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Proust peut-il gâcher une vie ?
Affirmatif colonel !

Jacques Bartel possède en tout et pour tout deux posters se jaugeant du regard, c'est dire la taille de sa chambre. Proust vs Cruyff, faites vos jeux, la baballe est dans votre camp. Contre toute attente, c'est Cruyff qui lâchera le premier, victime d'un tacle viril mais correct d'un Proust finalement destiné à devenir l'unique référent de cet ado monté comme un coton tige.
Papa le moque, maman s'en inquiète, ses rares conquêtes le larguent à la moindre évocation, sinon tout va bien, merci pour lui.
Chercher Proust ou l'histoire d'un gamin qui rêvait trop grand pour lui.

Aspirer à devenir le spécialiste incontournable de Proust, mazette, l'a pas peur l'gamin. Atypique et d'une fraîcheur salutaire, ce Chercher Proust pouvait dérouter au départ. Si, un peu quand même, surtout pour les néophytes en Robert Proust dont je faisais partie, mais ça, c'était avant. Evidemment, je connaissais son dessert favori, bien que trouvant les madeleines un peu sèches en bouche, pour le reste, encéphalogramme plat sur le sujet, circulez, y a rien à voir.

Quel bonheur d'assister au parcours singulier et semé d'embûches de cet exalté un brin candide tout en devenant un peu plus calé en la matière. Uras, en pédagogue averti, enseigne le petit Proust pour les nuls sans avoir l'air d'y toucher, à petites doses homéopathiques.

Un court récit improbable et déroutant qui se lit d'une traite, le sourire aux lèvres et l'esprit en éveil, histoire de pouvoir placer quelques anecdotes bien senties sur Patrick Proust au détour d'une conversation entre érudits. Quand je vous disais qu'on en ressortait grandi...



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Chercher Proust, pourquoi pas ? Encore faudrait-il le trouver ! Et là, je n'ai rien trouvé du tout, juste une histoire tantôt drôle tantôt triste, mais toujours vaine, un peu à la manière de Paasilina.

Ça commençait bien pourtant, avec cet adolescent obsédé par 2 choses, Proust et le sexe. le récit de ses déboires masturbatoires et des inquiétudes de ses parents m'a même plutôt amusée. le problème, c'est que ça s'est essoufflé très vite, l'adolescent grandissant et l'unique ressort narratif restant la difficulté pour un intellectuel proustien de vivre avec les autres, famille, petite amie, amis, collègues. Au bout d'un moment, forcément, on tourne un peu en rond et on s'ennuie malgré les traits d'autodérision ou les quelques anecdotes littéraires.

Cela dit, je reconnais que je ne suis pas du tout sensible à cette littérature où l'originalité et la fantaisie se suffisent à elles-mêmes et tiennent lieu d'intrigue. D'autres apprécieront certainement, car le livre est bien écrit et certaines scènes joliment troussées. Pour ma part, ça m'a juste donné envie de tenter ma chance avec La Recherche elle-même et, à bien y réfléchir, ce n'est déjà pas si mal !

Challenge 'Petits plaisirs' 11/xx
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Que c'est agréable de lire un livre bien écrit. Et celui-ci l'est, indéniablement.
Jacques Bartel se découvre, dès quinze ans, une passion pour Proust.
Passion qui ne va que grandissant puisqu'il deviendra chercheur en littérature à « l'association proustienne ».
Passion qui va le rendre asocial.
Il ne se passe pratiquement rien dans ce roman, et pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde. L'atmosphère elle-même est proustienne, mais dans un contexte et un ton contemporains.
Proust n'est pas ma tasse de thé (quoique…. y tremper une bonne madeleine…. de Commercy bien sûr). J'ai retenté de le relire il y a peu, mais sans succès.
Et malgré ça, j'ai beaucoup aimé ce livre et passé un excellent moment.
Un style intelligent, fin et délicat. Un ton plein d'humour ; les questionnaires de Proust appliqués aux personnages, par exemple.
Un premier roman des plus réussis, et je présume qu'il doit être très agréable et enrichissant d'avoir un professeur de lettres comme Michaël Uras.
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Quand je vous disais que Proust était un homme dangereux!!! qui aurait pu penser qu'il allait rendre addict un gamin de 15 ans ? "Prousticisme " pathologie liée à une trop grande passion pour l'univers proustien .Cela n'existe pas cette maladie !mais si , mais si !!! c'est celle qui a touchée de plein fouet Jacques Bartel le pôvre 15 ans à peine et déjà atteint ...
Et elle a duré cette maladie , le voilà en fac de lettres spécialité : PROUST, le voilà en recherche fondamentale sujet : PROUST, le voilà avec sa chérie un petit catleya mon amour ? 2 claques et la voilà partie ....
Bref un premier roman généralissime, un moment de lecture le sourire aux lèvres , même que cela me donnerait envie de me replonger dans La Recherche (lue ...je vous dis pas quand !!) Mr Uras .j'aimerais bien être l'une de vos élèves de français rien que pour vous entendre parler de Proust !!!
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Adolescent, Jacques Bartel se découvre une véritable passion pour Marcel Proust. Ses écrits bien entendu mais aussi la personne qu'il était. Il a même un poster dans sa chambre; c'est dire ! Mais cette passion va le rendre asocial, car personne autour de lui ne comprend ce culte. L'auteur arrive à la fois à rendre hommage au grand auteur mais également à s'en moquer gentiment. Un petit roman bien écrit très agréable à lire, drôle et fin qui fait du bien en ces temps troublés!

