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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman fantasy à destination de la jeunesse.
Il raconte l'histoire de deux élèves Grise et Cyrus de l'académie des sciences occuktes et mécaniques qui après échapper à un enlèvement, s'associent avec des voleurs pour déjouer une guerre mondiale et sauver leurs parents.
Tout se déroule très vite dans ce roman, et mon seul regret c'est que l'on a pas le temps de s'attacher aux personnages secondaires.
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Une lecture rendue possible grâce à la maison d'édition et au site Net Galley, pendant le confinement, Rageot a mené une chouette initiative : celle de proposer des titres diffusés par le passé en accès libre, il y avait un horaire précis et un jour précis, on pouvait télécharger la version numérique et lire tranquillement chez soi. J'ai pris Engrenages et sortilèges parce qu'il me tentait depuis sa sortie, et je dois avouer que je pense très probablement me procurer la version papier un jour. Cette histoire m'a beaucoup plut et vu le Bibliothon de Bulledop, je suis très curieuse de découvrir ce que réserve l'auteur autour de cet univers !

J'ai passé un très bon moment avec ce one-shot, c'est un roman très sympathique et qui est parfait pour illustrer la sience-fantasy, ce mélange savoureux de deux genres que j'aime beaucoup : la science-fiction et la fantasy. L'univers d'Adrien Tomas est palpitant à découvrir au fil des pages, j'ai adoré chaque petite information lâché au cours de l'intrigue. Nous avons des mages aux spécialités intrigantes (manipuler les éléments, jouer avec les illusions, voire la nécromancie) ainsi que des mécaniciens qui nous plongent dans un côté steampunk pas piqué des hannetons !

Entre la magie et la mécanique, il y a tout un tas de factions, de choses, de notions, de protagonistes que je vous invite à découvrir : une école à l'ambiance horrible, deux castes qui ne peuvent pas s'encadrer (mages et mécaniciens), des intrigues politiques et des secrets de famille, des vieilles rancunes, une sombre affaire d'enlèvement, une cour des miracles peuplée de révolutionnaires et de voleurs habiles… C'est très dense, riche en rebondissements et je n'ai pas su m'ennuyer une seule page en assemblant les pièces du puzzle. Chaque élément possède sa place, son importance et si je peux un poil râler sur le final un brin expéditif, je note tout de même une chouette maîtrise pour l'audace. L'auteur fait des choix très intéressants, ça donne lieu à des révélations et retournements sympathiques – même si certains étaient cousus de fil blanc pour moi.

L'intrigue nous présente Grisella, la mécanicienne ET Cyrus, le mage. Deux adolescents dont les familles sont importantes, à tel point qu'ils vont être l'objet d'un enlèvement. Ils vont devoir s'allier pour survivre dans un monde fait d'intrigues politiques et militaires, avec des secrets bien enfouis, des stéréotypes à briser. Grise et Cyrus se détestent, détestent la caste de l'autre et se retrouvent coincé avec l'Arachnide, une dangereuse reine des bas quartiers, l'ennemie publique numéro 1. L'histoire amène nos deux personnages à dépasser les clichés, les normes, les informations toutes faites. En soi, le roman porte des messages et des idées très intéressantes, surtout qu'il n'y a nulle romance entre Grise et Cyrus. L'histoire se focalise sur l'apprentissage de soi et de l'autre, un début de relation qui peut déboucher sur ce que notre imaginaire souhaite en faire (amitié, amour).

Comme je le disais, l'auteur fait des choix audacieux. Une amitié à construire, des codes à démonter, des réalités à comprendre, des discours à détricoter, j'ai passé un super moment avec l'histoire – qui sans être parfaite – m'a tenue en haleine, m'a charmée et conquise jusqu'aux dernières lignes. La plume d'Adrien Tomas est très chouette, super agréable à lire, soignée et moderne, j'ai bien aimé les descriptions, les actions, les répliques. Je serais juste un peu gênée par le fait que cette incroyable Arachnide soit souvent qualifiée de « grosse voleuse » en référence à son physique imposant. Toujours ajouter « grosse » me rend perplexe quand « voleuse » suffisait juste.

