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3,73

sur 1298 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai fini aujourd'hui "L'Enfant", de Jules Vallès...
J'ai vraiment beaucoup aimé ce texte ; j'ai trouvé que c'était un très beau roman, qui a de remarquables qualités d'écriture. L'écriture de ce roman, très sensible, m'a permis d'être aisément en empathie avec le personnage principal ; il me semble qu'elle décrit parfaitement les sévices, les douleurs, les souffrances, que subit ce personnage.
D'autre part, le roman, comporte des passages ironiques que je trouve très savoureux, et apprécie beaucoup ; ce sont de courts passages, qui montrent mieux l'absurdité de certains comportements, paroles, idées, etc.
Le roman, sait aussi être plus sérieux lorsque c'est nécessaire ; il me semble qu'il sait être touchant, sans être ironique, avec ce portrait des malheurs d'un enfant, qui m'a donné l'impression de sonner juste en tous points.
Je trouve la fin, du roman, surprenante et très réussie ; il me semble qu'on ne s'attend pas, lorsqu'on commence "L'Enfant", à ce qu'il finisse comme ça, mais je trouve cette fin, parfaitement logique et très intéressante.
En somme, j'ai aimé "L'Enfant" ; c'est remarquablement bien écrit, à mon sens, touchant sans être larmoyant, sensible et juste.
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Formidable Jules Vallès alias Jacques Vingtras dans ce 1er tome de sa trilogie dont je n'avais lu jusqu'alors que L'Insurgé ! Quelle énergie, quel souffle, quel appétit de vivre en dépit du sort abominable que lui réservent ses parents et ses éducateurs. Un livre qui n'a absolument pas vieilli. Vallès, mon ami, mon frère !
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Un livre lu au collège et qui m'a laissé un souvenir indélébile. La cruauté de la mère m'est restée gravée au fer rouge...
J'ai encore souvenir de ses habits en toile de jute et de ce qu'elle lui faisait aux repas. C'était le premier livre du genre que je lisais, celui d'une histoire "vraie" de maltraitance, j'avais 13 ans et j'en ai été bouleversée, sans doute parce que personne ne vient au secours de cet enfant... J'ai appris depuis bien des choses de la vie (sur la mienne surtout) et je sais bien pourquoi j'en ai été aussi marquée... Les enfants savent que les monstres existent. Stephen King l'a bien dit...
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Si l'on en croit l'étymologie, l'enfant est « celui qui ne parle pas encore ».
Jacques est cet enfant : castré par une mère violente, ignoré par un père rival jusqu'au ridicule, maltraité par une école humiliante et dominatrice, empêché à l'excès par un société hypocrite sur tous les sujets, bâillonné au mieux, sommé de jouer les interprètes de rôles écrits pour lui dans les pire des cas… Comment grandir ainsi ? Comment devenir l'homme qu'on est ? Compter sur sa force physique ? Sur la roublardise ? Délocaliser la scène de l'affirmation de soi dans le monde ouvert mais dangereux de la rue ?...
Contraindre l'enfant au silence, pour le plier, pour le mater, lui qui côtoie le monde et éprouve, les yeux neufs et avides d'idéal, toutes les injustices, c'est nourrir, au creux des caractères les plus trempés, un besoin futur de dire, de clamer, d'hurler même. Les bancs de l'école, les leçons de choses et de langues mortes n'y changeront rien : Jacques, le patronyme des premiers révoltés, ne trahira pas l'enfant ni ses rêves de fraternité. Il patientera, il attendra son droit à la parole, et enfin portera sa voix jusqu'au chapitre. Elle n'en sera que plus forte : trempée dans le feu d'un humour railleur et aiguisée à la pierre des formules habiles et senties, celles qui portent et qui transpercent au plus profond des carapaces d'une société cynique, et percent à jour ses entrailles pourries par le virus de l'injustice.
Tel est la raison du roman de l'enfant : il fallait que Jacques témoignât que dès le plus jeune âge, il en faut du courage pour survivre, entier, immaculé, à ses premières années de formatage.
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J'ai énormément apprécié cette lecture, qui parvient à être drôle tout en traitant un sujet aussi grave qu'est la maltraitance des enfants. L'histoire se déroulant au XIXème siècle, il peut être difficile de situer l'attitude des parents de Jacques Vingtras dans le contexte actuel, mais la naïveté et les réactions du personnage principal sont très intéressants à observer. Cet ouvrage m'a donné envie de découvrir les deux autres tomes de la trilogie, à savoir le Bachelier et l'Insurgé.
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Jules Vallés se crée un double : Jacques Vingtras. Il raconte son enfance pendant laquelle il a été maltraité par ses parents et par ses professeurs.

