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4,01

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman plein de bons sentiments, mais qui ne m'a pas interpellée plus que ça. Agréable à lire.
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Un trésor de bonnes vibrations et de belles émotions. L'accueil d'un réfugié Afghan.

Une année d'humanité, de découvertes de l'autre et de parcours de vie. Une année de générosités partagées.

Une merveille.
Lien : http://noid.ch/le-prince-a-l..
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Journal sympathique à lire...mais cela semble presque "trop beau" pour être vrai. Une gentille famille accueille un gentil migrant...cela fait un peu bisounours. Mais ce n'est pas désagréable à lire par les temps qui courent et on a envie d'y croire. Les dialogues hasardeux dus à la barrière de la langue et surtout la spontanéité des enfants font sourire à plusieurs reprises.
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Un hiver, Emilie de Turckheim propose à ses enfants et à son conjoint d'héberger un migrant dans leur appartement. Tous acceptent sans hésiter. C'est ainsi que Reza (qui choisira de se faire appeler Daniel) débarque chez eux. Il occupe la chambre gentiment laissé par les enfants, qui partagent désormais le même espace. Reza est un jeune réfugié Afghan qui a dû fuir son pays en catastrophe. Il a perdu toute trace de sa famille.

Le jeune homme est l'hôte idéal : discret, serviable, respectueux de la famille qui l'héberge. Si parfois la cohabitation crée de petits "couacs" ou malentendus, c'est toujours dans la bonne humeur que l'incident se termine. Pour les enfants, c'est une formidable ouverture sur le monde et sur sa diversité. Pour tous, l'aventure humaine est d'une grande richesse.

Le récit prend la forme d'un journal, que la romancière alimente, au fil des jours. Durant ma lecture, j'avais hâte, le soir, de retrouver la petite famille et leur hôte si attachant. J'ai souri plusieurs fois, certains quiproquos sont vraiment irrésistibles. Mais j'ai eu aussi, plus d'une fois, le coeur serré. Avec toute la bonne volonté du monde, il n'est pas simple pour un migrant de trouver sa place en France.

C'est d'abord le titre assez mystérieux qui m'a donné envie de lire cet ouvrage, puis quelques billets assez élogieux. Je n'ai pas regretté mon choix. Bien-entendu, l'expérience vécue par cette famille est assez idyllique. Recevoir quelqu'un chez soi se révèle compliqué mais plus encore quand cette personne ne partage pas la même culture et possède, pour tout bagage, un passé douloureux. Il faut une grande tolérance et ouverture d'esprit pour tenter l'aventure. Peu de personnes en sont capables. Bravo à celles et ceux qui ouvrent leur porte.

Une parenthèse enchantée qui réchauffe le coeur, l'espace de quelques heures.
Lien : http://www.sylire.com/2018/1..
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La crise des migrants est un sujet d'actualité brûlant. Plus que cela, c'est un fait bien réel et qui n'est pas prêt de s'essouffler. La littérature s'en est emparée depuis quelques années avec la parution de romans et d'enquêtes. Émile de Turckheim nous propose ici une forme toute différente. En effet, elle nous livre le journal qu'elle a écrit presque au quotidien pendant l'année où sa famille a accueilli Reza, un jeune migrant afghan. Deux mondes s'opposent. D'abord, cette famille d'accueil française classique et modeste mais vivant confortablement. Ensuite, ce jeune homme déraciné qui a tout laissé derrière lui. Malgré la difficulté de la situation, ils vont se rejoindre en mettant tout en oeuvre pour se comprendre et avancer.

Ici pas question de politique ni de tentative de moralisation. Sans aucune arrière-pensée, Émilie de Turckheim nous propose son expérience. Comment réagir face à l'inconnu, à l'étranger, au drame que vivent des milliers de personnes? Ce témoignage laisse une grande place à la parole. Il est question de la barrière de la langue et de la difficulté à se comprendre. Certains passages sont très drôles. Ils sont d'ailleurs souvent liés au langage (allez expliquer certains mots totalement inexplicables!). La place du livre, de la littérature, de la poésie, de l'écriture chez l'écrivaine est aussi très présente. Reza est attachant, il porte en lui une farouche générosité ainsi qu'une grandeur d'âme malgré son long voyage et ses maux.