Je terminerai avec les personnages qui sont attachants et j'aime leur spécialité, leur manière d'être, ce qu'ils dégagent. Je pense notamment à l'extravagant Lieber ou encore au maître en nécromancie Vestor Vax, ils sont super géniaux, j'ai adoré les rencontrer, leur personnalité ainsi que leur manière de faire ouvrir les yeux à Grise et à Cyrus. L'Arachnide est passionnante, de même que Ioséphir, le directeur de l'Académie, même Sarenziah la dirigeante du royaume est super sympa à suivre, peut-être même plus en raison de son passé, de ses relations et de son histoire. J'ai adoré Xiaomi, j'aurais aimé voir davantage Caes Lyffe ou les parents de Grise, de Cyrus. Quint, le chat familier de Cyrus est inoubliable, piquant et sage, il est merveilleux ! J'ai apprécié Cyrus, il est loin d'être parfait et respectable, mais son évolution, ses réflexions et sa manière d'être sarcastique, tous ces éléments m'ont enchantée, j'ai adoré l'adolescent. En revanche, je suis plus dubitative sur Grise, je l'ai trouvée un brin hautaine et autocentrée par instant, le fait qu'elle fasse des autres filles des « grelucheries » parce qu'elles sont différentes d'elle, elles aiment les garçons et leur vie d'adolescent tandis qu'elle serait dans le vrai parce qu'elle s'intéresse à des choses dignes d'intérêt. Par moment ses petits airs supérieurs l'ont rendu détestable, alors qu'elle est si pétillante, ingénieuse et sensible. Cyrus a certes son air noble, mais il s'est montré bien moins agaçant que Grise.

En conclusion, ce roman est super génial. L'histoire a un début et une fin, l'épilogue montre des choix audacieux, choix que l'auteur s'est évertué à faire autant que possible sur ses personnages, les révélations. L'histoire manie des ficelles simples et l'auteur les emplois avec maîtrise, si certaines idées peuvent être convenues, d'autres ont su me charmer et me tenir en haleine. le rythme est bien maîtrisé, les thèmes abordés sont très intéressants, la plume d'Adrien Tomas est ravissante à lire. Les personnages sont adorables à suivre et à comprendre, l'univers est le gros coup de coeur, entre fantasy et steampunk, avec des notions et des idées franchement plaisantes et bien développées. Malgré quelques couacs, quelques facilités ou quelques idées gênantes (les « grelucheries » notamment), j'ai passé un super moment de lecture. C'était le premier roman que je lisais de cet auteur et je suis très tentée de renouer l'expérience avec d'autres récits.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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C'est la très belle couverture qui a d'abord accrochée mon regard, lors de mon errance dans une librairie de ma ville. Puis, un coup d'oeil au résumé m'a convaincue de la prendre ; de fait j'adore le steampunk et la littérature Young adulte, donc il fallait tenter l'aventure.
Le roman raconte l'histoire de Grise et Cyrus, tous les deux étudiants à l'académie des Sciences Occultes et Mécaniques de Celumbre, la première étant apprentie mécanicienne et le second apprenti mage. Tout deux vont échappé à une tentative d'enlèvement et devront mettre leur inimité de côté pour résoudre le mystère entourant leurs ravisseurs et leur but.
Si le roman abolit par mal les normes en lien avec le genre (beaucoup de femmes dans les hautes sphères, des personnages féminin clairement en surpoids, et à qui on prête des qualités dite "masculine"), il n'en reste que l'univers dépeint est loin d'être un paradis. Les discriminations sont nombreuses, pouvant être en lien avec les origines, le niveau social... mais surtout la différenciation très poussée entre les mécaniciens et les magiciens, les premiers étant très dévalorisé au profit des second.
J'ai vraiment bien aimé ce roman, que je trouve bien mener, et très agréable à lire. Les personnages sont bien caractérisés, les enjeux intéressants, les diverses situation prenantes.
Toutefois, je trouve que, surtout au début, l'histoire me semblait, comment dire, un peu enfantine peut-être. Les histoires de gens pas gentils à l'école, je crois que j'ai un peu donné. J'exagère un peu mais l'idée est là. C'est juste un exemple parmi d'autres, mais jusqu'à les trois quarts du livre, je ne sentais aucun enjeu pour les personnages, car rien ne me laissait supposer qu'ils puissent être mis en danger. Je conseillerais peut-être ce livre à des gens un peu plus jeunes que moi, où juste moins rodés aux codes du YA.
Cela dit, Engrenages et sortilèges était globalement une bonne lecture, que je ne regrette pas du tout et que je conseillerais assurément.
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Gratte-rouille & Gigote-doigts

Adrien Tomas est un ancien scientifique qui, pour la petite histoire, exerçait fut un temps dans un parc zoologique. Il a aussi été cuisto dans un resto de tartes flambées - je ne l'avais pas vu venir celle-là - et en tant qu'Alsacien qui se respecte ça ne peut que faire plaisir ! Son premier livre, La Geste du Sixième Royaume ,a reçu le prix Imaginale 2012, BG.


