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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Blanc et Noir !
Les deux couleurs omniprésentes : neige et branches noires des arbustes, géant noir et enfants blancs, chien noir et lune blanche, Pouchkine lui-même le beau métisse, l'amour et la mort.

Voilà les images contrastées que je garde de ce sensible et inclassable écrit de Marina, un des derniers.
Un peu comme si elle dévidait avec sa plume deux pelotes de poésie en les mêlant soigneusement : celle de Pouchkine et la sienne - Les vers de l'un accompagnant intimement la vie de l'autre.
Il fut "son premier poète " à trois ans, elle fut amoureuse d' Onéguine et Tatiana à six ans, elle affirme même " sans Tatiana, je n'aurais pas été ".
Elle lui doit " ses plus inoubliables visions ".

Suivent quelques poèmes de Pouchkine traduits en français par Marina.
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Dans la foulée de ma lecture de Songe à la douceur et Eugène Onéguine, j'ai sorti de ma PAL ce récit de Marina Tsvetaïeva, dont la vie de femme et de poétesse a été imprégnée dès la petite enfance par Alexandre Pouchkine. Toute petite déjà, ses journées étaient rythmées par les promenades et les jeux à la Statue-Pouchkine, non loin de chez elle à Moscou. le poète était présent dans la maison familiale, dans la chambre de sa mère, avec le tableau le Duel d'Aleandre Pouchkine avec Georges d'Anthès de Naumov (photo de couverture) et a inscrit une poésie viscérale chez la petite fille. L'apprentissage de la lecture, la découverte de la mer (liée à la maladie de sa mère) sont intimement liées aux oeuvres de l'écrivain mort en 1837.

Marina Tsvetaïeva a découvert Eugène Onéguine à l'âge de six ans. Six ans ! Et elle tombe amoureuse pas seulement d'Eugène mais du couple Eugène et Tatiana.

Le récit est complété par quelques poèmes de Pouchkine traduits en français par Marina Tsvetaïeva.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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À l'occasion du centenaire de la mort d'Alexandre POUCHKINE en 1937, considéré comme le plus grand poète russe de tous les temps, la poétesse Marina TSVETAÏEVA lui rend hommage à sa façon, en poésie bien sûr.



Il serait impossible de cataloguer cet ouvrage tant il est singulier. À travers l'oeuvre de POUCHKINE, TSVETAÏEVA évoque ses propres souvenirs de jeunesse, marqués par la lecture du grand Alexandre. Mieux : sa famille déjà très imprégnée par POUCHKINE a de temps à autre reçu ses descendants. Ceci, TSVETAÏEVA s'en souvient, elle les a vus. Les écrits de POUCHKINE et la mémoire de Marina ne font plus qu'un, sentiment qu'elle s'est émancipée grâce à l'oeuvre de son maître, que lui seul a su par l‘héritage littéraire lui donner la force et l'envie d'écrire à son tour.



La statue de POUCHKINE, exécutée par le sculpteur OPÉKOVCHINE, que presque tout le monde a oublié depuis, est le fil directeur du récit d'une poétesse engagée. « La statue de POUCHKINE est la preuve – présente – que les théories racistes ne sont qu'immonde et mort, la preuve – présente – que leur inverse, seul, est vrai. Pouchkine est le fait où les théories se ruinent. Avant que le racisme naisse, Pouchkine, par sa vraie naissance même, le ruine ». Cette statue est ici comme déifiée par TSVETAÏEVA (qui se donnera la mort 4 ans après ce texte).



Mais c'est aussi l'occasion pour TSVETAEÏVA de proposer une analyse de l'oeuvre de POUCHKINE, qu'elle dissèque sur de courts exemples d'écrits. La prose de TSVETAÏEVA est très poétique, parfois onirique, peut s'avérer ardue à lire. Parle-t-elle de sa jeunesse à elle, de celle de POUCHKINE ou des personnages de ses oeuvres ? La mère de Marina fut un pilier en or massif pour lui faire découvrir le poète, mais aussi lui donner certains éléments pour le comprendre.



Mais n'oublions pas le plus important peut-être de ce texte : son titre. En effet, le centenaire de la mort de POUCHKINE est célébré en 1937 en Russie, c'est-à-dire en pleines purges staliniennes, alors que tout le monde semble se réapproprier le poète révolutionnaire. TSVETAÏEVA refuse cette convention en écrivant « Mon Pouchkine », le poète, l'homme exilé, celui dans lequel elle se reconnaît en tant que russe s'élevant contre STALINE. « Mon Pouchkine », c'est celui qui subsiste dans son propre coeur, mais aussi celui qui est sali par cette commémoration.



La traduction de main de maître est signée André MARKOWICZ. Il l'écrivit en 1987, l'année des 150 ans de la mort de POUCHKINE, ce n'est pas un hasard. Nous avons là trois sortes de génies dans un seul et bref livre (sorti en poche en 2012 chez Actes Sud) : une grande poétesse qui rend hommage au plus grand d'entre tous par la transcription du plus grand des traducteurs de la langue russe. le résultat est certes un brin abscons par instants, mais définitivement de toute beauté.

https://deslivresrances.blogspot.fr/

Lien : https://deslivresrances.blog..
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Courts écrits inégaux qui retracent l'enfance de Marina Tsvetaïeva et sa rencontre avec Pouchkine ; on s'attendrit par moment, on demeure interloqué parfois devant sa philosophie de l'amour...mais l'on rêve de se plonger dans Pouchkine face à l'éloge qu'elle en fait.
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