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3,71

sur 703 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La lecture du Conte du Graal demande au lecteur de réaliser une initiation similaire à celle que devra suivre l'un de ses protagonistes, le célèbre Perceval, au cours de ses aventures.


Alors que Perceval découvre avec étonnement le monde de la chevalerie, ses apparats clinquants, ses rituels fascinants et son prestige, le lecteur découvre les règles de narration d'une littérature qui semble à la fois dépouillée –lorsqu'on la compare aux investigations intérieures des productions plus récentes-, mais aussi étrangement peuplée de figures qui ne veulent pas se laisser saisir entièrement.


Plus tard, lorsque Perceval s'initie aux règles de la courtoisie et comprend l'importance du renoncement à ses instincts primaires, le lecteur commence à comprendre les sinuosités d'une aventure beaucoup moins linéaire que prévu. Puisqu'on se réfère toujours à ce que l'on connaît, les histoires plus récentes n'ont rien à envier à la richesse dramatique des étapes parcourues par ce personnage qui apprend vite de ses aventures et se métamorphose au fil des pages.


Perceval trouvera sa pleine maturité s'il parvient à l'existence spirituelle que lui révèle l'Ermite, mais il ne suffit pas d'une indication ni d'un signe envoyé de l'au-delà pour accomplir sa destinée. D'ailleurs, Perceval ne s'était-il pas déjà vu tendre une perche divine en assistant au spectacle de la cérémonie du Graal dans le château du Roi Pêcheur ? Mais il n'avait pas osé demander au roi à quoi servait ce Graal car les bonnes manières qu'on venait de lui enseigner lui avaient recommandé la prudence et la modération dans les paroles. Perceval n'était pas assez mûr pour distinguer le terrestre du céleste –peut-être même n'envisageait-il même pas encore la possibilité de matérialisation sur terre de signes révélant la présence d'un plan d'existence supérieure. Et pendant ce temps-là, la lecture déborde les dimensions des pages de toutes les histoires, légendes, mythes et fantasmes implicitement portés par les aventures vécues par Perceval.


Cependant, si Perceval occupe le devant de la scène, il ne faudrait pas oublier pour autant de citer le chevalier Gauvain qui se présente en cours d'histoire comme compagnon d'armes suivant son destin propre, engagé lui aussi dans la quête d'aventures, complémentaire de Perceval qu'il compense par sa courtoisie innée et par ses tentations plus sophistiquées. le Conte du Graal évoque leurs progressions parallèles qui se recoupent souvent et qui se répondent aussi dans l'éloignement lorsque les enchantements des forêts, des châteaux et des rivières traversés constituent les étapes décisives d'une évolution qui se décline sur les modes principaux de la chevalerie, de la courtoisie et de la spiritualité.


Chrétien de Troyes se pose comme romancier à cette époque charnière où le texte produit n'est pas encore la manifestation de la singularité d'un écrivain mais où se dégagent déjà quelques nouveautés d'expression qui influenceront le reste de la production écrite. Il semble ainsi vouloir engager ponctuellement un dialogue intime avec son lecteur mais sans le manifester explicitement. le vague, la teinte du demi-mot, le goût pour ce qui est seulement suggéré et laissé au libre décryptage d'un signe se fondent pour créer une ambiance de merveilleux diffus d'où surgissent parfois, plus magistrales, quelques merveilles explicites qui s'imposent comme des interrogations émotionnelles. Elles ne laissent pas indifférents et inquiètent très souvent. Elles font littéralement vibrer et impliquent le lecteur dans la résolution d'une énigme qui devrait le rassurer, le faire rire ou l'enfoncer dans une terreur encore plus sombre.