Avec Engrenages et Sortilèges (très beau livre aux éditions Rageot) il signe en 2019 son 1er roman jeunesse, ou young adult, selon ce qu'on préfère (ou même YA ce que j'aime moins !)


On est ici dans un monde d'urban fantasy saupoudré de steampunk, avec une jolie dimension politique où les constats et critiques de la société sont bien amenés, sans jamais trop être doctrinaires. Pas mal de thèmes y passent : pouvoir politique, spécisme, les manipulations, l'élitisme, la situation des réfugiés.


J'ai d'abord été décontenancé par l'absence de mise en perspective du monde dans lequel évolue les personnages. C'est à mon goût trop survolé alors qu'il y avait pas mal de potentiel. C'était assez désagréable cette sensation de vivre l'intrigue à travers un monde dénudé :-( Et côté intrigue on est en plus sur du bon, c'est bien huilé et ça déménage.


Le côté young adult du livre se sent avec la présence d'une petite romance adolescente plutôt bien dosée où on alterne sur des phases avec les sentiments de nos 2 protagonistes (Grise et Cyrus) passant de cucul à plus réfléchi. Typique de toute romance après tout !? Hmm, ça reste à discuter ! Les côtés cucul m'ont un peu saoulé parce que j'ai sûrement passé l'âge, mais le tout reste très cohérent.


Je mettrai 7,5 pour ce livre dont j'attendais plus mais qui saura en ravir plus d'un et plus d'une ! Ça sera parfait pour mes fistons vers leurs 11/12 ans. Quoiqu'ils avancent plus vite que nous, ça sera alors peut-être pour leur 9/10 ans :D


En attendant je me lancerai très sûrement dans d'autres livres de l'auteur, notamment Dragons et Mécanismes, où l'on évolue dans le même univers, mais sur une autre partie du globe !
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Un roman steampunk young adult bien sympathique ! Une écriture agréable, une histoire bien menée, on ne s'ennuie pas, des personnages plutôt attachants aux évolutions sans trop de surprise mais au développement cohérent, une twist final intéressant.
Un bon moment de lecture, c'est mignon !
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J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman fantastique jeunesse qui mélange magie et mécanique avec brio.

L'histoire est menée par deux adolescents, Cyrus et Grise, qui sont étudiants à l'académie des sciences occultes et mécaniques de Celumbre. Cyrus dompte les sortilèges tandis que Grise manie les algorithmes et la clé à mollette. Évidemment, les mages et les mécaniciennes se détestent depuis des générations. Pourtant, ces deux là vont être embarqués malgré eux dans une aventure où ils devront unir leurs talents.

Cette histoire est bien écrite, facile à lire et j'ai rapidement été embarquée dans cet univers mêlant magie et robotique. Les personnages sont attachants sans trop de mièvrerie (« grelucherie » pour reprendre le terme, employé par Grise, qui m'a fait sourire). Les événements se déroulent à rythme qui m'a bien convenu, sans longueurs inutiles. J'ai apprécié l'épilogue qui permet de clôturer l'histoire sans frustration pour le lecteur (autre bon point à mon sens). Cerise sur le gâteau : la couverture est vraiment très belle.

