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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Apres avoir savouré le premier tome de la trilogie « Kristin Lavransdatter » de Sigrid Undset, il fallait bien un moment que je me lance dans la lecture du deuxième tome de cette fresque qui compte plus de 1000 pages au total.
Je suis donc retournée dans le Moyen-Age norvégien avec beaucoup de plaisir et de curiosité, car oui, j'étais curieuse de connaitre la suite de l'histoire de Kristin Lavransdatter.
Nous l'avions laissée toute jeune mariée à l'issue du premier tome et ce deuxième tome va être consacré à la découvrir dans son rôle d'épouse, de mère et aussi de maitresse d'un domaine. Car oui, si Erlend semble bien être l'homme de sa vie, il se repose sur elle pour un tas de choses, ce qui met d'énormes responsabilités sur les épaules de la jeune femme.
Le Moyen-Age de cette époque est empreint de coutumes que nous allons découvrir, et ces coutumes sont souvent chapeautées et dirigées par les ministres des cultes chrétiens. La religion fait partie du quotidien des protagonistes de l'époque, et l'auteur a réussi à bien le restituer à travers l'histoire de son héroïne.
J'avoue ne pas avoir réussi à suivre tous les détails de l'histoire de la royauté scandinave de l'époque, et j'ai eu de temps en temps le sentiment d'être un peu perdue, mais cela n'a pas gâché le plaisir de cette lecture.


Challenge A travers l'Histoire 2022
Challenge ABC 2021/2022
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Deuxième tome de la saga Kristin Lavransdatter. Après avoir été aux premières loges de la construction de la personnalité de la jeune Kristin dans La couronne, après avoir découvert l'histoire de sa famille et voyagé avec eux dans les beaux paysages norvègiens, nous voici arrivés à l'heure où Kristin fonde sa propre famille.

Ce qui est impressionnant dans la construction des romans de Sigrid Undset, c'est de voir comment elle parvient à imbriquer parfaitement la psychologie des différents personnages. Toute la galerie des protagonistes est fouillée, les actions et les motivations de chacun influent sur les autres. Même si Kristin reste le personnage principal, l'auteur ne se prive pas de s'attarder sur un autre personnage pendant de longs moments pour mieux nous faire comprendre le tableau d'ensemble. En narrateur omniscient, elle nous plonge parfois dans le cerveau des autres membres de la famille (Lavrans le père, Erlend le mari, Simon le beau-frère et ancien fiancé) et nous permet ainsi de mieux comprendre tout ce qui se joue autour de son héroïne. le foisonnement des personnages avec des noms évidemment typiquement norvégiens oblige à une certaine concentration, mais une fois les repères posés, on parvient à bien identifier chacun... du moins pour les personnages principaux !

Au-delà des ressorts psychologiques, le roman est également une peinture sociologique de la vie norvégienne au Moyen-Age que les observateurs disent assez juste. On découvre les différents enjeux de pouvoir au sein des différentes strates de cette société, les habitudes de vie, les différences d'appréhension de la moralité en fonction des familles. C'est d'ailleurs à la confrontation entre l'éducation reçue et la moralité plus "élastique" du conjoint que ce tome se consacre le plus et les développements sont très intéressants. Tout cela se fait sur un fond de religion très présente, comme il est tout à fait logique de l'observer au Moyen-Âge. Même si elle est le plus souvent décrite comme un refuge salutaire pour les âmes perdues, l'auteure ne tombe pas dans le portrait naïf d'une Eglise parfaite, elle sait dépeindre aussi les errements ou les questionnements de certains prêtres, tel notamment Gunnulf, le frère du mari de Kristin.

Ce qui sera resté pour moi plus complexe à appréhender restera les intrigues politico-historiques autour du roi et des différentes factions cherchant à le destituer. Certaines références parlent forcément plus à un lectorat norvégien et l'auteure ne fait pas toujours les efforts d'explication nécessaires. Elle n'a peut-être pas imaginé à l'époque l'audience que sa saga aurait au niveau international... audience telle que c'est sans doute cette trilogie qui lui aura permis d'être une des premières femmes nobelisé, à juste titre quand on découvre la richesse de son exploration de l'âme de ses personnages.

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La grande saga familiale norvégienne de Sigrid Undset se poursuit dans ce second tome, servie par un style toujours aussi lumineux, même si la narration souffre de quelques longueurs, ce qui n'était pas le cas dans le tome précédent.

Si ce dernier était centré sur la romance entre Christine Lavransdatter et Erlend, "La maîtresse de Husaby" est un tome qui fait la part belle à l'installation de notre héroïne dans sa nouvelle situation de femme mariée de haut rang, administratrice des fermes de son mari et mère de leurs (très nombreux) fils. La vie bigarrée des traditions folkloriques dans la Norvège médiévale est pleine de charme et a continué de me fasciner.

Assez politique, ce volet est aussi un peu moins accessible, tout simplement parce que l'histoire de la royauté norvégienne nous est moins familière que la française ou l'anglaise (en tout cas en ce qui me concerne). Toutefois, on comprend les jeux de pouvoir qui amènent un dénouement riche en émotions et en rebondissements - et qui a vite fait de nous faire oublier les petites longueurs susnommées.

Je reste fascinée par la densité extraordinaire de cette saga scandinave qui, de la Norvège à la Suède en passant par le Danemark, dépayse complètement le lecteur. Les personnages principaux sont attachants et très fouillés, et on n'a qu'une seule envie : les retrouver très vite dans le troisième et dernier tome.


