvée aussi confuse que le livre et finalement contente d'en venir à bout.
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ce mortel ennui qui vous colle à la peau
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