Ce témoignage m'a beaucoup intéressée. Sans moralisation ni arrière-pensée politique, Émilie de Turckheim nous livre un témoignage aussi édifiant qu'éclairant grâce à un mélange d'humour, de drames sous-jacents, de naïveté et de peur aussi. Reza est très attachant. J'avoue m'interroger sur son devenir ainsi que sur celui de sa mère et de son entourage.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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« Un jour, j'ai dit : "Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu'un pourrait habiter chez nous, peut-être ?" »
Emilie de Thurckheim nous livre dans « le prince à la petite tasse » un témoignage de son quotidien tout en retenue emplit de bienveillance et de pudeur.
Un récit plein d'humanité : un accueil, doux, chaleureux et respectueux de l'autre sans pour autant s'oublier soi, un merveilleux partage.
N'est-ce pas ce qui devrait être le fer de lance de toute société ? A l'heure où l'on s'interroge sur le fait de laisser mourir des êtres humains en mer plutôt que de les accueillir il est bon de voir que certains qui le peuvent, pensent et agissent différemment.
Quelle jolie idée que cette cabane accueillant toute la misère du monde, et si simplement chacun prenait sa part ?
Au moment de son départ, Reza demande pardon, pardon pour toutes les fois où il n'a pas compris. Bouleversant, on aimerait nous aussi demander pardon à tous les Reza/Daniel qui arrivent et/ou n'arrivent pas en France au péril de leur vie et à qui nous n'offrons rien, rien qu'une nouvelle bataille désespérante pour vivre en humanité.
"C'est une tache. Une tache sur ce début de XXIème siècle à peine majeur. Cette tâche, ce ne sont pas les hommes, les femmes, les enfants -en bas âge parfois- que nous envoient les guerres les violences et les dictatures en tous genres. Cette tâche, c'est notre incapacité à traiter humainement des êtres humains qui ont surmonté l insurmontable, la maltraitance des bourreaux ordinaires, des trafiquants de misère, le cynisme intéressé des passeurs qu' on appellerait bien "trépasseurs" si le mot existait. Face à l'afflux de réfugiés, nos États opposent une défense qu'ils croient légitime puisque, selon le vieil adage érigé en slogan, "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Pour autant la tâche s'étend sur notre pays, jadis pays des droits de l'homme. Cette tâche, c'est un déni d'hospitalité, un mépris de l'autre qui arrive certes illégalement et sans papiers, mais plus mort que vif."
Eric Fottorino le 1 du 7 février 2018
Merci Madame de Thurckheim pour l'exemple que vous nous livrer avec autant de simplicité.
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Oh ! Quel chouette bouquin ! Pour le moment, c'est notre coup de coeur de la rentrée ! ❤️
Nous avions déjà beaucoup aimé l'écriture et l'originalité de "Popcorn Melody" et le.a lecteur.trice retrouve dans le récit "Le prince à la petite tasse" l'écriture vive, le sens de l'humour et la profondeur des propos.

L'histoire de ce jeune afghan arrivé à Paris après moultes aventures et dix années d'errance dans plusieurs pays est de celles que l'on lit le sourire aux lèvres - parfois même on éclate de rire - mais les larmes aux yeux et le coeur un peu serré, parce que c'est émouvant, drôle et très bien écrit.
Le récit met en scène Emilie de T., son mari Fabrice, et ses deux garçons Marius et Noé d'une part, et Reza, un migrant d'origine afghane, parti à onze ans de son pays après l'assassinat de son père et sans aucune nouvelle de ses proches, de l'autre.