En bref, un sympathique roman fantastique jeunesse dont je recommande la lecture à partir de 11 ans.
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J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire mais j'ai quand même bien aimé ce livre, il est bien écrit et très travaillé.
Cyrius et grise ne peuvent pas se supporter, alors lorsqu'ils manquent tous deux de se faire kidnapper au sein de leur école, ils n'ont d'autre choix que d'unir leurs forces pour survivre. Dans leur fuite, ils atterriront dans les Rets, un univers détonnant grouillant de malfrats en tout genre.
Au fil de leurs aventures Cyrius et Grise vont découvrir qu'ils sont victimes d'un complot qui les dépassent, ils seront alors prêts à tout pour sauver leurs familles, rétablir la vérité et faire tomber le gouvernement en place.
Le final est captivant et très bien travaillé. Il y a tellement de révélations et de rebondissement que je n'ai pas décroché du livre jusqu'à la dernière page.
Ce livre nous offre un parallèle intéressant avec notre société actuelle et entreprend de nous faire réfléchir sur certains point clé tout en nous offrant une histoire originale mise en scène dans un univers dès plus captivant.
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Deux éléments m'ont fait me pencher sur ce titre de fantasy jeunesse. le premier, c'est la sublime couverture de Noémie Chevalier, qui a immédiatement attirée mon regard quand je parcourais les programmes de publications de janvier. Moi qui apprécie le steampunk, je ne pouvais que regarder de plus près le contenu de ce roman ! Et après lecture, c'est un plaisir de se pencher à nouveau sur l'illustration, et d'y découvrir de nombreux clins d'oeil au texte. Mon intérêt attisé par cette illustration, je regarde le titre d'un peu plus près et…
Le deuxième élément, c'est l'auteur. J'ai plusieurs titres d'Adrien Tomas dans ma bibliothèque, mais je n'en ai jusqu'à maintenant lu aucun. C'est donc avec ce roman jeunesse que je découvre la plume de l'auteur, et j'aime beaucoup. Pour commencer, l'univers est original et très fouillé pour de la littérature jeunesse. En effet, c'est un écueil que l'on retrouve encore trop souvent en fantasy jeunesse, que de proposer un monde sans fondations solides. Point n'est le cas ici. Adrien Tomas pose les bases d'un univers qui n'a rien à envier à de la fantasy adulte. On ne devrait d'ailleurs pas pouvoir faire de différence sur la qualité du worldbuilding entre la fantasy jeunesse et celle pour les plus grands… en fantasy, l'univers est un personnage à part entière, et jeunes comme adultes ont le droit à des personnages travaillés !
Celumbre, la ville où se déroule la quasi-totalité de l'intrigue, nous est présentée en début d'ouvrage grâce à une carte signée Joël Querci, qui a d'ailleurs déjà réalisé les illustrations d'autres ouvrages d'Adrien Tomas. Je suis toujours ravie de découvrir une carte dans un ouvrage de fantasy, ça m'aide à me projeter dans l'univers. Mon problème avec les ebooks, c'est qu'il est moins évident de revenir rapidement à la carte quand on le souhaite. Inconvénient mineur, mais inconvénient quand même quand comme moi on aime les cartes.
Outre l'univers, on trouve dans ce roman une galerie de personnages attachants, ou attachiants, ça dépend des moments !!! Des personnages en niveaux de gris, pas trop manichéens. Ils ont certes des traits de caractères principaux assez marqués, normal dans de la littérature jeunesse, mais pas que. L'auteur nous emmène au-delà des clichés. Pour commencer, c'est la jeune fille la mécanicienne, et le jeune garçon qui est un peu trop précieux, et ça c'est top ! Ça fait beaucoup de bien de tordre le cou aux clichés, sans pour autant en faire une affaire d'état. Dans l'intrigue, à aucun moment il n'est anormal qu'un garçon soit passionné par son apparence ou une fille par les engrenages et les boulons. Ce qui me faisait peur, c'est de voir une romance entre ces deux personnages qui n'ont rien en commun envahir l'intrigue. Et même si il y a un jeu de « séduction », ou plutôt de tentatives de comprendre ce que sont les sentiments inspirés par l'autre, ça n'affecte pas l'intrigue en tant que telle.
Concernant le mode de fonctionnement du monde, on a donc d'un côté la magie, et de l'autre la mécanique. La magie est considérée par les mécaniciens comme d'un autre temps, et elle doit être remplacée par la science. Pour les ésotériciens, la mécanique est mineure et n'est là que pour servir leur art et leur faciliter la vie. Pour fonctionner, la magie a besoin d'arcanium, un élément rare, produit quasi-exclusivement dans les pays limitrophes de l'Empire de Mycée, élément qui alimente aussi les machines. Les gratte-rouille trouvent donc que les remue-doigts gaspillent l'arcanium pour des tours de passe-passe. D'ailleurs, les magiciens sont accompagnés de familiers, des animaux de compagnie qui leur servent de réserve à arcanium. En effet, les magiciens n'en ont qu'une quantité trop limitée dans le sang pour pouvoir être efficaces. Quint, le familier de Cyrus, est un chat digne du Cheshire Cat d'Alice. Impertinent, mal embouché parfois, il dit toujours ce qu'il pense, surtout quand on ne lui demande pas. Il forme avec Cyrus et Grise un trio à la fois soudé et drôle, qui nous emporte dans leurs aventures…
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman, bien que je ne sois pas la cible visée… (le premier qui dit que je suis vieille, je l'envoie se battre dans Les Rets 😂 et je lui souhaite de ne pas rencontrer l'Arachnide et consorts^^) Et même si j'ai trouvé la conclusion un peu abrupte, Engrenages et sortilèges reste un très belle découverte, et m'a fait me demander pourquoi je n'avais pas encore lu La Geste du Sixième Royaume, entre autres…
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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"Engrenages et Sortilèges" traînait sur mes étagères depuis quelques temps déjà, et je suis heureuse d'avoir enfin eu l'occasion de découvrir l'univers d'Adrien Tomas.

