La vie est mal foutue. A 35 ans, on n'a le temps de rien. A 65 ans, on le temps, mais rien à faire!
Non, les meilleurs antidépresseurs ont dans les livres, mon ami.
J'essaie de te suivre,crois-moi,mais j'ai du mal.En fin de compte,après quoi cours-tu?T'es-tu déjà seulement posé la question?
-Il est temps qu tu te poses les bonnes questions...Il faut que tu trouves par toi-même ce que tu veux faire,et pas ce que tu dois faire. Quelle personne as-tu envie d'être?
De toute évidence,il était dans le déni de sa nouvelle situation et il tentait de le lui cacher.Il avait perdu plus que son poste:il avait perdu son statut,son identité,son utilité.
Quel plaisir, une nouvelle fois, de découvrir le dernier roman d'Aurelie Valognes. A petites touches, elle nous décrit, un personnage de notre quotidien. Bernard, vit très mal son départ à la retraite et en fait subir les conséquences à son entourage, sans jamais se remettre en question. L'aide à un travail scolaire de son petit fils Paul, va lui donner un objectif, mais comme à son habitude, il en fait de trop. La vie et les événements , vont se charger de le mettre sur le chemin de la raison et de la compréhension.
Un roman qui fait du bien !
À mes amis plus anciens aussi. Une de mes témoins de mariage a plaqué son emploi de cadre en conseil pour aller elever des chèvres et vendre du fromage. C’était il y a quatre ans. Il m’aura fallu tout ce temps pour comprendre qu’il fallait ralentir.
Il le faisait pour ses petits-enfants , mais aussi pour lui. Pour pouvoir se regarder dans une glace et se dire : « Au oins, j’aurais essayé .»
Contrairement à lui, Paul ne s’arrête pas à se demander : « Est-ce que je peux vraiment arriver à faire changer les choses ? » Comme le colibri, le petit garçon pourrait se dire : « Au moins, j’aurais essayé. » Lui pourrait dormir la nuit, serein, avec la sensation du devoir accompli, et pas, comme son grand-père, à tourner, virer, ressassant toutes les choses qui allaient de travers dans le monde. Paul, lui, pourrait se regarder dans le miroir.
- Quoi qu’il arrive, Papy, il nous restera toujours les étoiles.
Bernard sourit, avant d’ébouriffer les cheveux de son petit philosophe préféré.