Reprendre trente ans après une lecture détestée la première fois permet d'y voir plus de choses, à défaut de l'aimer plus :
Une écriture vive, brutale, parsemée de points d'exclamation rageurs, sèche de tout mot superflu comme si elle avait été brûlée de douleur ou de colère. Une écriture à laquelle, rien à faire, je ne parviens pas à m'attacher.
La frustration d'un gosse mal aimé, contraint jusqu'à l'absurde et souffrant les dents serrées devant une telle négation de sa jeune personne. Mais aussi une ironie mordante qui me tient à distance.
L'atmosphère, les couleurs passées, les manières et les moyens frustres de citadins modestes à travers de courtes scènes de vie au parfum suranné qui touchent, heurtent, mais ne m'émeuvent pas...
Cet Enfant de
Jules Vallès aura donc été, pour la deuxième fois, une lecture pénible, hélas. En espérant ne pas tomber dans la malédiction du "jamais deux sans trois", je récidiverai (un jour...) avec "le bachelier" ou "l'insurgé".