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sur 435 notes
A cause d'un poème jugé antirévolutionnaire, le comte Alexandre Ilitch Rostov comparaît devant le Comité exceptionnel du Commissariat du Peuple au Kremlin. On est en 1922 et ce délit visant le pouvoir communiste fraîchement installé est sévèrement puni. le comte aura beaucoup de chance et, au lieu d'être envoyé en Sibérie, sera assigné à la résidence à l'hôtel Metropol où il vit déjà depuis quelques années, depuis son retour de la France.

Une fois sa suite confisquée, il garde quelques souvenirs familiaux, le mobilier et les livres de son père.

Cependant, l'enfermement qui aurait pu devenir un cauchemar pour ce jeune et brillant aristocrate polyglotte, est en fin de compte une longue expérience (il ne quittera pas l'hôtel qu'une seule fois, en urgence) qui durera plus de trente ans. Ses élégantes manières, sa culture générale et ses connaissances en littérature, lui permettront de créer les liens d'amitié avec des gens du monde entier. le comte continuera à être respecté non seulement par le personnel des différents services de l'hôtel mais aussi par ses ennemis (communistes endurcis). Travaillant bénévolement dans le restaurant de luxe de Boyarski, Alexandre Rostov partagera ses goûts gastronomiques très raffinés avec les invités de marque et des résidents de l'hôtel, il assistera aux réunions sécrètes d'État.

Sa façon d'être intriguera, un jour, une petite fille Nina Koulikova qui vit au Metropole avec son père et sa gouvernante. Par une sorte d'"échange de services", une grande histoire d'amitié intergénérationnelle naîtra entre eux et transformera la vie du comte à jamais...


Ce roman aussi élégant que son personnage principal, est écrit dans un style et l'ambiance hors du commun. L'hôtel, autrefois, un haut lieu de rencontres érudites et très recherchées devient un symbole de l'ancienne Russie, de sa splendeur disparue avec l'arrivée du nouveau régime bolchévique. Les changements imposés pas le nouveau directeur banalisant tout ce qui, avant la révolution, constituait la marque propre de l'hôtel, rejoignent les transformations du pays rapportées au comte par ses amis : au moment où le restaurant Boyarski réduit le choix des vins au rouge/blanc, Moscou supprime les statues des poètes, change des noms de rues. Pour lutter contre la décadence du Metropole, le comte Rostov continue à transmettre la mémoire du passé, fait tout pour sauvegarder le prestige des lieux. Et protège ceux qui sont ou se sentent exilés dans leur propre pays (son ami Michka condamné par la censure aux travaux forcés en Sibérie) car lui-même, il est empêché de sortir de l'hôtel... Espiègle et intelligent, il trouve le moyen de contourner le système... le comte est un sentimental, un nostalgique à l'âme russe, au grand coeur. Il reste toujours lui-même, impassible, quoi qu'il arrive, cet "homme le plus verni de la Russie", ne sera jamais opportuniste.

J'ai eu un énorme plaisir de lire ce roman à la fois historique, politique et surtout profondément humain.

Merci à NetGalley et à l'éditeur pour ce superbe texte :)
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Ce roman est très bien écrit. A travers cette histoire,l'auteur explique les évènements politiques de la Russie des années 1920.
.On a envie d'avoir Alexandre Ilitch Rostov comme ami,père ou grand père. Il est toujours optimiste malgré son enfermement (entre autre grâce à de belles rencontres).Cet homme est connaisseur en musique,litterature,il parle plusieurs langues car il a beaucoup voyagé

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Pas d'entre-deux avec ce livre : ou on est complètement enthousiaste... ou très déçu.
Je rejoins la première équipe : je me suis régalée !

