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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le Paquebot, c'est le nom d'un restaurant parisien, un énorme édifice, tout de marbre et d'argent, étincelant de lumière et d'éclat de cristal, clinquant, somptueux, mais il parait un peu lourd, chargé, prétentieux, à l'image d'un parfum un peu trop capiteux.
Pearl, une jeune américaine s'est donné pour mission de le photographier pour transmettre sa vision de la gastronomie française.
Elle va donc rencontrer Charles-Henri Chelan, le chef emblématique de cet établissement.

Le style est très particulier, léger, aérien, mais soudain, des phrases un peu étranges viennent se poser ça et là, où on ne les attend pas, comme des plumes sur un plat, ce qui donne un rendu esthétique original et élégant, mais gâche un peu la dégustation.
C'est un roman à l'atmosphère presque irréelle.
On y trouve des dorures, des velours et des soieries luxueuses mais rien ne semble être ancré dans la réalité, comme si chaque scène était une bulle hors du temps, une parenthèse dans le récit d'une vie.

Le restaurant semble toujours sous tension, on sent chaque personnage animé de vibrations, d'envies, de souhaits, de rêves, ça ressemble à un morceau de musique qu'on connaît par coeur mais qu'on doit répéter inlassablement chaque jour pour éviter une fausse note et cela est un peu fatiguant, usant même, pour le lecteur.

J'ai eu l'impression d'être la spectatrice de ce roman, d'avoir contemplé les personnages derrière une vitre sans tain, de n'avoir finalement pas ressenti d'empathie envers eux, car le style crée une distance et un détachement envers cette histoire pourtant intéressante.

Je remercie Babélio et Fayard pour cet envoi finalement étonnant et dépaysant.
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Cristal noir , c'est Borgia 1914 , un parfum du grand couturier et grand parfumeur Paul Poiret .
C'est comme ça que Charles Chelan , le grand chef parisien , propriétaire d'un prestigieux restaurant va rebaptiser le parfum .
Charles Henri fera la connaissance du grand couturier alors que celui - ci commence sa longue descente dans l'oubli , la pire des choses qui puisse arriver à un créateur , il n'est plus à la mode dira - t - on .
Cristal noir c'est la rencontre de la grande cuisine , de ses épices innovantes , de la musique et du parfum , leur point commun est de sublimer les sens .
C'est la rencontre de deux êtres qui vont se reconnaître de suite , tomber amoureux sans se l'avouer , au début , ils essayent de changer le cours de l'histoire , en s'évitant le plus possible
Mais il est impossible à ces deux êtres passionnés de ne pas vivre leur histoire d'amour
Il y a Charles Henri , le grand chef parisien précité , qui se remet doucement des blessures psychologiques de la grande guerre , et Pearl , riche héritière américaine , qui visite la France , qui fait un reportage pour un grand quotidien outre atlantique
Mon avis : il m'a fallu un peu de temps pour accepter de lâcher prise , pour me laisser emporter par l'atmosphère du livre .
Je ne suis pas étonnée que les avis soient si différents
C'est donc une lecture qui fut un peu laborieuse au début , j'ai eu un peu de mal à apprivoiser l'écriture , et puis le charme , le charme de la belle époque disparue à jamais a agi .
C'est l'histoire des gagnants et des perdants aussi , le mystère d'une réussite , du passage à la postérité
C'est l'histoire d'un grand amour , de celle dont les deux protagonistes se souviendront toute leur vie .
Je remercie Babelio et les éditions Fayard , pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse Critique .
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Je remercie Masse Critique et les éditions Fayard pour cette belle découverte.

J'ai passé un agréable moment de lecture avec Michelle Tourneur.
L'objet d'abord est simplement beau, une couverture très soignée, une belle illustration, une quatrième de couverture alléchante.