L'auteur a voulu en faire un livre politique au départ mais il l'a réécrit pour en faire un livre de soutien aux droits de l'enfants. Il dédie d'ailleurs le livre aux enfants qui se sont ennuyés en classe ou qui ont été martyrisés par leur maître ou battus par leur parents.

Malgré les apparences, ce livre contient des passages drôles. Un peu comme Pagnol l'a fait par la suite, il a écrit ses mémoires avec énormément de recul et avec ses yeux d'adulte, il se remémore des périodes de naïveté pour notre plus grande joie. Entre autre, Jules Vallés se souvient que sa mère lui demandait de ne pas dire de gros mots. Pour éviter de le faire, il fallait remplacer les gros mots en question par le mot chose. Ce qui donne des expressions assez drôle comme « chose de bouteille » par exemple... Jules Vallés nous raconte quelques épisodes en pariodant de grands auteurs, entre autre Jean Jacques Rousseau et ses confessions. Il fait alors un drame d'une histoire banale, comme Rousseau (merci les bas de pages!!)

Le livre est chapitré par grands thèmes, ce qui fait que la chronologie n'est pas forcément respectée. le début de livre est difficile d'ailleurs, parce qu'on saute d'un sujet à l'autre sans véritable transition. On a du mal à s'accrocher aux personnages. On entre d'ailleurs dans l'histoire par le chapitre « ma mère », celle qui le bat pour un rien, qui ne lui donne aucun signe d'amour et qui l'humilie en permanence. On rentre vite dans le vif du sujet.

Ce n'est pas le genre de livre que je lis régulièrement. Je suis tombée sur ce livre sur une liste de Babelio après avoir lu « Le Sagouin » de Mauriac (liste d'enfance malheureuse). Je ne regrette absolument pas cette lecture. J'envisage d'ailleurs de lire les 2 autres tomes « le Bâchelier » et « l'insurgé ». J'ai bien aimé car finalement, même si l'histoire se déroule au 19ème siècle, hormis la maltraitance d'enfant, l'histoire est finalement intemporelle.
Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Le thème de l'enfance maltraitée n'est stigmatisée que depuis le XIXè siècle,avec Daudet, Zola, le Poil de Carotte de Jules Renard, puis Bazin et sa Vipère au poing,
oui l'éducation des enfants dans la violence, le droit de vie ou de mort,le dressage par la manière forte, où en plus les petits martyrs devaient dire merci, trouvant normal de recevoir le fouet, la petite Sophie de la comtesse de Ségur, aussi.
Le livre à l'époque avait créé un scandale car il était sacrilège de mettre en cause ainsi ses parents, la mère était sacrée, le père respecté;
Jules Vallès raconte ainsi avec verve et beaucoup d'humour son enfance de gamin dépenaillé, ridiculisé, mal aimé et soumis à de généreux coups autant que d'avarice maternelles, tout était prétexte à lésiner.
J'ai bien aimé ce livre aussi, comme je viens de trouver la suite sur mon étagère, "le Bachelier", je vais continuer...
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Dans ce premier tome, Jules Vallès esquisse une enfance peu heureuse parsemée, çà et là, de quelques belles rencontres.
Le ton n'est pas lourd, Vallès joue avec les mots et de contrepèterie en contrepèterie, s'amuse des maux.
Une lecture que je vous recommande avant de poursuivre les aventures de Jacques vingtras dans le Bachelier et L'insurgé.
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J'ai lu et relu ce roman étudié à la fac. Il m'avait marquée par la tristesse de cette histoire d'enfance martyrisée mais surtout par ce ton ironique que je n'avais encore lu nulle part ailleurs. Cette façon de raconter qui laisse entendre pourquoi l'enfant s'est laissé maltraité ne connaissant aucune autre loi...
C'est puissant, c'est fort et même si j'ai reconnu cette histoire en lisant "Poil de carotte" ou "Le sagouin", celle-ci est pour moi unique et symbolique.
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Dureté de l'éducation des enfants, dans la toute petite bourgeoisie. Un assassinat d'enfant n'est pas ici le sujet principal - comme si c'était banal.
La révolte de Jules Valles est à toutes les pages.
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