Le comte Alexander Rostov, en véritable gentleman, accepte avec élégance au début des années 20, son assignation par un tribunal bolchevique à résidence dans l'hôtel Metropol de Moscou. 30 ans à vivre dans un hôtel !
Méfiance : il n'y a pas s'intrigue, alors ne la cherchez pas. Mais laissez-vous porter par l'âme russe qui emplit toutes les pages, et goûtez l'évolution des personnages !
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Un livre charmant.
Mais ce charme est débité par un robinet d'eau tiède.
Un peu de lecture distrayante ce soir ? Je prends "Un gentleman..."
Un peu lasse ? Je saute 50 pages. Pas de problèmes.
Ce gentleman ronronne au coin du feu.
Ma critique est semble-t-il trop courte Faut délayer.
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Un régal. Ce gentleman est délicieux. Il transforme son assignation à résidence (dans un palace, il est vrai, même s'il se trouve relégué sous les combles) en aventure pleine de découvertes. Sa gentillesse, son attention aux autres, son humour, sa patience, son regard sur le régime absurde créent tout un univers inattendu et passionnant. Ne zappez pas les notes de bas de page, elles valent vraiment la peine ! On rit, on sourit, on est ému et on aimerait vraiment rencontrer cet homme qui a su transformer un destin peu banal en vie joyeuse et riche de rencontres étonnantes.
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A l'image de son héros, ce roman recèle infiniment de charme. Confiné dans un hôtel de luxe de Moscou ( plût à Dieu que les peines infligées par les Bolchéviques à tous ceux qu'ils considéraient comme des dangers pour l'épanouissement de leur Révolution eussent été aussi clémentes ! ), microcosme que les événements historiques effleurent avec délicatesse, le comte Alexandre Ilitch Rostov se laisse porter avec douceur et bonne humeur par les événements qui s'imposent à lui. Jusqu'à ce qu'enfin, il décide dans un dénouement aussi prévisible qu'intattendu de forcer la main du destin. Hommage à la littérature et déclaration d'amour à ces aristocrates russes qui nous séduisent tant à travers les oeuvres de Tolstoï ou de Tchékov, ce roman se déguste comme un petit bonbon. Lentement, il s'éclipse ne laissant sur la langue qu'une saveur sucrée, délicieuse mais légèrement inconsistante.
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Je vois ici de très bonnes critiques, mais ce ne sera pas mon cas. Je me suis tellement ennuyée au début du livre, qu'il m'est tombée des mains définitivement à la page 78 : style (traduction?) ampoulé et vieillot, personnage éthéré et froid que rien ne semble atteindre et gamine de 9 ans qui parle comme un dictionnaire, ont eu raison de mon intérêt.
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La vie et les réflexions d'un homme, confiné dans un hôtel de Moscou car aristocrate russe, avec la révolution des soviets il a tout perdu sauf la vie. À travers son destin et les événements qui bouleversent son microcosme défile celui de son pays, c'est un tourbillon de micro et macro évènements qu'il vit et décrit avec distance, passion, humour et sagesse. Ce livre m'a littéralement transportée tout en me faisant rire pleurer et réfléchir, que demander de plus à un livre ? Merci Amor Towles.
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La couverture est superbe et fort alléchante. le résumé nous promet une belle histoire servie par un contexte historique intéressant.
Le roman se lit agréablement. Les détails sont bien vus et le comte Alexandre est un être délicieux.
Mais – car il y a un mais – on peut dire que le résultat est mitigé… L'auteur a pris des libertés avec la vraisemblance. Dès le début, la sentence prononcée pose problème :un hôtel pour assignation à résidence alors que le comte vient d'être jugé par un tribunal soviétique pour avoir publié un poème jugé antirévolutionnaire, Beaucoup sont allés au goulag ou au peloton d'exécution pour moins que cela en 1922.
Ce n'est pas la seule invraisemblance : l'hôtel n'est pas surveillé, ni même peuplé de mouchards. Ni la seule approximation. Je ne prends pas en compte la faute : « être censé » (supposé de ) confondu avec « être sensé » (être doué de sens, c'est écrit dessus…) – ou l'étrange emploi du mot « abbé » pour « pope« .

C'est un peu dommage car c'est un beau conte, une belle histoire, servie sur un plateau, de façon fort élégante. A vous de juger !
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Le comte Alexandre Illitch Rostov, gentleman autoproclamé est condamné par un tribunal bolchevique,non pas à mort mais à une assignation à résidence dans l'hôtel Métropol où il avait une suite. Son crime: être aristocrate (et avoir écrit un poème).Ses relations lui évitent la mort. Il devra quitter sa suite pour une sorte de chambre de bonne sous les toits mais il continuera à bénéficier de tous les avantages de l'hôtel luxueux. Un incident plutôt drôle lui fait perdre une moitié de moustache, ce qui amuse une gamine de neuf ans: Nina qui va devenir une amie; adulte, elle partira rejoindre son mari en Sibérie et confiera sa fillette Sofia, 5 ou 6 ans au comte pour quelques temps qui vont tellement durer qu'oncle Alexandre devient "Papa". le comte est bien maladroit avec cette jeune enfant mais la petite est sage...au moins au début car en prenant de l'âge, elle devient un peu chipie.
De l'humour et de l'ironie dans le regard du comte sur une trentaine d'années de régime soviétique.
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