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Une lecture détente, plaisante. le roman est truffé de bons mots, de belles tournures et d'humour. Une lecture parfaite pour égayer un voyage ou un weekend pluvieux. le personnage amoureux transi de Proust est très attachant et il est aisé de l'imaginer tant la plume de Michael Uras est légère et précise. C'est un de ces romans que l'on lit d'un trait tant les rebondissements et les événements de la vie du protagoniste sont entraînants et bien trouvés. Une manière très sympathique de découvrir Proust ou de nous donner envie de le redécouvrir. j'ai aimé le réalisme et l'humour qui se dégageait de ce petit roman, j'ai aimé aussi les questionnements qui vont avec la vie de Jacques Bartel sur la mort, sa place sur Terre, l'amour tout ce qui fait la vie. Une lecture idéale pour l'été sur la plage, sur un transat.

VERDICT

A lire pour la détente et faire connaissance avec Proust.
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Jacques Bartel a « toujours eu un problème avec Proust ». Depuis l'âge de 15 ans, il est totalement obsédé par l'oeuvre de Proust au point de s'être fait tatouer « Marcel Proust » sur la poitrine ! Devenu adulte, il devient logiquement chercheur spécialisé dans Proust ce qui ne l'aide pas à avoir une vie normale. Sa dernière compagne, Mathilde, après avoir été fière de dire à ses amis que son compagnon était chercheur, s'est vite lassée… Jacques Bartel en arrive à avoir des hallucinations, une certaine Albertine le met sur la trace de Nôdier qui aurait côtoyé Proust…Et si c'était enfin l'occasion pour le narrateur de se faire reconnaître comme spécialiste incontesté de Proust ? le seul à avoir trouvé une nouveauté sur cet auteur ? C'est un texte qui se lit avec plaisir une fois qu'on accepte son côté un peu décalé. Cette ‘recherche de Proust » est amusante et raconte finalement la genèse de l'écriture de ce roman par Michaël Uras (le narrateur va devoir accepter de s'éloigner de Proust pour devenir à son tour écrivain).
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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L'idée de départ est amusante, titillante, légèrement irrévérencieuse... j'ai toujours eu un problème avec Proust... L'incipit est accrocheur. On sourit, les quelques phrases qui suivent sont de la même eau. On se cale dans son fauteuil, et on s'apprête à sourire, voire rire...

Des sourires, il y en aura pas mal. Des rires, pas un seul.

Michaël Uras nous livre une tranche de vie de Jacques Bartel, racontée à la première personne. Jacques est un expert (terme galvaudé après 2 ans d'experts COVID...) en Proust. In Proust we trust, clairement. le temps qui passe n'émousse pas la passion pour cet intellectuel moustachu arpentant les planches de Cabourg.

Jacques Bartel nous parle de ses pairs, de ses recherches, de sa mère, de son père... qui ont cru un temps qu'aimer Proust signifiait que leur fils était homosexuel, de Mathilde qu'il va partager (sans le savoir) avec Marc, son meilleur ami...

Quand je dis "tranche de vie", je devrais plutôt dire "tranches de vie". Car il se dégage de ces réflexions un sentiment de manque de cohérence et d''homogénéité. Parfois on ne sait plus trop où on est. On suit les propos de Jacques Bartel, on se laisse bercer au gré de ses diatribes ou autres récriminations (à l'encontre de Mathilde, principalement, et de lui-même aussi parfois).

Témoin de ce manque d'homogénéité, Michaël Uras va utiliser à plusieurs reprises des parties du questionnaire "de Proust" à chaque rencontre avec un personnage. Il le fait 4 fois (de mémoire) et puis c'est tout. Pourtant, le questionnaire apportait un côté comique décalé, dans la mesure où Jacques Bartel projetait sur la personne ses propres doutes, enves ou jalousies. Par exemple, à l'encontre du maître-nageur qui lui pique Mathilde... Puis, le questionnaire de Proust disparaît comme il était venu. Et bien avant que le "héros" décide de quitter Proust...

Car, à l'instar du début, la fin est assez intéressante et l'écriture et le propos y sont plus serrés, plus cohérents. On retrouve dans les dernières pages l'auteur de l'incipit. Mais force est de constater qu'il s'est perdu au mileu de son roman (de 200 pages).

