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sur 199 notes
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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Miss Mackenzie a trente-six ans dans les années 1860 en Angleterre. Après avoir soigné son frère, elle hérite de sa fortune au détriment de son autre frère Tom qui a une famille nombreuse.
Le noeud de l'histoire tourne autour des trois prétendants de Margaret Mackenzie, tous trois intéressés par sa fortune toute récente.
Tout cela se passe dans une époque où la religion est très stricte.
Dans la petite ville où elle réside, deux clans s'opposent : un plus libre et traditionnel où l'on commet la terrible mauvaise action de jouer aux cartes et l'autre appelé la basse église , les protestants, où le représentant est plus sévère que partout ailleurs.
Margaret essaie de rester neutre mais ce n'est pas facile et elle se préserve de ses prétendants car elle n'est pas dupe.
Elle tente aussi de garder un esprit critique.
L'intérêt du roman réside dans les intrigues qui se jouent autour de la "jeune" femme mais surtout dans le style d'écriture de l'auteur.
Margaret, est sympathique et généreuse. La lecture ne nous livre pas d'éventuels futurs maris très séduisants : nous devons nous contenter du strabisme de Mr Maguire , du crâne chauve de John Ball et du côté ordinaire de Sam Rubb.
Non seulement, Anthony Trollope nous décrit admirablement la société dans les années 1860 autour de Londres mais il écrit merveilleusement bien avec une traduction agréable et un humour très perceptible.
L'originalité du livre réside dans les apartés que l'auteur nous livre en faisant des commentaires sur ce qu'il écrit comme s'il était spectateur de son histoire et c'est un vrai régal!

Challenge pavés 2016-2017

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Après des années effacées et dévouées à soigner son père, puis son frère, Margaret Mackenzie pense pouvoir enfin vivre heureuse et indépendante grâce à un petit héritage. Rapidement, attirés par cette fortune inattendue, les prétendants ne manquent pas, mais Miss Mackenzie a une certaine ambition et surtout un respect profond pour qui elle est. Elle ne se donnera pas au premier venu. « Elle se rappela à elle-même qu'elle était la nièce d'un baronnet et la cousine issue de germain d'un autre, qu'elle avait huit cents livres de rente et la liberté d'en faire ce qu'il lui plaisait. » (p. 30) Installée à Littlebath, loin de Londres qui lui déplaît tant, elle noue des relations amicales avec le cercle d'un pasteur renommé et se charge de l'éducation de l'une de ses nièces. « Elle avait décidé de ne pas se satisfaire d'une vie sans vie, comme s'y attendaient de sa part les rares personnes qui la connaissaient. » (p. 45) À sa porte et à ses pieds, avec plus ou moins de finesse et d'honnêteté, trois hommes se pressent. Un cousin veuf et père de nombreux enfants, l'associé roublard de son frère et un vicaire bien beau si ce n'était son strabisme. Pesant chaque situation avec patience et intelligence, Miss Mackenzie sait tenir ses idées romantiques sous la coupe de son bon sens. « Les femmes ont bien des galants quand elles ont bien de l'argent. » (p. 270) Nombreux sont ceux qui se moquent de son désir de mariage : l'amour n'est pas pour les vieilles filles. « Elle avait à trente-cinq ans plus de grâces féminines qu'elle n'en avait eu à vingt ans. » (p. 24) Les mois passent et tout le monde semble avoir son avis sur ce que cette femme devrait faire de son argent et sur la façon dont elle devrait mener sa vie. « En un sens, assurément, l'argent est à vous, Margaret, mais dans un autre, et c'est le sens le plus noble, il n'est pas à vous pour en faire ce qu'il vous plaît. » (p. 275) Quand cet héritage semble soudain compromis, Miss Mackenzie refuse encore qu'on lui dicte sa conduite, ayant parfaitement conscience de son devoir et de la justice à faire régner en toutes choses.