Avant son arrivée, Emilie a planqué toutes les "femmes nues" photos, tableaux, statuettes, qui pourraient peut-être choquer un musulman (mais il ne l'est pas...); Marius lui dit "T'as trop de chance" quand il apprend que Reza a beaucoup "voyagé" ; Reza dit "Norvège, je douche" pour parler de son baptème...
Truffé de mots d'enfants face à cette situation particulière d'un étranger vivant avec eux, de pensées d'adultes sur la vie de ce jeune homme un peu déconcertant et de phrases qui nous semblent naïves et drôles de Reza qui s'est rebaptisé Daniel, ce livre, construit par chapitres courts, couvre une petite année de vie commune ; si on apprend des choses sur le quotidien souvent trop difficile des réfugiés, on en sait pas mal également sur la vie de l'auteure et sa famille, leur choix d'accueillir un étranger pour qu'il ne dorme pas dans la rue, leur sincérité et la gentillesse naturelle des enfants...

Et il y a les poèmes d'Emilie, qui émaillent le texte et chantent la confiance, l'ouverture et l'amour de l'Autre, le mal du pays, une nouvelle langue...

Extrait : " Reza a une façon douce, très particulière, de prononcer le mot migrant. Quand il dit "migrant", on entend "miracle". Dans sa bouche, migrant n'est plus ce mot-poubelle anonyme, employé à tout bout de champ, ce mot à oeillères qui refuse de dire la guerre, la survie et l'exil. Dans la bouche de Reza, migrant, c'est lui. Ce sont ceux qui partagent dans leurs corps le secret de la fuite et la force de se sauver. Migrant est la plus haute branche de sa vie." (p26)

Comment vous y prendriez-vous pour expliquer à Reza-Daniel ce que veut dire "Et Hop" ?
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D'Afghganhistan en France...
Reza, jeune réfugié afghan est accueilli par Emilie de Turchkeim et l'ensemble de sa famille dans leur petit logement du Vème arrondissement de Paris. L'auteur de ce récit nous dévoile, nous décrit et nous fait partager ses plusieurs mois passés en compagnie de Reza.
Beaucoup de choses m'ont interpellé dans ce récit : un altruisme omniprésent de la part de tous les membres de cette famille, la chance d'avoir eu un réfugié afghan avec une empreinte religieuse accessible qui a sans doute et sans conteste facilité l'intégration de Reza dans cette famille d'accueil, les difficultés à communiquer, les codes culturels français qui restent parfois difficiles pour Reza à être déchiffrés...
Si pour les personnes accueillantes comme l'auteur et sa famille trouvent cette expérience certainement très enrichissante et très humaine, j'ai quand même eu le sentiment que pour les personnes réfugiées comme Reza, leur seul objectif est de trouver un toit, un lit et des outils pour se donner la force de rebondir. Reza a l'air certes très gentil et assez facile à vivre, mais l'attachement que lui porte cette famille et la manière qu'ils ont eu d'intégrer Reza de manière un peu trop personnelle à mon goût, ne les mèneront-ils pas un jour vers un chemin de déception ?...
Leur démarche est malgré tout courageuse car peu de personne serait capable de faire entrer chez eux un inconnu fuyant son pays détruit par les bombes. Ouvrir et offrir sa maison requiert aussi une certaine diplomatie... Reza n'est pas toujours évident à cerner... Son régime alimentaire est assez déconcertant pour la narratrice qui nous explique qu'il lui faut une quantité astronomique d'huile par jour dans ses repas ; que l'argent qu'il gagne à son travail, il le dépense pour acheter des tentes, des téléphones portables ou encore de la nourriture pour les autres réfugiés restés dehors, ceux qui n'ont pas eu comme lui la chance de trouver une famille d'accueil.. L'auteur n'esquive pas les contraintes rencontrées et n'hésite pas à s'interroger sur elle-même afin de relativiser chaque jour sur sa propre existence... Parce que ce réfugié est très jeune, Emilie de Turchkeim se laisse parfois envahir par son statut de mère protectrice et elle reste sans conteste une femme émotive qui ne veut voir que la bonté des êtres qui l'entourent... Avoir fait participer leurs enfants dans l'intégration de Reza dans leur foyer est l'une des plus belles leçons de vie qu'ils ont pu leur apprendre.. . Prendre soin de son prochain sans jamais rien en attendre en retour... Je n'irai pas forcément plus loin dans l'analyse d'une telle expérience de vie, cette dernière leur appartenant, bien qu'il soit très intéressant de l'avoir fait partager à un public lecteur et intéressé, surtout dans cette société parfois si nombriliste...
Merci aux Editions Calmann-Levy pour la découverte de ce récit très intéressant culturellement et sociologiquement parlant mais comme dirait une personne de mon entourage... ce récit serait avant tout une véritable réflexion d'ordre existentiel...
Lien : http://mapassionlitteraireen..
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Alors en pleine rédaction de son roman " L'Enlèvement des Sabines", la romancière Emilie de Turckheim et sa famille accueille pour quelques mois chez elle Reza, Afghan, ayant fui son pays depuis l'âge de douze ans.
Reza, arrive en France après une longue errance et un passage par l'Europe du nord.
Sensibilisée par celles et ceux qui dorment dehors, et n'écoutant que son coeur et son bon sens, la romancière et sa famille s'ouvrent naturellement à la détresse de jeune homme particulièrement volontaire pour s'intégrer et devenir indépendant.

