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4,05

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une lecture pradoxale de cet auteur très connu au Québec.
J'avoue qu'au débu, j'ai vraiment dû m'acrocher. J'ai été destabilisé par le "parler" québecois, la langue du peuple fidèlement retranscrite même si elle ne doit pas être enseignée.
Mais à force, je me suis attaché à sa gamme de personnages pittoresques qui nous éclaire sur la réalité de la vie des habitants de ce quartier de Montréal dans les années 40.
Une belle critique, également, de la société à travers le portrait de la femme qui renverse les mythes bien ancrés de la fécondité.
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J'adore Michel Tremblay et j'adore le joual !
Il n'y a pas de chapitre, tout s'enchaîne et s'entremêle. Un vrai tourbillon. Une famille élargie qui vit dans la même maison, des soeurs enceintes, des guidounes, des femmes qui tricottent de la laine et que personne ne voit.
C'est une lecture que j'ai trouvé très intéressante plus pour la forme littéraire que pour l'histoire. L'utilisation du joual rend le récit très authentique. Il est impossible de ne pas imaginer les rues Fabre, Dorion, le Parc Lafontaine et l'Avenue du Mont-Royal durant la Seconde guerre mondiale. Il permet de ressentir le poids de la vie, le sentiment d'impuissance des personnages, leur peur, leur misère économique et affective, l'ignorance dans laquelle les institutions les plongent. Notamment vis-à-vis des grossesses. La grosse femme d'à côté vit recluse dans une chambre, elle est l'objet des railleries et du mépris de sa propre famille et de ses voisins. Elle a quarante ans, elle est obèse et désire l'enfant qu'elle porte. Les autres femmes cachent leurs ventres, preuves de leurs péchés. Les hommes sont accusés d'engrosser leurs femmes pour ne pas partir à la guerre.
Le joual, pour ceux qui ne le savent pas c'est le français populaire québécois marqué par des écarts phonétiques et par des anglicismes. Il est considéré comme une dégradation du français. Son utilisation définit l'identité littéraire québécoise et une matérialisation de la dépossession historique.
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Alors que j'étais de passage à Montréal (du temps où on était libres de voyager !), je me suis rendue dans les librairies pour acheter des romans qui prolongeraient mon voyage au Québec. On m'a alors conseillé Michel Tremblay et ce roman en particulier. Bien sûr, le "parler" québécois n'est pas toujours facile à suivre mais quand on est de retour en France, on croit entendre les Québécois que l'on a rencontrés tout au long du voyage et cela fait tellement plaisir ! Je n'ai pas été déçue par ce roman. Je le recommande !
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