Avec le Conte du Graal, on flotte dans un entre-deux mondes étrange, grave ou enfantin, drôle ou sinistre. C'est une expérience de lecture déroutante qui s'achève abruptement pour mieux se poursuivre peut-être sur les traces du mystérieux Graal…

Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Le conte du Graal est autant le roman de Perceval que celui de sire Gauvain. J'ai eu grand plaisir à le lire, ainsi que les autres romans de Chrétien de Troyes, malgré la frustration liée au fait qu'il est inachevé. Dans ce roman, on assiste la naissance d'un héros au sens des trouvères du XIIème siècle. Point de grandes batailles ou de sorts spectaculaires dans ces romans du moyen-âge ; le merveilleux n'intervient qu'au moment clé ; le héros triomphe souvent de ses adversaires d'un seul coup d'épée, au terme d'une joute oratoire dithyrambique. On est loin de la chanson de Roland du 11ème siècle et des romans de medieval fantasy modernes. On y trouve d'abord un magnifique témoignage historique de l'esprit du temps et des premiers romans françois. On y trouve aussi des personnages qui ont marqué l'imaginaire collectif. Dans celui-ci, j'ai aimé la jeunesse et la maladresse -pleine d'humour-du jeune Perceval apprenti chevalier, son caractère entier et, contrastant avec la force tranquille de sire Gauvain. L'expression est peine de poésie. On ne s'ennuie pas, car l'histoire est prenante et pleine de trouvailles... la scène chez le roi Pêcheur, pleine de symboles, est marquante... les trouvères étaient bel et bien les dignes successeurs des Aèdes antiques... on se transporte aisément à la cour de Marie de France, séduits par la finesse de ces contes, sensés adoucir les moeurs, en réalité restés fort rudes- de l'époque... au service de la foi, des règles de chevalerie... et d'un plus grand respect des femmes.
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Les chevaliers de la Table ronde, le roi Arthur, le Graal, … tout ça berce mon imaginaire depuis tout petit. Dessins animés, films, romans, fantasy : les références se retrouvent partout. Il était donc temps d'aller à la source même de ces légendes, en commençant par Perceval et ce fameux Graal que certains cherchent encore obstinément aujourd'hui.

Le récit est un roman d'initiation assez classique, avec Perceval, ne connaissant rien du monde, mais décidé à le parcourir pour prouver sa valeur. Brute, un peu benêt, sans religion, le Gallois n'inspire pas franchement la sympathie dans les premiers instants. Mais avec l'aide des gens qu'il rencontrera, il finira par s'élever, tant dans la société que spirituellement, pour accomplir sa destinée.

Difficile évidemment de juger un roman qui date de mille ans. Je n'ai pas les références culturelles de l'époque et ne peut voir l'histoire qu'avec mes yeux de lecteur moderne.

Une chose qui m'a frappé est le côté très factuel du récit, sans s'embarrasser de considérations psychologiques ou introspectives des personnages – ce qui ne m'a pas toujours facilité la vie : par exemple, lorsque Perceval échoue sa première quête près du Roi pêcheur, sa faute et ce qu'il aurait dû faire à la place n'étaient pas très clairs pour moi.

Certains tics d'écriture m'ont également paru très naïfs. Ainsi, les membres d'une même famille ne se reconnaissent jamais lorsqu'ils se rencontrent. Perceval ne reconnaît même pas sa fiancée quand il la retrouve après un an de voyage ! Perceval n'hésite pas non plus à se qualifier de « plus pur chevalier » alors qu'aujourd'hui, on attendrait plus de modestie d'un héros. Les descriptions des combats sont également extrêmement répétitives.

Le roman donne également la part belle à la Courtoisie : les paroles données sont sacrées, on n'hésite pas à secourir veuves et orphelins, on fonce tête baissée à l'aventure.

Enfin, on voit l'importance de la religion : le signe de croix est une arme redoutable, la progression de Perceval est en grande partie due à ses participations assidues à toutes les messes possibles et son respect du clergé. Il y a même quelques diatribes sorties de nulle part – par exemple contre les relations homosexuelles masculines et la description des tortures qui attendent ses adeptes en Enfer – qui semblent plus des messages destinés aux contemporains qu'une composante essentielle du récit.

