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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Parmi les nombreuses critiques lapidaires de ma folle jeunesse que je rêvais de rectifier, Machine qui rêve occupe une place de choix. de manière plus large, elle possède une place très particulière dans ma bibliothèque mentale. Si on me l'a parfois décrite comme le meilleur Spirou, j'ai pour ma part été beaucoup plus mitigé.
Enfant, j'avais détesté. Pas spécialement en raison de mon jeune âge : cette couverture singulière, tranchant avec tous les autres albums de la série, était fascinante par son éclairage, sa noirceur et son réalisme. Alors, assombrir Spirou, pourquoi pas ? Mais Tome & Janry l'avaient fait à un point tel qu'il était difficile de retrouver l'esprit général de la série. Où est la "patte Spirou" ? Spip fait de la figuration quand il aurait pu balancer quelques répliques acerbes. Les gags se font rares quand Franquin les faisait pleuvoir même dans ses pires accès de misanthropie. J'ai d'ailleurs souvent été agacé que ses héritiers veuillent à tout prix créer une romance entre Spirou et Seccotine, à la base un simple personnage comique. Tout ça pour arriver à une question qui sent le déjà-vu :
Adulte, je trouve ça très bon, au moins pas mal du tout. Passée la frustration de , il faut bien reconnaître que tout n'était pas si mauvais. Tome & Janry se permettent l'apparition d'une ou deux "tronches" comme Franquin aimait en faire surgir ; si la rupture se fait sentir avec cette éradication de l'héroï-comique au profit d'une tonalité quasi-nihiliste, Tome & Janry n'ont jamais non plus été des tendres envers leurs personnages ; enfin, une très bonne analyse du hors-série de Beaux-Arts Magazine consacré à Spirou explique que Seccotine était plus qu'un personnage humoristique, car avant-gardiste : que dire de cette journaliste qui, loin de se contenter d'être une simple pipelette, double les voitures en moto et vit telle une femme parfaitement émancipée ?
Et surtout, surtout, l'album ne ment pas sur la marchandise. Il est superbe. Les éclairages néo-noirs en font un polar magnifique à suivre, maîtrisant le suspense avec ses nombreux non-dits et ses temps de silence inquiétant. Pour moi qui aime l'audace et la prise de risque, j'aurais été bien ingrat de ne pas reconnaître cette qualité. À une heure où Disney et consorts se perdent dans des remakes Young Adult se voulant plus darks ou au moins plus matures, il est bon de repenser à la Machine qui rêve, qui elle au moins s'assume totalement en tant que polar adulte et nous délivre une fable sombre sur les dérives technologiques.
Grand chef-d'oeuvre ou album malade, je n'ai toujours pas su trancher ; ce qui est sûr, c'est que je lirai Luna fatale, l'autre album de Spirou destiné aux adultes, avec grand intérêt.
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À cette époque, Tome et Janry commençaient à ressentir l'épuisement de la série. le Petit Spirou monopolisait la plupart de leur temps, les incitant à envisager la modernisation d'un personnage qui montrait des signes de vieillissement.

L'histoire débute avec une tonalité plus mature, adoptant une atmosphère sombre à la manière d'un blockbuster. le livre n'est pas exempt de défauts, loin d'être le meilleur, pourtant, le moment de sa parution reste gravé dans ma mémoire. Inconsciemment, il symbolisait une rupture pour une série qui, à l'aube d'un nouveau siècle, allait plonger dans la médiocrité au sein de sa lignée principale. Parallèlement, une nouvelle direction baptisée "Le Spirou de..." vivrait le meilleur et le pire.
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Fantasio part en vacances et Spirou aide Seccotine à résoudre une affaire. Il se retrouve homme traqué et tente comme il peut de sauver sa vie sans comprendre ce qui lui arrive. Pourquoi veut-on l'éliminer ?
Un « Spirou » totalement déstabilisant. le graphisme ne ressemble plus au Spirou de Franquin. Les personnages sont plus adultes et plus sombres. Je comprends qu'on ne puisse pas apprécier mais j'ai trouvé le dessin plutôt sympa et recherché dans les clairs-obscurs. En ce qui concerne le scénario, il n'est pas toujours simple à comprendre, il faut se concentrer sur cette intrigue particulière. Je ne suis pas sûre qu'un enfant ou un jeune ado comprenne vraiment l'histoire.
Ce n'est pas mon « Spirou » préféré mais il a l'audace présenter un Spirou hors normes : et finalement pourquoi pas ?
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