Je découvre Anthony Trollope avec ce texte et il me tarde de lire le reste de son oeuvre. Comme souvent dans les grands romans anglais du 19e siècle, la satire sociale est féroce, sous couvert d'humour flegmatique et de descriptions morales sans concession. Cette lecture m'a rappelé La foire aux vanités ou encore Middlemarch. Dans tous ces textes, la place des femmes n'est jamais confortable, le comportement de ces dernières étant sans cesse scruté et critiqué, même s'il est irréprochable. Pas étonnant que certaines fassent le choix du célibat. « Quand nous ne sommes pas mariées, nous devons être seules quelquefois... et tristes, quelquefois. » (p. 233) Miss Mackenzie est un personnage très attachant : ses légers travers romantiques sont largement compensés par sa probité, sa fierté mesurée et la conscience de sa place dans le monde. Évidemment, Anthony Trollope ne pense à aucun moment à abolir les différences entre es sociales, pas plus qu'à écrire un roman féministe, mais son texte a sa place sur mon étagère de lectures féminines. Margaret Mackenzie est une belle héroïne qui refuse de se soumettre sans réfléchir aux attendus d'une société étouffante. « Une femme ne peut pas aimer un homme tout de suite. » (p. 497)
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Miss MacKenzie, 35 ans, vient d'hériter de son défunt frère, d'une confortable fortune. Elle qui a toujours vécu dans l'ombre, soignant son père malade, puis son frère, va enfin pouvoir profiter un peu de la vie. Elle décide donc de s'installer à Littlebath, emmenant avec elle une nièce qu'elle prend sous sa protection, et va se confronter au monde.Curieusement, les prétendants commencent à se bousculer à sa porte...
Quel portrait nous trace A. Trollope ! Cette vieille fille, qui semble pouvoir être manipulée et grugée de tous côtés, est en fait bien avisée... Au fil du récit, elle apprend à vivre dans le monde, et découvre sa propre force de caractère.
Les personnages secondaires sont excellents, notamment Mrs Stumfold, étouffée par sa propre importance, qui m'a beaucoup amusée. Les trois prétendants sont également parfaits, oscillant entre tendresse, férocité, ridicule et lâcheté.
Ce roman est une belle satire sociale, empreinte de cynisme et saupoudrée d'une bonne dose d'humour cinglant.
L'âme humaine est passée au crible, tout comme les codes sociaux de l'époque.
Une belle découverte.
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Après avoir lu toutes les critiques, je ne sais pas trop quoi rajouter.
Si : Anthony Trollope est, pour son époque et même peut-être encore maintenant, un bien sympathique féministe. (Merci maman, la si drôle et intelligente Frances T.) On ne trouve jamais sous sa plume de grands jugements généraux du genre : "mais elle était plus sensée que ne le sont en général les femmes" ou "bien qu'elle fût femme, elle avait -étonnamment-un cerveau" ou encore "elle se laissait facilement emporter par l'hystérie qui caractérise le sexe faible"(type Thomas Hardy et confrères du XIXème, et encore lu récemment chez Huysmans -la peste soit de ces bonshommes aveugles.) Donc, chez Trollope Anthony, rien de ce genre de remarque. Tout le monde est traité à la même enseigne :
-Margaret, "vieille" fille de 35 ans (au secours, je suis bonne pour l'hospice), est parfois "faible", souvent forte, jamais lâche, néanmoins toujours tentée de se sacrifier, et Trollope montre bien que c'est son éducation qui parle, et non son sexe. Dans l'implicite du texte, on voit bien quand même que ce qu'elle peut espérer de mieux, c'est de s'occuper de 9 enfants qui ne sont pas à elle et d'une belle-mère épouvantable, après avoir juré obéissance au moins pire de ses prétendants...La faute à la société...Elle a brûlé tous ses poèmes de jeunesse qui parlaient d'amour et de passion.
-Les prétendants : cupides, malhonnêtes, hypocrites, bêtes (c'est le narrateur lui-même qui le dit à propos de John Ball) et aussi un peu généreux et sensibles (Rubb, Ball) ...Mais quand même bien lâche (Ball), mais pas tout le temps (Ball)
-Lady Ball : O my God quelle horrible sorcière ! Parfois "vive", mais aussi -heureusement- très très bête.
-Mrs Mackenzie : la bonne fée, la plus maline, capable de faire de chacun absolument ce qu'elle veut en un tournemain. L'antidote aux Stumfold, Lady Ball, Sarah Mackenzie, Maguire ... Elle les écrase tous d'un frémissement de mousseline à pois noirs et d'un petit chapeau de deuil ravissant et très cher. Ma préférée, qui arrive bien tard.