Content d'avoir découvert Chrétien de Troyes, mais le récit est un peu trop daté à mon goût pour que je puisse y prendre un plaisir entier.
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Avis Chrono'

A ce jour mon roman préféré de Chrétien de Troyes! L'aventure de Perceval est non-achevée (quel scandale! Plus de 7 siècles et personne n'a eu le temps de le finir?) mais c'est la plus originale, je trouve. Et puis il n'y a pas à dire, le Moyen-âge, ça donne envie! Les valeureux chevaliers qui ne se lavaient qu'une fois par an! Les glorieux coups d'épée qui font sortir tripes et boyaux! Les douces damoiselles en détresse! C'est là que je veux passer mes vacances d'été!

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J'ai lu Lancelot, puis Erec et Enide, puis Yvain. Perceval me manquait encore; grâce à vous et à vos votes, c'est chose faite: je l'ai enfin sorti de la p.a.l où il moisissait depuis... Pfff... 700 ans, peut-être, qui sait?

Eclair de génie, j'ai pensé à lire la préface. Heureusement, car j'ai découvert que l'oeuvre est incomplète, inachevée. J'aurais détesté découvrir ça à la dernière page!

Et en effet, nous suivons un temps Perceval, le jeune gallois, le benêt de service, ignare, hilarant. Il ne sait pas ce qu'est un chevalier, agit n'importe comment, manque à toutes les convenances. Mais il a bon fond, ce garçon, il est brave.

"Le jeune homme se moque comme d'une prune de tout ce que le roi peut lui dire ou conter. Quant au chagrin ou à la honte de la reine, il n'en a cure!

- Faites moi chevalier, monseigneur le roi! dit-il, car je veux m'en aller."



Ensuite, c'est au tour de Gauvain. Plus tradionnel dans ses aventures. Puis retour à Perceval, qui a pris un peu d'âge. Et de plomb dans la cervelle, puisqu'il a appris à ne pas toujours dire "j'ai entendu ma mère me dire la même chose".

La littérature de l'époque, à mes yeux est assez répétitive, codifiée. Faut dire que je n'ai pas une grande expérience! Mais enfin, en général, on retrouve dans les combats le même déroulements, les mêmes motifs...

Là, j'ai souvent été surprise. Par exemple, lorsque Gauvain se saisit d'un échiquier en guise de bouclier. Je ne m'y attendais pas du tout.

Je ne crois pas avoir souvenir non plus d'une scène de bataille... comment dit-on? rangée? En groupe quoi. D'habitude ce sont plutôt des duels. Ou bien le chevalier affronte seul deux ou trois méchants.

Ici, déploiement d'étendards et d'archers, assaut d'une forteresse, stratégies...

J'aime beaucoup les valeurs chevaleresques. J'ai beau savoir que c'est "bidon", idéalisé, ce sont de belles histoires, pleines de sagesse. Perceval vit avec nous son initiation. Au départ, il prend les premiers chevaliers qu'il croise pour des anges. Il est d'une candeur irrésistible. Il prend tout au pied de la lettre...

De temps en temps, je suis touchée par la fine psychologie qui régit les actes des personnages. Ainsi, la dame qui d'un côté a besoin d'un défenseur et d'un autre, ne souhaite pas l'envoyer à la mort:

"Si elle l'en blâme, elle ne l'en veut pas moins! Il arrive souvent que l'on soit porté à dénier de que l'on souhaite, quand on voit quelqu'un bien enclin à accomplir ce qu'on désire, pour l'y pousser plus sûrement."



Quant à la demoiselle en pseudo-détresse, qui ne fait que l'accabler d'injures et de moqueries, je la trouve juste infecte! Une peste! Délicieuse! Je l'adore. J'ai relu deux fois certains passages! Gauvain s'est fait piquer son cheval et se retrouve sur une sorte de vieille mule:

" Ah! oui vraiment, tout est pour le mieux, fait la jeune fille odieuse. [...] Il est tout à fait juste et raisonnable que j'aie plaisir à vous suivre huit ou quinze jours bien comptés, voire trois semaines ou un mois car vous voilà en bel équipage, et monté sur un fameux destrier!"