Ce livre est le journal, le récit des neuf mois de vie commune avec Reza.
N'ayant jamais lu l'auteur, je découvre à la fois la plume et son jardin secret qu'est la poésie. Chaque évènement, ou anecdote est accompagné de poèmes que l'auteur rédige et livre au lecteur.
On y découvre également une femme au grand coeur dans sa pratique quotidienne de l'accueil avec ce qu'il comporte de joie, de difficultés, de curiosité.
Emilie de Turckheim n'élude rien des difficultés face à l'autre dans sa différence. Elle manie l'humour pour désamorcer les blocages.
Je n'ai pas senti, dans ce récit, l'écueil de l'autopromotion, ou de l'autosatisfaction. C'est à mon sens un récit sincère. A contrario, émotionnellement, il manquait un peu de conviction.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Partir à la rencontre du Prince à la petite tasse, c'est partir à la rencontre de soi-même autant qu'à la rencontre de l'autre. le migrant, celui qui n'a que son corps à habiter, qui dérange plus par notre incapacité à communiquer avec lui que par ce qu'il demande, ce migrant, dans le récit d'Emilie de Turckheim, est un Prince délicat, sensible à la profondeur de la relation humaine comme l'était la Princesse au petit pois au confort de son matelas.
Reza, réfugié afghan, migrant du Monde en errance depuis longuement déjà, se trouve être accueilli chez l'auteure. Pas seulement hébergé, entretenu. Non, la maison lui est ouverte pour qu'il y soit chez lui, en partage de la vie avec la famille qui jusque-là squattait seule la place.
Suivre Emilie de Turckheim dans cette expérience « migratoire », tendre, poétique mais très enracinée dans le quotidien, sa réalité, ses combats, c'est se laisser bousculer dans nos habitudes, nos réflexions, nos croyances, nos peurs. C'est aussi, humblement, entrer dans le monde de l'autre, son passé, ses combats, ses expériences, son envie de communiquer, de partager, de se révolter contre la situation.
Avec humour, tact, humanité et humilité, l'auteure nous ouvre les yeux sur la question de l'accueil des réfugiés au sein de la société (et non seulement du territoire). Ce livre soulève, bien à propos beaucoup de questions. Il nous offre quelques réponses et une invitation à donner sens et réalité à des valeurs que l'on cite souvent sans toujours pour autant construire notre quotidien dessus.

Merci aux éditions Calmann-Levy et à NetGalley pour la découverte de ce livre et de cette auteure.
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