L'Odyssée d'Hakim, tome 3 : De la Macédoine à la France

Ce troisième volume marque la fin de L'Odyssée d'Hakim avec sa traversée de l'Europe, qui ne fut pas moins dangereuse que celle de la Méditerranée.
Cette trilogie se dévore et chaque tome surpasse encore le précédent, dans le récit d'Hakim et dans ce qu'il nous montre de l'humanité, en positif comme en négatif. Même quand il ne possède plus rien, il lui reste l'amour pour sa femme et leur fils, et la chance qui place sur son chemin des rencontres essentielles. C'est probablement ce qui lui a sauvé la vie et on ne peut que penser aussi à ceux qui n'ont pas réussi.
A partir de leurs entretiens, Fabien Toulmé réussit à créer un livre clair, accessible à tous qui met des images et des mots sur ce qui est à peine pensable, quitter son pays en laissant tout derrière soi, vivre l'exil et trouver enfin une issue à ce périple. A la fin de son Odyssée, Hakim retrouve lui aussi sa femme, mais un pays où il n'est rien et où il a de nouveau tout à apprendre.

L'histoire vraie d'Hakim et de sa famille, obligé de quitter son pays la Syrie, faisant de lui un migrant et tout son parcours avant d'arriver dans le sud de la France où il vit actuellement.
J'ai été incroyablement touchée par cette épopée douloureuse et l'humanité qui s'en dégage. Car c'est son but, voir que derrière le mot migrant il y a des êtres humains, des personnes comme vous et moi.
A lire absolument !!

Ce troisième tome raconte la fin du périple d'Hakim et son bébé Hadi. Pépiniériste en Syrie il a tout perdu quand la guerre civile a éclaté. Il est alors torturé. En cherchant du répit dans un pays voisin il n'imaginait pas que ce serait là le début d'une longue "Odyssée". Avec cette BD on comprend mieux les difficultés qu'Hakim a pu rencontrer, et la violence du déracinement qu'il vit au fur et à mesure qu'il s'éloigne de la Syrie. Les dessins donnent une autre dimension au récit, plus supportable. Une BD d'utilité publique, à mettre en toutes les mains !

Troisième et dernier tome relatant le périple d'Hakim, jeune père syrien qui, avec son fils, fuit la Syrie et tente de rejoindre sa femme en France.
J'ai trouvé cette BD très émouvante et terriblement nécessaire .Trop souvent, les chiffres liés aux migrations (par exemple ceux, expliqués dans les premières pages du livre, des demandes d'asiles accordées ou non) ne sont vus que comme des statistiques alors qu'ils concernent des personnes réelles pour qui un refus peut réduire tous les espoirs à néant. L'histoire d'Hakim n'est qu'une parmi des milliers, et j'ai vraiment apprécié la manière dont elle avait été raconté. La narration est sobre mais précise, on est jamais perdu au milieu des nombreuses dates et lieux différents. le trait aussi est très épuré, sans que cela ne soit au détriment de l'émotion que dégagent certaines scènes. J'ai été notamment très touchée par une case de pleine page où Hakim, très proche de la fin du voyage, se rend compte de l'impact qu'il a eu sur lui et sur son fils.
Je pense et j'espère que cette BD deviendra un classique, et je ne peux que la conseiller à tous.

Cette trilogie dramatique est criante de vérité. Régulièrement aux actualités nous voyons des tragédies qui touchent ces hommes, ces femmes, ces enfants mais nous ne connaissons rien de leurs histoires.
Fabien Toulmé a décidé de donner la parole à un homme et sa famille, pour qu'ils racontent leurs vérités. Car il est facile de médire sur des êtres plus faibles qui ont tout perdu et cherchent seulement à retrouver un semblant d'humanité.
Lisez ces romans graphiques pour mettre en lumière leurs récits.

Nous voyageons avec Hakim pour la dernière fois, dernière partie de ce périple long et dangereux qu'il à entreprit avec son bébé.
Récit raconté et dessiné par Fabien TOULME, des mots justes, sans en faire trop, sans chercher à apitoyer, de beaux dessins.

Me voici avec mon troisième billet en lien avec l'odyssée d'Hakim. J'ai finalement remis l'ensemble des tomes aux prochains lecteurs mais l'appréciation de cette bande dessinée attendait toujours dans mon cloud mental. C'est pour dire que ça se bouscule dans ce ciboulot!

Fabien Toulmé arrive encore à démontrer ce qu'est une véritable odyssée, celle qui implique des migrants réfugiés, cette vie d'Hakim. Après un bref résumé des tomes précédents, l'auteur nous plonge dans le vif du sujet, c'est-à-dire les péripéties d'Hakim et Hadi de la Macédoine et la Serbie en 2015. C'est à cette période que la photo du petit garçon trouvé mort noyé sur une plage a fait la manchette et ouvert la conscience planétaire sur les enjeux migratoires. Les histoires des réfugiés se succèdent; les transports plus ou moins sécuritaires, les papiers administratifs à trouver, les rencontres déterminantes… le beau côtoie l'horreur…
Le passage en Hongrie est marquant. Peu délicat, c'est le moins qu'on puisse dire.
La traversée jusqu'en Autriche est épuisante. le froid, la faim, la marche, quelle aventure!

Finalement, après la Suisse, Hakim et Hadi entrent en France. Presque 3 ans de pérégrinations. Les retrouvailles avec Najmeh sont émouvantes. Les bisous et les larmes pleuvent. L'histoire de la vie d'Hakim n'est pas finie pour autant. Mais maintenant, la famille est réunie et ils sont ensemble, pour toujours. J'aime à croire que tout va bien pour lui. Il a eu son content de malheur!