L'écriture est intéressante, avec des phrases courtes et percutantes.
L'histoire nous conduit à évoluer dans le Paris de l'été 1929 en compagnie de la jeune photographe américaine Pearl et du chef Charles-Henri Chelan, à la veille du krach boursier. Dans ce monde de la gastronomie et du luxe, du mystère, de la musique, mais aussi des rescapés de la guerre, les personnages-clés ne sont pas très nombreux, mais je n'ai pas réussi à m'identifier à eux, seul bémol de cette lecture, et à vraiment me laisser entraîner dans le dépaysement que j'attendais.
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Bon, il faut que j'arrête de lire les belles critiques des autres lecteurs car je vais être totalement incapable de formuler ma pensée.

Bref, comme je l'ai lu à plusieurs reprises... en refermant ce livre, que par ailleurs je n'ai eu aucun mal à lire, je n'ai absolument rien ressenti.
Ca m'attriste presque plus que de ne pas avoir aimé. Parce que l'indifférence, il n'y a quand même rien de pire.
Mais voilà, pendant trois cents pages, je me suis promenée dans les cuisines du Paquebot, dans le passé et le présent des personnages principaux, et je n'ai à aucun moment réussi à m'attacher à eux.
Ils sont pourtant bien agréables, ces gens, Charles-Henri dont on sait beaucoup plus que les autres, Pearl, la petite photographe (mince, ça devrait me parler la photo!), la libraire du Shakespeare and Co... Mais il ne se passe rien à l'intérieur. J'ai lu leurs "aventures" (oui, parce qu'au final, il ne se passe quand même pas grand chose dans cette histoire) sans jamais m'inquiéter ni me réjouir pour eux.
Le seul qui à mes yeux a retenu mon intérêt, c'est le ténébreux Lazlo (mince, est-ce vraiment son nom, je l'ai déjà oublié...), mystérieux musicien qui vagabonde de ville en ville au gré de ses envies. Mais malheureusement un personnage très secondaire.

Très honnêtement, je suis triste de n'avoir aucun argument contre, parce que l'écriture est plutôt jolie et très travaillée, les pages se tournent vraiment toutes seules, on avance vite, on suit l'histoire, mais, mais, mais... voilà, la magie n'a pas opéré, tout simplement.
Malgré le nombre de personnages intéressants que contient ce livre, je me suis sentie seule pendant ma lecture, comme laissée sur le bord du trottoir alors que toute une troupe part bras-dessus bras-dessous faire la fête dans un Paris que j'aurais beaucoup aimé connaître.

