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EAN : 9782213671062
320 pages
Fayard (03/01/2013)
3.81/5   26 notes
Résumé :
Vivre, c’est voir. Florentine en a la conviction. Mais comment assouvir cette passion qui ne lui permet d’aimer le monde qu’à travers les tableaux ?
Pour que son destin s’accomplisse, elle doit quitter les landes venteuses de son enfance, gagner le Paris bouillonnant et cruel des années 1830, ses fumées, ses becs de gaz, sa foule. Et ses artistes. Les approcher, les rencontrer, les comprendre, elle est prête à tout pour y arriver. Du Salon du Grand Louvre où ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Orpheline de mère, à la merci d'un père alcoolique, Florentine Galien est recueillie par un curé et sa soeur dans un austère presbytère normand battu par les vents. Initiée par la soeur au spiritisme et à la cartomancie, elle développe un don de medium et cherche dans le tarot des réponses à l'impatience qui grandit au fond d'elle. Mais c'est un livre d'heures, un ouvrage précieux et ancien dans lequel un peintre brugeois livre le secret de ses couleurs, qui lui donne une piste pour son avenir. Conscient du fait que Florentine ne saurait s'épanouir dans le calme du presbytère, le vieux curé contacte l'oncle de la jeune fille, un riche marchand parisien en mal d'enfant. Hyacinthe Galien et son épouse, la très pieuse Emilienne, adoptent Florentine, parfont son éducation et en font le fleuron du Lampas Bleu, leur luxueuse boutique de mode. Mais Florentine s'ennuie et profite du décès d'Emilienne pour s'émanciper un peu plus. Désormais, elle sort tous les jours à la découverte de Paris malgré les inquiétudes de son oncle. Florentine s'est fait une promesse qu'elle compte bien tenir même si pour cela elle doit s'improviser domestique chez Eugène Delacroix. le peintre n'est pas dupe, il sait que Florentine n'est pas une bonne comme les autres, mais sa beauté, ses intuitions, l'empêchent de la renvoyer. Dans l'atelier, Florentine est dure à la tache mais ne quitte pas son but des yeux, elle observe, elle apprend et réserve une surprise à son maître...


Entre rêve et réalité, Michelle TOURNEUR décrit le Paris de 1830, celui de George Sand, d'Ingres, de Théophile Gauthier et du très contesté Eugène Delacroix. Grâce à son héroïne, la mystérieuse et secrète Florentine, nous entrons dans l'intimité du peintre et dans la beauté de ses tableaux. Car Florentine a ce pouvoir de s'immerger totalement dans une oeuvre et d'en ressentir les parfums enivrants, la caresse des tissus, l'éclat des couleurs, dans un éblouissant éveil de tous ses sens. Et, avec elle, le lecteur plonge dans le sublime de l'art, dans un monde où tout n'est que "luxe,calme et volupté".
Un livre brillant, une écriture délicate pour un voyage merveilleux au pays du Beau, du sensuel, du rêve. A découvrir.
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Voici un roman à l'atmosphère très étrange et peu commune...une orpheline aux dons de voyance particuliers, n'a qu'une idée s'introduire dans l'atelier du peintre visionnaire Eugène Delacroix. Cela nous transporte dans le Paris des années 1830 dont l'atmosphère est particulièrement bien transcrite d'un style vif et coloré. Mais ce qui m'a touché dans ce livre, c'est son approche très réussie de la peinture d'Eugène Delacroix que l'on redécouvre avec ses excès, son génie des couleurs et de la mise en scène.Florentine, l'héroïne, nous fait véritablement entrer dans les tableaux qu'elle admire, même si le récit est parfois un peu confus entre visions et réalité on perd un peu le fil de l'histoire; mais cela reste une lecture distrayante qui donne vraiment envie de revoir les oeuvres du peintre d'un autre regard.
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Florentine, élevée par un curé et sa soeur en Normandie, a été adoptée à 17 ans par les Galien, riches propriétaires d'un magasin parisien, le Lampas bleu. Mais son seul rêve est de devenir peintre. Elle convainc Eugène Delacroix de l'embaucher comme servante…

Ce roman est une fantaisie autour de l'histoire d'une jeune fille à laquelle l'auteure offre une liberté rare au XIXe siècle : choisir son destin. Ensorcelée par un livre d'heures, la demoiselle souhaite devenir peintre, et parvient à convaincre les hommes qui l'entourent successivement de lui offrir la liberté. L'auteure ne cherche pas le réalisme dans ce portrait. Elle compose un texte très intimiste, autour du mystère de Florentine, de la relation qu'elle tisse avec Delacroix. La peinture n'est au final que ce qui les relie, le livre s'intéressant plutôt au personnage de la jeune fille et à son histoire.

Un roman construit sur une idée de départ intéressante, mais dont l'écriture assez froide (malgré un très beau titre), le manque de réalisme et les digressions (l'histoire de la famille de Florentine, par exemple) rendent les trois cent pages de l'histoire longues à tourner.
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Michelle TOURNEUR nous raconte la vie de la gracile et blonde FLORENTINE , une orpheline solitaire et médium qui veut apprendre à peindre….
Pour réaliser son rêve , elle s'introduit chez Eugène DELACROIX comme bonne pour “chasser les poussières de son atelier” et ainsi elle apprend en cachette le pouvoir des couleurs…
Avec son don de divination et son goût caché des choses,elle plonge dans les entrailles colorées des peintures de DELACROIX et rentre dans l'âme du peintre….
Elle apprend que ” le monde est VOIR” et s'y nourrit dans le silence….
ils deviennent complices de leurs secrets et FLORENTINE va prendre, sans qu'il s'en aperçoive, un ascendant magique sur la vie de cet artiste passionné…

Un roman très agréable à lire
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Michelle Tourneur est scénariste et romancière.