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Deuxième tome de l'histoire de Kristin, jeune norvégienne du moyen-âge, un roman de l'autrice qui a reçu le Nobel de littérature en 1928.

Kristin enceinte au moment du mariage se retrouve à Husaby, dans la propriété de son mari. Elle éprouve des sentiments de culpabilité et craint pour son âme. Elle fera un pèlerinage à St-Olav pour obtenir le pardon de l'archevêque (et de Dieu).

En plus de ces tourments religieux, Kristin donnera naissance à plusieurs garçons. Des accouchements difficiles, des bébés qu'elle tient à nourrir elle-même. Chaque enfant a son propre tempérament avec lequel elle devra apprendre à vivre.

Tout n'est pas rose avec son mari qui accepte mal le temps qu'elle se consacre à ses enfants. Il n'est pas un habile administrateur et le poids du domaine repose souvent sur les épaules de Kristin. Ses fréquentations et ses engagements politiques créeront aussi des problèmes.

Mon avis pour ce roman est mitigé. La qualité de l'écriture est là et certaines pages sont particulièrement belles. Mais la longueur des tiraillements religieux de l'héroïne et les détails souvent nébuleux des liens de parenté et de la situation politique norvégienne m'ont un peu rebutée.
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Je copie la critique déposée pour la trilogie :


Soyons clairs : j'ai adoré cette grande fresque qui m'a fait rencontrer ma nouvelle amie, Kristin Lavransdatter, dans la Norvège du XIVe siècle !

Adoré est d'ailleurs un terme trop générique, dans la mesure où mes sentiments ont beaucoup évolué au fil du livre, suivant ceux de l'héroïne : au début, j'étais emballée et exaltée comme la jeune fille qui vit ses premiers émois. Puis vint le temps ambivalent de l'âge adulte, où j'étais tiraillée entre agacements et grands élans d'amour et de générosité. Et à la fin j'ai connu l'apaisement, cette sagesse matinée d'un léger ennui et ponctuellement de morceaux de bravoure. Bref, toute une vie dans un livre...

À la fois roman historique foisonnant, histoire d'une grande passion et beau portrait de femme, Kristin Lavransdatter a de quoi séduire de nombreux amateurs du genre (ou plutôt des genres)... Mais le livre vaut aussi, et surtout, par la justesse de la psychologie des personnages et des situations. Aussi loin et différents de nous soient-ils, nous pouvons tous nous retrouver en eux. Ainsi des disputes lourdes de reproches non-dits entre Kristin et Erlend, où je me suis reconnue à ma grande honte... Ou encore du chemin des enfants, tâtonnant entre héritage, loyauté, fidélité... et leurs aspirations propres. Tout cela est remarquablement observé et décrit, d'où un écho très fort en nous.

Que dire de plus ? Il y a de la poésie dans le style, les paysages de fjords ou de montagnes et la vie simple rythmée par l'amour, la religion et les petites tâches du quotidien. On peut se perdre un peu à la fin entre les très nombreux personnages qui portent tous plus ou moins les mêmes noms, mais cela participe du charme de ce roman. Et, après chaque interruption, il suffit de quelques pages pour replonger dans cet univers violent et doux.

En conclusion, moi Alexia Raymonsdatter, souhaite remercier chaleureusement Gwen Vingtetunsdatter pour cette belle découverte faite dans le cadre du challenge Nobel !
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Second volet du triptyque éponyme, la maitresse de Husaby raconte les suites, après bien des luttes et la bénédiction finale du père, du mariage de Kristin Lavransdatter avec Erlend Nikulaussoen et son installation sur les terres de son mari. Elle s'y révèle être une maitresse femme dans sa capacité à réformer la gestion du domaine que la nonchalance d'Erlend laissait partir à vau-l'eau et ce, malgré les sept couches, et autant de descendants mâles qu'elle donne à son mari. Ce dernier, d'un tempérament aventureux et fort inconséquent, tant en actes qu'en parole, n'a pas la fibre paternelle particulièrement développée. Son caractère et son ascendance nobiliaire le portent à s'intéresser bien plutôt au jeu politique. Mécontent de voir que le souverain préfère séjourner dans la Suède voisine, délaissant ses sujets norvégiens, Erlend Nikulaussoen veut favoriser l'accession du frère du roi au trône. Son imprudence et sa légèreté font que ses menées et les hauts personnages qui y sont impliqués sont découverts. le voilà arrêté, jeté en prison et soumis à la question.

La maitresse de Husaby illustre le courage et la combattivité de Kristin, hérités du père et de ses bons préceptes, malgré les vents contraires du destin. Ceci posé, et malgré une belle prose agrémentée de quelques archaïsmes, on ne peut pas dire que le récit brille par son dynamisme : point de hauts faits, juste la litanie des couches et des relevailles, le quotidien de la gestion d'un domaine, l'alternance des noces et des funérailles. Sachant que l'édition intégrale de la trilogie chez la Cosmopolite Stock compte près de 1200 pages dans une police de caractère assez petite et compte tenu des coquilles déjà relevées dans le précédent opus il y a de quoi être assez circonspect. Gageons que l'ultime tome intitulé la Croix puisse amélioré l'impression de lecture plutôt neutre.
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