Un rendez-vous manqué. Dommage. C'est l'histoire de ma vie.
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Loin des divers autofictions ou récits puisant dans une enfance tourmentée, voici une auteure qui s'appuie sur ses connaissances historiques pour inventer le sujet d'une fiction agréable à lire. C'est un livre de bonne compagnie, léger, comme le fut sans doute l'époque : nous sommes en 1928/1929, juste avant la crise boursière qui va secouer les États-Unis, puis l'Europe. le personnage principal est un chef cuisinier, d'un grand restaurant parisien. Lui, et son ami maître d'hôtel sont des rescapés de la grande guerre, ils ont retrouvé une forme d'apaisement sinon de bonheur en créant un lieu luxueux consacré à la gourmandise ; une façon d'exorciser les souvenirs trop lourds des morts des tranchées. Michelle Tourneur fait vivre dans son roman, des personnages réels de la vie parisienne, comme le couturier et parfumeur Paul Poiret, (le titre du livre vient d'un des flacons de ses parfums), Serge de Diaghilev et les ballets russes, et des personnages de fiction très vivants les commerçants des halles parisiennes, la fleuriste des rues.L'auteure a choisi ce court instant, où en France, on commence à oublier la guerre, et où les menaces de la prochaine ne sont pas encore là. Elle a donc le temps de laisser vivre une relation entre une riche héritière américaine et le chef du restaurant. Pearl était venue faire des photos elle rencontre l'amour, pour quelqu'un dont elle épousera assez vite la sensibilité. Ensemble, ils se retrouveront dans la recherche du beau. Malgré un certain plaisir et une lecture fluide, je suis restée un peu sur la réserve, autant le cadre, l'atmosphère et les circonstances me plaisaient, autant les personnages principaux me semblaient trop esquissés, on a du mal à les imaginer, ils manquent de consistance. Un des personnages secondaire, un bel Hongrois qui joue merveilleusement du piano, passe comme une ombre, on se demande d'où il vient et pourquoi il a cette destinée. On peut, soit trouver que cette légèreté donne tout le charme au roman, soit, comme moi, trouver qu'il manque de profondeur. Mais dans les deux cas, on appréciera le style parfait de l'auteure et le charme avec lequel elle nous entraîne dans son atmosphère.
Lien : http://luocine.fr/?p=3445
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Une quatrième de couverture séduisante liste des ingrédients qui devraient se conjuguer pour les délices du lecteur : grande cuisine, années folles, histoire d'amour, Paris et New York, artistes connus ... Las, tout cela manque de liant, se révèle un assemblage plutôt qu'une recette aboutie. Pendant la première partie du roman, on se dit que les promesses ne sont pas tenues,  on s'exaspère de cette plongée dans les milieux artistiques qui se réduit finalement à du namedropping, on se dit que la gastronomie et les séquelles de la Première guerre mondiale sont deux thématiques dans l'air du temps mais pas faites pour se rencontrer ... Et puis le roman s'attache aux personnages et leur donne un peu plus d'épaisseur, on quitte le décor élégant mais glacé du Paquebot pour plonger dans l'histoire de Chelan et assister à son histoire d'amour avec Pearl. Mais "assister" et rien de plus car, dans ce livre, tout est beau, très beau, les lieux comme les personnes, mais le lecteur y voit plutôt des décors et des  rôles. Pour ma part, j'ai été attirée par des promesses que ce roman n'a pas vraiment tenues et - avis de modeste lectrice -  je dirais que son manque de densité a suscité chez moi une admiration purement intellectuelle mais aucune émotion. Je suis restée devant une très belle vitrine mais rien ne m'a emmenée plus loin. Quoi qu'il en soit, par cette Masse critique Babelio m'a fait découvrir un auteur que je ne connaissais pas, à l'écriture élégante,  et suscité ma curiosité.
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Paris, 1929. Alors qu'aux États-Unis, la finance s'affole, Pearl, jeune photographe américaine, fait la connaissance de Charles-Henri Chelan, cuisinier responsable d'un des restaurants les plus en vue du moment.

À l'image de son titre, Cristal noir est un roman à part, où plane une atmosphère de non-dit, aussi bien entre les personnages, qui ont chacun leur mystère, qu'au coeur de l'intrigue. le livre ne se réduit pas à l'histoire de Pearl et Charles-Henri, mais nous plonge dans le Paris des années folles. Michelle Tourneur prend un malin plaisir à décrire l'univers élégant du Paquebot, restaurant où se croisent tous les personnages, aussi bien qu'à raconter les joutes autour de la traduction d'ulysses de James Joyce en cours de réalisation à la librairie anglaise Shakespeare and co. Sa plume séduit le lecteur en maniant mots et figures de style avec talent, sans céder à la facilité.

Un beau roman, insaisissable, dans lequel il faut accepter de se plonger. Merci à Babelio et aux éditions Fayard pour cette découverte.
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Sous l'empire des sens…


Dix ans après la Première Guerre mondiale et à a veille de la crise de 29, Pearl, une jeune américaine, vient dans le Paris des Années folles pour faire un reportage photographique consacré à la gastronomie française. Elle a obtenu de son père ce voyage en Europe avant de se marier avec celui qu'on a choisit pour elle.

Son champ de travail presque exclusif devient « Le Paquebot », le nouveau restaurant parisien à la mode. Elle y rencontre Charles-Henri Chelan, avec qui elle tente de vivre un amour impossible, et son associé Robert Chevalier, tous deux rescapés de la Grande Guerre. Ce dernier est malade ; il est remplacé par Lazlo.

Charles-Henri et Lazlo sont des hommes mystérieux et les nombreux flash-back, dont est émaillé le roman, emmène le lecteur à la découverte de leur passé et de leurs failles.

Un roman dont la présentation matérielle soignée est une invitation à entrer dans un univers plein de charme et de mystère.
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