Bref, si vous ne connaissez pas ce pan de notre littérature, je vous invite à commencer par là, rien que pour l'humour qui émaille le texte!

Et le Graal, me direz-vous? Ben puisque personne ne l'a trouvé et que je n'ai pas tout compris, je n'ai rien à en dire!
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Conte d'une recherche d'un absolu, d'un idéal ou, peut être, simplement, d'une réponse.

A toutes ces questions naissantes de toutes ces évidences et volontés existantes, l'aboutissement devient interrogation.

A l'idéal de tous ou de chacun, peut on obtenir un seul idéal, qui serait alors la clef de voûte si précieuse qui nous façonnerait dans notre absolu ?

Que de recherches, interrogations et solutions à découvrir, interpréter et, peut être à saisir.

Qui sait ?
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Très riche de symboles, bien plus que je ne m'y attendais. Certaines images frisent curieusement le surréalisme, 800 ans avant l'heure. Surprenant, mais parfois difficile à suivre, parfois déroutant, parfois aussi ennuyeux, car jamais nous n'obtenons l'explication TANT PROMISE.
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Petit tour du côté des classique avec ce tome sur Perceval le gallois. J'ai toujours entendu parler de lui comme d'un idiot qui est à la table ronde du roi Arthur. Et bien dans ce récit, c'est vrai pendant un bon moment. Jusqu'au jour ou un homme, son mentor chevalier va lui apprendre et le former à être un bon chevalier, défenseur des innocents.
Après cette formation, il voyage et met en pratique ses valeurs et son courage. Défendant les causes qu'ils trouvent justes.
Cela me fait du bien de temps en temps de retourner aux sources avec des classiques. de m'évader vers un autre style d'écriture, une autre époque. de ne pas laisser tomber dans l'oubli le travail et la magie des contes d'antan.
J'ai donc passé un bon moment avec cette lecture et les quelques ajouts sur le moyen âge en fin de volume. C'est reposant et instructif.
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Avec Perceval ou le conte du Graal, on retourne au Moyen-Age, dans l'univers de la chevalerie. On découvre Perceval, ce jeune homme brave, quelque peu naïf, mais toujours attachant, qui s'embarque pour des aventures palpitantes après sa rencontre fortuite avec des chevaliers. L'honneur, le dévouement, le respect, la bravoure, l'humilité, le courage sont autant de valeurs prônées par les chevaliers, et Perceval ne manque pas d'en faire preuve tout au long du récit. On découvre également le monde de la chevalerie, avec ses codes, ses pratiques, et ses chevaliers défendant les opprimés, à la recherche de gloire. Un récit qui se lit facilement et qui reste un grand classique.
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Ayant grandi dans une forêt du Pays de Galles, surprotégé par sa mère qui a perdu son mari et deux de ses fils, Perceval ignore tout de la société qui l'entoure jusqu'au jour où il fait la connaissance de nobles chevaliers et décide de partir à leur suite afin de s'engager comme tel à la cour du Roi Arthur.
C'est ainsi qu'il fera son apprentissage et deviendra un chevalier redoutable. Ce long poème raconte donsc les aventures de Perceval et sa quête du Graal. Au cours de ses périlleuses aventures, il fera la connaissance de messire Gauvain, meilleur chevalier d'Arthur et les deux récits s'entrecroisent.
Cependant, cette oeuvre s'arrête brusquement au bout de 9000 vers puisque la mort l(aura alors emporté sur le terrible combat que Chrétien de Troyes, pareil à ses héros légendaires, aura livré avec elle.
De nombreuses plumes se sont risquées à poursuivre cette oeuvre qui était restée inachevée mais je préfère m'en tenir, même s'il n'est pas complet, au magnifique héritage que l'auteur nous a laissé de sa main.
