Un voyage de la dernière chance pour ces parents et leur fils adoptif, en quête d'identité et de sens à sa vie.
Il accumule les sorties de route et le dialogue semble rompu avec ses parents complètement dépassés qui s'éloignent l'un de l'autre.
Dernière solution : marcher sur les traces de l'enfance de Sacha, en Russie, d'où il vient. Une croisière sur la Volga pour les ressouder. Qu'ils pensent.
Le roman se lit très facilement, c'est fluide, on vogue dans l'écriture comme les personnages sur la Volga.
J'ai par contre manqué un peu de Russie, je m'attendais à m'attarder plus que ça sur les lieux.
Car ce voyage est surtout psychologique, centré exclusivement sur les personnages. Ils sont tous les trois paumés, se parlent tellement peu. C'est la tempête dans leur tête et on est coincé là avec eux.
Je comprends le parti pris et le respecte tout à fait, c'est intéressant. Mais ça ne m'a pas enthousiasmée. Je me suis ennuyée avec ces personnages moroses, leur vie à deux doigts de foutre le camp…
De nombreux flash-back permettent de revenir à la période de l'adoption jusqu'au voyage pour comprendre le cheminement de cette famille. Ces allers-retours cassent la linéarité du récit, et apporte du dynamisme. Mais là aussi ça m'a ennuyée.
Si j'ai apprécié la métaphore du cheminement dans ce roman, en revanche je suis passée à côté. J'aurais aimé un peu plus de légèreté, une pointe d'émerveillement, quelque chose qui me ferait faire waouh, les yeux grand ouverts. Mais ma lecture est restée comme les persos : morose.
Est-ce que je suis déjà trop plongée dans l'imaginaire pour que ce type de littérature me parle ? Peut-être que si j'avais été parent, j'aurais été touchée ? Peut-être.
En attendant, je me suis rendue compte que je n'étais plus le public pour ce genre de romans, aussi bons soient-ils.
Lien :
https://zoeprendlaplume.fr/v..