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3,53

sur 239 notes
J'ai eu du mal à entrer dans ce roman ! L'écriture est bizarre, anarchique : on glisse d'un narrateur à l'autre, les dialogues sont sans ponctuation (guillemets, tirets etc.) ce qui fait qu'on a du mal à suivre. Qui dit quoi ? Qui pense quoi ?
J'ai failli abandonner au bout de 50 pages...
Mais je me suis accrochée et je suis arrivée à la fin car l'histoire est prenante.
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Un roman époustouflant, magnifiquement écrit, qui nous tient en haleine, qu'on ne peut plus lâcher!
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D'un côté, Lambert, que sa veuve de mère est parvenue à placer comme garde-chasse au château des Perrières.
De l'autre, son maître, le baron de l'Aubépine, le jeune, qui reprend le château à la mort de son père, avec lequel il était fâché. le vieux baron n'a en effet jamais pu supporter ce fils malingre et constamment malade. Aubépine le jeune, faible mais caractériel, passait sa frustration d'être dominé par son père puis sa femme -morte, elle aussi- en tabassant les cochons et en hurlant dans les bois.

Bref, un drôle de zigoto... tel est en tous cas l'avis de la domesticité des Perrières, qui ne voit pas revenir d'un bon oeil ce fils pas vraiment prodigue. Ce dernier a de plus rapporté de Paris des idées contre nature. Des idées libertaires. Certains sont plus royalistes que le roi, lui est plus révolutionnaire que le peuple. Et dans ces contrées vendéennes du milieu du XIXème siècle, ce pays de chouans, un noble qui aurait voulu tuer des royalistes, ce n'est pas dans l'ordre des choses. C'est même particulièrement suspect, anormal... Peu à peu, cuisinières, valets et femmes de chambre, fidèles à la mémoire du vieux baron, désertent.
Lambert, lui, n'a pas vraiment connu le vieux, et laisse une chance au jeune, malgré ses bizarreries.
Et puis Lambert, il a ses chiens, et on ne laisse pas ses chiens comme on peut laisser des casseroles.

Le jeune baron est quant à lui ravi : pensez donc, il a pour garde-chasse le fils d'un soldat révolutionnaire ! Une étrange relation va ainsi s'établir entre le pragmatique Lambert et son rêveur de maître.
L'arrivée au château de Berthe François, gourgandine parisienne, qui suscite chez Madeleine, l'aînée du couple Lambert, une admiration que son père voit d'un très mauvais oeil, va compliquer la donne...

"Ouest" est un roman d'ambiance et de tension. Son intrigue prend racine dans une terre où l'humidité est reine, qui ramollit le sol, génère des odeurs acres, fait lever des brumes opaques. Les événements inquiétants et mystérieux dont le château est le théâtre -les cris poussés dans la nuit, les robes que la femme de Lambert retrouve lacérées...- contribuent par ailleurs à instaurer un climat de suspicion et d'angoisse, qui devient de plus en plus palpable.

François Vallejo nous conte son histoire sur le ton de l'anecdote, s'adressant au lecteur avec une certaine familiarité, évoquant ses personnages avec une bonhommie moqueuse. le style, qu'il a sans doute voulu en adéquation avec le fond de son récit, a un côté désuet et populaire, très plaisant, donnant l'impression que l'auteur se pose en chroniqueur contemporain des faits qui sont relatés. Les dialogues se fondent dans la narration, sans guillemet ni retour à la ligne, conférant au texte un rythme enlevé, auquel on s'accoutume très vite.