Sous l'humour présent à toutes les pages, le terrible corset de cette société affleure partout, et se resserre, se resserre, si l'on cherche à bouger, comme Margaret. L'envie d'argent étouffe tous les sentiments. Aucun ne demeure pur dans ce nid de vipères, et il faut bien, comme Margaret brûlant ses poèmes, y renoncer.
Certaines critiques disent que John Ball ne fait pas rêver. Je pense que c'est tout à fait calculé. On ne peut pas dire que ça se termine bien. On peut juste dire que ça se termine mieux que cela l'aurait pu.
Je me demande si le mieux n'aurait pas été, et peut-être l'auteur y pense-t-il, un autre prétendant. Car Margaret y renonce, il me semble, pour des raisons fallacieuses -fidélité envers la famille, classe sociale, en bref, éducation et dressage. Mais ce n'est pas non plus certain. Il y a des zones d'ombres dans ces personnages qui paraissent si clairs, et ce narrateur si bavard...Ce qui ajoute encore au charme un peu vénéneux finalement du roman.
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Miss Mackenzie, malgré ses 35 ans, n'a quasiment pas vécu : garde-malade de son père, puis de son frère, elle n'a jamais fréquenté la bonne société ni appris les usages du monde. Aussi est-ce avec un oeil malicieux et beaucoup de tendresse que Trollope met son héroïne aux prises avec ce monde. En faisant cet héritage, Miss Mackenzie décide de se comporter comme ce qu'elle croit être, une vieille fille riche. Elle prend donc sous son aile l'une de ses nièces et part vivre dans une petite bourgade éloignée de Londres, Littlebath. Arrivée là-bas, elle découvre une société coupée en deux, se voit contrainte de choisir son camp et fait la connaissance de deux prétendants qui se déclarent. À son âge, Miss Mackenzie ne croit plus aux miracles, mais est encore assez romantique refuser un homme qui ne toucherait pas son coeur. Lorsque son héritage est remis en cause au profit de son cousin, John Ball, seul le caractère profondément droit de Margaret pourra lui permettre de garder toute sa dignité dans les épreuves qui l'attendent.
C'est avec une grande finesse psychologique, non dénuée d'humour, que l'auteur nous conte les aventures de cette femme. Les personnages secondaires sont croqués avec beaucoup d'ironie, sans jamais tomber dans la caricature, tels le révérend Maguire (et son oeil !) qui revient réclamer Margaret comme sa fiancée pour récupérer l'héritage, Mrs Mackenzie, la belle-soeur de Margaret, dont la rancune tenace envers elle rend sa conduite souvent ridicule ou bien Mrs Todd, l'une des habitantes de Littlebath, dont la bonne humeur attire Miss Mackenzie malgré son appartenance au “clan des pécheurs” ! L'auteur n'épargne aucun de ces personnages, pas même Margaret qui devra faire face à la méchanceté de Lady Ball, la mère de son cousin, qui n'éprouve aucune pitié pour cette cousine qui leur a volé l'héritage qui leur aurait dû leur revenir… le dénouement est à la hauteur de nos espérances et bien au-dessus de celles de Margaret qui ne pensait plus trouver l'amour à son âge !
Il est difficile d'évoquer tous les aspects de ce roman. Portrait de femme, satire sociale, fresque romanesque… autant de domaines dans lesquels Anthony Trollope prouve tout son art. L'intrigue est parfaitement maîtrisée et chaque élément prend son importance au fur et à mesure de l'histoire. Les fréquentes incursions de l'auteur dans son récit m'ont un peu dérangé, moins cependant que ses idées très arrêtées sur la place des femmes dans la société, sur leur capacité à réfléchir et à se comporter dans le monde. Heureusement, comme le dit très bien George, “l'auteur est résolument du côté de son héroïne” et on peut alors supposer que ces assertions n'étaient elles-mêmes qu'une vision ironique des idées de l'époque.
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Margaret Mackenzie était une jeune femme sans beauté, sans attrait : “Elle n'était ni belle ni intelligente et ne tirait aucun charme particulier de ces grâces et de ces douceurs de la jeunesse qui, chez certaines, semblent excuser le manque de beauté et d'intelligence. A 19 ans, je pourrais presque dire que Margaret Mackenzie était disgracieuse.” Cette absence de séduction explique sans doute qu'à l'âge de 34 ans, Miss Mackenzie était toujours célibataire. Durant toutes ces années, un seul prétendant, Harry Handcock, était venu la courtiser sans succès. Miss Mackenzie vécut une vie bien monotone consacrée à soigner son père puis son frère Walter. Mais à la mort de ce dernier, sa vie change du tout au tout. Walter avait hérité d'un cousin germain, baronnet de son état, et il décida de tout léguer à sa soeur. Margaret Mackenzie se retrouve à la tête d'une fortune considérable et bizarrement le regard des autres sur elle va être considérablement modifié…