Bien que la lecture ne soit pas toujours évidente et qu'il est vrai qu'il faut posséder quelques notions sur le lègendre d'Arthur et des chevaliers de la Table ronde, je conseille tout de même cette lecture.
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Dans une forêt éloigné de tous, un jeune garçon est élévé par sa mère veuve. Perceval grandit heureux mais méconnaissant tout de la civilisation. Un jour en promenade, il croise des chevaliers qu'il croit d'être d'abord des démons puis des anges. Il finit par apprendre ses origines et quitte pour la première fois sa demeure pour l'extérieur où il arrive à la cour du roi Arthur. Celui-ci lui demande alors de partir en quête du Graal. Perceval se met alors à l'aventure, qui sera riches de péripéties aussi bienheureuses que malheureuses...
Le Conte du Graal est avec le Chevalier de la Charrette et le Chevalier au Lion, le plus connu des romans de Chrétien de Troyes un des bâtisseurs du mythe arthurien. Il instaure en effet pas seulement un personnage (Perceval) mais aussi un élément central associé au Roi Arthur, le Graal l'artefact magique que tous recherchent pour ses valeurs spirituelles puisqu'elle recueillit le sang du Christ : désormais toutes les fictions arthuriennes incorperont à leur manière ce Graal devenu indissociable par la suite au roi breton et son ordre chevaleresque (qui aurait pu très bien être aussi un bocal d'anchois... :) ). . Malgré son statut inachevé car jamais son auteur ne le terminera, il inspire par la suite d'autres grandes oeuvres du Moyen-Age comme Parsifal de l'allemand Wolfram von Eschenbach qui donnera bien des opéra à Wargner.
Le Conte du Graal est avant tout le récit d'une initiation d'un héros, mais un héros bien atypique qui donne la saveur à ce roman. Car Perceval est bien un nice, un naif et pas du tout (au début du moins) un valeureux guerrier sûr de lui. Il accumule des gaffes au cours de son apprentissage, entre embrassage non autorisé d'une damoiselle ou ne pas tenter d'interroger les porteurs du Graal sur l'objet en question (et qui ont souvent des conséquences bien... désagréable pour lui, c'est pas faux). Mais Perceval a une candeur, une modestie et une sincérité certes enfantine mais qui le distingue et l'élève parmi les chevaliers opportunistes et brutaux dont il s'entoure. Car en effet, ici la chevalerie n'est vraiment reluisante, les hommes ne partant que pour la gloire et leurs propres intêrets et non pour défendre la veuve et l'orphelin. Il faudra la pureté de coeur et d'esprit à ce jeune nice pour restaurer l'ordre et la bonté perdue de la Table Ronde. Toutefois, et c'est bien dommage, le roman ne révèle pas si Perceval découvre le Graal car il passe tout de suite à Gauvain, le séducteur intempéré que je trouve bien ennuyant dedans tout comme ses aventures qui me sont bien plates. Mais qu'on n'y prend pas garde, avant l'intervention tardive de Galaad fils de Lancelot, c'est bien notre nice gallois qui est dévolu de dénicher le Graal et bien des adaptations ultérieures de la légende vont la comprendre (notamment celle du magnifique film de Boorman).
C'est aussi un bel roman sur l'époque de Chrétien de Troyes qui abonde en détail (pourtant simple et jamais profondément décrits) sur la vie des chevaliers et des nobles au XIIeme siècle avec un regard acéré et critique sur les distorisions entre l'idéal chevaleresque et la réalité avec toujours cette pointe d'humour qui se niche dans les vers.
Absolument un roman arthurien toujours chouette à lire, que même les plus jeunes peuvent lire dans sa traduction et que petits et grands peuvent parcourir avec Perceval le monde arthurien et la quête fascinante du Graal ainsi qu'un héros attachant et valeureux. Ce qui compte, c'est les valeurs comme il le dirait.
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