L'Académie des Sciences Occultes, se situant au coeur de l'Empire à Celumbre, regroupe les virtuoses du pays, à la fois en ce qui concerne les rouages de la mécanique que les mystères des arcanes. Une forte rivalité existe entre les deux pratiques ; Grise et Cyrus, tous deux excellents étudiants dans leurs arts respectifs, n'ont donc rien pour les rassembler. Ils devront toutefois apprendre à collaborer, à la suite d'un enlèvement manqué... s'ils veulent survivre au sein de la pègre de Celumbre.

J'ai beaucoup apprécié l'intrigue, le maniement de la plume et la construction du world-building. le mélange entre les arts subtils de la magie, et la perpétuelle innovation des machines était bien dosé et amenait des réflexions intéressantes. J'ai toujours été une grande amatrice à la fois du mouvement steampunk et de la fantasy, et c'est toujours très plaisant de plonger dans des oeuvres où les deux sont réunies.

Je précise que l'ouvrage est destiné à un public jeunesse : il y a donc certaines facilités tout le long du récit, et notamment lors de sa conclusion. Cela ne m'a pas gêné toutefois, j'ai vraiment passé un excellent moment et apprécié l'histoire de bout en bout. J'ai même réussi à être surprise par certains retournements !

Le seul point m'ayant vraiment gêné est le traitement de la romance, qui m'a fait ressentir du malaise et que j'ai trouvé "vue et revue". Typiquement : la jalousie comme unique manière de montrer son attachement. L'histoire amoureuse n'apporte pas grand-chose à l'intrigue, et je me suis fait plusieurs fois la réflexion que le récit aurait gagné à ce que les protagonistes soient simplement amis.

L'adjectif "gros" est énormément utilisé tout le long de l'intrigue pour désigner les personnages. Ce n'est pas une mauvaise chose : au même titre que nous pouvons avoir des personnages décrits comme étant "maigres", alors je ne vois pas de raison que cela ne soit pas fait dans l'autre sens. le poids à mes yeux est une donnée "neutre" n'étant ni positive, ni péjorative. Toutefois, il y a des manières de faire, et ici le soucis rencontré, est que le surpoids des personnages (et notamment d'une protagoniste en particulier) est devenu la principale façon de les caractériser tout le long du récit, l'adjectif étant parfois davantage utilisé que leur propre prénom. L'auteur s'est exprimé à ce sujet sur les réseaux sociaux, et j'ai trouvé sa réflexion très intéressante, il semble également remettre cet aspect des choses en questions, je vous invite donc à lire sa publication si le sujet vous intéresse.

Un roman qui m'aura vraiment plût malgré ces points cités, et je retrouverai la plume d'Adrien Tomas avec plaisir !
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J'ai lu ce roman dans le cadre de mon club de lecture The Wyrd Circle, il est arrivé au même moment que le jeux Hogwarts Legacy ce qui tombait très bien niveau ambiance.
On suit le parcours de Grise et Cyrus qui bien que dans la même école se détestent de par leurs études opposées mais très vite ce qui s'annonçait comme une enquête dans une école prend de l'ampleur et on se retrouve plongé dans un conflit qui les dépasse. Ils vont devoir apprendre à fonctionner ensemble tout en découvrant des aspects de Celumbre bien loin de leur confort habituel.
L'histoire est très plaisante à suivre, on est amené dans plusieurs lieux et à rencontrer plusieurs personnages marquants qui nous permettent de comprendre ce qui se trame dans l'ombre de Celumbre.
Le fond de réflexion sur les disparités entre les classes sociales et sur le débat entre tradition et modernité est bien dosé et ne prend pas le pas sur l'histoire. Il est suffisamment présent pour apporter une réflexion aux jeunes lecteurs tout en continuant de se laisser porter par l'histoire.
La seule chose qui m'a sortie du roman est la romance. Elle est clairement en trop, forcée et n'apporte rien au récit. Je dirais même qu'elle aurait même gagné à être remplacée par une amitié. Cyrus et Grise forment un bon duo mais leur caractère ne sont clairement pas compatibles sur la durée.
Un autre souci concerne un personnage en particulier qui est très souvent nommée “la grosse …”. Je n'en parlerais pas longtemps car l'auteur avec du recul trouve cela aussi problématique.

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié cette lecture même si ce n'est pas un coup de coeur. Je n'ai rien de vraiment dérangeant à lui reprocher donc si vous aimez ce genre d'univers foncez !
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