L'héroïne d'Anthony Trollope semble au départ bien ordinaire, bien morne et sans personnalité. La survenue de sa fortune la met sous pression, chacun souhaitant la prendre sous sa coupe. Sa belle-soeur voudrait la voir sous son toit pour soutenir le commerce de toile cirée de son mari Tom. Les prétendants vont se bousculer auprès de la jeune femme : Harry Handcock fait son retour, John Ball le cousin déshérité voudrait éponger ses dettes, le révérend Maguire aspire à l'achat d'une cure et Mr Rubb, l'associé de son frère Tom, pourrait sauver ses affaires grâce aux beaux yeux de Margaret. Après avoir tant donné aux autres, Miss Mackenzie souhaite expérimenter la vie et choisir enfin son destin. Elle décide de s'installer à Littlebath et tente de s'intégrer à la bonne société. L'expérience ne sera pas vraiment positive mais notre héroïne fera montre de beaucoup de caractère. le personnage de Miss Mackenzie est très attachant, douce et désintéressée, elle n'est pas non plus dépourvue de fermeté comme certaines héroïnes victoriennes.

L'intrigue du roman d'Anthony Trollope est finalement assez mince, il ne se passe pas grand chose durant les 400 pages qui le composent. Mais quelle extraordinaire maîtrise chez Trollope ! (ce qui énervait prodigieusement Tolstoï !) Il n'y a aucun temps mort, aucun ennui durant la lecture. La grande force de l'auteur est sa capacité à s'intéresser à chacun de ses personnages. Chacun est développé et a une véritable épaisseur psychologique. Chaque apparition enrichit véritablement l'intrigue. Rien n'est laissé au hasard, tout est travaillé dans les moindres détails comme par exemple le fait que Mr Rubb porte des gants jaunes qui trahissent son mauvais goût et donc son niveau social.

Anthony Trollope use discrètement de l'ironie et de la satire sociale. Les querelles des deux clans qui s'opposent à Littlebath (ceux qui vont à l'église de Mr Stumfold et ceux qui n'y vont pas) paraissent rapidement stupides et totalement futiles. de même, les ambitions sociales de Mrs Tom Mackenzie sont tournées en ridicule lors d'un repas mémorable. La moquerie de Trollope touche surtout les orgueilleux, les infatués.