Bref, une lecture en demi-teinte.
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Premier roman de Michaël Uras, professeur de lettres, Chercher Proust m'a d'abord intrigué par son titre – moi qui suis fascinée par Proust en ce moment – puis par sa quatrième de couverture : l'histoire d'un jeune garçon passionné par cet auteur, tellement passionné qu'il y voue sa vie, au plus profond désespoir de ses parents, dont son père qui tente de l'intéresser à la télévision, et sa mère qui s'inquiète de le voir afficher des posters d'un homme barbu dans sa chambre …
Pourtant ce jeune garçon sait ce qu'il veut.
"Mon adolescence se passa sous la domination proustienne, il m'était donc tout à fait naturel de chercher à en faire un métier."

Il devient donc chercheur en littérature, malgré l'incongruité de cette vocation dans son milieu où on ne connaît que les chercheurs en médecine, utiles à la société … Embauché par un institut spécialiste de Proust, il nage dans le bonheur pendant quelques années.
Mais il se rend bientôt compte que son amour pour Proust le fait passer à côté de sa propre vie amoureuse. "je comprends maintenant que l'on ne doit pas vivre avec les morts sinon les vivants fuient."
Ce constat va le pousser à prendre quelques mesures … radicales !

Sous couvert d'un texte assez drôle, l'auteur nous livre une partie de son histoire, celle qui le lie lui-même à Proust depuis le lycée. En imaginant une sorte de dialogue avec Proust, à la manière d'une idole de rock, il nous le rend plus familier, plus proche.

D'habitude, je ne suis pas vraiment partisane des autofictions, souvent prétextes pour les auteurs qui en profitent pour raconter leur vie. Mais ici, dans cette relation littéraire atypique, Uras nous propose un projet un peu différent : peu importe en vérité que ce texte soit tiré de sa propre expérience, ce qui importe c'est qu'il ait réussi à faire vivre son personnage, Bartel, une vie indépendante. Une vie originale qui nous fait voir Proust comme un vieux copain, nous rassure et nous donne envie de rentrer dans son oeuvre …

Et comme objectif de roman, c'est déjà pas mal !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Si le thème général du roman n'est pas original, ce sont les questionnements d'un homme tout au long de sa vie, de son rôle sur terre à son utilité, l'amour, la mort, la vie quoi, ce qui est original et intéressant, c'est le biais pris par l'auteur à savoir cette passion proustienne. Jacques ne vit que par et pour Marcel Proust. Sa rencontre avec l'oeuvre date de ses quinze ans, lors d'une pause alitée pour cause de maladie, un oncle lui offre du côté de chez Swann. Point n'est besoin pour apprécier ce livre de connaître la littérature proustienne. La preuve, c'est qu'ayant lu à peine un livre de Marcel, j'ai beaucoup aimé celui de Michaël Uras. S'il est totalement respectueux des mots de Marcel Proust, de son oeuvre, Uras l'est beaucoup moins de l'homme dont il se moque gentiment. Il se moque également de ceux qui ont ausculté, disséqué l'oeuvre de M. Proust dans tous les domaines les plus inattendus soient-ils. Une irrévérence fort salutaire, surtout lorsque comme ici, elle est doublée d'une admiration pour l'oeuvre.
Et puis c'est aussi l'histoire de Jacques Bartel qui va tenter de comprendre pourquoi et comment sa passion l'empêche de vivre avec les autres, avec Mathilde notamment qui n'en peut plus de Marcel ni de Jacques, un petit intellectuel maigrichon et sans muscle, elle qui finalement préfère les vrais hommes, musclés, qui ne lisent pas. Tous les clichés passent sous la plume de Michaël Uras, pour mieux les railler, les tourner en dérision ; ça pourrait être très attendu, grossier et c'est fin, délicat et drôle. Parce que je me suis bien marré (entre autres) en lisant les tribulations de Jacques Bartel. L'écriture est alerte, absolument accessible à tous, peut même permettre à des lecteurs de dédramatiser Proust, et pourquoi pas de le (re)commencer ? La meilleure preuve est que j'ai cité plein d'extraits et que j'aurais pu en placer encore, parce que très souvent, j'ai souligné tel ou tel passage. Un premier roman très prometteur.
Info de dernière minute : si vous voulez découvrir ce roman, dans sa toujours très belle livrée blanche et bleue de Christophe Lucquin, n'hésitez pas, en plus d'être un bon livre, c'est un beau livre : autrement, un informateur mystère m'indique qu'il sortira au Livre de Poche tout début mai : aucune raison de se priver. Une belle récompense pour cette maison d'édition qui verra un deuxième de ses titres repris en poche, L'été à Lulaby, que je n'ai pas (encore) lu.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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