La beauté m'assassine est un roman chatoyant que nous avons lu en duo, la voix de l'une pour l'écoute de l'autre, avec un grand plaisir malgré parfois quelques égarements liés aux nombreux parallèles entre songe et réalité, présent et futur.



Florentine est une jeune fille passionnée par la couleur, qu'elle découvre très tôt à travers un livre d'heures confié au curé et à sa soeur qui l'on recueillie dans leur presbytère normand. Seule, Florentine découvre un univers dans ce livre, elle va y plonger, cherchant à interpréter les signes dans les lames du Tarot enseignée par la soeur du curé. Elle sait que sa vie doit basculer.

La décision du curé de solliciter un de ses oncles en mal d'enfant pour adopter la jeune fille va bouleverser sa vie. Voilà cette enfant solitaire et sauvage plongée au coeur du Paris des années 1830. Son oncle et sa tante tiennent le Lampas Bleu, un magasin de tissus destinés à la confection des plus belles toilettes. Florentine apprend, observe, s'imprègne et s'intéresse, elle s'abreuve par le regard et parvient à s'immiscer chez un peintre, gloire naissante, maître de la couleur et de la provocation : Eugène Delacroix, qui vient de se voir attribuer par Thiers le décor du Salon du Roi au Palais Bourbon (1833).

Ce roman foisonne de descriptions des toiles de Delacroix et nous évoluons de fait au coeur des oeuvre du maître, La Mort de Sardanapale ou encore Les femmes d'Alger dans leur appartement sont très présentes jusqu'à prendre vie.

" Cet Orient-là n'était pas celui d'Ingres, c'était celui de ses terres profondes. Et comme il en est en amour quand, au premier effleurement, le corps de l'un reconnaît le corps de l'autre, l'Orient du voyage s'était ajusté à celui-là. "

S'il arrive de se perdre dans les retours en arrière ou les rêves de Florentine, dans l'évocation des prédictions des cartes ou tout simplement dans un Paris boueux et violent, ce roman n'en est pas moins un très agréable divertissement.
Lien : http://parisiannemusarde.ove..
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critiques presse (1)
Telerama
16 janvier 2013
Une méditation romanesque sur la peinture, le regard, l'invisible, l'amour ? Tout cela à la fois, à travers le très étonnant parcours de la distinguée et troublante Florentine, jeune orpheline médium recueillie dans un sévère presbytère breton à l'orée du xixe siècle.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
- Vous avez dû l'apprendre, ce n'est pas une révélation puisque le mot court Paris, je "bousille" le dessin. Ils ont raison, ceux qui l'affirment. Cent fois raison, si bousiller signifie ne pas modeler net. Je modèle vivant, ce qui revient à conclure que je ne pratique pas le style lissé. pas plus que la netteté des contours. Il faut que vous le sachiez.
- Mais qui vous parle du style lissé? Je ne veut pas du style lissé, je n'aime pas le style lissé. Je connais votre travail. Je l'admire."
Arrêtant net sa ronde, l'éditeur alla sortir une boîte de cigares, la présenta au peintre, qui en prit un mais ne fit que le tourner avec distraction entre ses doigts, et il précisa, enthousiaste, pressé, allumant le sien à une chandelle:
"Aucun académisme pour moi. Ce que je désire, c'est du vibrant et du sensible.
- Si c'est le cas...
- Il s'agit de saisir les secrets d'une âme... Mystérieuse, vous sentirez."
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Ravaudé le gilet du soir qui accompagnait le peintre dans sa vie de civilité, à petits points reprendre les bords en traversant son arrogance, embrocher son impassibilité, s'adonner à plein à cette occupation et jouir de cette prérogative dans le souffle qui venait de l'odeur de son corps soigné, lui donnait chaud. Il avait interdit qu'elle touchât aux habits de soirée. Il avait dit qu'il les confiait à une lingère en chambre. Il avait été formel au sujet des vêtements. Mais ce qu'elle voulait, précisément, c'était les prendre en main, ces vêtements. Lui absent, elle devenait maîtresse des lieux.
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Elle a ouvert une page et lentement regardé, jusqu'à épuisement, sans songer à passer à l'autre page, les tons, tous les tons de ciels, de prairies, de manteaux, de robes, d'auréoles, de lettres en écrin d'or, papillotant devant ses yeux comme des irisations, de bulles qui n'auraient pas éclaté à l'air. […]

Les personnages et les décors sont là, imaginés par les peintres. […] Et puis, […]c'est elle qui donne vie au livre. Elle s'aperçoit que c'est elle, et à faire ce constat, elle se fige. Hypnotisée, elle sent le flot des couleurs. […] Elle sait, elle apprend que le monde est VOIR. Voir est sa voie et peut-être davantage, elle doit poursuivre, mais comment ?
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“Donc c’est vrai, Florentine. Toi aussi, toi comme moi, la beauté t’assassine ?ˮ
La phrase était brutale, elle était étrange. Mais Florentine ne s’y trompait pas. Il lui faisait présent de sa solitude. De sa solitude illuminée par le désir qui brûle et la beauté meurtrière.
“Oui… Je crois bien.ˮ

(p. 304)
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Il fit non de la tête.
"La peinture de Le Brun est belle,mais c'est du décor. Je n'en veux pas? Je veux une implusion qui traverse l'espace. Un mouvement qui fouille l'âme, qui inquiète... De là naîtra l'emotion "
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