Anthony Trollope est brillant et “Miss Mackenzie” superbe. Je ne saurais trop vous conseiller ce roman au style fluide et captivant. Encore un auteur victorien qui entre dans mon panthéon d'auteurs préférés.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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La dernière opération masse critique, babélio et les éditions Flammarion m'ont permis de découvrir un nouvel auteur en la personne de Trollope. Ce dernier , écrivain prolixe est typique de l'époque Victorienne par ses thèmes et la manière dont il les aborde. C'est une sorte de voyage dans le temps pour le lecteur moderne. Ce roman nous décrit la vie de Miss Mackenzie depuis la mort de son frère dont elle hérite. Miss Mackenzie, sans être vénale, est plongée jusqu'au cou dans les affaires puisque les hommes désirant épouser cette femme de 35 ans riche héritière se font légion. Elle ne sait qui choisir sans se trahir. Ces messieurs, qu'ils aient un titre ou soit d'extraction plus populaire semblent tous chercher le beau parti qui leur permettra de vivre à l'abri du besoin. qu'elle soit riche ou pauvre, miss Mackenzie semble tantôt être le jouet des machinations de ces messieurs, tantôt affirmer son caractère et ses choix.
Ce n'est pas un roman d'action, mais plus un récit dans inscrit dans son époque, la même que celle de Jane Austen dont la plume ressemble un peu à celle de Trollope. C'est un beau roman, passionnant que l'on dévore avec plaisir.
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Réjouissant ! C'est le premier ouvrage de cet auteur que je lis et j'ai adoré cette histoire. C'est mené sans temps morts, très bien écrit et très addictif. Le personnage de Margaret est très attachant et on retrouve dans ce roman deux des thèmes chers à Jane Austen : le mariage et l'argent. J'ai aimé la vénalité de la plupart de ceux qui entourent Margaret (mon dieu sa belle-soeur) mais aussi le côté "rédemption" qui s'offre à certains personnages. Lady Ball est juste parfaite, sous le même modèle que les pires mères (ou tantes) austenniennes. Au milieu de tout ce petit monde, on ne peut qu'admirer la droiture de Margaret qui n'en est pas pour autant passive : elle sait ce qu'elle veut et ne se laisse pas faire ! Ce personnage est juste parfait (ou presque ^^), moi qui craignait de lire l'histoire d'une "vieille fille timorée" j'en ai été pour mes frais. J'ai aussi adoré les interventions de l'auteur/narrateur et ses remarques en direction des lecteurs. De plus, même si les lieux sont pour la plupart "inventés" de toutes pièces (à moins que je ne me trompe) on reconnait fort bien les endroits réels qui les ont inspirés. J'ai aussi apprécié la manière dont il réussit "à manipuler" le lecteur et renverse au bout du compte ses jugements sur certains personnages (Mrs Stumfold)...


Ce que j'aime : je dirais... tout !


Ce que j'aime moins : et bien en fait, je ne trouve rien qui m'ait réellement déplu dans ce roman, si ce n'est que John Ball ne fait pas rêver


En bref : Un superbe roman victorien rempli de rebondissements et de personnages hauts en couleur !


Ma note


8,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Un régal de lecture! Voilà en quatre mots comment l'on pourrait qualifier ce roman d'Anthony Trollope. Miss Mackenzie, vieille fille de 35 ans, désormais dotée d'une rente de 800 livres, cherche à trouver sa place dans la société et à s'affirmer face à des questions pécuniaires mais aussi sentimentales.
Avec finesse, intelligence et humour, l'auteur nous dépeint la société victorienne bien pensante avec tous les petits travers du quotidien à travers le personnage faussement effacé de Margaret. Jamais on ne s'ennuie dans ce roman ses différentes scène sont décrites avec vivacité, l'analyse psychologique est bien tournée.
Je découvrais avec Miss Mackenzie la plume agile de Trollope et je pense que je ne m'arrêterai pas là dans son oeuvre...
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Publié en 1865, ce roman est dans la lignée de ceux de Thomas Hardy. Une héroïne courageuse est à contretemps de son époque pour essayer d'imposer ses choix.
Miss Mackenzie se trouve sans mari et sans enfants quand à trente-cinq ans elle hérite d'une somme plus que confortable de la part de son frère qui vient de décéder. Lui-même sans enfants, il laisse à sa soeur une rente annuelle qui va lui permettre de s'établir seule, sans avoir à rechercher nécessairement un mari pour l'entretenir. Margaret Mackenzie, toujours prête à aider ses proches et consciente de l'immense cadeau que lui a fait son frère, s'engage à s'occuper de l'éducation de l'une de ses nièces, la fille aînée de son frère aîné. Margaret va bientôt découvrir que sa soudaine bonne fortune attire comme des mouches alléchées par un pot de confiture tout un nid de potentiels prétendants. Tous sont pleins de bonnes intentions en apparence mais l'argent de la jeune femme ne leur ai pas indifférent. Parmi eux on trouve un pasteur et son propre cousin.
Les dialogues sont succulents, les situations sont souvent drôles et les personnages sont croqués avec minutie. J'ai lu récemment Loin de la foule déchaînée, et j'ai retrouvé beaucoup de Bathsheba dans Margaret : deux femmes indépendantes, émancipées et tellement modernes pour leur époque.
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