Avec ce troisième et dernier tome, Fabien Toulmé clôt le périple d'Hakim. C'est une bd qui peut très bien être apprécié comme un reportage sur le trajet d'un réfugié syrien voulant retrouver sa famille en France. Il faut savoir faire les bons choix aux bons moments.

Me voilà à la fin de L'odyssée d'Hakim, ce dernier étant enfin arrivé en France avec son fils. Mais avant cela, il lui aura fallu quitter la Grèce, traverser la Serbie, la Hongrie, l'Autriche et la Suisse. Camp De réfugiés déplorable, xénophobie et irrespect, faim, froid, précarité, peur au ventre n'en seront finalement pas venus à bout de son courage et de sa ténacité.

Ce troisième tome est aussi émouvant et éprouvant que les deux premiers, avec des passages durs et bouleversants, à fendre le coeur. Tout au long de ma lecture, je n'ai pas cessé de me poser toujours la même question : à sa place, aurais-je pu supporter ne serait-ce que la moitié de ce qu'il a vécu ? Je ressors de cette odyssée touchée au plus profond de mon être. Je savais que ces personnes avaient vécu un calvaire, et continuent de le vivre au quotidien pour la plupart, mais je n'avais pas imaginé qu'ils avaient en fait vécu bien pire. Au sortir de cette lecture, je me suis sentie idiote et ignorante, davantage pleine de compassion pour ces personnes qui ont tout perdu, vécu le pire, et qui sont souvent traités comme des intrus, ce qui ne les aide en rien à s'intégrer dans un pays où ils ont déjà tout à apprendre.

La façon dont les migrants sont traités dans les camps de réfugiés (en Hongrie notamment) m'a révoltée, sans parler de ce qu'Hakim appelle le "business de la détresse", totalement abject, ou encore des regards et des réflexions des autres. Tout ça m'a tantôt mise dans une colère noire, tantôt émue aux larmes. Heureusement qu'il y a des gens bienveillants qui croisent leur chemin, prêts à les aider en fonction de leur moyen, comme ce vieux monsieur qui offre spontanément un bonbon au petit Hadi tout en tendant un paquet de couches à Hakim. Heureusement qu'il y a une forme de solidarité entre les migrants, se serrant les coudes alors qu'ils ne se connaissent même pas, parce qu'ils partagent le même calvaire, la même détresse, le même désespoir. Je me suis retrouvée dans un récit qui raconte l'impensable, tout en étant plein d'humanité et de coeur.

Il est impossible de sortir indemne de cette lecture à la fois captivante et bouleversante, pleine de désespoir et de bienveillance, qui joue au yoyo avec nos émotions. Fabien Toulmé a fait un travail formidable. Son projet de « retranscrire en BD le témoignage d'un réfugié pour comprendre les mécanismes qui amènent quelqu'un à quitter son pays, malgré les risques et difficultés que cela représente » est une totale réussite. Et c'est même plus que cela puisqu'il nous touche en plein coeur.

J'ai ressenti tout ce qu'Hakim a ressenti et suis passée par toutes sortes d'émotions, de la colère à la peur, du découragement à la lumière au bout du tunnel, des larmes de désespoir aux larmes de soulagement. L'odyssée d'Hakim, dans son ensemble, est éprouvante. La vie au camp de réfugiés est particulièrement révoltante (j'ai encore du mal à croire qu'on puisse traiter des êtres humains ainsi de nos jours, clairement on ne vaut pas mieux que les nazis...). Les retrouvailles familiales, quant à elles, sont particulièrement touchantes et carrément bienvenues.

L'histoire d'Hakim se termine plutôt bien, sa famille et lui sont désormais réunis et en sécurité. L'intégration en France n'est pas facile, notamment à cause de la barrière de la langue. Il trouve les Français accueillants, et si on nous compare aux Hongrois, je veux bien le croire... Son odyssée a duré trois ans, il a vécu mille dangers et a vu la mort de près plus d'une fois. Je ne peux que lui souhaiter une vie heureuse et plus paisible, ainsi qu'à tous les siens, et de trouver l'argent nécessaire pour monter sa pépinière et exercer le métier qui le passionne tant.

Je viens de terminer l'odyssée d'Hakim que j'ai suivi pendant trois tomes.
Le dernier relate le voyage de la Macédoine à la France où il retrouve sa femme et la famille de cette dernière. J'ai retrouvé les dessins simples et expressifs de Fabien Toulmé et l'émotion de lire le périple de cet homme et de son petit garçon.
Porté par une force, une volonté inébranlables, Hakim a avancé malgré les obstacles, les difficultés, l'horreur de certaines situations. Il a parfois fait de belles rencontres, avec des personnes qui ont pu l'aider ponctuellement, à d'autres moments, c'est simplement le destin ou le moment précis qui ont été favorables. Un petit rien et ça peut basculer dans un sens comme dans un autre….
Hakim est maintenant en France avec un titre de séjour. Mais tout n'est pas résolu pour autant. Lui qui avait une entreprise et de l'argent en Syrie se retrouve à compter chaque euro pour arriver à la fin du mois…
Est-ce que les royalties liées à la vente de cette bande dessinée sont partagées avec Hakim (car c'est sa vie qui est présentée…) ou avec des associations aidant les réfugiés comme lui ? J'aimerais bien savoir car si ce n'est pas le cas, certains pourront penser que l'auteur profite de la misère pour s'enrichir….
Cette lecture se termine et je porte un autre regard sur ceux qui ont fui, comme Hakim, pour survivre… Elle est à conseiller pour ouvrir les yeux…..et se rendre compte de notre bonheur de vivre dans un pays où on est libre.

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