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Citations sur Un aller simple (79)

Avant-hier matin, je prenais tranquillement l’apéritif de mes fiançailles, et aujourd’hui j’étais le clandestin-témoin, l’expulsé modèle qui volait vers le pays de ses faux papiers, en compagnie d’un homme qui ne comprenait pas pourquoi sa femme ne l’aimait plus. On nous avait choisis au hasard, l’un pour l’autre, et pourtant on se ressemblait. C’était un peu notre revanche.
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Je me suis plongé dans les consignes en cas d’accident, pour éviter de regarder Marseille d’en haut : ce n’était pas la dernière image que je voulais conserver. La manifestation dans le hall du départ m’allait très bien ; elle résumait tout ce que j’avais sur le cœur : la trahison des promesses, la révolte sans illusions, l’indifférence des gens d’ailleurs. Je ne savais pas si une nouvelle vie commencerait pour moi, mais la précédente était bien morte ; c’était déjà un espoir.
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Alors là, j'ai dit : pardon. Je veux bien être un exemple, mais j'ai fait ma vie comme étranger en France ; je ne vais pas la recommencer comme étranger dans un pays où je serai le seul à savoir que je ne suis pas chez moi.
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C’est vrai, alors, que l’on devient si vite égoïste lorsque l’on est heureux ?
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Il avait tourné vers moi des yeux où notre amitié revenait
une dernière fois, pour dire adieu.
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Il m'a expliqué en gros que pour lutter contre le racisme en France, il fallait renvoyer les immigrés chez eux. J'ai continué à me taire, mais ça me paraissait bizarre de lutter contre une idée en la mettant en pratique.
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C'est à travers ce roman que j'ai découvert Didier van Cauwlaert. Depuis, j'en ai lu quelques autres que j'ai également apprécié. Mais celui là reste mon préféré.
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A force de se faire oublier, on y arrive.
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J'éprouvais un sentiment de détresse, d'isolement total au milieu de tous ces gens auxquels je ressemblais, et qui parlaient une autre langue que moi sans l'accent de Marseille. Pour la première fois de ma vie, je me sentais un immigré. Et je pensais pour me tenir compagnie, à la solitude de l'Arabe qui débarque en France, surtout quand il est clandestin. J'avais drôlement de la chance, moi, d'avoir un attaché, un garde du corps muni d'un laissez-passer du Roi pour qu'on me fiche la paix; un type gentil qui me faisait une place dans ses problèmes, qui s'occupait de réserver la chambre, de louer la voiture et qui ne me demandait rien, à part un bout de mon rêve pour être moins seul.
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La vie est calme à Vallon Fleury, et les descentes sont rares. Il faut dire qu’un policier qui se mettrait en tête de contrôler les identités dans les quartiers nord, d’abord il serait immédiatement reconduit à la frontière, et puis le préfet lui passerait un savon, parce que la mesure qu’il a prise pour faire baisser la criminalité, le préfet, c’est de décider qu’on n’existe pas. Marseille-nord, officiellement, c’est devenu un désert. Nos cités ne sont plus marquées sur les cartes.
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