Pour autant, "Ouest" n'est pas un réel coup de coeur. le roman pâtit parfois de ce qui fait pourtant sa singularité et sa force : l'écriture particulière que l'auteur met au service de son intrigue confine par moments à l'exercice de style, au risque de lasser le lecteur. Mais je n'ai pas trouvé ce défaut assez envahissant pour gâcher vraiment le plaisir de ma lecture.
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Auteur: né au Mans en 1960. Fait des études de lettres, il se met à l'écriture et remporte de nombreux prix. Prix des libraires/Prix culture et bibliothèque pour" Groom" Prix France télévision pour "Mme Angeloso" et prix Inter pour "ouest"(2007) C'est en regardant les photos de son arrière grand-père: Lambert au château des Perrières que l'auteur nous fait entrer dans l'histoire. Dans l'ouest du XIXè siècle, ouest poisseux, profond, boueux. Lambert est garde chasse, pétri de principes, entouré de sa meute de chiens avec face à lui, le nouveau Baron entêté et républicain, entiché de femmes qu'il poursuit le soir dans les couloirs, un rasoir à la main... La tension entre les deux hommes est palpable et grandit, nourrit à la fois de respect mutuel et d'incompréhension. On devine la tragédie au bout du chemin, les rapports de force sont multiples. François Vallejo a une belle plume, il a créé à la perfection l'univers trouble d'un domaine aristocratique et isolé du siècle dernier. Les personnages sont complexes et fascinants. A lire absolument. Nena
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Roman à l'ambiance pesante , on sait bien sûr que cela va mal se terminer, mais pour qui?
Je déteste la chasse, les meutes, etc, et pourtant j'ai trouvé ce livre passionnant...
D'abord, le début. On part d'une photo de famille, un garde-chasse avec un chien noir. Qui évoque à l'auteur Abou Ghraib...
Et puis, la langue, un dialogue à la première personne, tout passe par Lambert et ses réflexions, et on reste au présent, c'est très vivant. On le suit perdre tous ses repères,le pauvre Lambert, au contact de cet homme qui lui, n'a jamais accepté les siens. Et qui le prend pour son père, parce qu'il a trop souffert enfant. . Et les femmes...Berthe, la victime. Eugénie, le bon sens, qui suit. Et Magdeleine, qui ne sait où est sa place.
Le seul qui reste à sa place, finalement,qui maitrise son destin, c'est le chien Rajah!
Beaucoup d'amour aussi, le père aime sa fille, et encore plus ses chiens, et quand ils meurent, il est mort.Lui aussi... Et je crois que ces deux hommes s'aiment. D'un amour pervers parce qu'ils n'arrivent pas à le comprendre assez rapidement..

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Un bien joli roman que ce livre,Ouest de François Vallejo.Peu amateur de romans français actuels j'ai pourtant apprécié la liberté de ce texte.Sous Napoléon III quelque part dans l'Ouest de la France, l'affrontement entre un hobereau désargenté et son régisseur.C'est du moins l'impression de début.On pourrait croire alors à une histoire de classes,carrée,un tantinet démago,et bien structurée dans les giboyeuses forêts de la Sarthe par exemple.Ce serait sûrement unn livre agréable,somme toute assez convenu.

Mais Ouest est un roman qui échappe à ces tiroirs bien ordonnés où l'on rangerait la littérature.Où l'on s'aperçoit que le baron est realativement républicain,mais avec des accommodements dont une sorte de droit de cuissage,une paresse et surtout la peur de ne pas être à la mode.Or,la mode est à l'exilé de Guernesey,avec lequel le baron entretient une vague correspondance,assez irréelle, fantômatique. Sans en dire trop,car l'ambigüité persiste,le baron semble avoir fait sienne la maxime de Beaumarchais,un connaisseur, "Puisque ces mystères nous dépassent feignons d'en être l'organisateur".

Où l'on s'aperçoit que Lambert le garde-chasse aime que les choses soient à leur place.Qu'il pense que le maître reste le maître et qu'à trop mélanger torchons etserviettes le service se dégrade.Car c'est un homme de service,Lambert et la meute qu'il mène dans les bois sait aussi bien l'obéissance.Le rôle des chiens dans cette histoire est symbolique.Deux caractères opposables mais qui font un bout de chemin ensemble,cela peut désarçonner le lecteur,ainsi que l'humour presque non-sensique de certains dialogues.Moi j'y ai vu beaucoup de panache pour un écrivain que je découvre,le contraire d'un régionaliste.La plume chatoyante de François Vallejo me paraît plus que prometteuse
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Une histoire curieuse, une vie d'un autre temps.. ça a été long mais je me suis tout de même laissée prendre peu à peu par l'intrigue, par cet huluberlu de baron, ses obsessions et par cette famille qui, tout en tentant de garder la tête haute, s'efforce de sortir des rets de sa tyrannie.
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire: je trouvais le cadre et le style peu engageants.

