Soda, tome 2 : Lettres à Satan

[Soda raconte : ]

Evidemment, voir la providence balancer, au bon moment, 600.000 Volts dans les trous de nez de son agresseur, c'est au moins un miracle. Et face au miracle, le flic est sceptique. Le doute, c'est dans sa nature...

Sur le papier, le sang s'imprime aussi bien que l'encre, et se vend encore mieux.

Joli travail, lieutenant ! Mais, à l'avenir, évitez le lance-flammes, ça fait mauvais genre. (p.45)

La marque là, sur votre machine, ça veut dire "mort" en grec. (p.34)

- Tu as entendu ? New York est une ville d'assassins !
- M'man, y a aussi des pasteurs !
- On tue bien des policiers, un jour, ils tueront aussi des pasteurs !

Il avait visiblement feint l’incrédulité, sans doute par gêne qu’un flic ait pu être mêlé à tout cela.

[Soda parle d'un voisin écrivain : ]

Depuis "Carnage au Winconsin" juqu'à "Exécutions sommaires" en passant par "Meurtres en Alabama", tous aussi sanglants et malhabilement écrits, c'était ce qu'il convient d'appeler, dans le jargon d'auteur, une "oeuvre alimentaire". Il avait même précisé : "Une vraie merde"... une métaphore audacieuse, quand on y songe, mais on ne pouvait que s'émouvoir de la bouleversante sincérité de pareil aveu.