L'Ouest est peu accueillant :
« le pied s'enfonce bien dans l'humus, deux semaines de pluie, on sent mieux le pays de l'Ouest quand il est mou. C'est du bois vallonné ici, bien dense, il faut se tenir aux arbres des fois »
et cette façon d'écrire en mêlant tout en vrac narration et dialogues, sans faire de différence (au lecteur de s'en arranger) m'a beaucoup gênée au début.

Ensuite les personnages ont commencé à prendre forme :
- Lambert : le garde chasse, paysan borné, ancré aussi solidement dans son "Ouest" que dans ses convictions;
- sa meute : « 20 bêtes de chasse capables d'aller toute seule et de vous rapporter à vos pieds la forêt toute entière, si l'envie leur en venait » ;
- son Baron, « son maître » le Baron de l'Aubépine des Perrières : fou furieux, grand tourmenté par les idées nouvelles qui agitent les esprits de l'époque.

Et je me suis laissée prendre par l'histoire passionnante.
Les relations entre le garde-chasse et le baron deviennent de plus en plus inquiétantes : tantôt amicales, tantôt violentes et ce, jusqu'à l'affrontement final qu'on attendait sans pouvoir l'imaginer.
Un livre assez surprenant et très original que je ne regrette pas d'avoir lu.
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Voilà un titre qui situe d'emblée le lieu de ce drame. Nous sommes dans l'ouest de la France, haut lieu de la chouannerie, autour de 1848. Les nobliaux blancs ont dû céder la place aux bleus républicains, avant que n'advienne l'Empire de Napoléon III.
Au château des Perrières, le vieux baron de l'Aubépine a trépassé, et son fils, guère aimé dans le pays, prend sa place. Tel père tel fils, rien n'est moins vrai ici, et un vent nouveau mais mauvais se met à souffler sur ce bout d'Ouest.
Le roman chronique une décennie de vie commune entre les occupants du domaine, avec dans les rôles principaux le garde-chasse Lambert et son maître le baron. Participent aussi la femme, la fille et les chiens de Lambert. On ne peut pas dire que l'harmonie prédomine dans ces relations. On assiste en réalité, sous un vernis de courtoisie de plus en plus écaillé, à une sorte de guerre froide larvée entre Lambert et le nouveau baron. le premier, domestique jusque là loyal et dévoué à sa tâche, plein de bon sens, attaché aux traditions autant qu'à ses chiens et ses forêts, n'apprécie pas son maître, personnage fantasque (on dirait aujourd'hui « maniaco-dépressif »), pervers et manipulateur, qui, bien que de souche noble, se targue de défendre les valeurs de la République, et voue un culte obsessionnel à son idole exilée à Guernesey, Victor Hugo.
Entre hypocrisie et chantages, chacun prend tour à tour la main sur l'autre, sans qu'on n'arrive, à la fin, à déterminer le vainqueur.

Ce roman est déroutant, je ne sais pas trop quoi penser de ce huis-clos psychologique. C'est le style, très particulier, qui m'a laissée perplexe : tout est écrit en continu, les dialogues ne sont jamais signalés par des tirets ou des guillemets. Il est parfois malaisé de comprendre qui parle, et de distinguer les paroles des pensées. Ce style m'a paru original pendant les 50 premières pages, j'étais même plutôt emballée. Mais c'est là le problème, ça ne fonctionne qu'à petites doses et sûrement pas pendant 300 pages. On a l'impression d'être dans la tête des personnages, et Dieu sait si leurs esprits sont tourmentés. Tant de cérébralité est lassant, c'est plat et monotone, alors que paradoxalement j'ai bien ressenti la hargne constante des personnages. Mais ceux-ci ne sont pas attachants, et la trame est insipide.
Lecteurs voyageurs, évitez donc le chemin vers cet Ouest
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Je n'ai lu que le début de ce livre. La confrontation de ce jeune noble névrosé avec son garde-chasse dans une atmosphère étouffante et malsaine ne m'a pas du tout plu.
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